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DERNIERE EDITION 3
BOURSE
SAMEDI 13 JUIN 1987
Après son succès aux élections législatives
M #; Thatcher entame
on troisième mandat
La victoire
de l'obstination
Ln remportant -
et de quelle façon I - pour le
troisième fois consécutive les
élections à la Chambre des com-
munes, M~* Margaret Thatcher
et le Parti conservateur réalisent
un exploit inédit dans r histoire
politique britannique d'après
guerre.
Une confortable majorité -
plus de cent sièges - va lui per-
mettre de poursuivre cette
s révolution thatchérierme » qui
lui a servi d'emblème et de pro-
gramme au cours de la campa-
gne électorale. En votant massi-
vement « Maggie ». les
Britanniques savaient ce qui les
attendait : un nouveau pas en
avant dans la transfor m ation de
leur société vers plus de liberté
pour les entreprises et moins
d'intervention de l'Etat dans la
vie collective.
a
iuel chemin
parcouru depuis 1979, où les
conservateurs demandaient eux
électeurs, humblement, • de
« donner uns chance » S cette
quasi-inconnue qu'était alors
l'ancienne secrétaire d'Etat à
l'éducation du gouvernement de
M, Edward Heath j De cette
chance qui lui fut accordée, de
justesse. M*“ Thatcher a fait. un
usage sans concsssion : les
Argentins, le Syndicat des
mineurs, te Parti travadfiste, en
ont des souvenirs cuisants.
En huit ans# le conservatisme
musclé de la «dame de fer» a
plus profondément tra n sformé la
Grande-Bretagne que les trois
décennies d'alternance tories-
Labour qui revalent précédé. La
dure médecine de M* Thatcher
provoque parfois des réactions
de rejet - ainsi# fan passé, on
avait pu croira un moment que la
persistance d’un taux de chô-
mage élevé — trois mimons de
sans-emploi, — l'accroissement
des inégalités sociales et le mon-
tée de la violence dans les
ghettos noirs et asiatiques des
grandes villes mettaient en dan-
ger son pouvoir.
lis si les Bri-
tanniques, comme l'écrivait
{'hebdomadaire de gauche « New
Statesmen », avaient « cent rai-
sons de ne pas voter tory ». 3s
en avaient à peu près autant de
ne pas accorder leurs suffrages &
leurs concurrents. Certaines
d'entre atlas ont été détermi-
nantes : les positions « umJatéra-
listes » du Labour en matière de
désarmement nucléaire l’ont
empêché d'acquérir une crédibi-
lité suffisante, malgré te remar-
quable campagne de M. Neü Kin-
nock. son nouveau leader,
L'Alliance de MM. David Steel et
David Owen a pâti d'avoir deux
tâtes.
A vues humaines, revenir de
la Grande-Bretagne est donc
tharchérien pour les cinq pro-
chaines années. « Cet «jgeetif
sera considéré comme un com-
pliment par les hommes du
futur», déclare une M“ That-
cher qui ne s'est jamais signalée
par une modestie excessive.
Entourée des « meilleurs that-
ehériens d'Angleterre », c'est-à-
dire d'hommes dont aucun ne lui
fait de l'ombre - les autres ont
été éliminés sans pitié, — « Mag-
gie » joue son image dans ITûs-
toira sur un troteiâme mandat
périlleux. Le pays, en effet, ne se
contentera plus des promesses
de bonheur après l'effort, pas
plus que tes exclus du bien-être
ne se satisferont d'un « aide-toi
toi-même » souvent bien hau-
tain.
Les électeurs britanniques
ont reconduit M”" Thatcher
pour un troisième mandat ,
avec une confortable majo-
rité. Sur 650 sièges à pour-
voir. 604 résultats étaient
connus vendredi en début
d’après-midi.
353 sièges reviennent aux
conservateurs (392 dans la
Chambre sortante ) alors
que . les travaillistes en
obtiennent 227 ( 207 dans la
Chambre sortante ).
L’Alliance' centriste appa-
riât comme la grande per-
dante de la consultation,
n’obtenant jusqu’à présent
que 18 sièges , alors qu’elle
en occupait . 27 dans le pré-
cédent Parlement. Six
sièges vont à des divers.
(Lire page 3 l’article
de FRANCIS CORNU. )
Le président des Etats-Unis à Berlin-Ouest
M. Reagan met M. Gorbatchev
an défi d’« abattre le mur »
Le président Ronald Reagan, en visite à Berlin-Ouest
le vendredi 12 juin , devait , devant la porte de Brande-
bourg. prononcer un discours, dans lequel il met M. Gor-
batchev au défi d’« abattre le mur ». Le président améri-
cain prévoyait de quitter Berlin-Ouest en fin d’après-midi
en même temps que le chancelier Kohl, ai’ec lequel il
devait s’entretenir' à nouveau, à l’aéroport de Cologne-
Bonn, avant de regagner les Etats-Unis.
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x \ Gorbatchev
lire nos informations page 2
A l’Assemblée nationale
Fonctionnaires :
vent limiter le droit
Après la décision de
M. Jacques Chirac de don-
ner l’aval du gouvernement
au rétablissement, dans la
fonction publique . de la
règle du * trentième indivi-
sible », qui consiste à sus-
pendre intégralement le
paiement de toute journée
entamée par une grève, la
CGT . la CFDT, la FEN et
la Fédération générale auto-
nome des fonctionnaires ont
protesté et appelé à mani-
fester contre cette mesure.
Le texte limitant en fait le
droit de grève des fonction-
naires devait être adopté par
la majorité à l’Assemblée
nationale, vendredi après-
midi 12 juin,
( Lire nos informations page 32
et page 6 l’article
de THIERRY BRÉHIER. J
Réduction des impôts et compression des dépenses : des promesses difficiles
~W . A , DI ■» » vre. jr%. w
à tenir
Le casse-tête du budget 1988
Après deux aimées relative-
ment favorables, le budget de
1988 est difficile à mettre an
point. Le minist re de l'économie
et des finances aura da mal &
concilier les rédactions d'impôts
et ta dimmotioa du déficit.
par Alain Vemholes
Les aimées préélectorales se
suivent et se ressemblent : on y
fait généralement beaucoup de
promesses pour s'apercevoir
ensuite qu’elles sont difficiles,
souvent meme ^impossibles à res-
pecter. 1987 n’échappe pas à ta
règle.
Le budget de l’Etat pour 1988,
aimée de l'élection présidentielle,
fièvreusement préparé au minis-
tère de l'économie et des finances,
est déjà plein d’engagements de
toutes sortes. MM. Chirac et Bal-
ladur avaient promis de réduire
les impôts d’une cinquantaine de
milliar ds de francs en 1987-1988.
Cette année, 1a baisse devant
avoisiner 27 milliards de francs, il
resterait 22 milliards de francs à
supprimer en 1 988.
Mais on n'en est pas resté là.
Pour faire bonne mesure et prou-
ver à l’opinion étrangère qu’en
France, pas plus qu’en RFA on ne
cède à ta facilité, l’engagement a
également été pris de réduire cha-
que année de 15 milliards de
francs le déficit budgétaire.
Celui-ci devrait donc revenir de
quelque 129 milliards cette année
à 115 milliards de francs l’année
prochaine. Encore l’engagement
vaut-il pour 1989. On se retrouve-
rait donc, dans deux ans, à cent
milliards tout juste de déficit.
Voilà pour les promesses chif-
frées. celles qu'on énonce pour
donner du poids aux idées lancées
lors d’une campagne électorale.
Avant sa victoire aux élections
législatives de 1986, la droite
avait en effet beaucoup polémi-
qué sur deux thèmes : les Français
paient trop d’impôts et de cotisa-
tions de toutes sortes, ce qui expli-
que leur manque de dynamisme ;
la gauche a creusé trop le déficit,
ce qui explique le manque de
compétitivité de l'économie fran-
çaise, l’Etat accaparant une trop
grande part des ressources finan-
cières du pays. Ces deux thèmes,
on les retrouve au centre du pro-
gramme RPR-UDF, la fameuse
■ plate-forme commune ».
Pour 1987, ce programme pré-
voyait 40 milliards de francs de
réduction d'impôts, gagée par
40 milliards de francs d'économie.
Les baisses d’impôts (27 milliards
de francs) et les réductions de
dépenses (une douzaine de mil-
liards) seront cette année moin-
dres qu’annoncé. Mais, dans
l’ensemble. les choses se passent
bien, car les rentrées fiscales sont
abondantes. L’année 1988 devrait
permettre de parachever l’œuvre
entreprise. Tel était en tout cas le
schéma.
Un schéma qui s'est vite révélé
difficile à suivre, 1988 risquant
fort de ne pas bénéficier des
mêmes aubaines que 1986 et
1987.
La baisse des prix pétroliers et
les économies qu’elle a fait faire
(33 milliards aux ménages,
50 milliards de francs aux entre-
prises ) , si elle n’a pas eu toutes les
conséquences heureuses qu’on en
attendait — sur la croissance éco-
nomique, notamment, qui ne s'est
guère accélérée dans le monde, -
n'en a pas moins eu quelques
avantages appréciables.
( Lire la suite page 27.)
THIERRY BRETON
LR GUERRE DES RESERUX
555È. Tl I AN. ol jALLENGER...
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ROBERT LAFFONT
Bras de fer entre Airbus et
Boeing. Controverse sur le
Rafale.
PAGE 29
3
Mise en garde du gouverne-
ment et large déploiement
policier.
PAGE 3
Les sympathisants commu-
nistes en majorité favora-
bles aux thèses des rénova-
teurs.
PAGE 8
Le prix de l’action de la
Société générale a été fixé,
vendredi 12 juin, à 407 F.
Cest ta première entreprise
nationalisée par le général de
Gaulle à être rendue au privé.
Comme pour ies autres priva-
tisations, M. Balladur a veillé
à mélanger petits action-
naires et investisseurs stables,
un « noyau dur » où le minis-
tre a exercé sou pouvoir dis-
crétionnaire.
PAGE 28
Le sommaire complet
se trouve page 32
Les « Maîtres de l’art indépendant » au palais de Tokyo
Le Salon des ressuscités
Dans le cadre du cinquante-
naire de F Exposition universelle
de 1937, l'exposition dite des
indépendants — 130 artistes,
1500 œuvres - a été reconsti-
tuée en abrégé. Une excellente
leçon d'histoire.
» Un tel rassemblement nous
permet enfin de comprendre
pourquoi l’école de Paris jouit
d’un tel prestige à travers le
monde. L'hégémonie artistique de
la France est un fait que confirme
splendidement l’exposition du
Petit Palais. » Raymond Escho-
lier, l'organisateur des «Maîtres
de l’art indépendant» à l’été
1937, ne redoutait pas les affirma-
tions catégoriques. Quitte à vexer
à l’occasion telle ou telle nation, il
professait la supériorité de l'art
français, d’un art français élargi,
il est vrai, aux artistes - vivant ou
ayant vécu en France depuis de
longues années ». C'est-à-dire
élargi à Picasso, à Van Doogen, à
Marcoussis, à Gris ou à Somme,
élargissement qui semble tout
naturel de nos jours mais qui ne
manqua pas de choquer alors.
Si Escholier se montrait tran-
chant et solennel, il le devait, il ne
faut pas l’oublier. 11 le devait pour
défendre un an contemporain qui
sans lui aurait eu à peine droit de
séjour à l’Exposition universelle.
S’il n'avait eu l’idée, en sa qualité
de conservateur du Petit Palais,
de profiter de la proximité de
l'Exposition et du fiux attiré par
le voisin Palais de la découverte.
Part moderne n'aurait été repré-
senté que par quelques-uns de ses
décorateurs — et il aurait manqué
aussi bien Matisse que Derain,
Maillol que Gargallo.
Les «Maîtres de l'art indépen-
dant», c’est d’abord cela : une
étonnante opération de captation
du public, soutenue par une cam-
pagne de presse organisée par le
même Escholier; autrement dit :
la reconnaissance de l'art
moderne en forme de coup de
force et d'audace, en dépit des
difficultés économiques et de
l’opposition plus ou moins avouée
des cbers « corps constitués ».
Ecole des beaux-arts et Académie
réunies.
PHILIPPE DAGEN.
( Lire la suite page 22. )
■ Près de Milan, la ville natale
dn Caravage. B Itinéraire
archéologique en Turquie du
Nord-Est h Un nouveau métier :
bradeur de billets d'avion.
■ Université d’été â Malte,
s Gastronomie.
Pages 13 à 19
PRIX DE VENTE A L’ÉTRANGER: Algérie, 3 OA î Mme, 4.20 <fe. -, Tuntto. 525 m. : Alterner». 1,80 DM î Autriche, 17 ach. ; Belgique. 30 fr. : Canada, 1,75 S ; Câtfr-tf Ivoire. 315 F CFA ; Danamark. Ô kr. : Espagne. 145 pes. ; 55 p. ■
Grèce, 140 dr. ; Manda. 85 p*i ttata#. 1 700 I» ; Ubye, 0/400 DL; Luxembourg. 30 f. ; Norvège. 10.50 kr. ; Pay a-Baa. 2 fl. ; Portugal, 1 10 asc ; Sénégal, 335 F CFA; Suède, 11,50 ce. ; Sufaoe. 1.50 1. : USA, 1,50 S ; USA (Wen Coaei). 1.75 S.'
■y
#
2
Le Monde • Samedi 13 juin 1987 •
Etranger
La visite du président des Etats-Unis à Berlin-Ouest
Des manifestations ont précédé
l’arrivée de M. Reagan
Le président Reagan a fait
vendredi 12 juin, are visite à
Berlin-Ouest. Une manifestation
hostile an présidait a dégénéré
dans la irait en affrontements
avec la police. M. Ronald Rea-
gan, aînés avoir prononcé un
discours face au mur, devait
quitter Berlin-Ouest en fin
d'après-midi en compagnie du
chancelier Kohl, avec lequel il
devait s'entretenir une heure à
l'aéroport de Cologne-Bonn,
avant de regagner les Etats-
Unis.
BERUNOUEST
de notre envoyé spécial
Le quartier de Krcuzberg, fief des
alternatifs et des immigrés, ne pou-
vait pas laisser passer sans réagir la
visite dont le président Reagan
honore ce vendredi 1 2 juin Berlin-
Ouest pour le sept ceni cinquan-
tième anniversaire de l'ancienne
capitale allemande. On a une répu-
tation à tenir, dès lors que quelques
jours auparavant, juste de l’autre
côté du mur. les jeunes amateurs de
rock est-allemands avaient su faire
entendre leur voix pour protester en
quelque sorte contre l’absurdité du
monde.
Dans la nuit de jeudi à vendredi,
quelques centaines de jeunes se sont
livrés, côté ouest, dans leur quartier
favori, à une partie de cache-cache
avec la força de police. Ces der-
nières avaient été soigneusement
entraînées pour éviter que ne se
renouvellent la scènes d'émeutes et
de pillages qu’avait connues le quar-
tier en mai dernier.
Rien de très nouveau finalement
sons le ciel berlinois. La «HOu-
ker », comme se baptisent eux-
mêmes la jeûna marginaux qui
tiennent le pavé de Kreuzberg, ont
bien eu leur heure, jeudi après-midi,
à l'issue de la manifestation à
laquelle avaient appelé toutes la
organisations, des pacifista aux
communistes, hostiles à la politique
du président Reagan.
Dans la quartiers huppés de
SchOneberg, la vitrina du grand
magasin de luxe KDW et la halls
d’exposition de voitures offraient
des cibla de choix. Quelques débuts
de barricada vite dégagées par la
police, des pavés arrachés, un spec-
tacle assez habituel ici, et qui n'est
pas l’effet d'une fièvre particulière.
La manifestation elle-même, qui a
réuni quelques dizaines de milliers
de personnes, est restée étonnam-
ment bon enfant. Tout ce que Berlin
compte de pacifistes, de féministes
et de représentants de toutes les
communautés contestataires s’était
rassemblé pour protester contre la
politique américaine.
La négociations en cours sur le
démantèlement des euromisâla ren-
daient pourtant l’exercice moins
facile que de coutume. La bande-
roles réclamaient doue que l’on
Washington
renonce à rendre
des missiles antichars
àRyad
Washington. - Devant l’opposi-
tion du Congrès, le gouvernement
américain a annoncé, jeudi 1 1 juin,
qu’il renonçait à son projet de ven-
dre mille six cents missiles air-sol
Maverick à l’Arabie Saoudite. Ce
contrat aurait représenté on mon-
tant de 360 mülknis de dollars.
L'annonce du retrait du projet
figure dans une lettre signée par le
général d'aviation Philip Gast et qui
a été remise à la commission des
affaira étrangères du Sénat par le
secrétaire d’Etat adjoint pour la
affaires intergouvernementales,
M. Edward Fox. L’un des membres
de la commission, le sénateur répu-
blicain Jesse Hehns, (Caroline du
Nord), a estimé que la Maison Blan-
che avait - réagi avec sagesse ».
Au moins soixante-sept sénateurs
s’étaient déclarés favorables à une
résolution du sénateur Robert Pack-
wood (républicain, Oregon) visant à
bloquer la vente des missiles anti-
chars à Ryad. Le Congrès a la possi-
bilité de s’opposer à une vente
d’armes à l'étranger en adoptant des
résolutions la désapprouvant.
L’opposition du Congrès à ce pro-
jet de contrat avait été renforcée par
le refus saoudien d’intercepter
l’avion irakien qui a attaqué la fré-
gate américaine Stark dans le
Golfe, le 17 mai dernier. De nom-
breux parlementaires craignent éga-
lement que ces arma puissent être
utilisées contre Israël et reprochent
h l'Arabie Saoudite de se montrer
réticente à fournir aux Etats-Unis
use assi s ta n ce militaire dans le
Golfe. - (AFP.)
signe le plus vite possible un accord
sur la double option zéro — que les
Américains ont déjà en principe
acceptée. On dénonçait également
pêle-mêle l'intervention américaine
au Nicaragua, la guerre des étoiles
et la mise en état d’alerte de
1TJS Navy dans le Golfe.'
B y a cinq ans, en 1982. la pre-
mière visite de M. Reagan à Berlin-
Ouest, à l'époque des grandes mani-
festations pacifistes, avait suscité
une tout autre mobilisation. Jeudi,
en revanche, le parti de la contes ta-
lion, la Alternatifs n’a pas poussé
la feux. Le terrain a été largement
laissé aux autorités, qui avaient
prévu de leur côté un impression-
nant dispositif. Dix mille policiers
quadrillaient la ville, dont mille
venus spécialement en renfort de la
République fédérale par le couloir
de transit qui traverse la RD A.
Depuis jeudi, les alentours de la
porte de Brandebourg, où Ronald
Reagan devait prononcer vendredi
un discours face au mur, ont été
passés au peigne fin. Sur tout le par-
cours de sa visite, qui ne devait
durer que trois heures et demie, da
équipa de spécialista ont ausculté
la toits, repéré la endroits névralgi-
ques ; aux entréa de Berlin-Ouest,
la arrivées sont filtrées depuis plu-
sieurs jours pour empêcher d’hypo-
thétiques terroristes de se glisser
parmi la faune berlinoise.
Rockers
àFEst
Tout ce remue-ménage a fait la
joie des organes de presse de la
RD A. qui dénonçaient jeudi la bru-
talités policières à Berlin-Ouest. On
se rattrape comme on peut à l’Est
après l’effet désastreux laissé par
l'intervention de la milice an cours
du week-end dernier contre la ama-
teurs de rock locaux.
Du podium qui lui a été aménagé
à la porte de Brandebourg, le prési-
dent Ronald Reagan peut d'ailleurs
voir revenue Unter-den-Lraden, là
même oû la jeûna Allemands de
l'Est réclamaient, dimanche et lundi
dentiers, que le mur tombe. Ce
n'était pourtant pas son nom qui
était scandé, mais celui de Mikhaïl
Gorbatchev. En 1977, lors des
batailla auxquelles avait donné lieu,
à Berlin-Est, un concert de rock —
officiel celui-là, — on réclamait le
départ da Russes—
La flambée de révolte du week-
end n'aura-t-elle été qu'une bouffée
d’oxygène dans la grisaille de la
scène journalière est-allemande ?
C’est l'interprétation qu’on en fût le
plus souvent à l'Ouest. Même si
quelques responsables du mouve-
ment pacifiste indépendant rat-
aücmand ont bien tenté de tirer la
couverture à eux, rien ne laisse pen-
ser qu'on ait assisté au réveil d'on ne
sait trop quelle sensibilité politique
nouvelle. Si on doit tirer de ca évé-
nements an enseignement, il semble
plutôt qu'il faille chercher du côté
de la nervosité manifestée par les
autorités en la circonstance.
Ce qui est sûr, c'at que, da deux
côtés da mur, la derniers dévelop-
pements de la politique internatio-
nale et la ouvertures de M. Gorbat-
chev obligent de part et d’autre à
da ajustements. Dans ce contexte,
la rivalité da deux partira de Berlin
pour célébrer avec le plus de faste le
sept cent cinquantième anniversaire
de la ville, la dépensa extraordi-
naires engagées à cet effet dans la
deux camps n'ont pu qu'accentuer
l’absurdité de la séparation.
HENRI DE BRES SON.
Le discours devant la porte de Brandebourg
« M. Gorbatchev, abattez ce mur ! »
Los du discours qu’il a prononcé,
le vendredi 12 juin, à Berlin-Ouest,
devant la parte de Brandebourg,
c’est-à-dire face à l’endroit où de
jeunes Allemands de l'Est s’étaient
heurtés il y a quelques jours à la
police aux cris de « A bas le mur! »,
le président américain a mis au défi
M. Mikhaïl Gorbatchev, d’« abattre
le mur ».
• Secrétaire général Gorbatchev,
a lancé M. Reagan, ri vous cherchez
la paix, si vous cherchez la prospé-
rité pour l'Union soviétique et
l’Europe de l’Est, si vous cherchez
la libéralisation, venez ici, à cette
porte. M. Gorbatchev, ouvrez cette
porte. M. Gorbatchev, abattez ce
mur. »
* Pris du Reichstag, a-t-il ajouté,
on peut lire des mots peints sur le
mur — peut-être par un jeune Berli-
nois - des mots qui fournissent la
réponse à la question allemande :
• Ce mur tombera. Les désirs
deviennent des réalités. » « Oui, à
travers l’Europe, ce mur tombera, a
renchéri M. Reagan. Parce qu’il ne
peut résister à la foi, il ne peut
résister à la vérité Le mur ne peut
résister à la liberté »
Reprenant à sa manière la for-
mule qui il y a vingt-quatre ans avait
vain à John Kennedy l'acclamation
da Berlinois, -Jch bln ein Bcrli-
ner », le président da Etats-Unis,
précisant qu'il s'adressait également
aux habitants de l’Est, a déclaré :
• Comme beaucoup de présidents
avant mol. Je viens ici aujourd’hui
une balafre de barbelés, de
béton (...) et de miradors. »
Evoquant le plan Marshall de
1947, le miracle économique alle-
mand et la prédictions de M. Nikita
Khrouchtchev, dans la années 50,
selon lesquelles l’Est « enterrerait »
l’Occident, M. Reagan a affirmé
qa’aujûurtTbai « le monde libre est
parvenu à un niveau de prospérité
sans précédent ». En revanche, a-t-il
poursuivi, • dans le monde commu-
niste. nous voyons l’échec, le retard
technologique, le déclin des services
de santé et même l’insatisfaction
des besoins les plus élémen-
taires (...). Encore aujourd'hui,
l’URSS ne peut pas se nourrir elle-
même.»
. • Tout en poursuivant les négo-
ciations sur la réduction des arme-
ments. a assuré M. Reagan, je
m'engage devant vous à maintenir
la capacité de dissuader une agres-
sion soviétique, quel que soit le
niveau de cette agression. »
B a enfin rappelé rattachement
de son pays à l’accord quadripartite
de Berlin, a proposé de tenir un jour
la Jeux olympiques à Berlin, & l’Est
et à l'Ouest, et d'accroître la liai-
sons aériennes de la ville.
car, quoi que je fasse, où que]' ail le,
ich hab'noch ein Koffer in
Berlin >
(j’ai toujours une valise à Berlin).
« Es gibt mir ein Berlin (Il n’y a
qu’un seul Berlin), a encore déclaré
M. Reagan. Derrière moi se trouve
un mur qui encercle les secteurs
libres de cette ville, qui fait partie
d'un vaste système de barrières divi-
sant tout le cominent européen.
Depuis le sud de la Baltique, ces
barrières coupent l’Allemagne avec
M Chirac à Bonn
M- Jacques Chirac accompagné
de M. Balladur s’est rends à Bonn,
le jeudi 11 juin, à l’invitation du
chancelier Helmut Kohl, avec lequel
il a eu us dîner de travail. Le pre-
mier ministre était accompagné de
MM. François Bujon de l’Estang et
Emmanuel Rodocanachi, ses
consefllers diplomatique et économi-
que.
Cette rencontre, qui était prévue
depuis celle de Strasbourg du 3 mai
dernier, a porté, indique-t-on, &
l’hôtel Matignon, sur la problèmes
communs otaira, et particulière-
ment sur la problèma agricoles.
La session du Conseil atlantique à Reykjavik
Compromis franco-américain sur la négociation
concernant le désarmement classique
REYKJAVIK
de notre envoyé spécial
Mission accomplie. La ndmstra
da affaira étrangères de l’alliance
atlantique, réunis, jeudi 1 1 et ven-
dredi 12 juin, à Reykjavik, en
Islande, auront ouvert la voie à la
conclusion d’un accord américano-
soviétique sur réfimination da euro-
utissQa à longue et à courte portées.
Us root [ah en évitant la manifesta-
tions trop intempestives da divi-
sions qne connaît l’alliance à propos
de la manière dont il convient de
répondre aux initiatives de M. Mik-
haïl Gorbatchev.
La Etats-Unis, maîtres d’œuvre
de l’opération, sont parvenus,
moyennant quelques gestes en
faveur de la RJFA et de la France, à
écarter la obstacles qui auraient pu
empêcher cette conclusion harmo-
nieuse. Mais la différences d’inter-
prétation dn projet de communiqué
qui apparaissaient jeudi soir por-
taient a penser qne la formula
choisies avaient surtout pour objet
de pe r m e ttre à chacune da déléga-
tions d'afficher sa satisfaction. Car,
en réalité, le flou artistique domine.
Ainsi, ML Hans Dietrich Gens-
cher s'est félicité delà • compréhen-
sion » dont ont fait preuve la alliés
au sujet de la préoccupation particu-
lière que pose aux Allemands le soit
da arma nucléaires à très courte
,ée (moins de 500 kilométra).
Inc fois la « double option zéro »
accomplie, ca arma tactiques ra-
teront la seules déployées en
Europe, à vrai dire surtout en ABe-
Afxn d'apaiser la Allemands, on
s’abstiendra de le préciser. Qui plus
est, tes arma nucléaires -tactiques
devraient être mentionnées, après
les forces nucléaires stratégiques, tes
força conventionnelles et la arma
chimiques, comme devant par la
suite are traitées dans te proce ssus
de désarmement
Jeudi soir, M- Genscber, le minis-
tre allemand faisait valoir aux jour-
naiistes qu’elles étaient citées sur un
pied d'égalité avec la autres types
d’armes dont devraient nn jour
s’occuper la négociateurs. Dans la
pièce voisine, son collègue britanni-
que, Sir Geoffroy Howe, affirmait
PAttentique à POurai, qui faisait
problème entre la France et la
Etats-Unis, il est apparu, à l’arrivée
de M Jean-Bernard Raimond, de
Venise, que tes entretiens tenus en
marge dn sommet, en particulier
entre M. Cariucri, 1c conseiller du
président Reagan pour tes affaira
ae sécurité, et. M. Bujon de
pour sa part qu’il était tout à fait
clair que le so
: sort da arma tactiques
ne pourrait être abordé le cas
échéant que dans l'ultime phase du
processus de négociation...
Autre satisfaction pour Boom, le
c ommuni qué devrait Taire apparaî-
tre que Ira Pershing 1-A, ca euro-
missiles à courte portée qui sont
déployés par l’armée allemande,
mas dont les ogives nucléaires sont
détenues par les Américains, ne
devraient pas être indus dans le
futur accord américano-soviétique.
C’est là un point contesté par Ma-
çon. - -
Quant an projet de conférence sur
les força conventionné Lia de
rEstasg, te conseiller diplomatique
de~M. Chirac, avaient permis d’apai-
ser te polémique.
Dès le début de la réunion,
M. Raimond indiqua à sa
que te France resterait à l'écart die la
future négociation sur tes força
c l assiques s’il n’était pas décidé,
comme rite le demandait, de l'entre-
prendre dans te cadre de te confé-
rence sur 1a sécurité et 1a coopéra-
tion en Europe. La Américains lui
ont donné partieSexncm satisfaction.
Le mandat fie la future confé-
rence sur la rédaction da força
canventionneUa devra Sue adopté
par tes trente-cinq pays de la CSCE,
y co mp ris par tes neutres et tes non-
alignes, qui seront par ailleurs
* >du
informés du déroulement de la négo-
ciation. Celle-ci sera cependant
réservée aux pays directement
conc er nés, à savoir tes seize mem-
bres de l'alliance atlantique et tes
sept pays du pacte de Varsovie.
PMLPPE LEMAITRE.
magne, et visant des objectifs situés
en RFA
A ou en RD A.
Boas
satisfait
Le gouvernement de Bonn souhai-
tait que l'alliance suggère une négo-
ciation sur ca arma après que
l’accord sur la double option zoo
aura été mis en oeuvre. Plusieurs da
partenaires de la RFA, au premier
rang desquels la Etats-Unis, le
Royaume-Uni et la France, considé-
rant qu’a faut stopper le processus
de dénucléarisation de l’Europe, ne
le voulaient pas, et plaidaient même
pour qu’il soit explicitement indiqué
qu’apres faccora sur tes euramîs-
süra on * tirerait un trait », autre-
ment dit qu’on remettrait à bien pins
tard toute nouvelle négociation sur
la arma nucléaires en
Le numéro nn dn Kremlin propose
de limiter le nombre des essais
nucléaires américains et soviétiques
Moscou (AFP). — M. MxkhaS
Gorbatchev a proposé jeudi 11 juin
de limiter le nombre d’essais
nucléaires américains et soviéti-
ques : deux à trois par an avec
1 Mtotfiwne au maximum, a annoncé
l’agence soviétique Tass.
Cette proposition est contenue
Ham ns message au «groupe da
six * pays qui font campagne pour le
désarmement nucléaire.
Depuis l'expiration, en février
dernier, du moratoire unilatéral por-
tant sur sa essais pendant dix-neuf
mois, l’URSS, dont l’objectif
déclaré est l'interdiction de tout
essai nucléaire souterrain, a procédé
à six essais souterrains d'une puis-
sance maximale de 20 Itiknonnes.
La Etats-Unis ont. eux aussi, pro-
cédé à six osais nucléaires souter-
«MTBL
M. Gorbatchev a indiqué que son
offre est nue « mesure pratique et
immédiate ». • Nous invitons à nou-
veau les Etats-Unis A des pourpar-
lers globaux pour une suppression
totale des essais nucléaires sous un
strict contrôle international
Incluant des visites sur place », a
ajouté te numéro un soviétique. .
M. Gorb a tchev à, par ailleurs,
réaffirmé son souhait que l'URSS et
la Etats-Unis procèdent chacun à
da essais nucléaires sur te territoire
de tenr partenaire. L'URSS, a-t-il
ajouté» est favorable à un contrôle
de ca expérimentations par tes pays
da • groupe des six », comme Pavait
proposé ce g rou p é qui rassemble
l'Argentine. la Grèce, l’Inde, le
Mexique, te Tanzanie ét te Suède.
Espionnage
électronique
sur le Transsibérien
Otant le journal les bvestsas,
r agence Tass annonce qu'une
opération d’espionnage sur les
chemins de fer de l’URSS a été
mise en échec par * tes organes
compétents soviétiques ».
Selon f agence, qui met en
cause plusieurs sociétés japo-
naises et ouest-allemandes, un
conteneur arrivé du Japon su
port de Nakhoda (Extrême-Orient
soviétique) avait été chargé sur
le Transsibérien è destination de
(a RFA, via Leningrad. L'atten-
tion du personnel des chemins de
fer fut attirée pendant le trajet
par les bruits et les « émis s ions
lumineuses » en provenance de
cette caisse qui fut en consé-
quence ouverte en gare de
Kountsevo. près de Moscou.
Toujours selon Tass, furent
alors découverts à l’intérieur
• deux onSnateurs de conception
spéciale, dos capteurs enregis-
treurs de radioactivité et des
caméras spéciales dont les
objectifs étaient braqués vers
l’extérieur » permettant de filmer
* vingt-quatre heures sur vingt-
quatre chaque mètre do voie par-
courue».
Une enquête est en cours,
ajoute Tass, et une pr o t estat i on
a été adressée au Japon et à la
RFA, c dont on attend tes expli-
cations».
En Iran
Nouvelles expulsions
de diplomates
britanniques
Entre la Grande-Bretagne et
l'Iran, la diplomatie du talion se
poursuit à un rythme soutenu
Téhéran a expulsé jeudi 1 1 juin qua-
tre nouveaux diplomates britanni-
ques, en représailles à l'expulsion
cette semaine de deux autres repré-
sentante iranieais à Ixxodrra. La rfao-
tion iranienne est intervenue au
tome de deux semaines de crise
grave entre tes deux pays, déclen-
chée par l'enlèvement & Téhéran -
durant vingt-quatre beurra - du
di plomat e britannique Edward Cbt-
phn. Depuis, tes deux parties sont
entréa dans un cycle inint er r omp u
de représailles et contré-
représaiSes; neuf diplomates britan-
niques, au total, ont
Téhéran, cependant que
amendai
ordonnait le départ de sept Iraniens.
On n’en restera vraisemblable-
ment pas là, puisque Je Forcign
Office a déjà faû savoir que la der-
nière décisiœide TÆéran amènerait
Londres à J réexaminer » le nombre
de diplomaties iraniens en poste en
Grande-Bretagne. Abus qu'il reste
encore treize diplomates britanni-
ques en ban, certains commenta-
teurs de h presse londonienne 'esti-
maient vendredi que. tes deux pays
sont an bord de la rupture pore et
s imp l e de leurs relations. - (AFP.
Reuter.) .
CLAUDE ESTIER
VÉRONIQUE NEIE812
VÉRIDIQUE
HISTOIRE
d’un septennat
peu
ordinaire
OUST
Véridique histoire d’un septennat
peu ordinaire
'Que s'est-il passé entre le 21 mai 1981 et le
76 mars 1986 ? Le seul fait de nous-
renseigner si parfaifement sur quelques-uns
des grands dossiers qui agitèrent la vie
nationale pendant ces années-là devrait
suffire ù contenter le lecteur. Ce livre apporte
une contribution aussi précise gue possible à
la connaissance d'une période inédite de
notre histoire".
Jean-Marie Colombani/Le Monde
Le conflit da Sahara occidental
tnLvui-f
deFGNU
Une
TOi
(fimréféreodiBn
- M. Javier Perez de CueQar, secré-
taire général de TONU, a annoncé,
jeudi 1 1 juin à New- York, que trois
responsables de l’organisation,
parmi lesquels T<m do sa adjoints.
Ml Addufrahhn Farah, se rendraient
dans la jours qui ricanent au Maroc
et en Algérie pour examiner sur
place tons tes problèmes que pore
l’organisation d’un référendum
d'autodé t e rminati o n an Sahara occi-
dental. L’objet immédiat de oette
visite sera de prép a r er renvoi d’une
commission technique chargée de
faire da propositions en vue de
«neutraliser» Tannée et radmims-
trâtios marocaines pendant la pré-
paration puis la tenue: dn référen-
dum qui serait organisé et contrôlé
par TONU.
D’antre part, une délégation de
'parlementaires soviétiques en visite
au .Maroc a évoqué; au coûta «Tune
conférence -de presse tenue jeudi à
Rabat, « le problème du Sahara qui
demeure l'un dès héritages doulou-
reux de l'époque coloniale ». Mos-
cou, qui ne reconnaît pas la Républi-
que arabe 'sahraouie démocratique
(RASD) est «neutre» dans cette
affaire et. soutient l’idée d'un réfé-
rendum, a dit M- Arnold Rnitel,
vice-président du présidium du
Soviet suprême cité par Ta
marocaine -de presse
(AFP.f .
ML Albert Pavée
Lc porte-pande dn Quai d'Orsay
; a a nno n cé, J eudi ll jnin, la nomina-
tion de M. Albert Pavée au poste
d’ambassadeur de France à B&ngui
(Ceatrafrique), en remplacement
de M. Jean- Jacques Mano.
(Né te- 23 juillet 1936, licencié en
droit et breveté de TEcofe nationale de
là France d'outremer. M. Pavée était
aoufedneetnir à l’ad mi nis tra tion cen-
trale (Afrique du Niord et Moyen-
Orient) depuis novembre 1983. H avait
-auparavant occupé tes postes suivants :
premier; secrétaire à Bangkok. (2971-
1973) ; chargé d'affaires à JPlmora-Faxb
„(197>ï975) ; deuxième |
SdSaf 1976-197$) ^premier conseiller à
BrazrariQc (1978-1981). enfin
ooucàBet au Caire (1981-1983)
i-f ?
ÉifK'
i-Vr.
U- 1
Le Monde • Samedi 13 juin 1987 3
Europe
GRANDE-BRETAG NE : la victoire des conservateurs aux élections
Le parti de M me Thatcher conserve
une large majorité aux Communes
LONDRES
mtr* correspondant
A l’aube du 12 juin* M* That-
c ïf "S" 4 * Smhh Square, au
s '_8 e do Parti conservateur. Sur la
ptece la foule est joyeuse, mus pas
trts nombreuse, Thatcher est
sounante, mais sans plus. Aucun
“ exultation, ni de sa part ni de
celle de son entourage. Certes le pre-
mier ministre déclare : * CeM un
jour merveilleux et historique. »
Elle ne peut dire moins. Elle entre
en effet dans rh&toire n»ifr w* t i1 ff
pour être, an conrs de ee siècle, le
premier chef de gouvernement à
obtenir nu troisième ma nd a t «*^ 4 -
cutif.
- PLus gronde est la confiance,
plus grand le devoir ». poursuit
M"" Thatcher. Faisant allusion à
l « habileté » — recon-
nue — de la rampa gTM». travailliste,
elle déclare : « Nous ne sommes pas
un parti habile, nous sommes le
parti qui apporte une politique
saine et sûre. » An regard des dî«_
cours tenus les jours précédents pour
prédire notamment que les tories
resteraient au pouvoir au-delà de
l'an 2000, ce ton confine presqu’à la
modestie. Pois, parlant de l'avenir,
M“ Thatcher va même jusqu’à
reconnaître implicitement l'une des
principales lacunes de ses deux pré-
cédents gouvernements : « Nous
allons devoir fournir un gros travail
à l'intérieur des grandes cités ». ces
ghettos de pauvreté souvent peuplés
en majorité d'immigrés, là où se sont
produites en 1981 et 1985 de vio-
lentes émeutes.
Pas de triomphalisme donc. Dans
sa retenue même, M“ Thatcher
parait vouloir donner l'impression
que le conservatisme qu’elle incarne
est sûr de lui et dominateur. Et
quelle domination, compte tenu que
les conservateurs ne pouvaient espé-
rer préserver l’exceptionnelle et
écrasante majorité acquise en 1983 !
Cette fois pas d’« effet
Maiouines », plus question de tabler
sur le désarroi d’on Parti travailliste
tombé au plus bas voici quatre ans.
r taw: <-gg conditi ons, iniilgrf nae ctir.
Laine usure du pouvoir que Fana cru
deviner durant la campagne et qui .
s'était manifestée très g rave m ent
l'an dernier après IV affaire Wes-
tland», obtenir plus de 100 sièges
de majorité (an lieu de 144 dans le
précédent Fadement) sur l'ensem-
ble de l'opposition est tout à fait
étonnant Beaucoup d’observateurs
avaient émis des dontes quand
M“* Thatcher avait annoncé le mois
dernier un programme «radical»,
au tien de choisir la modération,
comme ses adversaires, convaincus
de ne pouvoir gagner du terrain
qu’au centre. Les élections ont
confirmé qu’elle pouvait se permet-
zrecechoïx.
Roses
Avant de regagner le 10 Downing
Street, qu'elle va occuperpour qua-
tre années encore, M“ Thatcher a
reçu des mains de M. Norman Teb-
bit, le président du Parti conserva-
teur, un gros bouquet de roses
rouges. Tout un symbole pour de
nombreux tories, car l'emblème du
Labour depuis peu est nue rose pâle.
Le Parti travailliste a vraisembla-
blement payé pour apparaître tour
jours trop rouge aux yeux de l’élcc-
lorat flottant. M. Kinnock semble
avoir insuffisamment maté cette
- gauche dingue » qui sert de
repoussoir aux conservateurs pres-
que autant que sa politique de désar-
mement nucléaire unilatéral, handi-
cap majeur du Labour selon tons les
L excellente campagne menée de
Fâvî» général par les travailleurs, et
stntont par leur leader, n’a pas porté
ses fruits. « Je pense que nous avons
souffert d’être partis de beaucoup
trop loin », a déclaré M. Ki nnoc k,
déçu et peu loquace. Le Labour
éponge une parue de son énorme
déficit de 1983, mais pas suffisam-
ment pour éviter dans les mois à
venir un réexamen de sa stratégie.
Considérant les c omplimen ts qui lui
ft- FAUT*
QUE ÇA
rteMfie
Encore
CiHQ
AMS/
l'Alliance, qui n’est pas parvenue à
concrétiser la menace qu’elle repré-
sentait pour le Labour. Si les conser-
vateurs préservent à peu près leur
pourcentage de voix par rapport à
1983, les travaillistes regagnent plus
de trois points, et ce essentiellement
au détriment de l’Alliance.
Les centristes liberaux et sociaux-
démocrates (particulièrement ces
derniers), sont les grands perdants
ont été adressés de toutes parts ces
d erni è res semaines, M. Kinnock ne
paraît pas devoir être remis en cause
dans son poste, mais les efforts qu’il
a déployés depuis quatre ans pour
réorganiser le mouvement et tempé-
rer les options de celui-ci «fan* le but
de rorienter vers le centre gauche
devront être considérablement
accrus.
la défaite
deFAffîasce
Comme à son habitude, M. Teb-
bit a été tranchant : « S’il est vrai
que le Labour a réalisé une bonne
campagne, a-t-il dit, alors il est clair
que les travaillistes proposent un
très mauvais produit. » M. Tebbit
Un scrutin uninominal
majoritaire à un tour
Las élections générales du
1 1 juin étaient destinées à renou-
veler pour cinq ans les
650 députés de la Chambra des
communes, au sautai uninomi-
nal majoritaire à un tour. Ce
mode dé scrutin favorise naturel-
lement |ee deux principaux
partis, en écrasant les formations
intermédiaires.
L'Angleterre compte 523 rir-
coracripnons, f Ecosse 72. le
Pays-de-Gahes 38 et l’Irlande du
Nonf 17.
Au total. 2 324 cancfidats sol-
licitaient lea suffrages de
43,66 méfions d'électeurs. Sont
admis à participer au scrutin tous
les citoyens brit a nniques âgés de
plus de 18 ans. En outra, les res-
sortissants du ConTmonwaalth
résidant en Grande-Bretagne,
ainsi que les Mandais dans le
même cas, sont également auto-
risés à voter.
estime que le meilleur atout de son
parti anra été la bonne santé
actuelle de l'économie britannique.
M. Kinnock, lui, juge que • le boom
que connaît la Grande-Bretagne
sera de courte durée, car il est arti-
ficiel ». Plus d'un expert est prêt à
partager peu ou prou cette opinion.
Mais pour le moment fl ne s’agit que
d'on faible espoir pour le Parti tra-
vailliste.
Autre consolation pour M. Kin-
nock : la lourde défaite de
de ces élections. - C’est la fin de la
tentative du tripartisme », a conclu
un dépoté conservateur. Fait mur .
quant, le Parti social-démocrate
(SDP), formé en 1981 par des dissi-
dents du parti travailliste, enregistre
l'échec spectaculaire de trois de ses
principaux dirigeants, membres de
la * bande des quatre » qui avaient
fondé le SDP. M. David Steel, lea-
der du Parti libéral, a admis sa
« déception ». mais il s’est déclaré
néanmoins persuadé que l’Alliance
« qui représente toujours pris d’un
quart de l'électorat, continuera
d’exister ». L’Alliance en tout cas
doit se préparer à des révisions
déchirantes, et M. Owen, qui était
réticent à cette idée, a dû laisser
entendre qu’une « fusion » entre les
deux partis devait être désormais
envisagée.
Malgré une confortable victoire,
le parti conservateur et M™ That-
cher mit de sérieux motifs d’inquié-
tude. Les divisions du pays sur le
plan économique et social entre le
Nord et le Sud, sont maintenant
devantage soulignées par la très
nette aggravation du partage politi-
que de la Grande-Bretagne. Les
tories ont réussi à conserver les
acquis de 1983 dans le MkUandg, et
à consolider leur hégémonie dans le
snd de l’agglomération londonienne
nniamingiit-
Mais dans le Nord, et surtout en
Ecosse (où ils perdent la moitié des
sièges qui leur restaient), c’est une
catastrophe pour la majorité au pou-
voir. Le nord de l’Angleterre,
l'Ecosse et aussi le Pays de Galles
sam plus que jamais travaillistes.
Cela pose de surcroît le problème du
régionalisme ou du nationalisme des
Ecossais et des Gallois, dont les
mouvements autonomistes obtien-
nent des gains appréciables.
Si Mme Thatcher a jugé bon de
souligner la nécessité pour sou gou-
vernement d’agir bien davantage eu
faveur des quartiers déshérités des
grandes villes, c’est à coup sûr en
raison d’une nouveauté : l’arrivée
pour la première fois dans i*histocre
parlementaire britannique de trois
députés noirs, tous trois travaillistes
et personnellement engagés dans la
dénonciation de 1 Incurie du gouver-
nement lors des émeutes de 1981 et
1985.
FRANCIS CORNU.
Le pape en Pologne
Mise en garde du gouvernement et énorme déploiement
policier pour la visite de Jean-Paul Q à Gdansk
Jean-Paol n passait la journée de vendredi
12 juin à Gdansk où, après une rencontre avec la
jeunesse polonaise sur la presqu’île de Wcster-
platte, îi devait célébrer dans l'après-midi, dans le
quartier ouvrier de Zaspa, une messe solennelle
en présence notamment de M. Lech Waiesa, fon-
dateur do syndicat dissous Sodldarité. En fin de
journée, le pape devait se rendre an monastère de
Jasna Gora à Czestocbowa, où il passera la ntnt
Jeudi soir, le souverain pontife avait prononcé à
Gdynia, près de Gdansk, sou pins important dis-
cours depuis le début de son voyage.
GDYNIA
de notre envoyé spécial
Cette fois le pape a mis les points
sur les « i », allant aussi loin qu’il lui
était possible dans son éloge de Soli-
darité. Et il l'a fait tout de suite, dès
son arrivée, jeudi 1 1 juin, tard dans
la soirée, dans la conurbation où le
mouvement est né. Plus précisément
devant la foule de cinq cent
mille personnes rassemblée à Gdy-
aia, un port créé entre les deux
guerres, à proximité de Gdansk,
pour donner à la Pologne d’alors un
accès à la mer.
Dès que Jean-Paul II a commencé
à parler de • solidarité » pour se féli-
citer que « ce mot ait justement été
prononcé ici d’une manière nou-
i elle, mais qui confirme son sens
ancien », les applaudissements ont
naturellement éclaté. Mais le pape a
demandé — comme il l'avait déjà
fait souvent lors de son précédent
voyage quand il abordait un sujet
sensible — qu’on ne l'interrompe
pas, ce qu’il avait à dire étant * très
important ». Le ton s'est fait plus
grave. la voix plus basse et Jean-
Paul II. danc un silence de plomb, a
expliqué que, - ou nom de l’avenir
de l’homme et de /'humanité, il
était bon d’avoir prononcé ce mot de
solidarité qui. aujourd'hui, roule
comme une large vague à travers le
monde (...). Et le monde ne peut
l’oublier, ce mot est tout à votre
honneur, hommes de la mer polo-
naise, hommes de Gdynia et de
Gdansk qui gardez vivants dans
votre mémoire les événements des
années 1970 et 1980. » (La répres-
sion des manifestations de grévistes
avait fait des dizaines de morts dans
ces deux villes voisines en décembre
1970 et ces deux villes furent
encore, avec Szczecin où le pape
s'est aussi rendu, le moteur des
grandes grèves d’août 1980.
Après quoi, il reste au pape à pro-
clamer hautement qu’il « prononce
ha aussi, au bord de la Baltique »
ce mot de solidarité qui contient
également celui de pluralisme,
ajoute-t-il. s’écartant largement du
texte de son discours diffusé précé-
demment à la presse.
Jean-Paul Tl explique encore que
si 1a solidarité doit passer « avant la
lutte ». elle peut aussi justifier une
lune. Mais c’est « une lutte qui tu
traite pas l’homme comme un
ennemi et tend à le détruire. C'est
une lutte pour l’homme, ses droits,
son progrès véritable ».
Il raconte alors avec quelle émo-
tion il a entendu, lors de son voyage
en Inde, le petit-fils du Mahatma
Gandhi le remercier « pour son
pays, pour la Pologne ». Et le pape
fait semblant de s’interroger sur les
raisons de ce compliment exprimé
« par le petit-fils du défenseur infa-
tigable des droits de l’homme et de
l’indépendance de son pays ».
Tout est dit mais pour que les
choses soient encore plus claires, le
• YOUGOSLAVIE : grève
générale eu port de Rijeka. - Le
plus grand port de Yougoslavie.
Rijeka. qui emploie trois mille cinq
cents personnes, est paralysé depuis
le jeudi 11 mai par une grève des
dockers. Ceux-ci protestent contre
l’application de la loi sur le blocage
partiel des* salaires, promulguée fin
février et qui a déjà engendré une
vague de graves sans précédent dans
le pays. Si le mouvement devait se
prolonger, comme le craignent les
observateurs sur place, toute l’éco-
nomie du pays serait sérieusement
touchée. - (AFP.I
ESPAGNE : les élections du 10 juin
Le nationalisme radical a progressé an Pays basque
MADRID
de notre correspondant
Les enjeux électoraux au Pays
basque ne sont traditionnelle men t
pas les mêmes que dans le reste de
l’Espagne. La triple consultation du
mer cr edi 10 juin n’a pas failli à la
règle. Elle s’est transformée, dans
les trois provinces basques de Bis-
caye (Bilbao), Guipuzooa (Saint-
Sébastien) et Alava (Vitoria), en
un règlement de comptes entre les
différentes formations qui se récla-
ment du nationalisme.
La consultation devait apporter
une réponse à plusieurs questions.
Le PVN (Parti nationaliste bas-
que), traditionnellement prépondé-
rant dans la légion, allait-il pendre
du terrain après la scission dont fl a
souffert Tan dernier ? La nouvelle
formation née de cette scission,
Eusko Alkartasuna/qui se veut plus
radicale, allait-eUe faire jeu égal
avec le PNV ? La coalition Herri
Batasuna, qui ne cache pas sa sym-
pathie pour FETA militaire, allait-
elle à nouveau progresser ?
Sur tous ces points, les résultats
du 10 juin ne peuvent que préoccu-
per le gouvernement socialiste de
Madrid. D’une part, parce que les
formations nationalistes, globale-
ment, augmentent encore leur
implantation aux dépens des partis
« espagnolistes *. Elles occupent
désormais, ensemble, 69 % des
sièges an conseil municipal de Bil-
bao (où les socialistes perdent trois
sièges), 70% à Saint-Sébastien et
62%àVitaria.
La « famille nationaliste »
domine donc plus que jamais, et ce
sont, en son sein, les formations les
plus radicales qui progressent, aux
dépens des modérés du PNV. La
coalition Herri Batasuna est désor-
mais la seconde force politique à la
mairie de Saint-Sébastien, et la pre-
mière pour f ensemble du Guipuz-
coa.
La formation Eusko Alkartasuna,
plus radicale efle aussi que le PNV,
réalise un excellent résultat.
Quant au PNV, c'est le grand per-
dant de la consultation ; à Saint-
Sébastien, où fl constituait aupara-
vant la première force politique, il
arrive désormais.- en sixième posi-
tion. Il ne limite les dégâts que dans
son fief traditionnel de la Biscaye,
réussissant à conserver, malgré un
recul, la majorité relative à la mairie
de Bilbao.
THIERRY MAUN1AK.
• Vingt-cinq ans da prison
pour un député. - Un député indé-
pendantiste basque, M. Juan Carlos
YoltS. membre de la coalition Herri
Batasuna, a été condamné,
jeudi 1 1 juin, à vingt-cinq ans de pri-
son. (I a été reconnu coupable d’avoir
participé à plusieurs attentats,
notamment contre des biens français
au Pays basque. Le 30 novembre
1986. alors en détention préventive,
U avait été élu député au Parlement
basque et désigné par son parti
comme candidat à la présidence du
gouvernement autonome basque. —
(AFP.)
pape ajoute, comme pour écarter
tout reproche : - Je crois que si le
pape n’avait pas été polonais. il
aurait dû aussi parler de celte
manière. » Le discourt, car c’est un
discours et non une homélie, se pour-
suit par un développement sur le
rôle de la mer et des gens de mer et
de Gdynia » symbole de notre
seconde indépendance » (c’est-à-
dire de la Pologne reconstituée
après 1918). Après quoi le pape,
comme il se doit, termine en évo-
quant un passage de l'Evangile,
celui où Simon Pierre, à qui Jésus a
dit de marcher sur les flots, prend
peur et s’écrie : - Seigneur, sauve-
moi ! ». tandis que le Christ lui
répond : - Pourquoi as-tu douté,
homme de peu de foi ?» Ce qui. évi-
demment, est une manière de dire à
do veau : • N'ayez pas peur ! ».
Mise
en garde
En d'autres temps, le discours
prononcé à Gdynia aurait pu appa-
raître comme un coup terrible porté
au pouvoir, d'autant que, le soir
même, le pape recevait Lech
Waiesa, le président de Solidarité.
Mais tout cela ne venait-il pas bien
tard, trop tard en tout cas pour
changer le cours des choses près de
six ans après la proclamation de
l'état de siège et l'interdiction du
mouvement dont le pape a fait un
éloge si retentissant ?
Paradoxalement, c'est à Gdynia,
ville pourtant combative s’il en est.
que les drapeaux de Solidarité ont
fait les apparitions les plus furtives
au sein de cette fouie qui se disper-
sait très calmement. Bien entendu,
la surveillance policière était colos-
sale, dans la foule, autour d'elle, sur
les toits, partout, avec, parmi ces
policiers de tout poil, des chefs (en
civil) qui portaient au revers de leur
veston le curieux nom d’« organisa-
teur» et applaudissaient, gogue-
nards, quand le pape fit pour la pre-
mière fois allusion à Solidarité.
Ce vendredi, le pape est à Gdansk
pour, entre autres, une grande céré-
monie de masse dans le quartier de
Zaspa, et fl semble qu'un certain
nombre de militants aient l'intention
de tenter de montrer leur fidélité à
leur mouvement, en dépit des
dizaines de milliers de policiers pré-
sents et aussi du respect dû au pape.
«Recharger
les accus»
En tout cas, ce n’est sûrement pas
par hasard que le porte-parole du
gouvernement, M. Urban, a publié
jeudi une très ferme mise en garde.
Le prétexte en était les incidents de
Cracovie. la veille, qui, selon la ver-
sion officielle, auraient été provo-
qués par des fauteurs de troubles
ayant lancé des pétards et des
pierres sur les policiers.
Un repris de justice a été arrêté
pour jets de pierres, et vingt-deux
personnes ont été interpellées, a
indiqué le porte-parole, - pour avoir
troublé l’ordre en scandant des slo-
gans ou en déployant des bande-
roles ». Mais le commentaire qui
suit semble tout à fait dispropor-
tionné à ces incidents, d'ampleur
très modeste et d'origine douteuse.
Le porte-parole affirme en effet que
- les provocateurs politiques
s’apprêtent à entreprendre de nou-
velles actions pour compromettre la
démocratisation et la réforme » et
par la même occasion - rendre plus
difficile l’activité de l’Eglise dans
tes pays socialistes ».
En conclusion de sa longue dia-
tribe, M. Urban annonce que les
autorités » auront recours à des
moyens plus décidés contre les pro-
vocateurs avec la conviction que
c’est là dans l'intérêt de l'établisse-
ment de rapports harmonieux entre
l’Eglise et l’Etal ». On peut diffici-
lement proposer plus clairement une
sainte alliance des deux institutions
contre les trublions qui voudraient
tout gâcher. Mais cela signifie aussi
qu’au moment même où Jean-
Paul II, sous la protection écrasante
des services de la sécurité de l’Etat,
prononce à très haute voix le moi de
solidarité, ceux qui se risqueraient à
le crier dans la rue seraient traités
en ennemis publics.
Et, comme pour ajouter à la
confusion et à la contradiction, lors-
que M. Lech Waiesa rend visite au
pape, avec sa femme et ses huit
enfants, son minibus est précédé et
suivi par des voitures de police, giro-
phare allumé, sans doute pour lui
ouvrir la route... Ce qui de fait est
indispensable dans une ville en état
de siège, hérissée de barrages de
police.
Tout cela n'a pourtant pas suffi à
gâcher le plaisir de M. Waiesa,
enchanté de son entrevue d’un peu
plus d'une demi-heure avec le pape
qui, a-t-il déclaré, lui a permis de
« recharger ses accus ».
J AN KRAUZE.
• L'URSS « n'a pas l'intention
d’inviter le pape ». — L’URSS n'a
pas l’intention d’inviter le pape Jean-
Paul Il l'an prochain à l'occasion du
600 anniversaire du catholicisme en
Lituanie, a déclaré, jeudi 1 1 juin, à
Moscou, le porte-parole du ministère
des affaires étrangères. Interrogé lors
d'une conférence de presse sur les
commentaires du souverain pontife,
qui avait regretté, mercredi, à Craco-
vie, de ne pouvoir se trouver parmi
les Lituaniens. M. Boris Piadychev a
répondu : * Nous n’avons pas ta pro-
jet d'inviter le pape en Union soviéti-
que. » - (AFP.)
• URSS ; le chef du parti en
Bachkirie accusé de corruption. —
Accusé (a mois dernier par la Prevda
d'avoir fait jeter en prison un collègue
qui s'opposait à ses vues, Midkhat
Chakirov, chef du Parti communiste
de Bachkirie, a été dénoncé par la
direction du parti de carte République
autonome de l'Oural, qui a demandé
son limogeage, a annoncé, mercrecfi
10 juin, l'agença Tass. Agé de
soixante-dix ans, Chakirov avait été
nommé en 1969 à son poste par
Leonid Brejnev. - (Reuter.)
4 Le Monde • Samedi 1 3 juin 1 987
Proche-Orient
îerrc du Golfe
Le secrétaire général des Nations onies évoque la possibilité
de sanctions contre les belligérante
NATIONS UNIES (New-York)
de notre correspondant
« Je le répète, le conflit du golfe
Persique ne sera pas résolu par la
force [ militair e] , mais plutôt par la
force morale et la persuasion : c’est
pourquoi il est important que le
Conseil de sécurité parvienne à met-
tre au point une résolution globale,
susceptible de faciliter la solu-
tion. - S'exprimant au cours d’une
conférence de presse, le jeudi
11 juin, le secrétaire général des
Nations unies a pris ses distances à
l'égard de la politique américaine de
présence militaire accrue dans le
Golfe. En même temps, il a souligné
la responsabilité - primordiale selon
lui — du Conseil de sécurité dans le
processus en cours.
M. Perez de Cuellar n’a apporté
au cun? précision sur le contenu du
projet de résolution mis au point,
dans le plus grand secret, par les
cinq membres permanents du
Conseil de sécurité (le Monde daté
31 mai -1 er juin), laissant ainsi aux
cinq puissances permanentes (Etats*
(Jais, Union soviétique, Chine,
France, Grande-Bretagne) rentière
responsabilité des négociations
qu’elles mènent entre elles. Quant à
l'irritation exprimée par les dix
membres non permanents du
Conseil de se voir écartés du pro-
cessus. le secrétaire général a admis
qu’il était lui-même tenu à l'écart
par les Cinq : « Une éventuelle réso-
lution sera la leur et non pas la
mienne », a-t-il dit.
• Les Etats-Unis étudient
l'installation de Harrier sur ses
navires dans le Golfe. — Les Etats-
Unis pourraient installer des
chasseurs-bombardiers à décollage
vertical Harrier sur des navires de
commerce et des bâtiments de i'US
Navy chargés de protéger le trafic
maritime dans le Golfe, a indiqué,
mercredi 10 juin, le chef d’état-major
interarmes, l'amiral William Crowe.
Selon des sources proches du Penta-
gone. (es Harrier américains seraient
déployés dans un premier temps uni-
quement sur des navires de guerre,
leur stationnement sur des bâtiments
de commerce exigeant certaines
modifications. — (AFP.)
Le projet existant - dont les dis-
positions sont présentées comme
« obligatoires • — demande à l'Irak
et à l’Iran de cesser les combats et
de respecter les frontières internatio-
nales. Selon les Etats-Unis - les res-
ponsables américains l'ont répété
lors du sommet de Venise - la réso-
lution devrait être « munie de
dents », c'est-à-dire comporter une
menace contre celle des parties belli-
gérantes qui refuserait de s'y confor-
mer. Le secrétaire général ne rejette
pas ce raisonnement : « S'il est sou-
haitable que Ton cesse de vendre
des armes aux belligérants, il est
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CHARLES LESCAUT.
La condamnation
de Georges Ibrahim Abdallah
« Une seconde
affaire Dreyfus»
selon M. Joumblatt
Dans une interview à Middle
East Mirror, lettre quotidienne
publiée à Londres, M. Walid Joum-
blatt, chef du Parti socialiste pro-
gressiste (PSP, à majorité druze)
estime que la condamnation à perpé-
tuité de Georges Ibrahim Abdallah,
chef présumé des Fractions années
révolutionnaires libanaises
(FARL), est « un peu une seconde
affaire Dreyfus pour la France*.
• On attend un jugement plus
impartial, affirme-t-il, de Georges
Ibrahim Abdallah, loin des pas-
sions de l’opinion publique, et cela
pour la réputation de la Justice
française et pour maintenir un
esprit de tolérance envers les Liba-
nais et les Arabes en France, tout en
condamnant les attentats qui ont eu
lieu à Paris. »
« Georges Ibrahim Abdallah
n’est pas un terroriste, estime
encore le leader druze. Je refose les
attaques contre les civils, mais c’est
un militant à sa façon. Je remets en
question le jugement de la justice
française.»
M. Joumblatt, qui s’est entretenu
de cette affaire avec M. Jacques
Chirac lors de son récent voyage à
Paris, venant d’Alger, refuse toute-
fois de dire quelle a été la réaction
du premier ministre.
A propos de la situation au Liban,
M. Joumblatt estime que la solution
est « la solution militaire ». « Il y a,
dit-il, impossibilité de réconciliation
entre le courant arabe que nous
représentons avec la Syrie et le cou-
rant isolationniste chrétien axé sur
Israël et l'Amérique. »
Asie
CORÉE DU SUD : l’accroissement de la tension
conque U faudra bien en venir aux
sanctions. »
Pour l’instant donc, rien n'est
encore décidé de la manière dont les
Nations unies pourraient faciliter la
paix dans le Golfe. M. Perez de
Cuellar s’est félicité dn rôle assigné,
dans cette affaire, à l'organisation
internationale par le sommet de
Venise, les milieux diplomati-
ques onusiens attendent la clarifica-
tion de la position américaine. Après
avoir accepté un projet » minimal ».
Washington critique désormais
celui-ci, le considérant comme inef-
ficace. Aussi est-il probable qu'une
nouvelle série de consultations
secrètes sera nécessaire, afin d'ajou-
ter au projet existant, et à la lumière
des conclusions du sommet de
Venise, une menace de sanctions.
La question des sanctions divise
toutefois profondément le groupe 1
des Cinq et constitue la véritable
difficulté : des sanctions obligatoires
contre les deux parties ne frappe-
raient que Bagdad, estiment les amis
de l'Irak, notamment la France, car
l’Iran dispose déjà d’un réseau
secret de fournisseurs.* Quant aux
sanctions sélectives, dirigées contre
la partie qui refuserait le cessez-le-
feu, elles frapperaient automatique-
ment Téhéran, qui occupe une par-
celle du territoire irakien et dont le
gouvernement refuse d’envisager
l’arrêt des hostilités « tant que
l’ONU n’aura pas désigné l'Irak
comme fauteur de guerre ».
La désignation de M, Roh Tae Woo comme candidat
à la présidence a donné lien à de violentes manifestations
PbBÎeais centaines <Pétad£an(s occupaient
encore, vendredi 12 juin en mflien de journée,
use cathédrale de Séoul encerclée par les forces
de l’ordre. La veille, de véritables batailles
rangées avaient eu fieu dans la capitale entre
militants de l’opposition et policiers. Mercredi,
pins de sept cents policiers avaient été blessés an
cours d'affrontements qui ont coïncidé avec la
désignation, par le Parti démocratique de la jus-
tice (an pouvoir), de M. Roh Tae Woo comme
-candidat à la succession da président Qnm Doo
Hwan (le Monde dn 11 juin). La rirakoce de ce
mouvement de protestation souligne la dégrada-
tion dn climat politique depuis deux mois. La
candida ture offidefle de M. Roh. pourrait res-
souder une opposition qm va «Tune minorité de
politiciens wviww au compromis aux étudiants
r ad i c a u x.
Assurer la pérennité du système
TOKYO
de notre correspondant
La désignation de M. Roh, pour
attendue qu’elle ait pu être, consa-
cre en fait la pérennité d’un système
qui fait des militaires les véritables
tenants du po u voir politique, même
si ceux qui sont sur le devant de la
scène ont renoncé à Tunifonne.
M. Ch un. fait-on valoir dans son
entourage, sera le premier président
& procéder à une passation du pou-
voir conformément à la procédure
constitutionnelle. Ce qui est exact :
Syngman Rhee, le premier président
d'une république fondée en 1948,
fat chassé par des manifestations
estudiantines, et son successeur,
quelques mois plus tard, par le coup
d'Etat du général Parie Chung Hcc.
Quant à M. Chun, 3 a pris le pou-
voir en 1979 & la faveur d’un putsch.
Aujourd'hui, 3 ne fait que donner un
vernis démocratique à une passation
de pouvoir, certes pacifique, mais
tout de même à un autre ancien
générai.
M Roh est sans doute l’homme
en qui le président actuel a le plus
confiance Ils sortirent en même
temps de l'Académie militaire, en
1955 (dasse 11). Puis ils complétè-
rent leur formation à Fort-Bragg aux
Etats-Unis avant d’être affectés an
Vietnam au commandement de
deux bataillons de la trop fameuse
Tiger Division coréenne, connue
pourra brutalité.
Commandant d'une unité de
forces spéciales, le général Roh
gagna sa deuxième étale eu 1978
lorsqu’il prit le commandement de la
9° division d’infanterie, stationnée
sur l’estuaire de la rivière Han, au
nord-ouest de Séoul C'est de là qu’a
envoya sur Séoul, dans la mût du
12 décembre 1979 (et sans en réfé-
rer au commandant des forces amé-
ricaines). tes troupes qui épaulèrent
le général Chun dans son putsch.
Celui-ci était alors chef des services
de renseignement de Tannée. Son
plan commençait à être connu, et 3
risquait d’être arrêté. Sans l'appui
dn général. Roh, 3 u'aorait pu pren-
dre le pouvoir.
Troïka
(fex-géaérainc
Une telle dette pour des hommes
Eés par des carrières parallèles et
surtout (ce qui est essentiel en
Corée) par des origines provi nci ales
communes ne s’oublie pas. Aussitôt
après le putsch, le général Roh prit
le commandement de 1a garnison de
professionnels n'est pas toujours
aisée, c omme car a témoigné, fl y a
un an, une empoignade dans un res-
taurant de Séoul entre membres de
la majorité et hauts gradés.
Pour beaucoup de Coréens. Texis-
tence de ce lobby militaire contrô-
lant le p ouvoir . politique .empêche
toute démocratisation du système.
Tout ça l'admettant, certains (bot
cependant valoir que ks militaires,
dont te patriotisme ne fait pas de
doute, saut aussi les pins capables,
par leur formation, de tenir le pays
en cas de crise. Même si l’armée
n’entend pas intervenir dans la ges-
tion quotidienne des affaires, - il y a
une sorte de division du travail
entre ceux qui portent V uniforme et
ceux qui font quitté, nuds le sys-
tème de pouvoir reste cehù d'une
Séoul, puis la direction des services tome pmsvotr resta tmm mumr
de renseignement de l’armée, ce qui jg* ** " , ^ iasi t l ge f
lui permitde rétablir Tordre en érin- récemment un observateur. hLR^
çaot les généraux hostiles au coup.
Le général Roh, au même titre
que M. Chun et trois autres géné-
raux, est tenu responsable par les
Coréen s du massacre de Kwasgju
(mai 1980 : au bas mot créa cents
personnes tuées par les mutes spé-
ciales). Une fois que le pouvoir de
l’ex-géoéral Chun, devenu président
par Tentreixûse d'un collège électo- .
ral sur mesure, fut établi, M. Roh
quitta également l'armée. Ministre à
plusieurs reprises, 3 est devenu en
1985. président du Parti démocrati-
que pour la justice. Dirigeant son
parti avec l'aide d’un petit cercle de
fidèles, M Roh a mis du temps à
prendre 1e contrôle d'une machine
électorale fortement enracinée loca-
lement et c r éée du temps de Parie
Chung Hee. Depuis son arrivée, le
nombre des politiciens du parti gou-
vernemental ayant un passé mili-
taire a tendu à augmenter. Les
postes-dés sont occupés par une
troïka d’ex-généraux. La cohabita-
tion entre militaires et politiciens
récemment un observateur. M. Roh
peut donner toute garantie à
Tannée. Plus effacé et plus souple
que factuel présidait, 3 pourrait
aussi être enclin à une certaine
con a Eatk m cp v cra te opposants. On
s'attend iTaflleurs que nue de sa
premières initiatives, au cours de sa
campagne Rectorale, soit un geste
en direction de Toppo si tion.
Au cours des mds qui viennent, 3
devra <faboni essayer de se dégager
de l'héritage, quelque peu pesant et
dans lequel ii a sa part de responsa-
bilité, de M. Chun, afin de se forger
. une certaine légitimité que ne
pourra guère hti conférer son élec-
tion, en février prochain, par un col-
. lège de grands électeurs contrôlés
par fe pouvoir. Z! devra, en outre,
acquérir un poids politique sans por-
ter flwh w i p an président encore en
fonction et dont cri ignare quel rôle
3 entend jouer. Beaucoup doutent
qu’à ezoemanterix ans M. Chun sou-
haite n’étrc qu’un ample «ancien
président».
PHILIPPE PONS.
• Sm-LANKA : deux attentats
font vingt-cinq morts. — Un
autobus a sauté, Jeutf 11 juin, sur
une mine près de Trincomaiee, dans
l’est du pays (douze morts). D'autre
part, trois soldats et dix jeunes
Tamouls, qui devaient être libérés,
ont été tués lorsque leurs véhicules
ont été détruits par des explosifs
près de Jaffna. Enfin, selon New-
Delhi. Colombo aurait répondu positi-
vement à une proposition indienne
d'envoyer de nouveaux secours dans
la presqu'île de Jaffna. où les forces
gouvernementales sri-Jankaises ont
nés fin à leurs opérations militaires et
affirment avoir lancé une « opération
bonne volonté » avec, pour objectif,
la réinstallation d'une administration
civile dans tes zones reprises à la
guérilla séparatiste tamoule. - (AFP,
Router.)
M. Zhao Ziyang restaure formellement
les relations « de parti à parti»
Arrivé jeudi U juin à Prague,
M. Zhao Zxyaug y a été reçu par
M. Gustav H usai, chef de l’Etat et
secrétaire général du PC tchécoslo-
vaque. Selon Tagcoce officielle tché-
coslovaque CTK, MM . Zhao Ziyang
et Hnsak ont exprimé la conviction
que • cette visite sera â la base de
qui se sont développées au cotirs des
années récentes, mais les relations
entre nos partis ont repris. Les
contacts se sont développés dans ce
domaine ». avait-il déclaré.
nouveaux projets dans rélargisse-
ment de l’amitié tchécoslovaeo -.
• PHILIPPINES : livraison de
dix hélicoptères américains. —
MarôJle a reçu, jeudi 7 î juin, dix hSh
coptères de combat américains des-
tinés à ta lutte contre ('insurrection
communiste. Les appareils de type
Huey, d’une valeur unitaire de
400 000 dollars, font partie d'une
commande de cent trente appareils
passée par le gouvernement de
M<~ Corazon Aquino aux Etats-Unis.
ment de T amitié tchécoslovaco-
chinoise, de la coopération au
niveau des deux partis et des deux
Etats».
La vrille, à Tissue (Tune vitite.de
trois jours en Allemagne de TEst, te
premier ministre chinois avait
déclaré à la presse que tes perspec-
tives d’un développement accru da
relations économiques et politiques
entre Pékin et la RDÀ étaient excel-
lentes. « Ce ne sont pas seulement
les relations entre nos deux Etats
Les relations entre Pékin et
TEurope de TEst, gelées tore de la
repaire entra - Pflâü et Moscou an
début da années 60, se sont amého-
!r£es ces dernières années. Dans la
nûfieux diplomatiques occidentaux,
on estime que oc changement a reçu
ressentiment tarife de Moscou. La
Prwvda. quotidien du -Parti commu-
niste slovaque, écrirait jeudi que
« la Tchécoslovaquie et la Chine
développent (-. } un dialogue politi-
que, bien que les deux parties aient
des points de vite différents sur cer-
tains problèmes internationaux ». —
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PANAMA ; les tronhlw m l’i nstanration de l»état d’urgence
Washington souhaite le rétablisseme
u une «démocratie complète »
&Ü T . : •
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Vl'K? 1 '
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fSïr^SSrS cûntianaient de lancer des appels
Wwi l«P«K e <*lSSa^âS d . Le décr 5 l .iasH'nant l'Ét.t
Lan •' ^riDf d^sla d«;ï«ce doit «tre ratifié « B
le» onde* y. ^wbeiradeln^tin&pJte reponssé gu; l'AseaibMe lé^Utire
le Chef de Fétat** ml? 11 J®™» tron P es g^eraememaks. dans an dâai de dix jouis.
termes voflfe les Etai£u!ïoS Awwfi par les autorités d'étre le A W ashington. le gouvernement a
fay rQle dan» h'cuMB^ JX? Prâ^.rcspOT^Ie des troubles. *“*»“““■ à k tenue
b^ssauce civile qrfsévztâ il président du petit Parti S ï 01 " 11 ® •libres rf
Repais trois jouk L» liSSS «L Ricardo dépourvues de fraude - et à la mise
extérieurs sont ceux « «J/ 8 ! iJSïï! *» quant à lui, été P 1 ®.** d «“titutions militaires
« cause notre polieiaue 7 mZ SÏ? JF ^udeoce surveillée i son politiques » v Le porte-parole du
■«» f(te«Jj g >tomcn=. Do troupes anti-émeute département d’Etat » également
/*Ç“e en Amérique ombsttw fc ■ dom *^ c **e Tancien ta Jf réoccu P^ ion - des
qui tentent d'empêcher la’ rAritSL ch f f T , d f^t-major de Farinée, fc cok>- aDt ontés «néncaines à la suite des
tion du traité TtinMa7r^I~T^fîïî 5^ Roberte Diaz, dont les accusa- manifestations des derniers jours
continuaient de lancer des appels
ce sens.
Le décret instituant l'état
d'urgence doit être ratifié eu
repoussé par l'Assemblée législative
dans un délai de dix jours.
A W ashington, le gouvernement a
• apolitiques Le pone-parole du
département d’Etat a également
souligné la « préoccupation » des
autorités américaines à la suite des
manifestations des derniers jours
dans ce pays. D a, d’autre part, indi-
filin ma twM * — ** ‘ ■ .i. #
« ojmulc «r presi-
Tout en repoussant les accusa-
Uons dÇ fraude électorale formulées
S£SttLîSSS&.ï
affîzmé que les manif stations de rue
gouvernement étaient
téléguidées par des » forces exté-
rieures » et réalisées par ceux qui
'«zfidrfr mx #5 “" o « «
A cette date, la coalition menée
par M. Nicolas Ardito, un ancien
fonctionnaire de la Banque mou-
male, avait triomphé de 1 713 voix
seulement sur le dirigeant conserva-
teur, M. Araulfo Arias, qui, «gûw
roppoâtkm, aurait été victime d’une
fraude électorale.
D’autre part, le président DelvaHe
a justifié la proclamation de rétat
aurgencc, jeudi, comme tme mesure
nécessaire pour « rétablir l’ordre et
sauvegarder les institutions ».
Malgré l’instauration de rétat
d’urgence, l’ag i ta t ion a continué
jeudi dans les quartiers populaires
de Panama. •
Cette atmosphère laissait crain-
dre de nouveaux affrontements,
d autant qu’en fin de journée un des
principaux meneurs de la campagne
de désobéissance civile décrétée par
l’opposition, M. Auretio BarriaT a
chef ÆœK
l’objet d’un attentat, s'apprêterait &
chercher refuge à la non cia turc
apostolique.
et sus fraude
Directement mis en cause par son
auacn adjoint, le généra! Noria»
commandant en chef des forces
armées, a affirmé, jeudi, après la
proclamation de râat d'urgence,
qu’a n avait pas la moindre intention
de démissionner. Il semble qu’il
puisse toujours compter sur les
vmgt mille hommes de la force de
derense (ancienne gardé nationale)
Ceux-^ ont jusqu’à présent réussi à
taire échec aux violentes manifesta-
tions de rues des dernières quarante-
huit heures. .
Jeudi matin, le centre de Panama
«ait jonché de d&ris, et les habi-
tants ont préféré ne pas se hasarder
dans les rues, où les militaires multi-
plient les patrouilles. Dans les autres
grandes «Dca du pays, 'la situation
etast-cabne: Les écoles et les univer-
sités sont restées fermées. Après la
proclamation de rétat d’injënce, le
patronat et les principaux responsa-
bles de»' mouvements d'op positi o n
n’avaient pas confirmé leur mot
gSMS KS l œESEîHE
participer à une rémuon anti- Pourtant, tes radios d e Fcçpositian
CHU!
légèrement blessés as cours de ces
incidents et que le département
crEtai allait publier une tt»^ en
garde if^whurnandant aux citoyens
américains de ne pas se rendre &
Pa nama pour le moment. Le porte-
parole a déclaré que Washington ne
pronah pas position sur ks révéla-
tions du colonel Diaz, nw>ïq g souli-
gné que les Etats-Unis « soutenaient
fermentera les efforts des J*a„
méens pour que toute la lumière
soit faite sur ces faits ».
Le porte-parole du départent
d’Etat a encore exprimé Fespoir
d’un retour au calme « d'une
manière qui respecte les droits de
l'homme et la liberté de tous les
Panaméens » et a appelé à une levée
rapide de la suspension des garanties
constitutionnelles décrétée par le
gouvernement Les Etats-Unis, a-t-fl
souligné, continuent à souhaiter le
rétablissement i Panama d’une
• démocratie complète», objectif
que se sont fixé les dirigeants dn
pays il y a environ dix «m- Le gou-
vernement américain se montre
généralement discret sur ses senti-
ments à Fégard des dirigeants du
P anama , en partie parce que ce pa
abrite le commandement sud dï
forces américaines (conviant F Am
rique latine). Les Etats-Unis do
vent, d’autre part, remettre le
contrôle du canal de Pan a m» | c
J®ys en Fan 2000. - (AFP. Reuter,
Deux des quatre membres de
la junte chÉemie, le général
Fernando MattbeL commandant
en chef de Parméè dé l*air, José
ToribîoMerioo, ont estimé jetafi
11 jhîb, qu’une personnalité
civile devait replacer le général
Pinochet à la présidence à la fis
de son mandat en 1989. Ces
déclarations intervieaneiit an
nomeat où manœuvre» et hdri-
gues se multipliem dans la capi-
tale chSienne pour FévcntaeOe
saccession dn général Pinochet.
SAMlAGO-DlhCHUJ
de notre corre spondant
Rompant un silence de plusieurs
mois, le général M&tthei a fin par se
fâcher. Il est vrai que, au-delà du
débat politique, le commandant en
chef de Faviaxâ» avait des raisons
personnelles de sortir de ses gonds :
le carnet du journal El Mercvrlo. en
date du 5 juin, venait d’annoncer —
en termes voilés mais transparents —
rhypmWtique naissance d’un fils du
"general conçu hors des fi o ns du
mariage. Ce curieux faire-part avait
été précédé (Tune campagne des
plus malsaines «»n c«»rw»nt ht vie pri-
vée du membre de la junte, notam-
ment sous la forme de lettres ano-
nymes adressées aux journaux ainsi
qu'aux responsables pahiiques du
pays.
. De retour en début de semaine
d’un voyage privé eu Europe et aux
Etats-Unis en compagnie de son
épouse, le général Matthei s’est
rendu au palais de la Moneda où 3
eut un bref entretien avec le prési-
dent Pinochet, alors eu rémuon avec
plusieurs généraux de Fa r in ée de
terre. On ignore, bien sûr, ce que les
deux hommes se sont dit. Mais, visi-
blement irrité, le général MaUhei a
ensuite convoqué les journalistes,
s’en prenant d’abord à eux pour la
façon dont ils avaient rendu compte
de son voyage, puis mettant les
choses au point en ce qui concerne le
futur plébiscite présidentiel prévu
en 1989.
• Il n'est pas convenable que des ■
pressions s’exercent sur la Junte, et
que certains représentants du gou- -
vemement et des forces armées
prennent déjà position sans prendre
en considération ce que pensent les
membres de la Junte des comman-
dants en chef. Cest elle et elle seule
qui désignera un candidat, et il reste
encore plus d’un an pour cela. » Le
représentant de l'aviation ne pouvait
contredire plus clairement les pro-
ches du président de la République
qn multiplient depuis plusieurs
. sc flw iin c s les « petites phrases » «fin,
rives A on possible plébiscite dès l’an
prochain, ains i que les. déclarations
en faveur de là réélection du général
.Pinochet.
Manœuvres
Avant que le général Matthei ne
revienne au Chili, son voyage avait
fait couler beaucoup d’encre. Dans
un article très remarqué de
.4a. Epoca, ]c rédacteur eu chef du
principal quotidien d’opposition
affirmait que celui-ci s’était rendu à
Bonn, où il aurait été rejoint au
début du mois par le général Stange,
co mm a n dant en chef des carabi-
niers. D’origine allemande l'im et
l’autre, et entretenant des relations .
d’amitié, les deux hommes y
auraient eu une longue conve rsa tion.
Le général Matt hei a démenti cette
- information, sans toutefois dissiper
le mystère qui a entouré son voyage
AFétranger:
Et e da d ’autant plus que manœu-
vres et intrigues se succèdent en vue
de la désignation du candidat au plé-
biscite. Si un candidat au sein de la
junte ne pouvait être choisi par
consensus », et si. Fou se trouvait
dans une deuxième phase avec des
candidatures «libres», l’opposition
pourrait jouer une carte inattendue
pour remonter la pente.- le caidinal
Silva Henri quez, archevêque de
Santiago de 1962 à 1983, est pro-
posé par différents secteurs pour ser-
vir de médiateur entre civils et mUi-
tairéa, voire même comme candidat
ù la pré s i d ence pour une courte
période.
Le cardinal rient de recevoir
Tappm discret de la conférence épis-
copale aprb celui du Parti républi-
cain (centriste), des socialistes
modérés dirigés par M. Ricardo
Nnncz et du Parti communiste, dont
le dirigeant, M. Luis Guastavino, a
tiédaré, fl y a quelques semaines,
qu « U s agirait de la meilleure can-
didature d’unité pour l'opposition,
puisque le cardinal est un grand
démocrate qui a fait la preuve de
son dévouement en faveur des droits
de l’homme».
Malgré sessoixante-dix-neuf ans,
Mgr Silva n’a rien perdu de son
dy namisme ni de son sens politique.
Beaucoup plus populaire que son
successeur, le cardinal Fresno, il a
fait preuve après le coup d’Etat
d’une grande fermeté & Fégard du
régime. Apparemment tenté par
l’offre qui lui est faite, fl est sans
doute pour Foppositian la seule per-
sonnalité capable de mettre une
sourdine ù ses querelles.
GILLES BAUDIN,
CUBA
« Rien d’autres que des rumeurs... »
La Havane. - Plusieurs
draines des persormss ont été
arrêtées à la suite d' incidents
devant l'ambassade de France à
La. Havane, où de nombreuses
personnes s'étaient rassemblées
a la suite de rumeurs sur l’octroi
de visa aux candidats à rémigra-
tion,- a annoncé, jeuefi 1 1 juin, un
communiqué officiel. Le e désor-
dre» a été provoqué per des
:« apatrides » qui ont été
repoussés e par les passants et
les habitants du quartier », pré-
cisa le. communiqué. Des ren forts
de po&ce avaient été déployés
mercredi autour de l’ambassade
alors que des groupes de jeunes
gens se formajent dans le quar-
tier. .
La rumeur selon laquelle
L'ambassade de France allait
accorder des visas d'immigration .
s'était répandue comme une traî-
née de poudre. Elle aurait été
déclanchée par une émission de
Radfio-Uarti. la station financée
par le gouvernement américain
qui émet à destination de Cuba.
Dans une de ses émissions.
Rsdîo-Msrti avait fait état de
l'ôrtsrvisw accordée par M. Fidel
Castro au journal rHumanité.
Celui-ci déclarait : e Nous
sommes disposés à laisser partir
ceux qui le souhaitent, si la
France leur accorde un rira. » Le
communiqué publié par les auto-
rités indique simplement que les
responsables des incidents
étalent e frustrés dans leur aspi-
ration à émigrer aux Etata-
Unis». Cette frustration, pour-
suit le communiqué, est due i
e la politique retorse du gouver-
nement Reagan, qui continue à
empêcher [l'émigra tin légale],
tout en encourageant rémisga-
tion illégale s Un dplomate fran-
çais « simplement précisé que le
mouvement était e fondé sur des
rumeurs, et rien d'autre gus des
rumeurs ». - {AFP, Reuter.)
r : - ' il’'-
Depuis longtemps nous entre-
tenons des relations étroites «oo
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200 , t grn~ , ^ ^ y
procédé à la première augmen- «w f».
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public par une société nationalisée. Plus de 13% des titres appartenaient
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avons été la première banque à émettre des Cer-
tificats d’investissement Privilégiés, l'équivalent
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-►Quant à révolution des cours de nos titres en
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6 Le Monde • Samedi 13 juin 1987
Politique
A F Assemblée nationale, la majorité veut limiter -le droit
M. Chirac et le Parti républicain
Pour moDtrer sa d éterminat ion, est-il né ce ss air e de confon-
dre autorité et autoritarisme ? Pour tenter de satisfaire les élec-
teurs de droite toujours ravis de voir réduits les «privilèges » des
agents de l’Etat, est-il indispensabie d’allumer un brasier qui ris-
que d'embraser toute la fonction pubfiqne ? Vouloir faire ou
« coup » politique est use chose. Encore faot-fl qu’l) soit sérieuse-
meut préparé, afin d’éviter une improvisation qui fût éclater au
Pourquoi ne pas profiter du fameux aux yeux de certains, ce tf était pas
(DMOS) projet de kri portant diverses assez. M. HcrvédcChamte, lennms-
mesnres d’ordre social pour tenter de tre délégué à la fonction publique,
faire rentrer dans le rang ks contrôleurs n’avait jamais caché qu’il trouvait la kx
aériens qui, depuis plus de neuf de 1982 * illégitime » et quH oe la
se maines, mettent hors d’eux les bain- tolérait que tant qu’elle ne permettait
tués des liaisons aériennes ? D’autant pas « des abus » ; or, à ses yeux, les
que M. Jacques Douffiagues n’avait contrôleurs aériens abusent Entre ce
guère apprécié la «conduite de Greno- ministre giscardien et M. Alain Lamas-
bte»qu’u avait dâ subir mercredi de la score, député UDF des Pyrénées-
part des députés RPR, lesquels avalent Atlantiques, fun des derniers proches
dénoncé son manque de fermeté. de l’ancien présidait de h République,
Dès te début de lajaurnée dejeodi.il le contact est farik. M. Lamassoure fit
annonçait donc aux sénateurs que le donc savoir qu’il était prêt & sous-
Parlement devrait prendre les dêasioas amender M. Pelchat pour étendre la
qui s’imposent. Entre le ministre léotar* suppression des disposions de 1982 à
dieu et M. NEcbel Pelchat, député PR toute la fonction publique,
de rEssonne, la ligne est directe. L’élu Un saut rapide de M. de Charctte à
dépose donc, vers 17 heures, un amen- Matignon hu p e r mit , avec Faide de
dément au DMOS rétablissant la règle M» Marie-Hélène Béraud, de oonvain-
du «trentième indivisible » pour les cre M. Jacques Chirac quH fallait foo-
contrôleurs aériens. cer. La décision fut prise sans que soit
Si die ea était restée là, Faffaire consulté M. Séguin, qui n'apprit la nou-
arnait pu être facilement jouable. Mais, veflequ’à 19 heures.
grand joar — me f ois encore — les «firishms de la majorité et
même du gouvernement.
La droite n’a su, le jeudi 11 juin, é v iter asan de ces
pièges. Emportée par les pins durs des siens, eDe a décidé de
mettre en cause Fim des « acquis » de la gauche tes plus sens-
Mes pour les fonctionnaires : es cas de grève, las parte de
salaire n’est plus, depuis 1982, le prix d’une journée entière de
L'humeur du mini stre des affaires
sociales s’assombrît encore un peuplas.
Le DMOS, que chacun s'employât à
surcharger, im pesait de plus en pins. B
ministre avait cédé & M. Michel
d’Otnaœ : sa proposition de M organi-
que, datHiant un droit de regard an Par-
lement errr feg fnwnrwi de la SéCQTÎté
soctaie, serait débattue en même temps
que le prqjet de kâ alourdissant les pre*
üvemeuts en sa faveur.
Quant, à 22 heures, la garni
s'engagea & f Assemblée majorais sur
les propos iti ons Pdchat-Lamassoore,
les trois ndm s ues RPR (M. Sé gui n,
M“ Barzach, M. Valade) s'assirent
ostensiblement à un banc différent des
deux mlniHiCi ÏR (MM. Douffiagues
et de Charme). Et quand le « espomar
Me de la fonction pub hqrijcf prit la parole
pour y apporter Fappm du gouverne-
ment, le ministre des affaires sociales
quitta son siège pour se réfugier, avec
travail, quelle que soit la denrée de ber met de travail, mois
proportionnelle à cefle-cL
L’offensbr est partie des rang? (h PS, mis, M. Jacques
Chirac lui ayant douai (NnwMfaeet son aval, toute la majo-
rité m pouvait que s’y associer. Ce ne fat pas de gaieté de cœur,
surtout de la part du prbaripal utetr e cancané : «fan qui est
cbaigê des rapports avec les syndicats, fit FHfippe Ségnte. Le
son air furieux des mauvais jeans, au
müxea des attachés de cabinet qui, dans
leur antichambre de rhémkÿcle, ne
perdaient rien <fci spectacle. Son désa^
cod était ainsi pubEa
L'atmosphère était surréaliste. Les
centristes vertus en farce, avec même le
soutien physique de M. Pierre Méhai-
gnerie, pour défendre leurs posi tio ns
< am tre la publicité politique mirent du
temps à comprendre que te colère de
M- Ség nm à leur encontre a’étmt qu’un
dérivatif. Mais M. Etienne Pinte
(RPR, Y vélines) tm proche du umos-
trc des affaires sociales, a’étaii pas plus
satisfait que les centristes de la tournure
prise par les événements.
M. Jacques Barrot, le prudent de lai
nmmrWrm ite affaiw s «imileij étant
eatriraiffé dans la travée la plus hante,
M. Pinte, vice-président de cette com-
tnk5HW r se gHwa entr e les tnuWj itoi
rappels an règ l ement et demandes de
snspensioa de séance de la gauche, pour
s’étonner que sa co tnmîs B on n’ait , pas
été saisie «Fun dossier aussi impartait.
M. Séguin, de son cété, essayait <rawfcr
an tfiéphoDc le premier m ims&e pour
hn expBquer tons les inco nv é ni ents de.
sa détiszou de nqBtemidL Sans accès.
A 22 h 40, M»* Béraxd amvantpour
voir ccnrmaent se déroulait sa mraoca-
vre, lesm une avotnée du smâstre des
affaires sociales. EQc y est habituée;
cela ne FcmpSeha pas de s’asseoir dans
rbé mky dc derrière temaHstrespoag
man ifester le souriante Matte rap.
Le lenqu rïEcoafcrit iumraHeaicrt.
D'autant que s ocS sEfl c s et coumm -
nîtfBi se relayaient pour h tefo r «w m i
« cette remise en cause du droit de
grève », et exiger des s usp e n sio n » de
séance afin de donner à chacun le
temps de la réflexion. Mais, Rut de
Fappoi de M. Chirac M. de Charette
re m porta sur M. Séguin.
Dépité, le mi ni s tr e des affaires
fcxâafe»qartntèiaipaglePate»-Bopr>-
boujxnr aller smvaSer tm débat {dus
serom an palais du L mriTthonr g.
La majorité peut voter ce qu’eUe
veut, ma» YappoàtSàa a les moyens
d’en retarder le raoumt. A O h 40,
quand fut sus au vote le sous-
amendement de M. Lamassoure,
M. Hexze Jaxc ~ tiré de son fit par scs
amis .— dema nda là vé rifi c a tio n ou quo-
rum. Bien entendu, une dam-heure
pins tard, ff fal&n constater que la moi-
tié des 'députés tf&aiert pas priseras.
Le vote devait être tég frxPMtenm ic ii t
rênvqyéd te (xochameséancc. Le scru-
tin n’aua lieu que vend r e d i dans
rapcèami& après que k séance du
matin an été, comme le vert la
Co ns tituti o n , réservée, aux questions
«aies. •*. ..
THBRRYBRÉHBt.
E DEFI MICHELIN AUX 8 4 H DU MANS
E
w
. T;'.-- iV:
•■•à"
I
% jC ' ’ è
Le i r
■■y-
à
fl 400 KM/H.UN
PNEU QU! VIBRE,
C’EST UN PILOTE
W-s -i-;: -; ••• ■ '■ ri.ï ' ■ • : y :> ,v ; . .
• c'-n-r
n0 Pour Michelin, chaque compétition est le banc d'essai
CHawwom Wj
% du monde (fun défi technologique. L’objectif pour Le Mans:
^DTHOWUMCEl^
réduire la fatigue physique et nerveuse du pilote, faire
un pneu qui endure le maximum pour que Je pilote souffre le mini-
mum. Absorption parfaite des irrëgMlarités de la piste aux plus hautes
vitesses, tenue de cap au millimètre même lorsqu 'en une
seconde 101 mètres sont parcourus» réponse au yiO de RH
pneus. C'est parce que tes pneus ^Mfchëlin ^nt
équfêbrés ai* derre-gramrne;prés, et^^^^
absolument régulières (furi train à (; fàutre, qu f au moment- de d&i-
bfer à 400 krn/h dans te Hunaudières quarxl ses pneus ibnt
57 tours à ta seconde^ un pilote en MîcheSn iie trembto pas.
••• Le Monde • Samedi 13 juin 1987 7
de greve des fonctionnaires
contre M. Séguin
gettadedwinë dans I» mdt *, j«di Ji
- ffw, •- ”.“ ,na ^ ei Mols > «e ««"*«« «Amie* an projet
g? t wjjSgïaglteJsa.'B:
"S ne devaient Petre «pie vendredi dans Faprè&-midL
« Elle croit qu’elle est ministre...
Autontare, te ion fecOement
cassant. M"* Marie-Hélène
Berard, consefflôre sociale dé
M. Jacques Chirac à Matignon,
a est vite taillée une réputation
de a dame de fer ». Lee parte-
naaes sociaux, qui sa souve-
naient des talents de concffiataur
revélés par ses prédécesseurs,
«>mrne M. Raymond Soubie, qui
l’avaient formée -auprès de
M. Barre, ou M. Bernard Brunhes
(auprès de M. Mauroy), se sont
souvent offusqués des méthodes
énergiques de cette jeune énar-
que, peu disposée au com-
promis.
Le s mauvaises langues lui
ettT*uem nombre de ces conflits
larvés qui ont encombré tes rela-
tions sociales depuis mars 1988.
Longtemps, elle n’a, par exem-
ple, pas vu la nécessité de race-
voir officiellement organi sa tions
syndicales et patronales. Et 9 a
fallu attendra dix mois pour que
M. Chirac, enfin, accepte de
jouar c la poétique du perron ».
Maât c'est surtout dans tes
rapports avec «son» ministre,
M. Philippe Séguin, que le cfimat
s'est détérioré au fil «tea-dosaiere
et des arbitrages, M 0 » Bérard.
dit-on, € corrige » imperturbable-
ment la copie du minêstre des
effares sociales, quand elle na
s'efforce pas de l’écrire efie-
mème. On e vu « sa patte » dans
la suppression de l'autorisation
administrative des licenciements
économiques, comme dans le
durcissement de l'ordonnance
sur le temps de travafl.
Depuis son entrée au gouver-
nement, M. Séguin a, pourrait-on
«Sre, deux bâtes noires, le grand
argentier. M. Edouard Balladur,
« M" Marie-Hélène Bérard, à
laquelle il réserve ses phrases les
plus assassines. En levant au ciel
ses lourdes paupières, il vitupère
€ tes incompétents dont Jacques
Chirac a la fScheuse habitude de
s'entourer ».
L’affaire n’est paa secrère.
Plus d'une fois avant la nuit der-
nière on a pu voir à FAssam-
biéere nationale M. Séguin
s’entretenir « vivement » avec
M"* Bérard, sur laquelle
M. Chirac na tarît pas d’éloges.
« Au fond, ü n'y a pas nti*
ment de problème, a dit un jour
M. Séguin. EHe croit qu'efie est
ministre des affaires sociales et
de remploi et moi lé sais que ce
n'est pas s/te ». Mais a est des
jours où, sans r avouer, le minis-
tre doit douter. •
A. La.
Le trentième irréductible
La règle do .« trentième irréduc-
tible *■ avait faé supprimée par la
loi «ta 19 octobre 1992, défendue
par M. Aoicet Le Pars, minière .de
te fonction publique, Foa desqaa-
trç ministres commmristcs du gqo-
vemement de FUnion de te gau-
che.
Depuis cette daté, le prélève-
ment sur le r e v en u d’an gréviste,
agent de te fonction publique, était
fonction de la «tarée «te rarrét de
travail effectué. L’objectif, selon le
ministre était • de rétablir le droit
de grève des fonctionnaires dans'
sa plénitude ». Le comportement
des organisations syndicales en
avait été modifié, pour faire valoir
leurs revendications, elles avaient
moins recours aux journées entières
«ta grève, préférant appeler à des
arrêts de travail temporaire avec
pour conséquence la multiplication
des mouvements de grève limités
dans ta temps et organisés par
rotation dans plusieurs services.
Dans quelques cas, comme par
exemple lors de la grève des cen-
tres de tri, on vît apparaître des
arrêts de travail bloqués sur la der-
nière heure de service qui pertur-
baient l'envoi du courrier et
avaient pour avantage de permettre
une action prolongée sans que la
répercussion financière soit élevée
pour les personnels.
L'amendement présenté par
M. Pelchat (UDF), concernant les
aiguilleurs, du ciel, et le sous-
axnendemëitt de M. Lamassoure,
concernant l’ensemble de te fonc-
tion publique, reviennent sur CCS
dispositions. En abrogeant une par-
tie de la loi de 1982, les deux
textes s’alignent sur. les règles
telles qu’elles étalent définies
depuis 1977. Il n’est plus alors
tenu compte de la «tarée de l'arrêt
de travail pour'êvataer le montant
du prélèvement qui, même pour
quelques minutes de grève, corres-
pond au trentième du salaire et
donc à une journée.
JOURNAL D’UN AMATEUR, par Philippe Boucher
L ES personnages subtils, 8 ne faut pas
vouloir Pâtre plus «qu'aux, mais moins ;
en procédant à la manière d'Edgar Poe
dans te Lettre votée : le mystère est qu'il n’y
a pas de mystère.
Pour comprendre M, Mitterrand et la déci-
sion qu'il doit prendre pour son avenir, il
convient peut-être d’abord d'oublier ce qu’en
«fit M. Mitterrand et de rappeler ce que fut le
souhait (ostensible ou caché) de ses prédé-
cesseurs en matière de réélection, quelle que
soit la République.
Sous la V*. M. Giscard d’Estaing et le
général da Gaulle se sont représentés, et
Georges Pompidou est mort avant «tue le
sujet ne soit d'actualité. Sous la (V*, René
Coty ne pouvait prétendre faire renouveler un
septennat interrompu pour cause de général
de Gaulle. Mais Vincent Aurio) a bien cru
qu’on allait faire appel è lui lorsque l'élection
de son successeur prit l’allure d'une farce
interminable.
Sous la JH* République, Albert Lebrun s’est
représenté, et a été réélu. Avant lui, Paul
Doumer est assassiné (en 1932) après moins
d'un an de fonctions. Gaston Doumergue se
retire au terme des siennes.» mais ne refu-
sera pas de revenir aux affaires comme prési-
dent du conseil après les émeutes de
février 1934. DeschaneJ ne tait que passer,
victime d’un train de nuit et des étangs de
Rambouillet...
Mitterand, poussé è la démission en 1924
en raison «je ses options « présidentialistes »,
ne pouvait demander è rempiler. Poincaré
(modèle de M. Giscard d' Estai ng, avoue
celiâ-cn ne s’est pas représenté en 1920,
maïs 3 sera par la suite deux fois (1922-
1924 et 1926-1929) président du conseil et
refusera même de l’être une troisième fois.
Ce qui ne signifie pas précisément renoncer
eu pouvoir.
Armand Faîtières abandonne toute vie poé-
tique en «quittant l’Elysée en 1913, à l'âge de
soixante-douze ans. H mourra nonagénaire,
tout comme son prédécesseur Loubet qui, lui
aussi, s'en tiendra è un seul septennat.
Auparavant, Félix Faure meurt dans les
bras d'une belle. Casîmir-Perier, élu après
l'assassinai de Sadi Carnet, est contraint à la
démission par la gauche. Cependant que
Jules Grévy, au début de son second man-
dat, avait été acculé au retrait par le malheur
d’avoôr un gendre. Avant... c’était Mac-
Mahon.
Bref, en dehors de FallÜres et de Loubet,
tous kis autres ont souhaité conserver leur
place... ou le pouvoir, mol oreiller qu’on ne
quitte pas sans hésitation. Ces précédents ne
constituant pas une preuve, mais une
ambiance, cafte de la tentation.
Que peut contre efle, pour M. Mitterrand,
te certitude d’un départ glorieux, accompa-
gné de raffection générale, de F unanime
estime pour l'homme que les sondages
encensent mais qui ne lui dictent pas sa
conduite, pour l’homme qui s’en va au plus
fort de sa popularité ? Rien. Qui ne sait que
tes retraites triomphales sont aussi des
voûtes «T enterrement ?
Comme le dit un de ses collaborateurs,
« voilé trois mois que le président fait com-
prendre à ses proches qu'il n’y a rien de pfus
beau qu'une campagne électorale ». Somme
toute, jusqu'alors, il n’avart pas décidé de ne
pas se représenter. Désormais, il n’a pas
encore décidé de se représenter.
Réserve faite de ses chances de réélection
(qu'il jaugera sans doute plus lucidement que
ne le fh son prédécesseur), c’est F âge qui
commandera tout. Comme pour d'autres. Le
reste n'est que barbe à papa pour amuser la
galerie.
I L y a déjà quelques années, M. Mitterrand
disait que s'il avait été élu dès 1974, il
se serait représenté en 1981, mais que,
élu cette annéeHà, il s'interrogeait. Cçsî en
ce sens que son propos le plus important à
Solutré est celui qui se réfère à « te dernière
fraction de [son] Sge ».
Age
Il craint les défaillances de cette fraction-
là. Il connaît et évoque parfois la débandade
intellectuelle qui peut atteindre certains
grands hommes ; par exemple, Winston
Churchill, dont il cite volontiers la longue fin
difficile. Or il est plus tadle d’en masquer les
manifestations les pinceaux à la main,
comme Churchill, amateur de qualité, qu’au
pouvoir sous le regard du public, adulateur
aujourd'hui, cruel demain. Pour 19BB, ce
n'est pas un choix que fera M. Mitterrand,
mais un pari, qu'il appartiendra à ses neu-
rones de savoir gagner.
Q
UE les socialistes ne viennent pas
gémir parce que, majorité parlemen-
taire oblige, te bureau de l'Assemblée
nationale a rejeté leur demande de voir
M. Chartes Pasqua traduit devant la Haute
Cour pour l’affaire du vrai-faux passeport de
M. Châtier. Pour les socialistes, ce refus est
pain bénit.
Imaginons F hypothèse inverse. Elle eût été
un cadeau empoisonné que les socialistes se
seraient à eux-mêmes servi. Car, p«xir préten-
dument judiciaires que sont des poursuites
devant la Haute Cour, elles sont avant tout
politiques, pour ne pas dire partisanes, puis-
que chacun vote selon le camp qui est le sien.
Parce qu'elles sont de nature politiques,
de telles poursuites auraient été jugées è la
même aune. Or si M. Nucd, lui-même bel et
bien engagé dans cet engrenage, est «m
inconnu pour le grand public et d'avance
sanctionné pour eaux qui se soucient de son
histoire, M. Pasqua est loin d'ëtre dans ce
cas.
Non seulement il est, comme il est normal
pour la fonction qu'il occupe, fort célèbre,
maïs il est aussi populaire. Nombre de raisons
expliquent qu'il en soit ainsi, même si un
nombre égal justifie qu’on trouve cette faveur
imméritée.
L'homme a du sang, 3 parle d'abondance,
simple plutôt que subtil, a gros traits plutôt
que nuancés, tripes plus que cervelle : il fait
montre de ce qu'il faut de vulgarité pour que
les foules le trouvent beau. Il peut aussi faire
valoir les résultats «te ses services dans la
lutte contre ie terrorisme. Quand, sur
d'autres terrains, les résultats font défaut, il
sait faire croire qu’ils sont pour demain.
Dès lors que M. Pasqua est populaire, ses
assaillants auraient nécessairement été mal
reçus, et avec eux tous ceux de leur famille,
président de te République indus. L'idée
générale eût été qu’on cherchait noise à un
homme qui faisait bien son travail. Les socia-
listes se seraient retrouvés dans la situation
de l’arroseur arrosé, n’ayant pour seule issue,
après, «lue de s'en prendre à eux-mêmes des
coups qu'ils auraient reçus.
D'autant que le combat — au demeurant
plus que fondé — qu'ils entendaient mener ne
pouvait convenir à l’enceinte qu’ils avaient
choisie, dans les termes que 1a Constitution
et la loi leur assignaient.
Que le PS morne è l'assaut de M. Pasqua
lors de séances d'actualité le mercredi à
F Assemblée nationale, fort bien. La polémi-
que y a sa place sur des sujets étant l'enjeu et
les règles du jeu sont immédiatement percep-
tibles. Mais s'il s’agit d'organiser une leçon
de morale publique s'appuyant sur des
gloses, le « message », comme l'on dit, n’a
pas te moindre chance de c passer ». comme
encore l’on dit, au travers du labyrinthe
(vocable égyptien avant d’être grec) parle-
mentaire. L'opinion s'en lasserait avant
d’être édifiée, sous réserve qu'elle le sou-
haite.
T OUT autre eût été te situation si la jus-
tice n’avait pas obligeamment donné
son blanc-seing au ministre de l'inté-
rieur pour couvrir du label e secret-défense »,
au gré de son humeur et des opportunités du
moment, te recette de la tarte aux prunes, le
fonctionnement «tes casinos, le concours de
Miss France et la fabrication des passeports.
Il est vrai que la justice ne peut pas se
mêler de tout, avoir une opinion sur tout et
contrôler au jour le jour tes bonnes et les
mauvaises actions d'un ministre, fût-il de
l’intérieur, fût-il M. Pasqua.
Mais quand même I A quelle pantalonnade
la justice ne prête-t-elle pas son concours I
Tout le monde sait que M. Châtier, accusé et
témoin à le fois de ce Carrefour du dévelop-
pement, a été en possession d'un vrai-faux
passeport, tout le monde sait que celui-ci a
été fabriqué par la DST. tout le monde sait
qu'un haut fonctionnaire de police a été
l'intermédiaire empressé de ces opérations ;
personne ne voudrait croire «lue pareille
embrouille aurait pu se faire à F insu de
M. Pasqua - un homme si sourcilleux, -
mais personne ne «toit en piper mot C'est
secret. C'est défense. C'est vertueux. Il y a
plus grave qu'une justice dont on «toute, c'est
une justice dont on rit.
Pour sacrifier à la manie des références
historiques, disons que Fie arrêt secret-
défense » est le digne fils de l'arrêt Zola à
propos «te l'affaire Dreyfus. Une fois encore,
la justice a dit : * La question ne sera pas
posée. » In memoriam.
La réforme des prisons
est adoptée
L'Assemblée nationale a. adopté
définitivement, le jeudi 1 1 juta, le
projet de loi relatif au service-public
pénitentiaire. La majorité et le Front
nation «1 ont voté en faveur de ce
texte, l'opposition de gauche contre.
Le garde des sceaux. M. Albin Cba-
landon, voit ainsi s’achever un par-
cours difficile, qui Pavait conduit à
abandonner ridée «ta confier le gar-
diennage «tas détenus à des entre-
prises privées.
Ce projet de loi doit facafiter la
construction de quinze mille places
supplémentaires. Les entreposes,
publiques ou privées, ne seront éven-
tuellement sollicitées «pie pour la
conception «le la construction et-
l’aménagement des prisons. Les
députés se sont ralliés à la disposi-
tion transactionnelle proposée par
M. Chaland on et adoptée par ks
sénateurs es deuxième lecture ; elle
prévoit que les condamnés à moins
de trois ans exécutent leur peine
dans un établissement qui leur-- est
spécjalenttnt réservé, et que les
condamnés à des peines inférieures à
cinq ans, et dont ie reliquat de peine
à purger est inférieur & trois ans,
pourront être également incarcérés
dans ces établissements particuliers.
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SoM-ianxe. 44AQ.1Q.1ft □ 40 CRBL 132, rue Bemmer. 44747373,
S Le Monde • Samedi 13 juin 1987 *
Politique
L’élection présidentielle de 1988
La conférence nationale dn PCF devrait approuver la candidature
de M. André Lajoinie comme candidat à l’élection présidentielle
)a conférence nationale dn Parti communiste
devait s’ouvrir le vendredi 12 juin à Nanterre
(Hauts-de-Seine) et durer deux jours. Cette ins-
tance délibérative regroupe, selon l’article 44 des
statuts du PCF de 1979, les membres du comité
central, les délégués élus par les comités fédé-
raux et d'éventuels invités avec voix consultative.
M. Georges Marchais, le secrétaire général,
devait lire le rapport introductif qui reprend les
grandes lignes du long document qu’il a présenté
anx membres du comité central le 18 mai (le
Momie du 20 mai).
Ce document donnait le canevas dn «pro-
gramme du Parti » — le précédent, intitulé
«Changer de cap», remonte à 1971 — qui
devrait être adopté au prochain congrès (décem-
bre 2987) et proposait la candidatnre de
M. André Lajoinie, le président dn groupe com-
muniste à F Assemblée nationale, à l’élection pré-
sidentielle.
Cette proposition de M. Marchais, unanime-
ment acceptée par le bureau politique, a été
Un sondage SOFRES pour « le Monde »
Les sympathisants communistes sont en majorité
sensibles aux thèses des rénovateurs
« Il s'agit d'une poignée de
gens... » * Les rénovateurs, ça
n existe plus !» Ces deux juge-
ments, émis par des membres de la
direction dn PCF pour qualifier
l’échec enregistré, selon eux. per les
contestataires dans l'appareil du
parti, ne trouvent pas de confirma-
tion dans l'électorat communiste.
Selon le sondage réalisé par la
SOFRES pour le Monde, la défaite
interne des rénovateurs cache un
succès externe : Us ont l'accord de
55 % des électeurs communistes
dans leur contestation de l’équipe de
M. Georges Marchais. Une direc-
tion qui s’est déjà « trompée pen-
dant vingt-cinq ans - peut-elle rester
stdentielle, pour laquelle le PCF a
déjà largement perdu pied face &
quelque candidat socialiste que ce
soiu
A un pourcentage décourageant
s'oppose un autre chiffre plutôt
encourageant pour les rénovateurs *.
40 % des électeurs communistes
(contre 44 %) sont • favorables - à
une candidature .faquin. Même si oc
taux, légitimisme et esprit de parti
faisant loi, met en évidence une
chute de 15 points par rapport à la
sympathie dont bénéficient les hété-
rodoxes du Parti, il n’en apparaît pas
moins considérable. Ce « mal
longtemps encore en place contre
son propre électoral ? Depuis 1981,
les différents échecs
Juquin » atteint, même, plus du tiers
des électeurs potentiels de M- Lajoi-
des électeurs potentiels de M- Lajoi-
nie.
les différents échecs électoraux du
parti ont apporté une réponse posi-
tive.
Pourtant, ce rapport de « fai-
blesse » inquiétera d autant plus les
dirigeants communistes que, parmi
les personnes interrogées ayant
l'intention de voter pour M. André
Lajoinie lors du scrutin présidentiel
de 1988, 54 % se déclarent en
accord avec les amis de M. Pierre
Juquin.
S’il provoque l'inquiétude des
uns, ce sondage incitera les autres à
la prudence. Avec 2 % des intentions
de vote pour son entrée dans une
telle enquête, M. Juquin fait mieux
que l'extrême gauche (14 %) , mais
la moitié du résultat dont est crédité
M. Lajoinie (4%). Pour symbolique
Une volonté
unitaire
De plus, les défenseurs d’une can-
didature de l'ancien porte-parole du
PCF auraient quelques arguments à
faire valoir. Le plus important esc.
sans doute, que ce « non-candidat »
pioche, déjà, au-delà du seul électo-
rat communiste, en allant chercher
des voix socialistes, d'extrême gau-
che ou écologistes. Contrairement à
ce qu’affirment certains membres
de ià direction, M. Juquin, dont
l’électorat est constitue à 43 %
d'électeurs de trente-cinq à
quarante-neuf ans (26 % pour
M. Lajoinie) et à 42 % d’employés
et de représentants de professions
£ 5011 , ce cas de figure apparaît,
l'état actuel des choses, comme
un combat marginal au regard des
véritables enjeux d’une élection pré-
intermédiaires (27 % pour M. Lajoi-
nie), ne feraient pas « plus mal au
PS qu'au PCF » en se présentant
La première victime serait, bien évi-
demment, M. Lqjoinie lui-même.
En dehors de l'épineuse question
des «électeurs rénovateurs», ce
sondage fait surgir une volonté uni-
taire, qui va jusqu'à la participation
gouvernementale en cas de victoire
du candidat socialiste l'an prochain.
Si la direction du PCF prenait la
décision d'appeler à V&bstcatïon au
second tourelle serait suivie par un
quart de son électorat : 61 % des
lecteurs communistes du premier
tour voteraient pour M. François
Mitterrand. Et 66 % d’entre eux sou-
haitent une participation au gouver-
nement contre un petit quart -
noyau irréductible, présent tout au
long du sondage — qui refuserait de
refaire l’expérience de 1981. Cette
dernière solution, à l’heure actuelle,
semble avoir pourtant les faveurs de
la direction.
Les dirigeants do Parti commu-
niste auront au moins une consola-
tion : ils ont raison de présenter un
candidat à l'élection présidentielle.
Alors que la conférence nationale a,
précisément, pour but d’entériner la
candidature de M. Lajoinie, 72 %
des électeurs communistes estiment
que le PCF a raison de présenter un
candidat, décision de principe, prise
au vingt et unième congrès de 1974,
officialisée an suivant, en 1976, et
mise à exécution en 1981. Ce raz de
marée positif montre que l’électorat
co mm u n iste admet cette démarche
et considère logique de se différen-
cier du Parti socialiste.
Dans un sondage globalement
négatif pour la direction, cette seule
consolation est bien maigre.
OLIVIER BffTAUD.
Que pensez- vous du courant rénovateur qui
contesta l'action de la direction au sein du Parti
communiste ? Etes-vous tout à fa it d’accord avec
ses idées!, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou
pas d'accord du tout ?
Si le second tour de F élection présidentielle
oppose François Mitterrand et Raymond Sarre et
que la Parti communiste appelle à ne pas choisir
entre les deux, quelle sera votre attitude ?
Tout à bit d'accord
; Ptaôt fucori . . . .
Plutôt pas d'accord .
Pas d’accord du tout .
Sans opbooa
Easembie
des Français
Sur lOOâeaems
daPuti
conmnnûie
lelfimars 19S6
lî}»
w}“
42
g}»
i« i »
22
100%
100%
Sur 100 électeurs
du PXrti communiste
le 16 mais 1986
Je voterai François Mitterrand
Je voterai Raymond Bavre ....
Je refoserai de choisir
eafire les deux candidats
latattstioa, vote Mme oaui)
Sans réponse
A l'élection présidentielle de 1988, H y aura
un candidat désigné par le Parti communiste, pro-
bablement André Lajoinie. Vous-même, seriez-
vous favorable ou opposé i ce que Pierre Juquin
soit également candidat à l’élection présidentielle
au nom des rénovateurs 7
Si le candidat socialiste est élu è l'élection
présidentielle de 1988 et propose la participation
de quelques ministres communistes au gouverne-
ment, pansez-vous que le Parti communiste
devrait :
Essmlde
Snr lOOâectears
dn Parti
des fiançais
cnmmiimste
te 16 mare 1986
Favorable
36
40
Opposé
19
44
SusopU»
45
16
100%
100%
Sur 100 SetttJBs
Ensemble dn Parti
de Français coonmnnm
le 16 mars 1986
Accepter potff c o a tr amer à
U mise ea oeuvre d'âne
politique de gauche
On devrait refuser, car fl
■l'aurait rie» à y gagner .
Sans opbdoa
La mobilisation contre Textrême droite à Marseille
« Le Peu raciste, on n’en vent pas »
adoptée par le comité central à r unanimité moins
deux refus de vote (MM. Féfix Damette et
Glande liabrès) baptisés « abstentions » par le
secrétaire généraL M. Pierre Juquin, chef de file
des « rénovateurs », ne participait pas à cette
session dn comité central
MARSEILLE
de notre correspondant régional
An cours de ta réunion hebdomadaire du
bureau politique, jeudi, il a été indiqué aax parti»
cipants que des réunions porc discuter de la can-
didature Lajoinie s’étaient tenues dans «75 %
des ceOnles ». Ce taux est mis en dotrie par cer-
tains contestataires. Au cours d’âne réunion du
groupe de travail chargé d’élaborer le pré-
rapport du congrès, M. Jean-Claude Gayssot,
secrétaire à l'organisation et président du groupe
restre i nt, a indiqué ; «U huit s'en tenir an rap-
port de Georges Marchais, pas plus. » Trois
sous-groupes ont été co n sti t ués : Fan concernant
«la crise» dirigé par M. Phxfippe Herzog;
l’antre sur le « programme » présidé par
M. Gayssot, et le davier intitulé «aoe autre
démarche poStiqoe » animé par M. Pierre BJotin.
A Fappel du. Parti communiste et
d’une trentaine d’organisations, dont
la CGT, plusieurs minière de per-
sonnes ont participé, le jeudi 1 1 juin,
à Marseille à la première des deux
manifestations anti-Lc Peu précé-
dant la venue dans cette ville,
dimanche, du prérident dn Front
national Sons l’égide du collectif
Marseille Fraternité regroupant les
autres partis de gauche et plus d’une
centaine d’organisations, là seconde
de ces manifestations, « de caractère
national*, aura lieu samedi. La
désunion de la gauche contre
l'extrême droite a créé ta malsise
dans les rangs de plusieurs associa-
tions ci syndicats — notamment
d’enseignants, — dont plusieurs ont
invité leurs adhérents à répondre
aux deux initiatives concurrentes.
même thème à Marseille. La plus
grande sobriété a marqué le défilé
des manifestants sur la Gaoebtère.
Deux banderoles seulement avaient
été déployées en tête dn cortège, la
première appelant à lutter « contre
la haine, l'intolérance et le
racisme * et « pour le justice, la
liberté, la paix ». la seconde portant
le nom des organisations partici-
pantes. Slogans les plus fréquem-
ment repris : « Le Peu raciste, on
n’en veut pas ! » et « Le racisme est
un crime, pas une opinion t », entre-
coupés de quelques « Le racisme à
la mer».
M“ Edmoode Chartes-Roux-
Defîerre et de phiskurs de scs amis
dn courant SwaTame et Républi-
que, ***** nos yibwf les organisa-
teurs de 2a anurife stataia peu avant
«Kcdeci ne co mm ence * qfin.de
démontrer M'Hue se résignait pas à
ladMskmde la gauche». '
Autre « cas de consàcoce», ceftri
En dépit — oo à cause — de la
dualité des nwnifes»»tûm» anti-Le
Peu, le PC a beaucoup maux mobi-
lisé ses troupes - quatre mille per-
sonnes selon la police, vingt mille
selon les organisateurs - que tors de
précédents rassemblements sur le
plan départemental par celle
d’unité et action (proche du PC),
qui avait, finalement décidé elle
aussi de «• doubloaner ». Comme 22
Favart annoncé, enfin, M. Philippe
Sanmarço, député PS des Bouche».
du-RhÔne, accompagné . de
M e nscaa <C* mort contre
M. U Pan. - Depuis pluswin
joins,; IL Jean -Marie La. Pan est
F objet de menaces de mort. Le prés*-
dent du Front nationala eu. ta ma rdi
9 juin, un contact dèvet et personne!
. evec M. Robert Pandraud, ministre
délégué auprès du rr ê ràstsa de l'inté-
rieur, cfcargé.tie le sécurité. CetaJ-ci à
co nfi r m é è M. Le Pet» qu'l fana i t
«rftactiwwnent robfetxf cen contrat
eur os ôte «. Salon le ministère de
fîntérieur r ce»- m e n a ce» seraient
d* origna 8a MW d wa e nri etay outre
M- Lo Pen. MM. Charles Pasqua et
Robert Pandraud ainsi que ta: gardé
deeeceecoc M. AÙa Chatandon. .
M. JACQUES DELORS
invité du «Grand Jury
RTL-/0 Monde »
M. Jacques Delors, président de
la co rniiwine des Commuantes
muffmin, sera rtavité de rfanb-
«oa hebdomadaire « Le paad jmy
RTL-fe Monde», le dimanche
14jma,delShI5àl9h30.
{■ancien riUt» de récosonrie
Mauroy ré p ondra anx çautfau
d’André Passer on et Brnno
Detbomas dn Monde, Paui-
Jacqaes Traffaat et Jacques
ESaons de RTL, le débat étant
dirigé par Ofivier MazeroBe.
Nouvelles demandes socialistes de saisie
de la Hante Cour de justice
- Comme prévu, les députés socia-
listes ont déposé, le vendredi 12 juin,
deux demandes de mise en accusa-
tion devant la Haute Cour de jus-
tice: Les deux ont le même exposé
des motifs, qui est, an mot près,
identique à celui de leur proposition
de résolution qu’a rejetée le tmiean
de l’Assemblée mercredi.
La première vise M. Chartes Pas-
qua» mais, comme souhaité par la
droite, die reprend dans ses articles
le détail des accusations portées
contre le ministre de l'intérieur ; efle
Là seconde demande vise
M. Robert Pandraud, ministre délé-
gué ï b sécurité. Elle reprend les
mfenM a r g u m e n t s que ceux déve-
loppés contre M. Pasqua. ' sauf le
• secretdéfense », mais s’appuie en
pins sur la dédanttioo de M- Pan-
draud è des journalistes du Monde
recomxaissant qu’S était « au cou-
rant • de Faction de te DST dans
l'affaire Chafier.
évoque, entre antres, l'impossibilité
pour la justice ordinaire de lever le
« secret-dcfemc » et fait remarquer
que le bureau de 1’ Assemblée est
tenu de n’appcéder que te forme de
te proposition de résolution qui. lui
est soumise ; ni le fond, ni l'opportu-
nité, m la matérialité des faits repro-
chés an ministre accusé ne sont de
son ressort.
AUDACE
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Des Auteurs . '
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CALCRECM) BP 17 94400 VfTRY
La «telle de réumon du bureau n’a
pas encore été fixée. En revanche, ta
commission c har g ée d’étudier te
proposition de résolution visant
M. Christian NacciVcst réunie
jeudi. :E0e a Os à si présidence
M. Jean-François Deafao, député
UDF dn Cher. Mais pour respecter
su r up t de ùsemeat le règlement,- son
ra ppo rt eur nte pas été désigné. Il le
sera lors de «a- prochaine réunion,
mardi.. •
d
La
Macroéconomie
Robert J. Borro
Professeur q
f Université de Chlcogo
Une exceflente
introduction
o l'analyse économique
moderne, qui intéressera
aussi bien. .
les éfuefiants que
f ensemble de la .
profession
économique. .
î 245 F
ARMAND COLIN
Le marxisme et la
gauene iranyaise Tony ju*
"Un ouvrage érudit et décapant
qui montre comment la culture 7 :
politique de l'Hexagone a abusé
du marxisme avant de le dkjérerT
François Furet -Le Nouvel Observateur :
"Je trouve particulièrement 7 .
remarquable l'analyse incisive du
>r: TATi riu-.'-v; 1 [7
Sÿ ■ ■ Wi
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' . 1:1
1 -1k
m / 4 ^»* ; • mm
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1.7 ; 77; r*. DïT 7I& :77/ V ti :
’*:*77,-ï7 7 :-',-‘.'7
h T.7^7?7 ■ ' ~ > ’***if ; A, 7 . J
CoBection"Ln forc* dos idées"
^7^' - 7' i
UNIVERSITE PARIS-DAPPH1NE
DEA - 21 DESS - 1 DESDP
de l’élection présidentielle
dans l’hypothèse d’une candidature Juquin
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Sciences sociales et politiques
PRÉIÎMSCRIPTION, OEUGATQIi
en cours jusqu'au 13 juin
Place Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny. 75016 PARIS. Tel. 45-05-14-10 poste 4003
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Ch i vas Régal
Vol. • I \1 PORTE IV-JlCOSSe PAR Ml' MM -GORJM'A
*** Le Monde • Samedi 13
0
10 la Monde • Samedi 13 juin 1987
Société
Le procès de Klaus Barbie
M. Chaban-Delmas : « Nous savons bien, hélas !
que la bête immonde n’est pas morte »
LYON
de notre envoyé spécial
Toujours les témoins d'intérêt
la retraite, détaché de /‘inspection
des finances au Parlement depuis
1946 ». C’est qu'au jourd’hui ce
n'était pas l'homme politique actuel
qui déposait, c'était le résistant qui
pariait, soucieux de se montrer
didactique.
fut la Résistance de la France occu-
pée, de montrer -la légitimité de son
action contre cette * politique
d’hégémonie idéologique d'un
Etat ». constitutive, selon l'arrêt de
Etat », constitutive, selon l'arrêt de
la cour de cassation du 20 décembre
1985, du crime contre l'humanité.
Ce fut l’occasion de témoignages
divers qui eurent, toutefois, en com-
mun le souci de rendre hommage &
la jeunesse des années 1940-1944
engagée dans ce combat. Mais, si
Klaus Barbie n'était évidemment
pas perdu de vue, puisque c'est son
procès qui donne l'occasion de bros-
ser de tels panoramas, il faut bien
constater que l’audience a, tout de
même, perdu en imensiié et en émo-
tion par rapport aux semaines précé-
dentes .
A cette vingt et unième journée,
M. Jacques Chaban-Delmas appa-
raissait en vedette. Président de
rAssembiée nationale, il mit une
coquetterie certaine & ne pas faire
état de cette qualité, se présentant
seulement - fonctionnaire à
Expulser
l'occupant
Une lettre
de M. Kriegef- Vafrimont
-J'ai témoigné au procès de
Lyon, étant le seul membre encore
en vie du COMAC, le commande-
ment des Forces françaises de l'inté-
rieur. Seulement, après mon audi-
tion, j'ai pris connaissance de
déclarations tendant à exonérer pour
une part considérable Klaus Barbie
de certains crimes, et particulière-
ment de nombreux crimes contre les
résistants. C'eat un moyen de
défense qui, qu'on le veuille ou non,
va à l'encontre des conclusions du
tribunal international de Nurem-
berg qu’a confirmées récemment la
Cour de cassation.
» Ces décisions ont retenu l’action
cornante du nazisme comme des
crimes contre l'humanité.
» Aller à l'encontre de ce juge-
ment est une manière de nier les
aspects essentiels du nazisme et
d'écarter de très nombreuses vic-
times du droit i la justice. »
MAURICE KRIEGEL-VALRIMONT
ancien député PC.
• L'aide que nous avons pu
apporter aux alliés à partir du
6 Juin a été considérable. Le général
Eisenhower t'a évaluée lui-même à
l'équivalent, au début, de huit dtvi-
slons. de seize à la fin. Quand on
sait que, pendant des semaines, les
troupes débarquées se sont trouvées
Protecteur de Paul Touvier
Mgr Charles Duquaire est mort
Mgr Charles Duquaire, qui
fut le protecteur de Paul Tou-
vier, l'un des responsables de la
milice lyonnaise pendant
l'Occupation, est décédé le
9 juin, à Fâge de quatre-vingts
ans, dans une maison de
retraite de Vemaisoa, prés de
Lyon. Ses funérailles devaient
être célébrées vendredi 12 juin,
en la primatiale Saint-Jean à
Lyon, sous la présidence du
cardinal Decourtray.
Né dans une famille de la bour-
geoisie lyonnaise - son père fut
bâtonnier du barreau de Lyon, —
Charles Duquaire est ordonné prê-
tre en 1933 après des études de
droit canonique. Vicaire de la
paroisse Saim-lrênée, à Lyon, entre
1938 et 1945, 3 siège en même
temps au tribunal ecclésiastique.
mort par contumace par les tribu-
naux de Lyon (en 1946) puis de
Chambéry (en 1947) pour trahison
et intelligence avec l'ennemi. D
était notamment impliqué dans
l'assassinat, en janvier 1944, de
Victor Basch et de sa femme, ainsi
que dans f exécution de sept com-
merçants juifs à Riüieux en juin
1944. Ces exécutions avaient été :
exigées par la Gestapo de Lyon,
Paul Touvier, trouva, semble-t-il, !
refuge après la Libération dans des ,
monastères de la région. Puis il '
vécut plus ou moins clandestines i
ment à Chambéry, sous le nom de
Paul Berthet i
très contestée
Proche collaborateur du cardinal
Geriier, primat des Gaules qui
s’était exclamé en chaire le
18 novembre 1940 : « Pétain, c'est
la. France 1 et la France, c’est
Pétain! », Mgr Duquaire devient
son secrétaire particulier en 1950.
Il le restera jusqu'en 196S puis
conservera les mêmes fonctions
auprès de son successeur, le cardi-
nal Villot Ce dernier est nommé
secrétaire d’Etat en 1967 et
Mgr Duquaire le suit à Rome. U
reste au Vatican jusqu’en 1979,
date de sou retour à Lyon, où B
prendra sa retraite en 1985.
Le nom de Mgr Duquaire a sur-
tout été évoqué à l'occasion de
l'« affaire Touvier ». Ancien chef
des services de renseignement de la
milice & Lyon, entre 1943 et 1944.
Ranl Touvier avait été condamné à
Dès les années 50,
Mgr Duquaire, alors secrétaire du
cardinal Geriier, commence h
ouvrer pour la réhabilitation de
Touvier. Il écrira en 1972 qu’il
mène cette action « sous sa propre
responsabilité » et par charité
chrétienne. Une première tentative
est faite en 1963 pour obtenir sa
grâce auprès dn général de Gaulle.
Sans succès. En 1967, ü y a pres-
cription sur les condamnations de
Touvier. Mais Mgr Duquaire pour-
suit ses efforts et, à la stupéfaction
générale, l’ancien milicien bénéfi-
cie d'un décret de grâce du prési-
dent Pompidou, le 23 novembre
1971, mettant un terme à son
Interdiction de séjour et à la
confiscation de ses biens.
La rêappuition au grand jour de
Paul Touvier devait susciter de.
nombreuses protestations. Après'
une langue bataille juridique,
P ancien milicien est h nouveau, au
début des années 80, sous le coup
d’un mandat d’arrêt international
pour crime contre l'humanité.
Annoncée en septembre 1984 dans
la rubrique nécrologique du Dau-
phiné libéré, te mort de Paul Tou-
vier n’a jamais pu être établie avec
certitude.
bloquées devant Avranches, on peut
se demander ce qu'il serait advenu
sans ce concours, à l’arriére du
pays, de la Résistance. »
Bien sûr, pour le président de
P Assemblée nationale, il ne s'agit
portes ne s’ouvraient pas. mais ce
fia vraiment l'exception. »
Unité donc, et fraternité dans
l'unité: « Nous avions tous, alors,
entre vingt et trente ans. Les autres,
nos aînés, avaient combattu pendant
Français se sont au total conduits
honorablement et qu'ils n'ont pas à
rougir de leurs airtès. »
» La Résistance, comme vous le
savez, commença-t-il. est apparue
dis le lendemain de la défaite de
1940. et l'appel du 18 Juin du géné-
ral de Gaulle n'y a pas été étranger.
Nous ne fûmes d'abord qu’un poi-
gnée puis ce fut un développement
incessant, différent, en zone dite
libre, de celui de la zone occupée.
Face à ces groupes qui se consti-
tuaient. il y avait l’ennemi, l’occu-
pent. qui. lui aussi, a mis du temps
à s'organiser, les plus cruels étant
les SS. Il y avait aussi des Français
collaborateurs qui ont fait plus que
leur prêter la main. »
Pour le président de rAssembiée nationale,
« les jeunes gens (F aujourd'hui doivent savoir
que les Français se sont ; au total,
conduits honorablement ».
Tel fut le propos spontané. R faux
y ajouter la réponse i une question
de M» Henri Nogoères, qui était
aSnsrrc mais significative. L'avocat
de la-ligne des droits de l'homme
pensait, en la posant, à la thèse
répandue par M* Vergés deptùstpFS.
est l'avocat de Khan Barbie sur tes
raisons de la mort de Jean Mdofin ;
un suicide par désespoir de se décou-
vrir train par tes siens.
commesa mère et son père par Bar-
bie, qui les fit tous déporter.
M« Vergés fut-3 alors bien iôptné en
voulant tirer argument du fait que
ces déportés se trouvaient aas mains
de ht Kricg s marin e et m» de* SS et
qu'on les avait placés sur fc pool des
navires précisément pour que les
aviateurs anglais voient bien qui Us
étaient et ne lâchent pas leurs
bombes sur cnx ?
pas de présenter une France tout
acquise à la Résistance mythique et
irréprochable.
A grands traits, M. Chaban-
Delmas devait alors rappeler les
principales étapes : l’action de Jean
Moulin, qui, â partir de 1943, réalisa
l'unité des différents mouvements
issus des partis politiques au sein du
Conseil national de la Résistance, 1e
CNR, « dont il fut. hélas lie prési-
dent éphémère, auquel succéda
Georges Bidault», il évoqua les
deux objectifs du CNR: action
civile et action militaire. U parla de
son programme politique, • appli-
qué partiellement à la Libération et
qu'il est toujours utile de consul-
ter». H donna les grandes lignes de
l'action militaire avec la constitution
d'un état-major national des Forces
françaises de l'intérieur, dont le
chef, nommé par le générai de
Gaulle, fut le général Kcenïg. Lui-
même, délégué utilitaire national en
France, cm à discuter avec le comité
d'action militaire du CNR » pour
peaufiner l'organisation matérielle
à mettre en place en vue du débar-
quement allié ».
« Cest vrai, dit-fl. Nous n'avons
jamais été plus de quelques cen-
taines de milliers. Cétait déjà
considérable, car on n’entrait pas
facilement dans la Résistance. La
prudence exigeait la méfiance. En
face, il y avait l’ennemi et ses auxi-
liaires. comme je vous l’ai dit, et
quelques dizaines de milliers de
Français. Nous savions fort bien les
risques encourus, car, rapidement,
nous avons appris ce qui se passait
dans les prisons. Pourtant, nous ne
savions pas grand-chose, c’est vrai,
de la déportation. Son abomination
ne nous a été révélée qu'en 1945. à
l’hôtel Lutetia à Paris, où arrivaient
les premiers r e sc ap és.
la Première Guerre mondiale sous
les ordres du vainqueur de Verdun
Nous leur apparaissions donc cho-
quants. condamnables ou pour te
moins surprenants. Mais entre nous
se sont tissés, du même coup, des
liens tels que rien ne peut tes
détruire. On a parlé de trahison
Oui. la trahison a existé, mais ce fui
celle de collaborateurs ou agents de
Poccupant infiltrés dans nos rangs.
On a parlé aussi de ceux qui cédè-
rent sous la torture. Qui serait assez
inconscient de lever la maùt si je
demandais ; « Qui est capable de ne
pas céder sous la torture ? Pas moi
en tout cas. Alors, de grâce, que
cesse ce genre de discours. »
• A votre con naissan ce,- demanda
l’avocat à M. Jacques Chaban-
Delmas, est-il un seul de ms cama-
rades parmi ceux qui se sont donné
la mort aux mains de P ennemi qui
Paît fait parce qu’il aurait été trahis
ou, au contraire, simplement pour
être sûr de ne pas céder à la tor-
ture?
— Je ne peux répondre que pour
moi. Je sais seulement que la caxue
que nous défendions commandait
effectivement de ne pas parler et
que c’est pour cela que certains
avaient sur eux des pilules de cya-
nure et en ont usé.»
M* Vergés a e nr e gi stré sans réa-
gir.
» C’est que, dans les premières
années, notre action était comman-
dée par l'expulsion de F occupant.
(Test progressivement, en apprenant
ce qui se passait, que nous avons
pris conscience d'un phénomène qui
nous avait échappé et qui était le
nazisme, c'est-à-dire ta ma lé d ic tion,
l’abomination, je te répète. »
An coode
& crade
Et pois, pour M- Oiahm- n dwas,
ri des contradictions, des diffé-
rences, ont pu apparaître entre ks
mouvements, ce ne fut jamais sur
l'objectif & atteindre mais seulement
sur les méthodes pour l'atteindre.
Les autres témoins du jour
n'avaient point la renommée du pre-
mier. Du moins ont-ils pu dire,
comme M. Pierre-Yves Lesage,
arrêté le 12 juillet 1942 par la
Milice et détenu i Lyon dans ses
locaux de la rue SaîntéHfiènev q ne
Klaus Barbie venait là hu-même
choisir les otages pour ce qu'au
appelait des •corvées de bois», eu
réalité tefusfflade.
La journée s'acheva avec Faudi-
tion de MM. Henri Bailly et André
Jarret. Le p rem i er , chargé de mis-
sion au cabinet du secrétaire d'Etat
aux anciens co mbattant s et secré-
taire généra? de rAssoàetkm des
garibattana» vetadakes delà Résis-
tance, a fcri aussi évoqué l'image des
jeunes gens qui adhérèrent â la
Résistance pour •rappeler, sans
grands mats, les sacrifices qu’ils
consentirent ». Arrêté i Lyon,
M. Baüfy devait s'évader dn train
qui Temmena k en Allemagne, maïs
ü fut reprï* 1 Paris. A Dachau, où B
se r etrouv a, c'est encore le compor-
tement de scs pfas jeunes camarades
qui hn reste en mémoire, et c’est
avec émotion qu’a a parié de ceux
qu'il rit refuser un morceau de pain
que de pins âgés tenr proparaient
par pitié, pour ne pat patafire fsvn-
Voicî maintenant la réponse don-
née par le témoin à « certains qui,
notamment à T étranger, an voulu,
à l'occasion de ce procès, faire celui
de la France durant l'Oc cu pa ti on ».
Car M. Chaban-Delmas a, de cette
époque, sou analyse. • Dans leur
grande masse, explique-t-il, tes
Français ont abord pensé que le
maréchal de France qid se trouvait
à Vichy les protégeait. Mais le phé-
nomène de Gaulle et le phénomène
Résistance sont apparus es insensi-
blement se sont combinés avec le
phénomène Vichy pour finalement
le dominer, le submerger. Ces Fran-
çais, qui avaient à survivre, car la
rie était difficile et rude, l’ont fait
dans un sentiment de plus en plus
vif cotare l’occupant, et cela est
essentiel. Car si nous sommes
devant vous aujourd'hui, c’est que,
parmi nous. Il n'en est pas un qui ne
doive son salut à l’aide d'un
inconnu. Il a pu arriva- que des
« C’est vnd. dit-3, que Fan peut
distinguer entre les mouvements
d’obé dience communiste, comme les
FTP. qui se sont battus si fort, et les
autres. Ce ne furent, en réalité, que
des différences d'approche. Les uns
privilégiaient Faction de masse, les
autres préconisaient des opérations
plus organisées. Mais tout s'est
finalement terminé au coude à
coude, comme Va montré la libéra-
lion de Paris. »
André
letaraadear
De leur côté, MM- Camille
Labrux et René Roussel, victimes
des arrestations de mai 1944 qnî
dânantdèrcnt Fétat-major des FTP
de la une sud, ont dît qudles furent
leurs conditions de détention aux
mains de Klaus Barbie.
Quant à M. André Jarret, bon
pied bon «2 i atnxatgaébMssuf ans,
sén at e u r de SaOnect-Loirc, maire
honora i re de Montrran 1 rs Mmes.
une des «Ex-eqpc rilks médaffiées de
la Résistance, sa venue à la barre fut
une occariaet pour hû. de rappeler le
baroadenr qu'il fat. Parachuté
mai nt es, fbb en France^ instructeur
ès sabotages, a a hri aussi « appridê
la qualités de la jeunesse fran-
çaise». h laquelle 3 disp e ns a it son
enseignement nr la meilleure
manière de marner le ptaatic, de
saboter une rame et de faim sauter
des voies ferrées.
« Je sais Zd, dit-il» au nom de tous
ces hommes et de sauta ces femmes
qui sont tombés. Je soukaùe que la
cour et le jury fassent maintenant
.leur devoir, fl vous faudra du cou-
rage, mais le Bon JXeuypus le don-
Procès utile que ce
bie ? Assurément, N
Delmas le tient pour teL
ocès Bar-
Cfaaban-
• Lorsque j'apprends que des
élèves de lycée assistent à votre
audience, je ne peux que m'en
réjouir. Ils auront à méditer de
manière à être très attentifs, très
vigilants, iris lucides, et à réagir,
comme il conviendra, au moindre
signe, car nous savons béat, hélas!
que la bête immonde n'est pas
morte. Mais les jeunes gens
d’aujourd’hui doivent savoir que la
« Toute la nuit, fai entendu des
hurlements, a raconté M- Labrux. A
Mont lue. quand Je suis arrivé, fat
vu mon camarade Chamboanet
complètement ensanglanté et que
nous avons vu sur le point de mou-
rir. »
Déporté à Neneng&mme,
M. Labrux fut de ceux qui, du
18 avril au 3 mai 1945, se retrouvè-
rent embarqués par les SS sur des
cargos battant pavillon de la Kriegs-
marine, et que l’aviation britannique
coula dans la baie de Lübeck. Cest
sur l'un de ces bateaux qu’a péri te
fils de M“ Lise Lesèvre, arrêté
Le président André Cenfim hrifit
comprendre qu'on td conseil n'était
pas de mise. Mais» fi n al ement; quoi
mieux que ce . bref dâakgne avec
M" Guy Bennan n peut dépeindre
ML Jarret? Question :*Naver-vous
pas reçu pour m otiox pendant la
guerre, d'abattre Klaus Barbie f »
Réponse : *Non, mais si je Pavais
eue. il ne sentit pas UL Fane que
tous ceux que fat eu pour mission
d'abattre, je ks al envoyés au
JEAN-ftWRC THÉOLLEYRE.
Les auteurs de la fusillade de l'avenue Trudaine aux assises de Pans:
Réclusion à vie requise contre Régis Schleicher
Vingt ans et dix ans de la même peine réclamés contre les frères Halfen
Cest presque aphone, la voix
rompue par le combat qu’il venait de
livrer et brisé par l'émotion, que
l'avocat général, M. Gérard Gufl-
loux. a conclu, jeudi 11 juin, son
réquisitoire. D venait de lire quel-
ques lignes d'un texte d’Action
directe affirmant : « ÜLo guerre entre
les éléments armés du prolétariat et
les forces de l’Etat Impérialiste est
une guerre totale. C’est une expres-
sion de la guerre civile. » D se
tourne alors vers le défenseur de
Claude et Nicolas Halfen pour dire ;
* M‘ Thierry Lévy, au début de ce
procès, vous m'aviez lancé au cours
d’un incident d’audience qu’il fal-
lait me taire ou que c'était alors le
signe que j’étais là pour un autre
but que celui d’un magistrat. »
Dorant une heure et demie, 1e
ministère public avait clairement
laissé entrevoir ses intentions,
s’employant méthodiquement à
démontrer h responsabilité de Régis
Schleicher et Claude Halfen dans la
fhsfllade de l’avesne Trudaine, te
31 mais 1983.
cher : «// a confié peuaprès:*Je
risque la perpétuité. » îl s’est jugé
lui-même. Pourquoi yopleàvùus
que Je le déjuge! » V .
Le souffle court, ML GmHoux a
continué en ces tenrifcs : • Eh bien,
je voudrais vous le dire, mon but :
I) je suis ici pour que ta Justice
triomphe de ta terreur 2) pour que
mes enfants et mes petiis-enfams ne
connaissent jamais la guerre
civile. » Ces derniers mots tombent,
rauques, murmurés. L’avocat géné-
ral a déjà ses notes rassemblées sous
le bras. Cest fini. Il quitte son fau-
teuil, se ravise soudain et requiert.
Comme on prescrit une ordonnance
allant de soi : perpépuité pour Régis
Schleicher, vingt ans de réclusion
criminelle pour Claude Halfen et
dix ans pour son frère Nicolas.
« Etait-il facile que Réfis Schlei-
cher devienne un militant de Fukm-
gauche ? Certes non. » Après ce
préambule, l’avocat général décrit
l’itinéraire de ce fils d' un anc ica
secrétaire national de la CFDT se
transformant progressivement en
autonome, puis s'impliquant dans k
groupe Action directe, au priât d’en
devenir Pan des chefs. Le 31 mai
1983, il est donc là, avenue Tm-
daine, mobilisé comme les autres
membres du groupe, pour partici-
per, selon le ministère public, à un
htri-up.
"La fusillade,- «ms -cesse\éîf*Ejq?réç-
depuis le 3 Juin, re noett e^ feem o
encore une fois.
Franco Florida soot irt^Kufetpar^
tes gardien» de laYfiwcyClarâMtt
Caiote et Guy AdéL Haxtiami (SAP
jette à terre Claude Cakda êt lete©'-
. de plusieurs balles sans lui donna- 1er- 1
temps de réagir.; Franco Florins
esquisse un mouvement de recul.
Cest à ce momenc-là, selon ravocat-
génond, quelques pas plus bas dans
l'avenue Trodaiîie» que Gloria
Argano et son ami' Régis Schleicher -
tuent le brigadier Emile Gondiy,
alors qu’fl cherche; àrc joindre ara ..;
collègues»
i Pour l'avocat général, tout était
'dit - ou presque. Il hi restait
. encore - à lancer quelques traits- à
Claude Halfen, qui assure n'avoir
pas été présent sur tes beux de k
fusillade. Sur Un ton crispé» R hti
. rappelle qu’Ha été traité de «pétai-
itfst ç d e merde ». dès là première
ggj ggg&be, pour ajouter : * li n’y à
' dans votre famille que Von
j|5gjjcitfe la Résistance. » Et à son
hri larirê : *■ Vous savez com-
ineut Grmtfsci vous aurait 'appelé ?
Un pétêt-fiotawti^»: E^ ht
grand-mère de raeçusé, grande
ifahtwitfe co m ia un iste^ fl hiiassène :
> Vous . avez triOi les ' idéaux de
vôttx Mm de en sombrant dans les
jg irra M ^fo us grimaçantes du gau-
Çtaiidc Halfen sccooiea-
. L’avocat général s'appuie sur tes
aveux de Frédérique Germain, la
«repentie» d* Action directe, et
dm» autres témoignages: •Régis
Schleicher se vante d’avoir tué. Il
tire sur Gondry et Le brigadier
s’écroule. Ce fait d’armes appar-
tient d'ailleurs à la légende
d' Action directe. Plus tard, il tire
sur le gardien Thouvenin. »
M. GuiUoux s'arrête, laisse passer
tm sflence et se tourne vers M» Ber-
nard Ripert, avocat de Régis Schlei-
C’esi à ce moment-là aussi, tou-
jours- selon V avocat général^
s'appuyant sur une. déclaration d©
Frédérique Germani que Claude
Halfen, sortant du café Le lycée 43,
.qni s’est glissé derrière Claude
Cakrfa et Guy Adé, flairant quelque
chôse de suspect fait feû sur ce dov
.nier: «l/y à deux personnes qui
tirent sur Adé, affirme ML Goûteux^
et le deuxième^ c’est vous, Claude
Halfen. C’est vous qui. «je
vais te flinguer* dans iut français'
sans accent. C’est M, Cfaüde Hafi
' Auparavant. M** Christiane
; •Sgant-Coeperaux pour te gardien
Guy Adé, Alexandre Martin-
Commène pour la ftunïlfe de Claudc
Caiola et Guy Nicolas pour
M** Gondry, avaient demandé une
justice .fèrmt’.M^' Nîcplas devait
ÎBsi&ter auprès de la cour i * La jus-
tice fur doit pas être exemplaire,
mais -juste. Etre jusce ne veut pas
directttfaihk » J/ V :;';.'L ■
fen que tout désigne 'à tout est cohé-
rent » ' • • — “ ’ - - " x
v . Lra. aKtiebces jfcs 12 est 13 jnm
serojHtôoB^Wfieg.»a plaidoiries tfe
M*BoaarâRipprt etThterïy Lévy.
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*-*«■ j. . . .
*W •
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iit, ..
ttifc.
î % ’
fîitji'hi-r
I i V ! 7 - Ï » V i
Société
La garde à vue des joailliers Pierre et Jacoues Chaumet
A Les policiers de la brigade financière de Paris
enquêtent ai Tue de l’ouverture d’une, information judiciaire
KjHt« iw ■ . _ 9
•n Le Monde • Samedi 13 juin 1987 1 1
JacqoesCW. tratear : 205 mfllkms de francs
propriétaires de la célèbre
JoaiUerie de la place Vendôme,
pour les actifs, 597 millions pour
** Mais M. Lafont recon-
irarf InLmSma
pierres pour la vente et qui n’ont
jamais été payés. A cette catégo-
rie appartiennent les six personnes
qui, ces jours derniers, ont porté
ogksant à ta demande du par-
qnet de Paris. Interpellés vers
14 bernes, les deux Aires ont
été conduits dans les locaux de
bprigtatru MiBrib Bflt pia^f m
gide à vue. 1b pourraient être
■ocrés as terme de celle-ci, soit
vendredi 12 juin, soit le ksufe-
main si une prolongation de
vingt-quatre heures est deman-
de* par les enquêteurs pour
approfondir leurs interroga-
toires.
Le parapet indiquait, vendredi,
qne les policiers agissaient Han* Je
cours d’une enquête préliminaire.
Leurs inv estigations devraient
permettre de mieux cerner les élé-
ments nécessaires à l'éventuelle
ouverture d’une information judi-
ciaire qui, en tout état de
ne devrait pas intervenir avant
une dizaine de jours. C’est le
temps nécessaire, selon le par-
quet, « pour y voir plus clair ».
La procédure utilisée à l’égard
des frères Chaumet est classique
dans le» affaires financières.
Moins classique en revanche est
la ■ langueur » manifestée par les
autorités judiciaires, qui ont
attendu de longues semaines, mal-
gré des bruits alarmants, avant
d’intervenir (le Monde des 20, 22
et 28 mai). Le rapport de
M. Hubert Lafont, administra-
teur provisoire nommé par le tri-
bunal de commerce, remis à
l’occasion du dépôt de b ilan, a
donné l’impulsion nécessaire.
Assez succinct — une dirai™
de pages, y compris nUstoriquâ
de ta société, — fl ne permet pas
de comprendre l'ampleur du trou
constaté dans la trésorerie des
joailliers ni. surtout, la façon dont
fl s’est creusé.
Deux chiffres sont, sons toutes
réserves, avancés par i’admnns-
ies éclaircissements nécessaires.
Le chiffre cité le plus souvent
dans les milieux spécialisés d’un
passif de 1,8 milliard de francs
tarait donc tout à fait fondé;
Comment en est-on arrivé là ?
L'enquête de la brigade finan-
cière a précisément pour but de le
découvrir. Au-delà des mauvaises
affaires dues aux aléas du marché
du d iam a n t, il est probable que les
activités financières occultes des
frères Chau m et ont contribué à la
mauvaise santé de leur entre-
prise-;. En 1983, déjà, une vérifi-
cation fiscale avait permis de
constater que les joailliers bénéfi-
ciaient de prêts financiers de la
part de particuliers auxquels Os
consentaient, en retour, une rému-
nération armnelle de 10 % à 12%.
Comptabilité
occulte
Cette pratique de prêts — qui
n’est pas illégale — n’avait en
aucune suite judiciaire. Les prêts
consentis aux frères Chaumet
étaient d’ailleurs inscrits sur leurs
livres de comptes, mak a n’est pas
impossible que ces livres n'aient
été que ta partie émergée d’un
iceberg. De source judiciaire, on
n’exclut pas l’existence d’une
comptabilité occulte, ni celle de
prêts rémunérés à 20 %. Resterait
alors à savoir comment les joail-
liers ont pn espérer rémunérer à
un tel taux les capitaux placés
chez eux.
Resterait aussi à connaître
l'identité de ceux qui ont placé de
l’argent place Vendôme ou dans
une filiale étrangère de la maison
française. Deux catégories de
créanciers attendent leur rem-
boursement. n y a d’abord des
professionnels du diamant qui ont
confié à ta maison Chaumet des
A la suite de ces plaintes, deux
informations judiciaires, confiées
à M François Charnu, premier
juge d'instruction au tribunal de
Paris, viennent d’être ouvertes
pour « non-restitution de
confiés», c’est-à-dire abus de
confiance. Parmi ces créanciers
dupés se trouveraient, selon
1‘ Express, les maisons Reza, Ray-
mond Bloch, Behar, et Marcel
RubeL Cinq plaintes pour abus de
confiance ont été également dépo-
sées à Genève par des clients de la
joaillerie qui n’auraient pas récu-
péré l’argent provenant de la
vente des bijoux qu’ils avaient
donné à vendre.
D’autres créanciers de ta mai-
son Chaumet seront vraisembla-
blement plus discrets : ce sont
ceux qui, ne pouvant justifier fis-
calement l’origine de certains
capitaux, en auraient confié une
partie aux joailliers pour qu’ils les
placent et les rémunèrent à un
taux intéressant. Selon les
rumeurs du milie u des diaman-
taires, plusieurs de ces créanciers
envisageraient d’intervenir par
l’intermédiaire de sociétés finan-
cières suisses qui garantiraient
leur anonymat.
L’affaire Chaumet ne ferait
ainsi que commencer, avec cette
particularité que les créanciers
victimes des malheurs de la joail-
lerie se recrutent dans ta haute
société. Aux côtés du président
zaïrois Mobutu, du rai marocain
Hassan II, on trouve ainsi
M. Albin Chalandon, actuel
garde des sceaux, ou M. Jean
Poniatowski, cousin germain de
l’ancien ministre. Ce dernier
assure que les frères Chaumet ont
vendu, sans son accord, en novem-
bre 1986, un bijou qu*U leur avait
confié en 1979. Une vente dont il
n’a jamais vu le produit—
G. M. et EL P.
A la cour d’appel
de Bordeaux
Le procureur général
demande des sanctions
contre deux avocats
DES NOTAIRES
BORDEAUX
de notre correspondante
M. Claude Jorda, procureur géné-
ral près la cour d'appel de Bordeaux,
a officiellement saisi, le 10 juta
1987, le bâtonnier, M e Alfred Peyre-
longue, d’une rier^andf de sanctions
disciplinaires & rencontre de
M 1 * Daniel L&tanne et Denys Sutter,
les défenseurs bordelais de l’ex-
candidat RPR François Korber,
accusé de trafic d’or et de devises
avec le Luxembourg et du meurtre
d’un de ses collaborateurs.
Le 11 mai 1987, devant la cour
d’assises de la Gironde, les deux avo-
cats et M* Thierry Lévy, du barreau
de Paris, ont été récusés par leur
client Commis d’office, ils mit alors
refusé de plaider, obligeant ainsi ta
cour à renvoyer FalTairc. Le procu-
reur général les avait immédiate-
ment menacés de sanctions discipli-
naires (le Monde du 21 mai).
0 estime, eu effet que les avocats
de François Korber ont commis à
l'audience un manquement aux obli-
gations que leur impose leur serment
d'avocat en aidant un accusé à choi-
sir le lieu, la date de sot procès et
ses juges. La sanction encourue peut
être par ordre croissant : un avertis-
sement, un blâme, une suspension
pouvant aller jusqu’à trois ans, et au-
delà ta radiation.
Le conseil de l'ordre du barreau
de Bordeaux doit statuer an pins
tard le 25 juin. Le bâtonnier précise
cependant que cette instance se réu-
nira sous sa forme disciplinaire pour
étudier l'affaire avant le 22 juin. Ce
jour-là, en effet. Français Korber, en
principe assisté de ses trois avocats,
doit comparaître de nouveau devant
h cour d'assises de ta Gironde,
GINETTE DE MATHA.
135 F
Traduit de l'américain par Martine Meusy
Comment préserver en France des "droits acquis" histo-
riques, voire certains privilèges qui auraient dû depuis
longtemps être balayés par le vent des mutations de
la société ? Pierre Drouin / Le Monde
Le livre de référence sur la question.
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#
12 Le Monde 9 Samedi 13 juin 1987 •
Société
Soixante-dix enfants victimes d’un gang organisé aux Pays-Bas
Les tristes clowns du « baby porno »
OUDE-PEK£LA (Pays-Bas)
de notre envoyé spécial
* Après— après » ff est arrivé des
choses pas jolies pour les
enfants. » Comme on fa comprend,
Tina Detmers. vingt-six ans. insti-
tutrice à Oude-Pekela, une ville de
8 000 habitants à l'extrême nord
des Pays-Bas. Elle n'a pas envie
cf entrer dans les détails.
Que s'est-i) passé, en mai. à
Oude-Pekela ? L'enquête est diffi-
cile puisqu'elle repose essentielle-
ment sur le témoignage d'enfants
de trois à six ans, tous traranatisès
et qui manquent souvent de préci-
sion. Les enfants concernés sont
environ 70 alors que (a vide
compte 168 enfants de cette tran-
che d'Sge I
C'est r institutrice Tina Detmers
qui. fa première, reçoit (es confi-
dences de trois d'entre eux. Deux
portaient des traces de brûlures de
cigarette et l'autre de pénétration
anale avec un bâton. Le médecin
du village constate les laits et les
enfants commencent à parler.
D'abord au médecin ou à l'institu-
trice, pus, plus difficilement, à
leurs parents. Les « scénarios » dif-
fèrent.
Méticuleusement - t profes-
sionnellement». ajoutera un des
policiers de la ville - trois ou qua-
tre adultes, deux hommes, une ou
deux femmes, ont attiré les enfants
sans doute dans une des maisons
du voisinage, pour des attouche-
ments sexuels, des photos et des
films pornographiques. Tous les
enfants sont en effet formels : 3s
ont reconnu leurs camarades * à la
télévision ». Parfais déguisés en
clowns, parfois en simples ouvriers
du bâtiment, les adultes attiraient
les enfants qui jouaient près de
chez eux : r Venez chez le père du
petit Jean, il y aura des glaces, des
Emonades. on va bien s'amuser, a
Et le conte de fées tragique com-
mençait. Transporté dans un mini-
car, les enfants, pas plus d'une
dizaine à chaque fois, étaient
menés dans une maison avec une
piscine. Lâ, 3s se déshabillaient
epour nager dans la piscine ou
pour se déguisera, leur disaient les
adultes. Et les « jeux » se passaient
sous i'ceil de la caméra. Une demi-
heure plus tard, trois quarts
d'heure au m aximu m, c'était fini,
les enfants étaient raccompagnés
avec des menaces e Si tu paries.
H arrivera des choses très gravas d
toi et i tes parents, a Une explica-
tion du silence prolongé des
enfants. Les c petits » affabulent-
ils ? c Impossible, répond-on à
Oude-Pekela, sinon tous les
enfants concernés ne seraient pas
aujourd'hui aussi traumatisés. »
Marijke de Vries, trente-deux ans.
mère de Pauls, trois, ans, raconte :
e Aujourd'hui, ma fille, qui adorait
Veau, pleure quand je veux l’ame-
ner à la piscine. Elle dort mal, ma
suit pas à pas ». r Pour nous aussi,
c'esr très dur. poursuit Marijke,
nous ne faisons plus nos courses
dans le village car chaque fois on
nous parie de l'affaire. Au début,
j’étais persuadée que cela n’était
pas arrivé à mon enfant. C’était
trop ignoble. Je fui ai quand même
posé la question. Alors, un jour,
elle s’est mise à pleurer et m’a
raconté, mais petit d petit et pas
tout de sur te. P a fallu attendre plu-
sieurs jours. De toute manière, je
n'en dirai pas plus. Pauls m'a (St :
« Maman, c'est un secret ta
Se sent-elle coupable ? « Mon,
car kâ nous avons rhabrtuda de
laisser les enfants jouer dans les
jardins des autres parants. C'est
impossible de surveiller un enfant-
vingt-quatre heures sur vingt-
quatre, ou alors il faudrait toujours
être derrière lui et ce n'est pas bon
non plus!» Dernier souhait de
Marijke: quitter cette ville. Une
ville qui, tout entière, se demande
aujourd'hui : « Pourquoi nous ? »
Huit mille habitants, Oude-
Pekela, à 30 kilomètres de Gronin-
gen, la grande ville du Nord, res-
semble à tous les gros villages de
cette région, mélange curieux de
modernisme « à ramérieaine » —
rue principale avec centre commer-
cial — et de tradition typiquement
néerlandaise, comme ce moulin et
ce canal où l'hiver tout le monde
peut patiner. On y voit uniquement
des maisons individuelles, le plus
souvent en bois, ce qui donne cette
impression mitigée de relative
richesse et d’isolement- c C'est
une vêla plutôt industrielle explique
M. Warchtmeester, porte-parole
de la mairie, mafs beaucoup
d’entrBprises ont fermé. Le chô-
mage touche maintenant près de
20 % de la population. Les gens
d’aHteurs viennent s'installer ici
pour quelque temps, ce qui a peut-
être rendu possible cette affaira.
Dans un village agricole où tout le
monde se connaît, je pense qu'on
aurait repéré le manège de cette
bande.»
Une bande que l'on soupçonne
maintenant d'avoir opéré dans
d'autres villes, à Kaartem, à Rot-
terdam, la police aurait été saisie
d'affaires similaires mais Impli-
quant toutefois moins d'enfants
qu'à Oude-Pekela.: Tout le pays
commence à être traumatisé et se
pose des questions. Les Pays-Bas.
sous couvert de liberté des mœurs
mais aussi souvent per go&t du
lucre, n'ont-ils pas permis trop de
dérives ? L'affaira ri* Oude-Pekela
va sans douté réveiller cotâmes
rancunes. Ainsi - les Américains
n'avaient-fts pas accusé en 1984
Amsterdam d'être au centre d'un
trafic mondial de pornographie
enfantine 7 Ainsi des Britanniques
demandent-ils que les Pays-Bas
accèdent enfin à leur demande
d'extradition d'un des responsales
d'une publication spécialisée dans
le c baby porno » arrêté il y a deux
ara à Amsterdam. En Belgique, où
le journal le Soir a récem m en t
révélé l'existence d'un trafic
d’« enfants loués », on sait que la
filière passe aussi par les Pays-Bas.
t Notre situation centrale, V exis-
tence de porta comme Rotterdam,
qwest h plus important du monde,
ce qui permet toutes sortes de tra-
fics et attire toutes sortes de
c commerçants ». n'expliquent pas
tout conclut un homme politique.
Nos lois aussi sont peut-être res-
ponsables. Blés sont trop l ax iste s
en matière de drogue comme de
pornographie. S'ils sont arrêtés,
les bandits d'Oude-Pakab risquent
au maximum trois ans de prison.»
J OSÉ- ALAIN FRALON.
Le Sénat adopte la réforme de l’apprentissage
Après sa séance mensuelle consacrée aux
questions du gouvernement, le Sénat a adopté
défirotivemest, le jeudi 11 juin, le projet de loi
relatif à l’aménagement dn temps de travail dans
le texte mis au point en commission mixte pari-
taire et déjà voté par F Assemblée nationale
(le Monde du 11 juin). Ouvert en décembre 1984
par Féchec des négociations entre partenaires
sociaux, le débat sur Faménagement du temps de
travail est désormais dos au Parlement. D’autre
part, le Sénat a adopté (la gancfae votant contre)
dans la nuit du 11 an 12 juin, et après ravoir
amendé, le projet de loi modifiant le livre premier
du code du travail et relatif à l'apprentissage dont,
saisi en première le cture , fl avait commencé Fexa-
i te 10 juin (le Mondé des 8 avril et 5 mai).
Relancer la formule de
. l'apprentissage, objectif de
M. Philippe Séguin, ministre des
. affaires sociales et de l'emploi,
. passe par l'idée que l'éducation
professionnelle des jeunes relève
. de la responsabilité de l’ensemble
de la collectivité nationale. Or les
entreprises sont, aux yeux du gou-
vernement, trop faiblement impli-
' q uées dans cette formule et,
- d'autre part, l'apprentissage
• mérite d’être une « voie com-
~ plète » de formation.
Les réserves exprimées par
M. Ragot, rapporteur du Conseil
économique et social, ont été
' abondamment reprises, amplifiées
.- et complétées par la gauche. C'est
en vain que les communistes ont
.. tenté de faire voter, au Sénat, une
exception d’irrecevabilité contre
ce texte, puis une question préala-
ble.
Défendant la première motion,
M. Hector Viron (PC, Nord)
» reproche an gouvernement de
« poursuivre l'œuvre entreprise •
. . par ses prédécesseurs de « des-
■ traction du droit du travail » et
d’« asservissement de la forma-
tion aux intérêts patronaux ».
- Pour lui, fl n’est pas acceptable
'. que l'apprentissage devienne,
• « aux mains du patronat », une
" filière concurrente de l’enseigne-
ment public. Quant à l'inconstitu-
tionnalité elle-même du projet, il
- estime qu’elle serait avérée dès
lors que les apprentis toucheraient
une rémunération ne correspon-
.* dant pas an travail fourni.
- Mme Hélène Luc (Val-de-
* Marne), présidente du groupe
: communiste, qui plaide sans
succès pour le vote d'une question
préalable, reproche au gouveme-
■> ment de porter atteinte à l’cœei-
' gnement technique et technologi-
que à tel point que « plus aucun
obstacle, dit-elle, ne s'opposera à
; la volonté du patronal de généra-
- User les • formations maison ».
^ facteurs de précarisation car inu-
tUisables dans d’autres entre-
*- prises ».
•i Du côté de la majorité, les
; préoccupations sont surtout
d’ordre financier. Ainsi M. Jean
Madelain (Un. cent., Ille-et-
Vilaine), rapporteur de la com-
mission des affaires sociales,
regrette le silence du projet sur ce
point et observe qu’une réforme de
la taxe d’apprentissage est
urgente, point sur lequel s’accor-
dent tous les groupes. Lui, tout
comme MM. Jean Boyer (RI,
Isère), Gérard Delfau (PS,
Hérault), Louis Soovet (ratt.-
adm. RPR. Doubs), exprime éga-
lement la crainte de voir l'Etat se
défausser sur les régions pour le
Financement de l’augmentation du
nombre d’heures de formation.
M. Séguin affirme que l’Etat assu-
mera ses responsabilités finan-
cières. D n’empêche que c’est à
l’unanimité que le Sénat vote, un
amendement prévoyant que la
compensation des charges nou-
velles, évaluées à 36 millions de
francs par le gouvernement,
incombant aux régions sera assu-
rée par l'Etat, conformément à
l'esprit et à la lettre des lois de
décentralisation.
Tout en permettant aux entre-
prises de dispenser elles-mêmes
des enseignements donnés par les
CFA (centres de formation
d'apprentis), après habilitation
par l'inspection de l’apprentissage,
les sénateurs suivent M. Goutey-
ron, qui offre ft ces mêmes CFA la
possibilité de conclure avec des
lycées professionnels (publics et
privés sons contrat) des conven-
tions, pour que ces derniers les
remplacent pour certains ensei-
gnements.
Sur la délicate question des
rémunérations, la majorité suit la
position de M. Madelin, qui rap-
pelle que l'apprenti reçoit un
salaire, précise que des disposi-
tions plus favorables peuvent être
prévues, non seulement par le
contrat, mais aussi par des conven-
tions ou des accords collectifs et
réintroduit l'avis de la commission
permanente du Conseü national
de la formation professionnelle
avant que ne soit élaboré le décret
fixant le montant des rémunéra-
tions. Enfin, le gouvernement ne
s’oppose pas à la revalorisation de
la situation des inspecteurs de
l'apprentissage qui, dès Ion qu’ils
seront fonctionnaires, seront inté-
grés dans le corps des inspecteurs
de l’enseignement technique.
A. Ch.
Au tribunal de Paris
« Mina te » condamné
pour diffamation
mers le bâtonnier
Mario Stasi
. La société éditrice de rhebdesna-
daire Minute devra verser 100 000 F
de dommages et intérêts au bâton-
nier de F Ordre des avocats dn har-
teau.de Paris, M* Mario Stasi, es
réparation dn préjudice causé par an
article publié dans le nsméro aaté du
5 mais.
- Un différend survenu entre ns édi-
teur de manque et son avocat avait
été soumis an bâtonnier de l’ordre,
qui avait conclu, après enquête dn
conseil de l'ordre, en c o ns i dér ant
qn’nne poursuite déontologique
n’était pas justifiée. Une partie de la
réponse au bâtonnier avait été
publiée par l'hebdomadaire Minute
dans le cadre d'un article intitulé
« De Tor à la dé », où Fauteur lais-
sait entendre que des pressions
auraient pu être exerc ées sur le
bâtonnier Mario Stasi, qui se serait
rendu coupable de faux en écritures.
Le jugement rendu, jeudi II juin,
par la première chambre du tribunal
civil de Paris refève : «La société
éditrice de Minute, qui ne se prévaut
cT aucun élément pouvant Justifier,
atténuer ou faire disparaître - le
caractère diffamatoire des propos
incriminés, a, par son attitude inad-
missible envers U chef de l’ordre des
avocats de Paris, commis une faute
particulièrement grave. » Outre les
dommages et intérêts, la Société
d’éditions parisiennes associées
(SEP A) devra publier un texte pré-
cisant cette condamnation dans
rhebdamadaire Minute et dans cmq
journaux.
ÉDUCATION
Un plan de formation
pour mille sportifs
dans les unirersités
M. Christian Berge [in. secrétaire
d'Etat chareé de la jeunesse et des
sports, et M. Jacques Valade, minis-
tre chargé de la recherche et de
l'enseignement supérieur, ont pré-
senté, mercredi K; juin, à 2a presse,
le « plan de formation » qui doit per-
mettre aux sportifs de haut niveau
de poursuivre des études universi-
taires [le Monde du 6 juin) .
Ces athlètes pourront bénéficier
d'un statut particulier et d’aménage-
ments dans l'emploi du temps, le
régime d’examen, les modalités
d'enseignement-. Près de mille étu-
diants sont concernés par ce disposi-
tif mis en place dans cinq académies
(Bordeaux, Grenoble, Lyon, Paris et
Entiers) et qui intéresse vingt et
une disciplines sportives.
• L'Université du Pacifique est
cr é é e. - L'Université française du
Pacifique vient d’fitre créée à
Papeete et à Nouméa par un décret
du premier mini s t r e, publié au Jour-
nal officiel du 2 juin. L'idée en avait
été lancée en septembre 1985 par le
prérident de la République, qui y
voyait un moyen de développer la
présence de la langue et de la eufaae
française dans le Pacifique sud, où
trois cent milia francophones font
face à vingt méfions d'anglophones.
Cette création dorme une exis-
tence propre à des formations univer-
sitaires de premier cycle existant ckjjè
en Polynésie mais rattachées jusqu’à
présent à des universités métropofi-;
raines.
(Publicité)
ÉCOLE D’ÉTÉ DE SCIENCE DE L’INFORMATION
5 e cours : Information scientifique et société
LA VULGARISATION DES SAVOIRS
SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
9-18 septembre 1987
Inscription;
Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur
DBM3ST, 3, bonlevan) Pasteur, 75015 PARIS
£tM*nh
RADIO TELEVISION
COMMUNICATION
Mort do collectionneur
Alexandre Iolas
Alexandre lofas, propriétaire 4e
galeries de taàtea ax et cofl e ctio a -
nesr r éputé, est sort le 11 fatal à
New-York. JB était âgé de
Grec d’Alexandrie, Alexandre
Iolas avait possédé des galeries à
Paris, Milan, Zurich et Genève.
Mais c’est à New-York quH ouvrit
sa première officine ai 1945.
D avait commencé sa carrière
Hwnma ikiwwir dans le! ballets du
marquis de Cuevas. Elle fut inter-
rompue i la suite d’un accident. La
découverte d’une toile de Chirico hù
ouvrit un nouvel horizon. H . com-
mença par exposer des artistes sur-
réalistes comme Max Ernst, Matta
çtBrauner.
A la fin des années 50 et au début
des aimées 60, 3 découvre le pop art
et les nouveaux réalistes. Il soutient
activement Andy Waihnl, qui par-
iait de fui comme une sculpture
vivante », et, en France, Tmgoely,
Martial Raysse et Nïki de Saint-
Phalle.
Installé depuis vingt ans aux
postes d’Athènes, il avait peuplé sa
villa d’œuvres de Chirico, Exnst,
Braque, Magritte, Matta et Takis. D
y menait une vie fastueuse, mais ses
dernières aimées fnrent assombries
par ses démêlés avec le gouverne-
ment grec. On ne sait ce que va
devenir sa fabuleuse collection.
Les missions respectif es de ht police
et de la gendarme rie
La PASP demande la création
(Lune commission indépendante de réflexion
M. Bernard Dekpjacc, secrétaire
g énfaaf de la Fédération autonome
des syndicats de police (F ASP), a
demandé, jeudi 11 mai, le «retrait
immédiat» de la circulaire qui fixe
tes circonstances et les - confirions
dans lesquelles les gendarmes peu-
vent porter «la tenue civile» (le
Monde du 6 juin). .
M. Dctepiace, qui s'exprimait au
cours d'une conférence de pr es s e , a
e sti mé que la circulaire delà direc-
tion de la gendarmerie témoignait
de fa «méfiance» dans laquelle le
go u ver ne ment tient la police natio-
nale. « [1 faut en finir avec cette
méfiance des responsables’ politi-
ques envers les policiers ; a-t-d pré-
cisé, alors que notre service public,
parce qu’il est un service public où
les syndicats peuvent jouer un rôle
constructif, tnt les personnels peu-
vent s'exprimer, ou les policiers
eux-mêmes peuvent tdder à amélio-
rer (efficacité et la rentabi li té , est
l'un des piliers de la République et
des institutions démocratiques. »
Après avoir ironisé sur l'impres-
sion de « désordre » que cette
affaire donne de ia gestion des
affaires policières, le secrétaire
général de la FASP a souhaité que
ce dossier ne fasse pas .« l'objet
d’une polémique stérile ». « Les
gendarmes ne son t pas nos ennemis,
mais noos sommes attachés à ce que
la sécurité des villes reste la mis-
sion d’une police civile et non mili-
taire*. a encore insisté M. Ddo-
ptacc, avant de poser la question :
« Comment adapter V existence de
deux polices à l’évolution du
pays?» '
. ‘ En fait, rorgamsatma de M. Dde-
place ne semble pas trouver néces-
saire F existence du deux polices.
Pane enfle. Tautre nrifitajre, qui se
font concurrence. C’est pourquoi
. elle demande la création d’une
« commission indépendante de
réflexion sur les marions, respec-
tives de la gendarmerie et d e la
police nationale ». Le gouverne-
ment, pour sa part, a annoncé mer-
credi qu'une connnàrion chargée
(Thannooteex «en permanence » les
actions des deux polices Serait go-
chainemest mise sur pied, clic
déviait .être présidée par M. Daniel
VkJeau, cocseflkr d'Etat. La créa-
tion de cette co nnnta*» o tt fait suite à
la vive polémique qui a opposé
M. Robert Pandraud, ministre délé-
gué chargé de la sécurité, à
M. André Giraud, ministre de la
défense, au sujet tfc cette cüculairc, .
REPÈRES
Catholicisme
Une théologienne
conteste
creusas pièces de pierres et de
métaux du Muséum et de son
«annexa» le Musée ds l'homme
ainsi que quelques objets prêtés tam-
p ora kèmewt
la wginité de Marie
Face qu'dis ne croit pas en le vir-
ginité de la Vierge Marie. M“Uta
Ranka-Hdosmsnn, saute Allemande
titulaire d’une chaire de théalpgte
catholique en RFA risque de ne ptaa
pouvoir enseigner à l'université
d'Essen.
Députe ds» tiérrentes. h plupart
de cas pièc e s é taie nt e mrap o e é es
tien a des coffras de banque, faute
(fmstaBations conçues pour la sécu-
rité. •: . r .
Pollution
. M“ S a nke-Uainemann est la (Me
de l'ancien président de la fiépubfr-
que, Gustav Heine mann , qui était un
membre influant de FEgfiss p r o ftae
tanta. Son sort devrait être décidé
dans tes jours à venir, au retour de
révéque d'Essen, Mgr F ran z Hsnaa-
baefa. actuellement an Pologri» avac
Jean-Paul IL — (AFP, Router J
Delphes sauvée
Cattenom
Le site naturel de Daubes et ses
vestige* archéologiques sont sauvés
dés risques gravas do podution qui
tes wwçatartL Lr gouve rn eme nt
grec » an effet annoncé, ta merc redi
10 ÿün. qrfi renonçait A l'installation
(furie usine d'afcjmfcie-qUdevatt ton»
co ns tr uite par tas Soviétiques ft
Aghie- Eu t f tim ta . à 11 géomètres du
ait*.'
Un tribunal interdit
des rejets radioactifs
Le tribunal ad iu tr faua tff de Stras-
bourg, statuant sur des plaintes du
Land aUamand de la Sarre et de plu-
sieurs di za in es de commîmes du
Luxembourg et da RFA s'est prq- ; , - _
noncé, jeudi 11 juin, pour ranraria-
tion da» autorisations de rajats
d'effluents radioactifs fiqudes et
gazeux des tranches 3 et 4 de là cen-
trale nucléaire de Cattenom
(Moselle). Pour tes tranches 1 et 2, ta
tribunal a préconisé un. recours
devant la Cour européenne de jus-
tice.
• C'est une victoire pour Tl
ti on « Sa uvez Delphes » et pour
récoiogtats suisse Franz Webar qui
avait prévu d'organiser «vac la
presse fpacque et mtamattanete une
i mport a nt» inànitaetati on sur le ti»
deDefphaetas 13 et 14 juin. -
à Villeurbanne
Mexico
70 % des nourrissons
intoxiqués par le plomb;
: 70 % de» nourrisson» âgés de t
d douze mois et 22 % des entants
habitant ^Mexfcodrit dan» le aariguriè-
ooricsntration d» plomb (10 jiécro-
(pammes par Mae) dépassant large-
ment les normes acceptables et qui
provoque de» troubles nt a ota gi qua»
et du fan cti brinément. cérébral a
déclaré} ta jeudi M. luis
Guerre, préskte^de^riBtitQt auto-
nome d enquêtas, biologiques, devant
ta Conpès mexicain. Ce pàButioft
extrême, qu'entndhant la surpopula-
tion, te tircutatibn automobile et le
cfimat de Mex ico éét re s po nsab le de
oatta véritable intoxication.
Lè centre ds calcul da flpstinit
national de physique nucléaire et de
physique de» perticutes W2.P3) a
- été ouvert officiellement, jeudi
. 1 f juin, sur te campus da La Doue à
Mmurtma (RMne). La décentrafr-
sstion dé att étabSasemant, qui était
auparavant A Paria, â coûté cent mé-
fions de francs. Sairesafon principale
set de ^coordonner tes recherches»
de. sept '-cents chercheurs français
travaillant dans les seize laboratoires
rattachés A rW2 P3. Dos Saisons
' . s péc ia lis é es perm an entes sont en
irise» pour assürsr la transit, des
In for ma tions tr a i té es A VHeurbame
par- les plus puissants des onftw-
. taure IBM. Le central de calcul traita
’ notamment les donnéoa. enregistrées
auprès des a cc él érat e urs d» physique
nucléaire (« Garni » A. Caen et
A Saturne» A Saclay) ou de physique
dee hantes énergies comme iDesy»
à Hambourg, et Je «Cam» européen
de Gshéve. — fCorrasp. rég.)
Survie 87
Muséum
Deux nouvelles saiies
Reparte aux flambeaux
dwanttePalaîs-Bourbon
de minéralogie
Le président de ta République a
inauguré, jeudi 1 1 jute, ;le» deux nou- -
velies salles de la gâterie dé mihéra- ,
logte du Muséum national «nanoir»
naturelle (au Janfln des frimas de
Frais). La première èalta abritadéfini-
tïvwnRt faxtra o r din rar» . coDecflotv
de cristaux géants achetée par te
Muséum en 1983. La seconde, véri-
table 'chambré forte souterraine, par*,
met de présenter enfin _«i pubâc, '
dans le cadre de rexpoxfâari * Le :
pierre «t r homme», tes pba p ré-'
■ ■■': Survie 87,^ organi sati on qui rriSt»
..•pore, e lé gitim er la lutte contre la
faim » et pour * ta ratué de la fa ta-
blé» appelait A une retraita aux flam-
beaux te vendredi . 12 Juin A
22. heures^ da la placé de la
-Concorde' A' ta Chambre riee députés,
A Parte. Servi» 87/- qui a te eoutian.de
cent deux Fribc Nobel at depersonn*-
-fitéau organise, cette manifestation
pota o bt enir te yaw'i l’Assemblée
national» (faner loi prévoyant qu’un
mB&èrne du PS français soit consa-
créé' dès' action* podr ta survie et te
développement des.régions les plus
muacéae par ta tamtee. ~
4
. —*r.
•‘.-■"•s ■
«•.fi. 1 »-
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't- . v. : ,
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Le Monde sans visa B Samedi 1 3 juin 1 987 13
if 3 #obJc
SÂNSVÎSÂ
Enquête, près deMilan,
aux sources de l’inspiration caravagesque,
dans !a ville qui vit naître le peintre
et lui donna son nom.
IxiCumtca’a cessé
de Caire son autoportrait
sms les traits d’an adolescent,
«M püeriu, fui tcttwn, fta tfnoh_
A Caravage, chez le
par Jean-Noël
Schifano
C OMMENT sc trouver à
Mi la n sans désirer voir
Caravage, le bourg oû est
né le peintre et dont il a
glorifié le nom? Le Cara-
vage, qui parcourut la péninsule
du nord an sud, le pinceau et
Tépée meurtriers an poing, pour
en voler, dans sa rage de lumières,
le cœur ténébreux. Le Caravage
qui, de Milan à Rome, de Naples
à Syracuse, et même au-delà
puisqu’il signa à Malte, «tanc le
sang de saint Jean, la plus cruelle
décollation qui soit au
sema son géme vigoureux comme
.un miroir de la seule et suprême
unité de l’Italie, celle de Fart,
avant de mourir seul, sur une
Î >lage an sud de Rome, le 18 jufl-
et 1610, à r&ge de trente-neuf
ans.
Nul encore ne s’est avisé que
Michel angeto Merisi ne serait pas
devenu le Caravage sans sa nais-
sance et ses années passées à
Caravage : non seulement fl y
vécut jusqu’à treize ans, mais
après son ■ apprentissage à MÜan
et avant sou errance tourmentée
et féconde, fl y passa les années
1589-1592.
Las ! ce bretteur i m pé ni tent,
outre son œuvre révolutionnaire
de peintre « selon la nature » qui
poussa brutalement les saints de
leurs nuages pour en faire des
hommes aux pieds sales, n’eut pas
le temps de nous laisser la moin-
dre ligne d’un journal intime
(comme Delacroix), on l’histoire
de sa vie (comme Beuvenuto Cri-
lini, qui mourut en 1571, Tannée
où naquit le Caravage : en
somme, le passage du flambeau
des forbans de l’art !) et encore
moins des « mémoires é’outre-
tombe », lux qui est mort jeune,
les doigts tachés de sombres cou-
leurs — le Martyre de sainte
Ursule, son dernier tableau,
retrouvé à Naples en 1980 et sans
doute peint quelques semaines
avant sa mort, est Fun des plus
noirs de l’histoire de la peinture -
et de sang...
Cependant, une journée passée
à Caravage et dans le Bergamas-
que m'apprit qu’en changeant le
lieu, on pouvait appliquer à
Michelangelo Merisi et transposer
sans se tromper les mots de Cha-
teaubriand pariant des Taris de
Combourg : « C’est dans le bourg
de Caravage que je suis devenu, ce
que je suis. »
noir où coulent une infinité de
canaux d’irrigation, nous en ver-
rons des dizaines de ces châteaux
des treizième, quatorzième, quin-
zième siècles, eu ruine, miracu-
leusement conservés, tel le châ-
teau dé Romano, on transformés
en exploitations agricoles : ils
témoignent des « siècles d’or » des
condottieri qui, sur le dos des
populations spoliées et massa-
crées, se livraient de féroces
Kahiillwc
d’épée-. Toutes les armées, les
bandits, les proscrits, les merce-
naires passent par Caravage qui
marque la frontière entre les deux
Etats en guerre perpétuelle.
Milan et Venise. Par les plaines
muettes et dont la terre renversée
rougit au soleil, an aborde à Cara-
vage plein de ressouvenances
farouches.
Que disent les guides touristi-
ques les plus complets ? Cara va-
gi o : bourg agricole de
Combats
de condottieri
Nous sommes partis de Milan
au petit matin, par la natio-
nale 11, le long du naviglio de
Martesana. C’est en flânant que
nous fîmes les soixante kil om ètres
qui séparent Milan de Caravage.
Nous contournâmes Gorgonzola,
plus connu et apprécié dans le
monde goulu des critiques d’art
que le bourg du Caravage, et
fîmes une première halte an châ-
teau viscoutien de Cassa no qui
domine 1e fleuve Adda : la gui vie
dévoreuse d’enfants, emblème de
la noble famille milanaise, se
devine encore sur les murs de la
forteresse devenue une énorme
ferme. Autour de Caravage, entre
F Adda et FOgUo, les deux fleuves
qui forment sur la carte m euton-
Qui ne se khi vient, ici, en pas-
sant à côté de son fier château de
Malpagn, du grand condottiere
vénitien CoUeom — Coglioni de
son vrai nom, qu’on peut lire tb»n«
les actes officiels du quinzième
siècle : si grande était sa force
d'homme de guerre et de trous-
senr de femmes, qu’il portait trois
paires de testicules sur ses armes
et deux gueules de lion unies par
deux langues de feu— lequel, à
soixante-douze ans. combattit
c on tre Milan de l’aube au cou-
chant, en plein mois de juillet ? Et
c’est dans cet entonnoir de toutes
les violences que naît, un siècle
plus tard, Michelangelo Merisi.
« Pais dè cunfi. o lader
oasasi » : pays de frontière, ou
voleurs ou assassins, dit le pro-
verbe local ; et le Caravage a été.
jusque dans ce proverbe, digne de
son bourg : 3 se couvrit de mille
forfaits et fut l’assassin, à Rome,
le 29 mai 1606, de Ranuccio
Tojmassoni, son compagnon de
jeu, qu’il doua au sd d’un coup
13 600 habitants, pays natal de
Michelangelo Merisi et de Poli-
doro Caldara. (C’est tout pour le
Caravage. mais pas pour Cara-
vaggio.) Le célèbre Santuario
délia Madonna di Caravaggio se
trouve à 2 km au sud-ouest du
centre, au milieu d’une vaste
place entourée de portiques; fl
commémore une apparition de la
Vierge au quinzième siècle. La
fontaine miraculeuse est située
sous le somptueux autel...
D’autres guides ajoutent que
nous sommes à 1 1 1 mètres d’alti-
tude et que, près du sanctuaire,
quelques chambres sont disponi-
bles à l’auberge des Trois Rois ;
en revanche, au Coq d’or on ne
peut espérer que k couvert et
point le gîte : m ais, apparemment,
ni Rois, ni Coq à Caravage même.
Sans ce monumental sanctuaire et
la source sacrée, saurait-on encore
que le bourg de Caravage existe ?
Lourdes avec quatre siècles
d’avance.»
L’important, c’est que le jeune
Michelangelo ait vu, chaque
année, ces foules dépenaillées de
pèlerins fondre sur les campagnes,
envahir le bourg, et, avec leurs
groupes de « hurleuses », implo-
rer grâce dans le malheur et le
dénuement où elles se trouvaient,
ainsi que l’avait fait la pauvre
femme battue par son mari , Gio-
yannetta, le lundi 26 mai 1432,
jour où la Vierge vint la consoler...
Et puis, sur le chemin qui mène
au sanctuaire, il se sera arrêté
phis d’une fois danc la douce et
belle église de Sao-Bernardino
bâtie de brique rousse, où Fermo
Stella peignit ses célèbres fres-
ques retraçant, en quatre épisodes
et une immense Crucifixion, la
vie du Christ.
a Rage » et a Ravage »
Si, dans Caravage, en français
fl y a « rage * et « ravage », ce
que fat au vrai la vie du bourg et
la vie de Michelangelo Merisi, en
nous dirigeant vers la tour et les
cinq clochetons de la cathédrale
San-Fermo-e-San-Rustico aux
pierres saumonées, nous avions
présent à l’esprit la Conversion de
saint Paul qui se trouve dans
Rome, à San ta-Maria-del-Po polo.
Quel est en effet le personnage
qui domine toute la scène ? Un
chevaL Un de ces bourrins trapus,
de robe claire, que nous croisions,
attelés â une charrette, descen-
dant de ceux que, en grands trou-
peaux, l’enfant Michelangelo
voyait sillonner son bourg et
entendait hennir dans les longues
nuits d’hiver.
En 1776 (le plus ancien recen-
sement dont nous disposons), il y
avait quatre mille quatre cent
soixante et onze chevaux dans le
Bergamasque, deux mille sept
cent onze mulets et barbota, deux
mille deux cent soixante-dix-neuf
ânes ; quant au nombre de
bipèdes, il est incertain. Carra
vadum. dit l’étymologie, autre-
ment dit : gué des chariots; et
encore : caballatium. lieu de ras-
semblement des palefreniers et
des charretiers... un de ceux, gros-
siers , et brutaux, qui racontaient
parfois leurs courses i travers les
marais et l’histoire de la mysté-
rieuse Carra ca. cette ville dispa-
rue pour laisser place au bourg
qui, selon les légendes, était alors
un Ole surgie au milieu d’une mer
immense.
Dès l’automne et jusqu’au prin-
temps, non seulement Caravage
redevient une fle, mais, certains
jours d’hiver, une nuit qui n’en
finit pas s'abat sur le bourg et tout
le Bergamasque : c’est la fameuse
borda, un brouillard si épais que
chacun devient, des jours durant,
une Ile noire pour l’autre. L'été,
en revanche, un soleil en poussière
blanche tombe sur le soi et vous
aveugle ; et, dès les beaux jours,
les mottes de terre vous envoient
dans les yeux des reflets d’acier.
Faut-il chercher ailleurs l’ori-
gine du ténébrisme caravagesque,
la violence de son monde nocturne
aux rais de lumière qui forent les
chairs crucifiées, martyrisées,
assassinées? David tient la tête
sombre et coupée et exsudant le
plaisir et le sang du Caravage qui,
sur l’éclair blanc de la lame, signe
son nom. Le Caravage n’a cessé
de faire son portrait, sous les
traits d’un adolescent, d'un pèle-
rin, d'un assassin, d’un témoin : il
est présent, jusqu'au dernier
moment, au martyre de sa inte
Caravage
Ursule. Dans tous les lieux où il
passe, se bat, peint, même à
Naples, la ville des ardents
contrastes et des sommets de son
art. c’est d'abord la lumière et la
nuit du bourg natal qui lui élance
l’âme, qu'il jette sur ses toiles.
Sur la place de la cathédrale, le
café Torre fait face au parvis.
Ven et rose pastel, charmante
tonnelle : le café est grand ouvert
mais fermé au public, ce jour-là.
Nettoyage de printemps oblige :
yeux bleu vert, jupes noires que le
mouvement des hanches tire au-
dessus du genou, renversée dans
un rire nerveux, une femme jeune
et belle, assistée de sa vieille mère
qui tient la chaise où elle est per-
chée, frotte les vitres comme oit
étrille une jument.
• Vous n’êies pas de Carias.
me dit cette madone des palefre-
niers. d'où venez-vous ? » Ainsi,
les habitants du bourg nomment-
ils leur Caravaggio : Carias au
rire camé. Carias qui agresse et
siffle dans la nuit des cœurs. Une
putain retrouvée noyée et le ven-
tre gonflé d’eau servit de modèle
au peintre de toutes les transgres-
sions pour le tableau qu’on peut
admirer au Louvre, la Mort de la
Vierge.
Un œil globuleux
et féroce
Dans le chœur de la cathédrale,
tel que le voyait l’enfant Miche-
langelo Merisi, si un frisson nous
parcourt devant la tragique Dépo-
sition de Francesco Prata, et ses
fresques — un obscène Paradis
d’ailes et de rondeurs fendues
couvre la coupole à la Bramante
de la chapelle du Corpus Doznini
-, ce sont surtout les fresques de
Bemardino Campi, d’un réalisme
éclatant, qui nous requièrent : et,
entre autres, ce très caravagesque
jeu de mains et de muscles à nu
d'où semble émaner la lumière.
Soudain, comme nous nous
retournons, dans l’angle gauche
de l’entrée, un évêque mitré se
dresse, surgi là. dirait-on, pour
nous barrer le chemin, en pied,
d’une taille humaine mais hissé
sur un piédestal qui le gigamifie.
sculpté dans le plâtre et peint à
fresque par le même Campi : le
prélat paraît figé dans sa cruauté,
l’œil globuleux et féroce, et, dans
sa main droite, il serre pour les
abattre sur les fidèles agenouillés,
les lanières de fer d’un fouet levé.
Verges ou épées, combien de fois
le Caravage répétera-t-il ce geste
dans sa vie ou sur ses toiles, lui
qui fît ses premiers pas quand la
peinture séchait sur les murs et
l’évêque rageur ?
Quant aux jeunes Bacciras, au
sourire coquin et narquois de
l’Amour vainqueur, aux joueurs
de chalumeaux et bergers alan-
guis ou farouches, nous les avons
rencontrés, le 7 avril 1987, à
Caravage. En sortant de San-
Fermo-e-Rustico, et en descen-
dant sur la gauche, on arrive bien
vite à l’ex-couvent de San-
Giovanni, devenu hôpital au sei-
zième siècle, aujourd'hui en par-
tie transformé en école primaire.
Le côté sud, qui donne sur un
champ d’herbes folles et un canal
d’eau fangeuse, est en voie de res-
tauration.
Trois jeunes tâcherons, noirs
comme des gamine napolitains, se
trouvaient là, dans les gravats
ocre-rouge, sous une arcade plein
cintre, pour dégrossir on couper
de vieilles poutres : l’un, ployant
de tout son corps sur la scie circu-
laire; l’autre, avec une tronçon-
neuse dont il jouait au-dessus de
sa tète autant que dans le bois ver-
moulu : quand il nous vit. il arrêta
le hurlement démoniaque de son
instrument et, dans un bel éclat
de rire, nous proposa, tout en se
dirigeant derrière un pan de mur
éboulé où couraient des lézards,
de nos couper, zzziiip !, la jambe
du milieu...
Le troisième était allongé sur
un haut tas de planches, une
jambe repliée sous lui. l’autre pen-
dant dans le vide : débraillé, la
braguette ouverte, le cou renversé
en arrière, les yeux mi-clos sur de
long cils, le visage et le corps un
peu replets, un peu mous : il se
laissait dorer par le soleil et offrir
aux regards... Tel qu’en lui-même
enfin Caravage le change.
(Lire la suite page M.)
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14 Le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1987
Baptême du feu
Depuis plus de vingt siè-
cles, le Stromboli est en
éruption permanente, et la
découverte des volcans n'est
pas réservée aux spécia-
listes... C'est sous la
conduite d'un vulcanologue
que la F MAC Voyages (6. bd
de Sébastopol, 75004 Paris,
T «. : 42-71-31-25) propose
d'aller bivouaquer au bord
du cratère pour y observer et
y photographier le spectacle.
Si cette balade insolite ne
présente aucune difficulté,
mieux vaut, cependant, être
en bonne condition physi-
que.
Un circuit de huit jours
(6 950 F par personne de
Paris à Paris, en pension
complète et chambre dou-
ble) qui permet également de
goûter au charmes des îles
Upari. Départs en juillet et
septembre. Renseignements
dans les FNAC Voyages de
Paris (Forum des Halles et
Montparnasse) et de Lyon,
ou par corres p ondance.
La route
Pakistan-
Sinkiang
Ouverte l'an dernier, la
fameuse route Pakistan-
Sinkiang s'est, depuis, quel-
que peu reformée pour ne
laisser, désormais, les nom-
breux groupes qui se bous-
culent au portillon ne
('emprunter qu’au compte-
gouttes. Non seulement le
col de Kunjerab n'est fran-
chissable que six jours par
mois, mais il faut avoir
obtenu préalablement le feu
vert des autorités locales,
qui souhaitent éviter ainsi la
saturation de possibilités
d’hébergement plutôt ümi-
Un des premiers à avoir
franchi ce col. Peuples du
monde ( 10, rue de Montmo-
rency, 75003 Paris, tél. :
42-72-50-36) s'est vu
accorder le précieux sésame
pour le 16 juillet. Aussi
propose-t-il un circuit qui, au
départ de Swat, au Pakistan,
conduit, par le Karakorum
Highway. à Kashgar, au Sin-
kiang, puis à Unsnchi et Tur-
fan, avant de rallier Pékin via
Lanzhou et Sian. Du 1 1 juil-
let au 8 août : 28 750 F.
A ce prix-là. on peut
s'offrir en prime les Souve-
nirs d'un voyage dans la Tar-
tane et le Thibet du Père
Hue, un passionnant rédt
que rééditent Peuples du
monde et (a (ù raine Astro-
labe (46, rue de Provence,
75009 Paris. téL : 42-85-
42-95). Jusqu'à fin juin.
240 F les deux volumes
achetés sur place et 290 F
frais d'envoi indus.
Safari
suisse
C'est un safari pour pieds
tendres. Bouquetins, cha-
mois et marmottes, her-
mines, Sèvres variables et
bartavelles. Et si l'on a l'œil,
le renard, l'aigle royal et,
plue discret, le chevreuil : (es
« trésors > de la réserve
naturelle du Mont-Pleureur.
C'est en Suisse, dans le
Valais, sous Ja conduite d'un
guide diplômé, à raison de
huit heures de marche par
jour, en terrain moyenne-
ment accidenté. Le soir,
réconfort à l'hôtel de Mau-
voisin, à Verbier.
L'organisateur est
M. François Perraudin,
guide, Ch 1936 - Verbier.
Tél. : (19) 41-267-54-91.
Une semaine coûte
720 francs suisses, soit
2.900 F. Les safaris sont
organisés à partir des
21 juin, 5 juillet, 12 juillet,
16 août et 30 août.
Musique
à l’ancre
Le bateau quitte La
Rochelle à 9 h 30. Deux
heures plus tard, concert à
file d'Aix. L'après-midi, pro-
menade commentée dans
l’embouchure de la Cha-
rente, à l'De Madame, à
Port-des-Barques : concert &
Rochefort, dans la somp-
tueusement restaurée Cor-
derie royale. Retour à
La Rochelle en autocar.
Ces croisières musicales
(réservations dans les
agences locales, téL : 46-
41-02-86 à La Rochelle, et
renseignements à la Maison
Poitou-Charentes, 4, avenue
de I- Opéra. 75001 Paris,
tél. : 42-96-01-88) sont
organisées les vendredis
10 juillet et 7 août, et le
dimanche 13 septembre.
Elles permettront d'entendre
le Trio à cordes de Paris
(Charles Frey, violon, Michel
Mîchalakakos. alto, et Jean
Grout, violoncelle) donner
des œuvres de Mozart. Bee-
thoven, MShaud, Dusapin et
Schônberg notamment, le
Quatuor de saxophones
contemporain, et l’Ensemble
Are Nova.
Une formule « fluviale »
(les samedis 1 1 juillet,
8 août et 12 septembre) à
partir de Saint-Sa vin ien-
sur-Charente. avec un
concert au château de Pan-
loy, à l'abbaye aux Dames et
dans l'église de Chantera, est
également proposée aux
amateurs.
La participation est fixée,
pour l'une comme pour
(‘autre, à 240 F par per-
sonne, ce prix ne compre-
nant pas le déjeuner.
Robert Enrico
et Tahiti
Dix-neuf nations, dont la
Chine, la Tchécoslovaquie,
les Etats-Unis, le Canada, la
Roumanie, et onze régions
françaises ont participé, du
31 mai au 5 juin, à la vingt
et unième édition du Festival
international du film de tou-
risme à Tarbes.
Le jury a décerné le
pyrène d’or à Robert Enrico
pour son film Parfum d" aven-
tura, présenté par l’Office du
tourisme de Tahiti.
a J’ai toujours manifesté
un intérêt pour les courts
métrages, devait déclarer le
lauréat, ms», pour moi, il
n'est pas question de me
tancer dans las films-
catalogues. Je traite ces réa-
lisations comme un long
métrage, avec un scénario et
une pan de fiction. >
Patchwork
américain
Huit ouvrages sa dispu-
taient cette année les suf-
frages de la vingtaine de
journalistes réunis à r hôtel
Marriott d'Amman par
Jumbo. filiale cTAir France,
pour décerner le septième
Grand Prix des voyages. Un
prix destiné à couronner un
auteur dont le livre constitua
€ une invitation à la décou-
verte d’une région , d’un
pays ou d’un peuples. Une
définition suffisamment
daire pour que Ton se soit
étonné de trouver dans te
sélection des ouvrages aussi
c hors sujet s que (es
Amours océanes de Jean-
Michel Berrault ou la vie cos-
mopolite de Léon l'Africain
d'Amin Maalouf (chez
Lattes).
Au terme d'une succes-
sion de votes qui écartaient
notamment le roman de
Michel Crocs Spinefli Bois
d’épave, ainsi que deux
ouvrages collectifs —
l’Irlande et- Buenos Aires —
des éditions Autrement,
Léon T Africain n'en parve-
nait pas moins an finale, où il
s'inclinait devant l'Amérique
passionnément de Laurette
de Soutirait (chez Canère,
197 p.. 135 FJ.
Juste retour à la logique.
Etait ainsi distingué
l'ouvrage qui non seulement
correspondait le mieux à
r esprit du prix «nais MJustnût
assez bien la vocation, d'un
voyagiste qui entend privilé-
gier avant tout fa voyage
incfividuBL
Récit d'une errance soi-
taire mas chaleureuse, ce
livre nous fret découvrir à fs
fois des grands espaces et
des faits quotidiens. Une
Amérique patchwork où se
côtoient -businessmen et
Amish, francs- maçons et
anciens combattants, nota-
bles et prêcheurs, vffies fan-
tômes et églises pour
mariage express. Un fivre
pour embarquement immé-
diat. ' •
Alésia,
allons-;
Ne cherchez pas Bibrecte
ou Alésia dans fonctionnaire
des communes ou dans
l'indicateur des chemins de
fer. Si vous décidez de parti-
ciper à la randonnée entre
ies deux aitw gsufoi» organi-
sée du dimanche 16 au
samedi 22 août par l'Asso-
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bicyclette, à cheval ou en
calèche vous laissera, six
joua plus tant, à Venarey-
les-Laumes (Côte-d'Or), où
se trouve te mont Auxxxs,
site du siège fameux. '
Des «narr a tion s sont pré-
vins au long du pa r co u r s
(soirée botanique, repos gas-
trono mi que et bel à SauBsu,
vtefte archéo l ogiqu e du mont
Beuvray, rec on s titut ion du
tiège d* Alésia et visite du
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nant le camet de routa. Taré-
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draient suivra fitinéréire ét
participer aux animations en
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A Caravage, chez le Caravage
(Suite de la page 13.)
Le soir même à Milan, nous rejm-
gnhnes Leonardo et Maria Sdascia
au Manz oni. La canne dans une
main, sa cigarette dans l'autre, l’cefl
pétillant de malice, notre grand Sici-
lien se plut à éclaircir pour nous un
de ces crimes dont ü a Part de dévoi-
ler la trame, d'estomper le mystère.
U s’agit, cette fois, d'un vol célè-
bre : le dernier tableau, peint en
1609 et portant la signature du
Caravage qui, en 1969, disparut de
l'oratoire de San-Lorenzo, à
Païenne. Le monde entier fut ému :
mais personne n'eut plus j am ais
aucune nouvelle de la Nativité
Nulle demande de rançon auprès
des autorités. Inestimable, invenda-
ble sur le marché de Part, an pouvait
supposer qu’un coflectianneur sans
scrupules en a commandité le vol, et
que le tableau se trouve. Outre-
Atlantique peut-être, dans la
caverne d’Ali-Baba d’nn milliar-
daire. En fait, la Nativité n’aurait
pas quitté Païenne et. voilà le
crime : on ramait détruite. Mais
alors, cw prodest ?.~
H y a quelque temps de cela, Leo-
nardo Scïascia voyageait dans un
train qui remmenait de Sicile vers le
continent D était seul dans son com-
partiment Un monsieur très bien de
sa personne vint s’assedr.en face de
lui, et, sans se présenter, émit cette
hypothèse : bien avant le vol, an
avait reproduit, hors des frontières
italiennes, deux, trois, quatre—
Nativité Lorsque le faussaire eut
donné à ces f s b lwn i x toute la patine
nécessaire pour qu’on les croie vrais,
l’ordre fut imparti de voler et
détruire l’ongmaL
. Ainsi, le bénéfice du vol se
multqdia-t-fl, an cours des ans, en
autant de faux vendus chaque fats
pour authentiques à des amateurs
qui dépensèrent, et dépense n t peut-
être encore aujourd’hui, des fortunes
pour contempler une habile copie.
S’ils apprennent maintenant la non-
vefle, aucun «aras ne leur sera
permis contre Je faussaire. Et, pour
une fois, le crime parfait n’a pas tant
. ft fait payé : les indélicats collection-
neurs, qui furent an non les com-
manditaires — l'appât était lancé
avec la' nouvelle retentissante du
vol — ora bel et bien été grugés^
Et Leonardo Saascâ. qui vît dis-
paraître son informateur anonyme
‘ comme 0 était apparu* sourit en coin
à cette «hypothèse - pouvant bien
se réviser lasotution d'une de ces
étâgmea qui entourent la vie hors te
Uà et le* rouvres, ténébreuses, du
Caravage.
JEAN-NOËL SCtflFMVO.
L’Angleterre est le pays de
le saviez-vous ?
V-ï'.v.
En Yoiture pour “The Grosvenor House Antiques Fair’
de Londres oour 470 F*
....
. «tiwaioB RmtûtOik
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, feur toote* IttinhniutàiQt^ir .
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’ tennfqoe: 5iv'rû» Pieftfe-OUrtKr'ISOQS
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Le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1d87 1 5
— DKOUVERTE-
Ani, mille ans après
/rl-Û
//mm
Â/fl'A
Capitale des Bagratides
au X* siècle,
Ani, la cité
aux mille et une églises,
aujourd’hui en ruine,
veille sur une frontière
infranchissable,
celle qui sépare
la Turquie du Nord-Est
de l’Union soviétique.
N train pour Mos-
cou? Oui. Le mer-
credi.. » C’est faux,
bien sûr, et ces pay-
, sans dans la salle
d attente de la gare de Kars nlront
pas plus loin que leur village, quel-
qne part entre cette vüle et la frui-
tière soviétique. Pourtant, l’Anatolie
dn Nord-Est semble garder la nos-
talgie de l’époque où la frontière qui
court de la mer Noire au mont Ara-
rat n’en faisait pas un bout du
monde, une région en impag^»
Comme autrefois les caravanes,
on peut partir de Trébizonde, encore
langoureusement superbe du souve-
nir d'avoir abrité les fastes d*une
capitale en exfl. Sagesse de k dynas-
tie des ComnèncS, ces E m per e u r*
contraints à Texü après la prise de
Byzance par les croisés tarira en
1204 et qui ne reproduinrent ici que
la dédicace de leur fmn^n p hasK-
que : intime, stoïque dans les
embruns, Sainte-Sophie de Tiébi-
zondc semblé arrachée de.Sain-
tonge. .. .fj : . ■
En suivant la rivière JCV. rÂTttn-
Oere, on remonte vers le monastère
de Soumela. Derrière la façade
incendiée, béante sur TabStne, le gar-
dien, maçon revenu de Saint-
Etienne, raconte en français la
superposition des fresques heureuse-
ment bientôt restaurées, la vie des
moines et leur départ en 1923. !
Itinéraire gastronomique ? Ce
serait sans douze pousser loin les
charmes culinaires de 2a route
côtière. Pourtant, où trouver aûlleurs
cette fondue au fromage de monta-
gne servie avec dn pain de maïs,
avant des croquettes ou un ragoût
d’anchois? Dans l’étrange lucarne
de ht gargote, une. bien sombre his-
toire de bureaucrate pervers : c’est
un programme de la télévision de
Géorgie soviétique.
On est déjà, ici, un peu dans le
Caucase : après Rîzé et jusqu’au-
Repères
» Moyens d'accès
- Vote quotidiens ■ pour Trébi-
zonde ou Erzurum au départ
d’Istanbul et d'Ankara. -
- Bateaux-ferries hebdomadaires
pour Samsun et Trébizonde au
départ d'Istanbul (deux joins de
voyage, départ le hindi).
- Nombreux bts au départ (tes
grandes villes.
I Circulation
- Services d'autobus locaux.
- On peut louer une voiture à
Trébizonde.
i Hébergement
- Hôtels confortables à Trébi-
zonde, Artvin, Kars. Sarikamiché,
Erzurum ; beaucoup plus rueSmen-.
taires aüteurs.
delà de la frontière, c’est le pays des
Lmses, on peuple caucasien converti
à Fis mm, qui parle une langue appa-
tentée au géorgien. Minorité sans
problème, pourvoyeurs de thé cTon
pays qui en consomme beaucoup, les
Lazes ne se plaignent même pas
d’occuper en Turquie le rôle ailleurs
dévolu par les bêtisiers nationaux
anx Belges ou aux Polonais.
Hopa — c’est la. fin de la route :
cçs fumées, un peu plus loin, appar-
tiennent au port soviétique de
Batoumi.
A Artvin, à la mhjuîn* cafetiers et
restaurateurs délaisseront leurs com-
merces A flanc de montagne pour
s’installer, trois jours durant sur la
prairie où se déroulent les combats
de taureaux. Ce sera aussi la saison
pour explorer les ressources archéo-
logiques de la région. Plusieurs
rumes d'églises géorgiennes peuvent
être atteintes depuis Chavchaî qui
disperse sur l’alpage de bob
sculpté et greniers sur pilotis.
■Dans cette sofitude grandiose et
enneigée la -moitié de Tannée, an
professeur de français «purge- sa
K rentière nomination. Pour les
xtiiis prédicateurs de mosqnée, ses
élèves, le contact avec notre littérar
tare se fera par Quatre-vingt-treize,
de Victor Hugo. A défaut du reste,
la date sera certainement parlante :
la guerre de 93 (1293 selon
l’Hégire) «St encore ici dans toutes
les mémoires : k débâcle, l’exode
vers l'Ouest, une armée tsariste
commandée par un général armé-
nien, et le rattachement de k pro-
vince de Kars et Ardahsn à la Rus-
sie par le traité de Berlin en 1878,
jusqu’à la Révolution d’octobre.
Haute chrétienté
d'Orient
Kars, qu’on rejoint en été au
milieu dés bergers transhumant par
trne piste qui emprunte, A
2600 mètres, l’un des plus hauts
cols du pays, a gardé, dans le damier
de ses longues bâtisses de pierre,
l’allure d’un relais sibérien. Muni
des autorisations nécessaires déli-
vrées par la police, est après avoir
déposé ses appareils photo an poste
militaire, ou atteint, A la frontière
russe, Ani, devenue au dixième tiè-
de la capitale de la seigneurie armé-
nienne des Bagratides, la vüle aux
mille et une églises.
Derrière les murailles intactes, les
ruines s’étendent sur un éperon
rocheux fortifiant deux ravins : dans
ce •désert des Tartanes», la vüle a
attendu, trois siècles durant, ce
Tcha m arghan qui Ta mise A sac en
1239, anticipant de peu sur le déclin
qui suivit, lors de la «paix mon-
gole», le détournement des routes
commerciales vers le nmd de la mer
Noire.
Artisans de Tune des plus presti-
gieuses écoles de l’architecture
EgSs* es rafae dans 2a ctaufeüe cTAni
Photo extraite de ht série
« Documents d'architecture anaérâxme -
cd&és par la Faculté polytechnique de MUaa
et P Académie des nclecice* if Arménie soviétique.
Editions Arès à MBan.
Librairie Sarouetiaa à Paris.
arménienne, les constructeurs d'Am
se sont efforcés de réinterpré ter tous
les styles des premières époques du
christianisme : des églises de Tonne
circulaire et coiffées d’une coupole
amortie en cône dont on retrouve les
lignes dans les monuments funé-
raires turcs seldjoukides, les turbé
d’Anatolie.
D'autres, plus monumentales, sur
pian rectangulaire, comme la cathé-
drale ruinée, rappellent la puissance
et le rayonnement du catboficosat
d'Ani, riche de plus de cinq cents
villes et villages A son apogée. Mime
dans les édifices les plus humbles,
on est saisi par l'élégance des lignes,
la finesse des reliefs ; les rayons de
soleil répondent, par l'ouverture des
coupoles effondrées, à l’ascension
des colonnes vers le cieL
Pas d'iconoclastîe dans l’Eglise
a rm é nienn e. Simplement nue réti-
cence A l'égard des ima gée révérées
. -. 11 -
par les Grecs de Byzance. Les
magnifiques fresques de saint Gré-
goire de Honeniz sont donc dues à
des artistes géorgiens : elles racon-
tent, dans les Lons fauve qui sont
encore ceux des tapis de la région,
toute l'histoire de la chrétienté
orientale, avec les vies de saint Gré-
goire et saint Nino, évangélisa leurs
de l'Arménie et de la Géorgie, et
celles des deux saints Siméon sty-
lites de Syrie représentés sur leurs
colonnes.
Du haut des minarets de la mos-
quée construite par les Turcs seld-
joukides, maîtres de la ville au dou-
zième siècle, la vue plonge vers
TArpa-Cayx, impétueuse rivière
frontière avec l’URSS. Le pont qui
l'enjambe est aujourd’hui en ruine,
et d’en face, derrière les miradors et
la ligne de barbelés, ne parviennent
que des bruits mal identifiables. Un
train peut-être qui vient d’Erivan,
tout près, derrière les sommets de
l'Arménie soviétique ? Jusqu’en
haut du minaret, des graffitis en
arménien, remontant aux premières
années d’occupation russe, témoi-
gnent à leur façon de la fin com-
plexe d’une cohabitation séculaire.
Retour à Kars, pour plonger dans
les vapeurs de l'un des deux ham-
mams de la ville, au pied de la cita-
delle. Surprenante ambiance à la
grande brasserie Hanedan (Dynas-
tie). La longue salle, décor idéal
d’un roman russe, s’orne de fresques
fantastiques refaites tous les ans par
un artiste local- Atatürk, ailleurs
sévère, est ici un fringant B rumine I]
bondissant hors de son cadre. Des
maximes vantent - la boisson gui
calme les braves et donne du cœur
aux lâches ». et avertissent les
consommateurs que • le plaisir ne se
consomme pas à crédit ».
Le soir, l’étranger se voit dédier
une ode improvisée au café Cobano-
g'iu. où les ashfk, les bardes,
s’affrontent en des joutes poétiques
en s'accompagnant au saz. long ins-
trument à cordes de la tradition
populaire anatolienne. A 50 kilomè-
tres au sud, on atteint Sarika miche,
pour ceux qu'attire le ski parmi les
loups.
Au bout de la route, la très
urbaine Erzurum, l'ancienne porte
de la Perse, citadelle aujourd’hui du
nationalisme antirusse, ne semble
plus mériter sa réputation d’austé-
rité. Vous rencontrerez peut-être le
pacha du coin dans un restaurant : la
salle reprendra, pour cette gloire
locale, les mélopées de la musique
classique turque, invitant à la rêve-
rie dans l’ombre du double minaret
et des mausolées illuminés d'Erzu-
rum.
MICHEL FARRÈRE.
300.000 îles pour se pendre...
180.000 lacs pour se retrouver!
L a Finlande, c’est le commence-
ment des temps: une nature
immense, intacte, aussi neuve que si
elle venait tout juste de voir le jour
Aller en Finlande, c*est renaître:
rien ne compte plus, sauf le monde
qui est si beau, le soleil qui est si
chaud, le silence qui est si grand et la
vie qui est partout
• ••
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1 6 Le Monde sans visa • Samedi 1 3 juin 1987
ENQUETE
Braderie en plein ciel
Depuis 1980, les casseurs de prix
ne sont plus les compagnies charters mais les régulières.
Un nouveau métier est né : bradeur de billets d’avion.
I LS en ont, du travail, les can-
didats au voyage, pour s'y
reconnaître dam le tourbil-
lon des tarifs aériens allé-
chants qui leur sont pro-
posés ! Sur les affiches des
couloirs de métro, dans les pubs
en quadrichromie des ma g azines,
au fil des catalogues des agents de
voyages, ce ne sont que Paris-
New- York cassés, Hong-Kong
pour pas cher et droit au voyage
aérien à la portée de toutes les
bourses. Pour guider un choix
aussi malaisé, Q est précieux de
savoir que ces billets mirifiques
sont les fruits de magouüJes offi-
cielles.
Dans (es aimées 70. (es prix les
plus bas du voyage aérien étaient
consentis par les transporteurs
aériens à la demande, les compa-
gnies charters. Le principe en est
simple : un ou plusieurs agents de
voyages achètent les places d'un
avion sur un vol donné. Le taux de
remplissage à 100 % - et même à
plus de 100% - permet une
recette maximale et donc de prati-
quer des prix plus bas que ceux
qui doivent tenir compte d’un vol
régulier, en moyenne plein à
60 %-7Q %. Services à bord Spar-
tiates et appareils anciens contri-
buent à réduire l'addition.
Depuis 1980, les casseurs de
prix ne sont plus les charters, mais
les compagnies régulières. Celles-
ci sont obligées d’en passer par là
parce que les sièges de leurs
avions ne peuvent être stockés.
Les compagnies baissent leurs
prix quand elles ont des diffi-
cultés financières et quand elles
doivent absolument faire dn chif-
fre d’affaires : par exemple, Bri-
lish Airways en 1980. Elles bais-
sent leurs prix quand elles savent
qu'elles auront inévitablement des
sièges vides r par exemple,
aujourd’hui Catbay Pacific entre
Paris et Rome. EUes les baissent
lorsqu’elles veulent s'approprier
une part supplémentaire du mar-
ché : par exemple, en ce moment.
American on Continental sur
l'Atlantique Nord.
Ces baisses sont illégales. Elles
contreviennent aux autorisations
de vols qui ont été données à un
prix minimal officiel, par les
administrations des différents
pays. C’est ici que les maquillages
interviennent. Pour ne pas se voir
retirer le droit de desservir la des-
tination concernée, la compagnie
passe des accords verbaux avec
l'agence qui revend ses billets.
(Encore que les Américains -
depuis le scandale Lockheed —
couchent par écrit la moindre de
leurs contraventions au règle-
ment!)
Fausses factures
L’avion de la compagnie régu-
lière sera ainsi rempli d’une foule
où pereonne n'aura payé le même
prix. Il y aura la première, puis la
classe affaires, la classe économi-
que plein tarif, puis tes tarifs
APEX ou Super-APEX officiels
avec des contraintes de durée et
de remboursement et enfin une
kyrielle de sièges bradés, chaque
agence de voyages ajoutant sa
propre commission.
La clandestinité pousse les
compagnies et les agences de
voyages à des contorsions cocasses
vis-à-vis des passagers. Telle
agence vend le billet d’avion sec
en l'accompagnant de faux bons
d'hôtel, car il s'agit alors d’un for-
fait touristique pour lequel les
prix exceptionnellement bas sont
autorisés. Telle autre porte sur le
billet le prix officiel, mais ne fait
payer qu’un montant bien moin-
dre. 71 s’agît, ni plus ni moins, de
fausses factures ou de faux en
écriture privés, comme disent les
hommes de kn.
Toutes les compagnies régu-
lières trichent un jour, mais
aucune ne reconnaît ses pratiques
répréhensibles : ni Air France, ni
Philippines Airlines, ni PanAm, ni
Iberia. En .revanche, les bons
revendeurs sont connus, car il leur
faut avoir pignon sur rue pour
attirer le client et être crédibles
pour le retenir. Nouvelles Fron-
tières est le plus connu de cette
bande de brokers où figurent en
Ne rêvez plus de l’Iriande
Voici 16 raisons comminatoires pour y aller tout de suite.
1. On compte 150 plages, au bas mot. en
Irlande. En été, la densité moyenne y est
de 1 000 oiseaux. 2 vaches et I hurrïain.
2. Pour J 490 F* A R. enviroa vous êtes en
Irlande avec votre voiture. Chaque jour,
un car-ferry direct relie la France à
l'Irlande.
3. H pleut moins à Dublin qu'à Biarritz.
Mais personne ne le croit, même pas à
Dublin.
4. L'aller et retour avion démarre à 2 080 F.
Mais, bien plus malin, avec 2 415 F*, vous
avez l'avion et une voiture de location
pendant 6 jours.
5, 450 fermes irlandaises vous accueillent
pour 88 F environ la nuit, plus les sau-
cisses, œufs, tomates grillées, tranches
de bacon, céréales, confitures et toasts
de ce qu'ils appellent
un ‘petit' déjeuner.
8. L’Irlande riest qu’un gigantesque
terrain de golf : pour 55 F vous avez une
leçon, pour 75 F vous faites un parcours.
Et pour 5 615 P vous avez le grand jeu :
l'avion, la voiture de location. 7 nuits
d'hôtels somptueux et 4 green fees.
9. Un arbre gigantesque pousse en
plein milieu de la rue principale de Castle-
townshend Pourquoi pas?
10. four 2 530 P. si vous partez en ferry
avec votre voiture, vous passez 7 nuits
dans les fermes de votre choix 13 780 P
pour des hôtels). La même chose si
vous partez en avion avec une voiture '
de location: 3 320 P
(4150 F* pour les
hôtels».
6. Toutes les rou
tes d'Irlande
accordent la prio-'
rite aux moutons,
ânes, oies, vaches,
chevaux, vélos.
7. Pour assouvir
une mémo-
rable flemme,
rien ne vaut un
château-hôtel irlan-
dais : 7 nuits 3990 P
(avec votre voi-
ture, transport
compris».
IL Un chef de gare irlandais a vraiment
dit : ‘A quoi bon avoir deux horloges
dans la gare si c’est pour qu’eHes indi-
quent toutes deux là même heure
12. Une ribambelle de restaurants affi-
chent des menus touristiques à 49 et
67 F env. . Un "snack 'dans un pub : 20 F.
13. Une des façons les plus économi-
ques de passer des vacances en Irlande
est d'y louer un cottage. Environ 2 000 F
la semaine pour un cottage de 4/5 per-
sonnes. Tourbe en sus.
14. Dans le sud-ouest de l'Irlande, une
espèce de pétanque itinérante bloque
parfois les routes quand deux villages
décident de s'affronter On a vu pire.
15. Toute une série de prestations tou-
ristiques viennent
de voir leurs prix
baisser sous
certaines condi-.
tions. L’Office du
Tourisme Irlandais
est, heureusement,
au courant de tout
16. En une
heure d’avion
ou une nuit dé
ferry, on est en
Irlande. Qu'est-ce
que vous attendez au
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France), Air Havas et Imer-
Chart’aîr, qui appartient aux
Wagons-Lits.
Ecoutons René Chadoutand,
directeur d'inter Ghart'air, expli-
quer en toute discrétion comme fl
en est venu & vendre, cet été, le
meilleur tarif français entre Paris
et Los Angeles : * Il y a quelques
années nous faisions comme tout .
le monde, cest-à-dire que nous
mettions sur notre publicité les
prix des vols charters en gros et
ceux des vols réguliers en petit
avec le sigie des Wagons-Lits à
côté. Ça marchait En cherchant
des compagnies pratiquant de
bons prix sur un nombre suffisant
de départs, je suis tombé sur le
problème des vols bidons, ces vols
sur lesquels U n'existe que. quel-
ques siéger ~ ou même zéro — au
prix annoncé. Il me fallait une
compagnie qui casse les prix à
mort et qui dispose de sièges en
quantité pas trop ridicule. J'ai
passé un très bon accord, en 1981,
avec la compagnie X. qui était en
pleine déconfiture. Je lui ai
promis que nui main gauche igno-
rerait ce que ferait ma main
droite et que les hommes
d'affaires ne bénéficieraient pas
decesprix.
» La c o mpagnie X m'a dit que
sa consœur Y était prête à me
faire des conditions comparables.
C'est alors que j'ai vraiment
démarré pour parvenir en 1986 à
17000 clients. Nous ne faisans
appel qu’à des vois réguliers : en
cas de pépin. le passager ÿ- est
normalement pris en charge,
nourri , logé à l'hôtel et ses
bagages acheminés. Nous utilL
sons peu les compagnies du tiers*,
monde : certaines ont une flotte -
très, réduite et, en cas de pro-
blèmes mécaniques, un touriste
peut perdre plusieurs jours , pour
rentrer des Seychelles ; d'autres
sont sérieuses, mais ne disposent
que d'un seul vol par semaine
pour Manille.
Qui sa cache
derrière WG78R ?
» Je choisis donc des compa-
gnies offrant des prestations
convenables, et une borne régula-
rité Il n'y a pas de secret : celles
qui permettent de bonnes corres-
pondances et qui ne vendent pas
plus de billets qu’il n'y a de
sièges dans leurs avions sont
européennes, nord-américaines et
asiatiques.
* En septembre dernier, je suis
allé faire le tour dès compagnies
pour leur demander leurs .prix
1987 entre Paris ri Los Angeles.
La compagnie Z m'a offert un
tarif aller-retour record de
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en juin ri 4070 F en juillet-
août (I) pour un séjour de plus
de. sept jours et de moins de
soixante et sur vingt-deux vols
par semaine, à condition que je ne
leur casse pas le marché en ven-
dant aict hommes d'affaires. J'ai
dît : OK, car rien n'est écrit.
» Je n'td pas un nombre fixe de
places. (Test leur système électro-
nique de réservation qui m'indi-
que si la venu est possible au
coup par amp. Le ment sait, en
achetant sût billet chez nous ou
par le. canal de nos deux mille
revendeurs, l'heure, le numéro du
vol. le nom de ta compagnie et le
type d'appareil » Pour connaître
quel transporteur se cache der-
rière la référence WG78R du
catalogne d’inter Charfair, fl suf-
fit de téléphoner et la réponse sera
immédiate. Hypocrisie—
René Cfcadootaud s'amuse
comme un petit fan. B s’est lancé
mirinrenant dan* lé marché des
prix cassés, pour l’homme
d’affaires.
Sur trente-cinq desti-
nations, H offre la première classe
jusqu'à ~3Ü% de moins que les
prix officiels, et la classe affaires
jusqu’à 28% de moins. A condi-
tion de ne jpas baisser la qualité
de» - prestations et de préciser les
règles du jeu dans I* brochure, le
manié s’anncmcepToinetteur : les
emrqûises inrvtmént de plus en
pins leurs fiais de déplacement.
Pour, faire sou choix dans cette
grande braderie, fl est donc indis-
pensable de comparer des billets
Comparables. Le prix est l’un des
crîtèrçsy mais, doivent autant
entrer en flgne de compte les
durées minimales" et maximales
de validité du billet, la fréquence
des vols (très important ; un biHct
cassé n’est valable que sur la com-
pagnie qui Ta émis), le nombre
(Fescafes, fe type d’appareil (on
est moins fatigué en descendant
d’un Boeing 747 que d*uu
Boeing 707), les corriftqmndancftS
possibles, les retenues en cas
d'annulation (100 % du prix ou
xien) ou demodftlcatkm (600 F
ou tien), les suppléments sur cer-
tains vols (100 F le dmnmdbe) et
toutes les y fleurs » comme * bébé
gratuit, si l’achat du billet inter-
vient plus de quinze jours , avant
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Vf-
if.-
S
Le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1987 17
VOfAŒ —
Qui est Malte ?
SïS de . te îï5 , na aussi souvent changé de maître.
Hj" as Ü mi,e ,es a PP°rts les plus divers,
véritable carrefour méditerranéen,
accueillera en juillet l’Université d’été euro-arabe.
U -JV piccolo paese
délia grande sto-
rial.» Etonnant
destin, en effet, que
eduï de ce caillou
œ zi Km de long sur 14 km de
large dont l'histoire se confond
avec la mer qui le réfléchit- « La
Méditerranée est au centre de la
civilisation et Malte est au centre
du centre », nous disait Richard
England, architecte, peintre et
poète qui, comme son nom ne
l’indique pas, est maltais et appar-
tient à l’illustre famille des Tcsta-
f erra la.
Aucun coin de terre n’a «iwwj
souvent changé de maître et cha-
cun a laissé sa trace; Phéniciens,
Grecs, Carthaginois, Romains,
Byzantins, Arabes, Normands,
Angevins, Aragonaîs, Castillans,
Français, Anglais... Seuls les
Turcs ont été tenus en échec par
Tordre des hospitaliers de. saint
Jean de Jérusalem, plus connus
sous te nom de chevaliers' de
Malte. Tant de vagues culàtreUes
auraient pu engendrer un patch»
work ; or ce qui frappe le visiteur,
c’est la cohérence de l’archipel :
an carrefour de la Méditerranée,
3 a réussi la synthèse de ses vicis-
situdes.
« A Malte . la terre semble
s’ être effacée au profit de la
pierre», écrit Anne-Marie Dd-
cambre (1). Le génie des Maïtafe
est d’avoir su tirer parti de ce han-
dicap. Des carrières, où. on
l’extrait, aux fortifications, en
passant par les palais et les sim-
Carrefour
La deuxième seâsion de
rUniVBfrité d'été «uno-arabe,
organisée avec les concours du
gouverne m ent maltais et de la-
Fondation pour les études inter-
nationales (La Valette}, se tien-
dra à Malte du 13 juiftet au
6 août, avec la part ici pation de
quelque quarante universités et
d*une dizaine de ooopérataurs,
comme le Centre international
des hautes études agronomi-
ques méditerranéennes (Paris,
Bari Montpaffier, Barcelone) et
l'Institut européen des hautes
études internationales (Nice).
La pramièr B semaine (13-
18 Juillet) sera consacrée au
Carrefour de la pensée, des
savoirs et dés comportements
sociaux. La deuxième (20-
25 juillet) aura pour thème le
carrefour des cultures et com-
portera trois atelier* : littéra-
ture, architecture « artisanat,
arts plastiques. Le troisième
(27 juHtet-l* août) traitera des
sciences et des techniques ; eUe
donnera éeu au lancement de la
« Fusée de l'amitié » par T Asso-
ciation nationale (française)
sc ien ces , techniques et jeu-
nesse, sous le contrôle du Cen-
tra national d'études spatiales.
La quatrième semaine sera axée
sur les relations euro-arabes
d*Nar à demain. .
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pics maisons, la pierre tendre et
blanche qui durcit et dore au
soleil donne à me son usité et sou
harmonie. L’architecture, malgré
la diversité des styles, réalise ainsi
la synthèse entre la sobriété arabe
et l e baroque européen. Tout
comme la langue ; <f origine sémi-
tique, sa syntaxe et 65 % du voca-
bulaire sont arabes, mais elle est
transcrite en caractères latins.
La vie courante offre aussi
d’étonnantes juxtapositions, mate
te résultat final est typiquement
maltais. Ainsi, presque toutes les
maisons anciennes sont joliment
ornées de moocharabîehs : or,
venus de Damas via F Andalousie
et la Sicile, ces balcons qui, en
Orient, permettent, aux femmes
de voir la rue sans être vues grâce
à des panneaux de bois ajoutés,
ont été, ici, rebaptisés gaJlerias et
garnis de vitres. -
En partant, les Anglais ont
légué leurs cabines téléphoniques
rouges si caractéristiques, leurs
pubs, leurs clubs et leur sens du
confort, mais si le’MÏütais, mar-
qué par la réserve britannique, est
moins exubérant que les autres
Méditerranéens, 3 est resté pro-
fondément catholique. Saint Paul
était venu prêcher l’Evangile et
aujourd’hui Malte compte 313
églises et chapelles, presque trop
pour moins de 400 000 habitants.
On comprend qu’icj « les flèches
et les dômes tiennent lieu
d’arbres » (2) quand on sait que
les- paysans on dû rapporter par
sacs entieis de la terre de la Sicile
voisine pour faire pousser la célè-
. bre o ran ge— maltaise !
" Depuis peu, Malte devient à la
mode chez, les touristes français.
Us étaient 25 487 sur un total de
560 OOfl - dont la moitié
d’Anglais — à y avoir séjourné en
1986 et, cette année, quelque
35 000 sont attendus sur un total
espéré de 850 000. Ceux que nous
avons re n co nt r és sont le plus sou-
vent étonnés — et ravis — de
découvrir combien leurs illustres
ancêtres ont marqué les lieux — et
d'abord sa capitale - car l’ordre
de Malte fut militaire sur mer et
bâtisseur sur terre.
Bataille
à un contre cinq
Après la prise de Jérusalem par
Saladin (1187), pois la perte de
Rhodes (1522), l’ordre s’installe
& Malte, peuplée alors, de moins
de 15 000 habitants. Le grand-
maître VïUiers de l’IsIe-Adam y
entre solennellement te 13 novem-
bre 1530, et son premier soin est
de restaurer les fortifications.
Mais c’est Jean Parisot de la
Valette qui donnera son nom à la
ville dont il ordonne la construc-
tion après avoir résisté au grand
siège fore de 1565.
Aidés des Maltais, les cheva-
liers se battent à un contre cinq
car les Ottomans alignent 38 000
hommes dont 6 000 janissaires —
1e corps d'élite du sultan — et une
flotte commandée par l’intrépide
Dragut. Le siège durera du
19 mai 1565 au 8 septembre 1566
et fera 9 000' morts chez tes chré-
tiens et près de 20000 chez les
musulmans. Ce « Verdun du XVl r
siècle », selon l'expression d*on
historien, donnera un coup d'arrêt
décisif à l’expansion ottomane en
Méditerranée occidentale.
Les Français, qui ont la préémi-
nence — 44 grands-maîtres sur
68 et et 400 chevaliers sur 600, —
ont en une profonde influence
dans tous les domaines. Ainsi, en
1782, le grand-maître Emmanuel
de Rohan instaure le code qui
porte son nom. introduisant nom-
bre de coutumes du droit français
qui sont encore eu vigueur.
L’Angleterre jette alors son
dévolu sur Malte pouf remplacer
Misorque, perdue en 1783. Elle
est devancée par Bonaparte, qui
rêve de conquérir l'Orient et
connaît l’importance de cette
place, qui est la mieux fortifiée
d’Europe. En route vers l’Egypte
en 1798, il met fin an règne des
chevaliers, qui cèdent leur fief à
la République française.
La semaine qu’il passe à La
Valette est un souvenir cuisant
pour les Maltais, car la législation
moderne dont 3 dote le pays est
occultée dans leur mémoire par
• ses mesures antireligieuses. Sur-
tout, ils déplorent les pillages : 3 a
fait charger le trésor de l’Ordre,
évalué à 3 millions en or et en
argent, sur deux navires qui
seront coulés par Nelson au large
•<fAboukir où 3s gisent toujours.
Le Dr Cousu Taboue, ministre des
affaires étrangères, ne nous a pas
caché qu’ü est fort désireux de
récupérer ce patrimoine, ce qui
suppose un arrangement avec
La statue da patriote Manne! Dineeh devant la superbe auberge de CastBle
édifiée par 1e» QctiUot de Malle et d etea ne rifege Ai pwwmanCTt.
l’Egypte et peut-être, aussi, avec
la France.
La défaite de Bonaparte à
Aboukir favorise les convoitises
de Londres : au début du
XIX e siècle, Malte devient une
colonie de la Couronne. Irrempla-
çable bastion ! Pendant les
guerres napoléoniennes, c’est un
entrepôt qui sert à tourner le
blocus continental en attendant
de devenir une escale sur la route
des Indes. Pendant la guerre
1914-1918, ses 27 000 lits lui
valent le surnom d’« Hôpital de la
Méditerranée » tandis qu’au cours
de la seconde guerre mondiale elle
devient un porte-avions insubmer-
sible. Les Britanniques installant
dans les souterrains creusés sous
La Valette leur grand QG que
Ton peut toujours visiter: 3 215
raids ont, en effet, détruit 25 00 0
maisons mais Font laissé intact.
La guerre a profondément
transformé les habitants. Le pay-
san est devenu ouvrier, et la bour-
geoisie, méprisée et tenue à l'écart
des affaires par les chevaliers puis
par les Anglais qui lui interdi-
saient ses clubs, s’est trouvée en
contact avec le monde entier. Les
émigrés — presque aussi nom-
breux que les habitants de l*üe —
redevenaient fiers de leurs
racines, même s'ils s'étaient assi-
milés dans d’autres pays où ils ont
généralement bien réussi. Ainsi
pourrait-on citer, en France,
l'écrivain Jacques Ellul, l’ancien
ministre Edgard Pisani on le poli-
tologue Hugues PortellL
Retour du pendule
Jusqu'à l'indépendance,
acquise le 21 septembre 1964, le
destin de Malte aura donc tou-
jours été d'appartenir au maître
de la mer, à la notable exception
des Turcs. Depuis, deux forma-
tions se sont partagé le pouvoir.
Le Parti travailliste de Don Min-
toff a consolidé l’identité natio-
nale en rompant brutalement les
liens avec Londres et en se rap-
prochant du tiers-monde ; U a éga-
lement accéléré l’émancipation
des femmes en luttant résolument
contre une Eglise toute puissante.
Mais ü a sécrété une lourde
bureaucratie et fut régner un cli-
mat de suspicion qui a facilité, en
mai dernier, la victoire du Parti
nationaliste.
L’arrivée de la nouvelle équipe
a décrispé l'atmosphère. Le nou-
veau premier ministre, M. Eddie
Fenech-Adami. a ramené le pen-
dule vers l’Europe ; contrairement
à ses prédécesseurs, U veut éviten
le dialogue presque exclusif avec
la Libye pour entretenir de
bonnes relations avec l'ensemble
du monde arabe. « Nous sommes
depuis toujours, et à tous les
points de vue, des Européens. Il
est donc normal que Malte
veuille trouver sa place légitime
au sein de l’Europe et cherche à
devenir membre de la CEE »,
nous a-t-il déclaré. C’est aussi
pour « affirmer sa vocation de
trait d’union », selon l'expression
de M. Ugo Mifsud Bonnici. minis-
tre de l’éducation et de la culture,
que Malte accueille, du 13 juillet
au 8 août, la deuxième session de
l'Université d’été euroarabe (voir
encadré ), considérée comme le
principal événement culturel de la
saison.
PAUL BALTA.
(1) L'Evolution du droit de la terre à
Malte, thèse de doctorat d'Etat soute-
nue à Paris-V, en 1986. A paraître.
(2) Nicolas Saudray: Dieu est-il
gentilhomme ? F-HMnn» du Seuil, 1986.
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T0WNSEND
18 le Monde sans visa • Samedi 13 juin 1987
échecs
N° 1232
IA MANŒUVRE
ETAIT TROF LENTE
(Tournoi zonai do Bath, 1987]
Blancs : FLEAR
Noin: GONDS
Cmbit'D. ViriiBta de Vienne
ÎS 3
8. Fxç4
9. £5
10.0-6 .
11. 041 (h;
12. Dxd4
13. DÉ3
14. Ta-dl
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' 15. Q6+S(j) S88(k)
16. Tu!8+ Dxd8
17. Cg52 0) D67
18. DdX(ffi) «fi
19. FxfifiQ (n) KO
20. Dh3 Rg7(o)
21. C»é8+ Dx£8
22.047 kS
23. Fb3(p)Cç6(q)
24. DÉS (r) RB
25. Tdl D67
26. Dh6+ B68
27 . Dxgfi(e) «bon.
NOTES
a) Les Noirs ont le choix entre plu-
sieurs réponses, 4_ a6 ; 4..., ç6 ; 4.„,
FT5 ; 4_ 66 et 4..., ç5. Sur 4._ a6 et
4™, ç6, la réplique S. 64 donne aux
Blancs on jeu actif ; par exemple, 4—,
a6 ; 5. 64, h5 ; 6. 65, Cd5 ; 77x4!, Fb7;
8. 66!, fitéfi; 9. C64 et 4_ ç6 ; 5. 64,
b5 : 6. 65, Cd5 : 7. a4, a6 ; 8. axb5,
Cxç3 ; 9. bxç3, çxb5 ; ia Cg5!, f6 ; 11.
DO, Ta7; 12. 66, Db6; 13. d5 sam
deux suites qui exigent des Noirs une
défense extr êmement précise.
il Ou 5._ ç5 ; 6. d5, 6xd5 ; 7. 65, Cf-
d7 ; 8. Fk 5!, fé7 ; 9. Fx£7, Dx67 ;
10. CxdS, DdS ; 1 1. Fxç4, 04) ; 12. Dç2,
T68 ; 13. 0-0-0 Cx65 ; 14. Th-61, Cb-ç6;
15. Cx£5, CxéS ; 16. FbSl et l’attaque
des Blancs est irrésistible. On peut jouer
aussi tranquillement sur 5„., çS comme
Hubner contre Radulov (Leningrad,
1973) : 6. Fxç4, ésd4 ; 7. Cxd4, CM7
(si 7«, a6 ; 8. 65. Dç7 ; 9. D62) ; 8. 04),
FçS ; 9. Cb3, F67 ; 10. D62, £5 ; 11. F63.
ç) Retour fi la « variante de Vienne »
élaborée par Becker, Kmoch et Gran-
feld et pratiquement absente des tour-
nois depuis plus de trente ans.
d) Trois défenses sont à envisager :
6—, bfi ; 6—, bS ; fi._ çS. C'en à cette
dernière contre-attaque, (tait Alekhme
pensait qu’elle entraînait d’extraordi-
naires complications mais vntisembla-
blement favorables aux Blancs que Kar-
pov eut récemment recours. (Memorial
Rrivç. Amsterdam. 2987) contre Tan-
man : après 6..^ ç5; 7. 65, çxd4;
8. Da4+, Cç6 ; 9. 04)4). bfi ; 10. 6xf6,
hxg5; 11. fitg7, TgS ; 12. Cxd4, Fxç3 ;
13. bxç3, Da5 ; 14. Dxa5, CxaS ; 15. h4.
g4 ; 16. h5, Txg7 ; 17. b6, Th7 ; 1 8. F62,
bfi; 19. Fxg4, Fb7 ; 20. CO, Rfi7;
21. CgS, Th8 ; 22. h7. Fxg2; 23. Thfi,
Fçfi ; 24. f4, F68 ; 25. f5, 6xf5 ; 26. Fxf5.
TdS ; 27. T61+. Rf8 ; 28. F64, Rg7 une
position pénible pour les Noirs, ce qui
confirme le jugement d’Alekhxne. Tim-
man poursuivit par 29. Th2, alors que
29. TM conduisait probablement au
gain et, après une défense acharnée de
Karpov. n’obtint que la nulle au
56 e coup.
é) 8._ 04) est, sans doute, meilleur ;
par exemple, 9. 0-0, Cd7 ; 10- 651. DdS ;
11. D62, Cbfi ; 12. Fd3, Cd5, bien que
les Blancs aient une position avanta-
geuse comme le montre la partie
Avcrkbïnc-N ikolic (Sotchi, 1983) :
13. Fç2, çS i 14. Cxd5î, éxdS (à
Dxd5 ; 15. a3, Fa5 ; 16. F64 et
17. dxç5) ; 15. a3, Fa5 ; 16. dxç5, Ffc7 ;
27. Cd4U D67 ; 18. Dd3, gfi ; 19. Ta-éU
Dxç5 : 20. 66, Dd6; 21. g3, Fb6;
22. Crsi, gxfS ; 23. Dxf5, Rg7 ;
24. Dh7+, Rffi ; 2Î. Dxhfi+. R67;
26. Dg5+, R68 ; 27. Fa4+, abandon.
n Oo9_ DdS ; 10. 04), Fxç3 (si
ldL çxd4 : 11. C64I) ; 11. bxç3. çxd4;
12. Dxd4, Cçfi ; 13. Dg4, 04) ; 14.Tbl!
g) XJne inexactitude. 10~, Fxç3 est
nécessaire, même si les Blancs ont une
bonne position après 11. bxç3, 0-0;
12. D62, Cçfi ; 13.a3, TdS ; 14. Dé4.
h) Avec la mcoaco 12. a3, Fç5 ;
13. b4ttl4.Cdfi+.
i ) Un pian inexact qui ne tient pas
compte de l’absence de forces défen-
sives autour du R noir. Les Noirs veu-
lent jouer Fd7, Fçfi et Cd7-fS mais la
manoeuvre est trop len te .
J) Une attaque foudroyante,
fcj Le C ne peut être pris : si 15—,
gxffi ; 16. Dxbfi, fx6S ; 17. Txd8+,
Dxd8; 18. CgS on bien 16—, DfB;
17. Txd8. DxdS ; 18. 6xf6, Ff8; 19.
Dg5+ suivi de DbS+ et de CgS. Le R
est no ; Il lu! manque un C défenseur;
maïs celui-ci est resté sur sa case de
départ.
Il Un second C s'offre, imprenable
hn «i*"' Ut» figure esthétique <4 effi-
cace. ■ ' . '
mj Fxos cm nouvel afbitËituKat
ni Le F se sacrifie mais, hti au», est
tabou : si 19-, fx66 ; 20 Dagfi forçant
rahamîon.
o) Sa20-,li5;21.Crii5.
p) Reculant avec us butin de deux
ETUDE
.1*1232
liUBUKNE
(1934)
q) Enfin !
r) Le coup de grâce.
s) Avec la menace 28. Cbfi+, RfB ;
29.Dg8mat.
Sefatira dePémde *1231.
H. Mattoo*. 1939.
(Blancs : RM, Td6, Pbfi et ç& Noirs :
Rg7, Tç5, Fh3, Fb4.)
3. b7, TbS ; 2. TdS, F*2 ; 3. W-M
(et non 3. ç7?, Fxb7 ; 4. TbS, TçSf î
5. T*b7+, Rgfi nulle) , TxW ;4.ç7î! (si
4. TxbS. Fxç6 nulle), Tb2+; 5. Rçlü
(et a® 5. Rç3?), Tb6 <s» 5-, Fh3;
6. Rxb2, Rffi ; 7. çS-D, FrcçS ; R Txç»,
Rg5 ; 9. Rç3, h3 ; 10. Rd2, Rg4 ;
11. Rél. b2;_12. TbS, Rg3; 13. RH) ;
6-Tg8+, R4l7 (ri 6_ RxgS; 7. ç8«D+
suxvi de 8. Dç7+ et de 9; Dxbfi) ;
7. Txg2, Tçfi+ ; 8. Tç2 (justifiant b
recul S. Rjçl!) et tes Bbïiea gagnent. -
CLAUDE LEMOWE.
a > C: d • : f g h
BLANCS (3) :2dR TbS, Rti.
NÛBES (4) z^OâetUBiL
LaBJanesjùaattagagBatU
bridge
N° 1230
GOURMANDISE
MORTELLE
saabble
N» 269
LA CHAIRE
EST FAIBLE
Si vous présentez cette donne à un
débutant ou même à un joueur
moyen en cachant les mains
adverses, il chutera et sera aussitôt
furieux contre lui quand il compren-
dra que, en résistant i une certaine
tentation, il aurait «assuré» son
contrat
♦ R 10954
<?AD3
OV63
*64
Ann. :S. don. Tous. vuln.
*82
<710985
0R97
*RV83
*V6
S>V742
OA102
*10952
Sud
Ouest
Nord
Est
ISA
passe
29
passe
2*
passe
3SA
passe
4*
passe
passe
passe
♦ AD73
<?R6
OD8S4
*AD7
Le deuxième tirage de la partie
d’aujourd’hui CEHIRS ? n’a rien de
stressant malgré le joker. En don-
nant par exemple à celui-ci la valeur
d’un A on d'un E, vous trouverez
facilement, selon vos affinités ou vos
fantasmes : CHAIRES, CHERIES
ou CHIERAS.
Vous avez correctement marié le
C au H : sur les quelque six cents
mots jouables comportant ces deux
lettres, les neuf dixiémes les acco-
lent. Cette fréquence est étymologi-
que car le C latin est généralement
«palatalisé» en CH : CHAIRE
vient de cathedra, CHÉRI de carus
et CHIER de cacare.
Revenons & la partie. Pour trouver
le top, il faut quadrupler en
s’appuyant sur un A déjà placé,
c’est-à-dire que sur les vingt-huit
mots en huit lettres que génère le
tirage ACEHIRS ?, il faut trouver
le seul ayant on A en quatrième ou
cinquième position. Comme dans ce
mat le C est séparé du H, voici un
Ouest ayant entamé le 10 de
Cœur, comment Kesley propose-t-il
de gagner QUATRE PIQUES
contre toute défense ?
Réponse:
Si le déclarant fait l’impasse à
Trèfle, c’est la chute! En effet,
après le Roi de Cœur, deux coups
d’atout. As et Dame de Cœur (pour
la défausse dn 7 de Trèfle) et le 4 de
Trèfle vers la Dame, Ouest va pren-
dre avec le Roi et il va s’empresser
de rejouer Trèfle. Le déclarant sera
alors obligé de Jouer Carreau de sa
main , et il perdra trois levées dam
cette couleur en pins dn Roi de Trè-
fle.
Or il y a un moyen tout simple
d’assurer le contrat : après deux
tours à Pique, deux & Coeur (pour
jeter un Trèfle), le déclarant dre
VAs de Trèfle et rejoue Trèfle t
L’adversaire qui prendra devra
coutre-attaqoer Carreau pour ne pas
jouer dam coupe et défausse, et le
déclarant fera le Valet ou la Dame.
Même en tournoi pur paires il fau-
dra jouer ainsi car ou ne pc i tirai t
aucun Trèfle si le Roi de Trèfle est
bien placé, mais on donnerait
ensuite trois Carreaux.
DONNE EXTRAORDINAIRE
Les donnes qualifiées d*« extraor-
dinaires » ne se comptent plus.
même si on est sévère pour les candi-
tions «T’entrée dans la fa meus e Gale-
rie des Donnes Extraoidmakea. En
-voici use assez récente. Elle a été
distribuée au cours de- la Coupe de
France il y a deux ans.
♦ A
9.A
OA7643
+ A65432.
4 — *V«<fS 43
?94 Q £ ŸV765
ORD1095 s 0V2
*RD10987L_J*V
♦ RD10972
9-RD 10*32
08
*-
Quand vous regardez ks quatre
jeux, quel est le PETIT CHELEM
que vous préférez jouer énSud T
Voici co mas cas ce qm a’ert passé à
rime des deux tables:
Sud Ouest Nard Est
1* 2 SA contre passe
passe 4* passe -
- 4^? pasK 50 passe
5*7 parae 6^7 passe
, Onegt (fcnnPanl Meyer) entama
le Roi de Carreau. Le dédarant mit
' FAs. puis 3 tira Tfis de Cœur et Tas
de Pique, mû Ouest coupa, et. le
AMmrànt dut enooce couicéder le
Valet (fmour et le Vgkt dépiqué, le
chdem àOeear étant iufaisahle. -
Nou sur, les enchères .
Les enchère» sont normales,
même ceüe de «4 Piques» et de
«5 Carreaux », qui saut des_ eue-
bû puisque Ouest -a montré on
biedtae ée p un é ur es en faisant la
sausdibtdeîSA. *■
; PHUPPE BRUQffQN.
exercice pour vous habituer à ce
divorce : pour chacun des mots
i chuintants » suivants, il existe une
anagramme sans le phonème CH.
Exemple : DÉCHAÎNA,
HACIENDA I. CHATRERA -
% ÉTANCHA (ou ENTACHA). -
3. BACHAS. - 4. RACHETA -
5. TACHETER. - 6. ROC HIERS.
- 7. CHATIER (ou CHARITÉ).
- 8. CHEPTEL. - 9. ÊCHOTIER.
- 10. PSYCHOSE. Solutions en fin
d’article.
MICHEL CHARLEMAGNE.
★ Il reste des places ma Festival de
Preveza (Grèce), dn 11 au 18 jaîTtat
bnfiridael et paires. 4 870 F tout com-
pris. Agence : Le voyage en Grèce, téL :
42-68-30-20.
★ Solation des anag ramme» :
L CATARRHE. - 2. ACANTHE. -
3, CASBAH. - 4. CATHARE. -
5. CATHETER. - fi. CIRRHOSE. -
7. CITHARE. - 8. CLEPHTE. -
9. COHEBITE. - l«L CYPHOSES.
MARATHON DE
L’ÉTOILE
sixième partie
15 février 1987
Scrabble Etoile
7, rue Le Soeor, 75116 Paria.
Tournois les JdmE, vendredi
. à 21 h, samedi à 20 h 30,
mercredi, WndrfÆ et mué
àUh3Qetl7h. .
Utilisez un cacte afin de ne vrôr
que te premier tirage. En baissant le
cache d’un cran, vous découvrirez
la solution et le tirage snirant.
Sur U grille, les rangées horizon-
tales sont désignées par une lettre
de A & O; les colonnes, par un
numéro de 1 à 15.
Lorsque la référence d'an mot
commence par une lettre, ce mot est
horirontal ; par un chiffre, il est ver-
tical. Le tiret qui précède parfois on
tiiage signifie que 1e reliquat dn
tirage précédent a été rejeté, fente
de voyeHes ou de consonnes.
Le dictionnaire en vigueur est te
Petit Larousse ülustrf (PLI) de
Tannée.
ACEEINS
CEHIRS?
DEMORSV
D+DEITUU
U+AFLNUX
FL+AILLP
— AEMOSTT
EEMNVWY
MVY+AAIZ
AAMY+ELT
AT+EEEHK
EEE+BGNP
EGNP+AOU
AGO+IXNO
AGLN+ETU
AGILOSS
GIOS+BIJ
GIS+LQRR
-ADEFRT7
GILORSU
LO+ENPRR
(a) ou DEY, JÂ (b) oaXXX). (c) DÉFRISÂT, K. «, perd un po&A^-"
1. M. Dngaet, 1004 ; 2. P. Lorenxo. 999 { 3, B. Cotai****, S8«ec F. I&râea I 984.
mots
croisés
N° 461
Horizontalement
L On n’en pariera plus pendant
un an. — Q. Ne doit pas fréquenter
les buissons. Pour trouver celle du
bois, faites un tête-à-queue. -
H!. Ne travailla pas que sur le bois.
Reste un verre vide. — TV. Prendrai
la route. Entre Reagan et Gorbat-
chev. - V. Cto peut la prendre. Fut
sans crainte, avec quelque hauteur.
— VI. A la mode. Pressent. — .
VU. En Suisse. Manque de tran-
chant. - VUL S’occupe de la veuve
et de l’orphelin. - IX. S’il se tait,
tant mieux. Portugais. Note. -
X. Travaillait jusqu’à Fexcès. Va
1 384 567 89 10 11 18
dans le troupeau. - XL Prirent leur
àû.
Verticalement
1. Diabolicus. - 2. Fait une drôle
de petite musique. An cœur du X. -
3. Fis compliment. Commence à
gratter. - 4. Cto peut l’apprécier
sans se sentir supérieur. Possessif. —
5. N’accepte pas. Un dieu la tête en
l’air. A bien besoin d’aide ! —
6. Mettrais quelque désordre. - 7.
Réclament la graisse. - 8. Rétrécit,
- 9. Beuglât Soie. - 10. De. Guer-
rier littéraire. Méridional. —
11. Ronds. Ou il doit recevoir une
greffe, ou il risque d’en provoquer.
- 12. Firent du bien ou du mal, c’est
selon.
SOLUTION DU N° 460
Ho riz on ta lement
I. Prédominantes. - IL Retira.
Aperçu. - ill Ut_ Snobs. Pour. -
IV. Drapé. Ravel - V. Hivernale.
Léa. — VI. Obérais. La. Ni. —
VU. Mors. Assolées. VUL Métissée.
Emis. — IX. Emom. Uropode. —
X. Sténographies.
Verticalement
1. Prud'hommes. — 2. Rétribuent
- 3. Et. Avertie. - 4. Dispersion. -
5. Ornera. SMO. — 6. Mao. Nias. -
7. Brasseur. — 8. NasaL Sera. —
9. Ap. Vélo. Op- - HL Ncpe. Alcph.
— 11. Troll. Emm. - 12. Ecu.
Enéide. - 13. Surbaissés.
FRANÇOIS DORLET.
anacroises
N° 461
Horizontalement
1. ADÉMRRU. - 2. ULNOOP. -
3. AETNSTU (+ 2). - 4. AAFflLS- -
5. EFGIINRU. - 6. AE1MNNU.
- 7. AEIMNQSU (+ 1). -
8. EHNRSTU (+ 1). - 9. DELORSU
(+ 2). - 10. EEERSSIU (+ 2). -
11. AEGRSSU (♦ I). -
12. ACEEGNRU. - 13- AEEFINTX.
- 14. AEENSSV (+ 1). -
15. EEILLPS (+ 2). - 16. ACEE-
GLO.
Verticalement
» 17. CMNORSU. - 18. ACCEHNU.
- 19. AAHIORSU. - 2CL DEUQSTU.
21. EENQUUU.
21 AEEGMRSU (+ 3). - 23. EGI-
NORSU (+ 1). - 24. AAGJBT (+ 2).
- 25. AEEINPT. - 26. ADERRST
(+ 1). - 27. EÉIMOPS (+ 3). -
28. ABCLOUX. - 29. ADNNOSU. -
3a EJEINNST (+ 2).
Les aaacrpisEs sout r
des mets croisés w
dont les définllfan
sont remplacéM **
ter ks ktires ée
mots à tnm& Las ■ ■
cfaffifrcs qtd sal i rai _ .
certains tirages «
r»
20
21
n 73 -
nombre i’iM-
mala ImplmçmHem ■ ?qI
snr la ' grille.. f
bfe, «a peut m*-
gam. Ton tes pets H
figurent -dans ta' ~ a
!■ i ■ ■ BM.1 ■ parav .v
Petit . Liromc *
Itostié de FsraCsu : .
(Les noms propres
rasant pu admis.)
SOLUTION DU HP 460
1. DIPLOME. - Z CAFARD. -
1 ELEATES (ETALEES). - 4. LET-
TONS. - 5: : PBRASER: - •
6-INER ME.sa mépiDcioBaigQiaatt. - •
7. PIONNIER. - 8. IAMBIQUE. -
9. ONEREUSE (ENROUEES/
RENOUEES). - 1& DERIDES (DIE-
DRES). - U. TOREERAL -
12. STENOSE, rétrécissement. —
13- PINGRE. - 14. TRACTEUR,
(RECRUTAT). - 15. ALEOUTE. -
16. ASIENTO, contrat auto risent W
traite des Noire CATONIES,. -
OSAIENT). - 17. TITANS
TIlNTftS). - 18. CARTERS (CAS-
TRER) . ^ 19- JffiCLIVfi: -
2R TOPANT (OFÉANlÿiWIAT).
- 21. ILIENS.,^ 22. CHENIL
(LICHEN) „ . 23. TRIODES
(DROfTÈS)^ 24: OTTOMANE. -
23. mayin- —
27. PIEPROro^W TRIE). ' !
28. APIQUEES. - 23. HOCSSKE.
LIBYENNE. -J
32. DEREELS. 33. NARREES
TBNSERRà^. *34. AERONS. - -
4HH>IB.CHARLEMAGNE
’Jv-j 'M NHCtffiL 0U6UET.
Le Monde sans visa O Samedi T 3 juin 1987 19
[A TABLE
0
k cuisine an g la is
525* Et meme - n’en
déplaise aux ironiques,
<ju ils soient mal
.- — -, ™o*in€s où ma) friten-
- elle doit séduire le gour*
met C est une cuisine sérieuse,
qoe je dira* « gothique » par m-
^«Juches latines dont
Catherine de Médjcïs et ses cuisi-
enjoliveront et trahiront
^n'%£ amiM fraDSaiM *>
œüæsessfgi
tôt ; que le bacon est notre lard et
les pies nos fastenx pâtés du
temps de Vülon; que i’apple
sauce (pour ne parler que d’elle)
reste le symbole du sucré-salé de
la cuisine du Moyen Age
qu aujourd’hui la prétendue doq-
velle cuisine retrouvera pour
1 ébahissement des médias.
Et à propos de sauces, ou cite
Taileyrand : « L'Angleterre a
deux sauces et trois cents reli-
gions. la France au contraire a
deux religions mais plus de trois
cents sauces. » Si r Angleterre
avait trois cents religions, cela,
me semble-t-il, se saurait. Mais on
peut énumérer, en cuisine,
l’anchovy sauce, l’apple sauce,
sans compter les sauces Worees-
tershire, Gloucester, Cumberland,
etc. U n’y a pas que la femme de
Taileyrand qui était... d’Inde !
Au lieu de moquer, on pourrait,
aussi, réfléchir sur l’ordre des
repas britanniques, bien plus dié-
tétiquement sages que les nôtres.
Le « moming tea », quelquefois
remplacé par un jus d’orange, est
la boisson du réveil, mais, toilette
faite, on passe & la salle à manger
pour le breakfast qui, littérale-
ment, rompt le jeûne (ce qu’on
Fourchettes anglaises
appelait autrefois chez noos le dé-
jeuner, devenu un hâtif et incon-
«stant petit déjeuner). Sagement,
1 Anglais eu fait un vrai repas,
solide prélude à une journée de
travail. Ce qui permet un lunch,
nécessairement mo in s important,
nne coupure moins néfaste de la
journée de travaiL
Passons, mais non sans avoir au
salué les sept fromages
anglais, le stilton (bleu de vache,
on des xaeflleurs du monde) ; le
cheddar, recherché depuis les
Tudor; le caerphiDy; le ieicester
à la saveur piquante ; le weasley-
dalc an goût mielleux unique en
son genre ; le gloucester moelleux,
et enfin le cheshire, dont la forte
teneur en crème permet la cuisson
au gril (et qui est à la base du
fameux welsh rarehh).
Le geste auguste
du trancheur
Ce cheshire, que déjà les
logions romaines occupantes de la
luxuriante vallée de la Dec fai-
saient griller sur la pointe de leurs
glaives, a donc donné ce weish
rarebit (que l’humour fît rebapti-
ser lapin galkûs — weish rabbit)
que le gourmet préférera aux
meilleurs fondues et qui, nous
arrivant des brouillards de Lon-
dres avec un parfum d’aventure,
eut grand succès il jr a un siècle.
Alphonse Allais s’en régalait au
Weber, Mac Orian au Chatham
ou au Critérion, arrosé de Taie en
pintes d’étain.
Et puis le weish disparut mysté-
rieusement des cartes.
L'autre mois, Michèle Cham-
penois entraînait à Londres les
lecteurs de ces pages. Cela me
donnait envie d’y retrouver cette
cuisine. De vous y convier. Las !
le Michelin 1987 du Grand Lon-
dres, s'il donne l'adresse de 61 res-
taurants de cuisine française
(dont 9 étoiles), de 25 indiens-
palcistanais, de 58 italiens, de
12 japonais et de 58 chinois,
n’indique que 6 restaurants de
cuisine Anglais» I
N’est-ce pas prendre les tou-
ristes pour des imbéciles ? Je ne
pense pas qu'un Français gour-
mand puisse aller à Londres pour
manger chinois (comme si les res-
taurants asiatiques manquaient à
Paris!) plutôt que découvrir la
cuisine autochtone. Ne serait-ce
que pour mieux comprendre les
Anglais en vertu du proverbe :
« Dis moi ce que tu manges— »
De ces resta uxants-décou verte,
'en tête bien évidemment le Sintp-
son’s in the Strcmd (100 Strand,
téL : 836-91-12 — fermé diman-
che) . Comme son voisin le Savoy
(téL : 836-43-43 — fermé samedi
midi et dimanche), c’est le temple
de la côte de bœuf. Simpson s est
un peu le Lipp de Londres.
Ah ! ce train de côtes de bœuf !
Accompagné du Yorkshire pud-
ding, n* est-ce pas une merveille ?
Et avec quel respect est-il servi !
Ce n’est pas Rossini le maestro,
c’est Eddie, le trancheur du
■Savoy ! Le geste auguste du tran-
cheur. plein de dignité, de
noblesse, de « largeur », de séré-
nité aussi Face au baron de bœuf,
c’est un adoubement en quelque
sorte. Une seconde consécration
après celle d’Henri VUI : « Sir
loin, baron of beefl •
Autre restaurant cité, le Loc-
kets (Marsham Court, téL : 834-
95-52 - fermé samedi midi et
dimanche). Par sa situation mais
aussi par ce je ne sais quoi de
« réservé » et de sage, Lockets est
le restaurant des parlementaires.
Vous serez — ri c’est jour de
séance au Parlement voisin - sur-
pris, à 14 h 30, d’une sonnerie
ramenant au légalisme les esprits
égayés par la table. Après une
« stilton soup » suivie d’un - soft
harring roes with mus Lard sauce »
(accompagné de multiples » vege-
tables» - ah! ce respect des
légumes là-bas, qui ne sont pas
«petits» ni mal cuits!), très
dignes, les députés réclament leur
addition, prennent parapluie et
chapeau et s’en vont au travaiL
Vous irez vous «pénétrer» de
la cuisine anglaise familiale à
VEnglish House (3, Milner
Street, à Chelsea. téL : 584-30-
02), dont la carte propose des
recettes régionales tirées des
ouvrages anciens de cuisinières
ayant nom Elizabeth Cromwell,
Anne Peckham, Agnes Marchai)
■ and others». Peut-être vous
laisserez-vous tenter par le « John
Farley’s veal chop », une recette
de veau londonnienne du dix-
huitième siècle servie, explique
avec humour La carte, avec une
sauce tomate du dix-neuvième.
Enfin, la troisième course (car le
repas se compose de trois
courses) sera la « Burn’t cream »,
une recette du Trinity College de
Cambridge d’après un ouvrage de
1769. Plongés ici dans cette cui-
sine britannisrime, choisissez un
vin anglais comme le lamberbnm
priory du Kent.
Michelin signale encore
VEnglish Garden (10, Lincoln
Street, tél. : 584-72-72).
A défaut de restaurants de cui-
sine anglaise à Paris, pouvons-
nous du moins rapprendre, cette
cuisine, dans les livres ? Et à
défaut de traductions d'Elizabeth
Cromwell où d’Agnes Marshall,
que lirons-nous ? Peut-être la
Cuisine frangltüse de M“ Mary
SEMAINE GOURMANDE
Henderson, qui fut la femme de
l’ambassadeur en France et qui
savait si bien recevoir faubourg
Saint-Honoré. Avec son chef
James Via&ne, qui, malgré son
prénom, est né à Crépy-en- Valois,
elle donne aussi d’authentiques et
savoureuses recettes d’outre-
Manche (Yorkshire pudding, pie
de dinde, kedgeree de haddock,
pie de Mr. Pickwick, trifles de
Cambridge, weish rarebit, etc.).
On n’en dira pas autant de
l’absurde bouquin paru sous le
titre Lady Di chez elle, bien fait
pour époustoufler les médias et
subjuguer les amateurs de scan-
dales dynastiques. Ils y appren-
dront (mais s'en apercevront-ils
seulement ?) que l’on utilise à
Buckingham le bouillon de
volaille en cubes, le crabe
congelé, les asperges en boîte, la
vanille ersatz, etc. Et que Lady
(Di, comme ils écrivent) préfère
acheter le homard cuit chez le
poissonnier. Pour le servir dans
une sauce faite de concentré de
tomate (en boîte), citron, vin
rouge, confiture d'abricots et
mayonnaise ! Cood appetite,
Charles!
Du moins se réjouira-t-on de
l'ouverture, à Paris, d’un Saint
James's Club (5. place du
Chancelier-Adenauer. Paris-] 6 e ,
tél. : 47-04-29-29). A l’image du
Saint James's de Londres, avec
toutes les prestations possibles et
dans le cadre rénové de 12 Fonda-
tion Th i ers, ses membres et leurs
invités trouveront là un chef venu
du TaiUevem. un premier maître
d'hôtel venu de Afaxim’s. un bar
cossu, une salle à manger splen-
dide er une cuisine... où malheu-
reusement les plats d’Angleterre
ne dominent pas la cuisine du
marché. Mais du moins ceux-ci
sont-ils excellents et non tirés des
recettes de Lady D.
Et, petit à petit, espéroos-le. la
cuisine anglaise, celle qui existe et
est succulente, s'imposera. On
trouve à Paris toutes les cuisines
ou presque, alors pourquoi pas la
« vraie » cuisine anglaise 1
LA REYNÊRE.
PS. fis sont plus heureux, les Lyon-
nais. Là-bas, Tom Higgins, à l’enseigne
Mister Higgins (16. rue Dumenge. tél. :
78-30-i 0-20), sert le Durham squad pie.
le Lancashire bot pot, le méat loaf en
croûte, etc.
Le premier Festival des toques et
étoiles se poursuit jusqu'au 21 juin
dans le VII" arrontfissemeriL Outre
des dégust at ions dans la rua (véhi-
cules EDF-GDF) la 13 juin (angle rue
du Bac - boulevard Saint-Germain)
et la 18 juin (angle rue Saint-
Dominique - avenue Bosquet), les
restaurateurs participants propose-
ront un plat (ou un menu) c Festi-
val» offrant, avec un accueil très
personnalisé, apéritif ou digestif. .
Au nombre de ces bons restau-
rants. le Bellecour (22, rue Sur-
coût), le Beato (rue Malar), Y Arpège
(84, rue de Varerme), Chez Fran-
çoise (aérogare des Invalides), la
Cantine des gourmets (avenue de
La Bourdonnais, « dont j'ai parlé la
semaine passée), bien d'autres, «
notamment :
Le Divellec
fi n'est pas faefle de venir de pro-
vince « de conquérir Paris en quel-
ques mois. C'est le fait d'un excel-
lant cuisinier, inventif sans trop de
fantaisie, travaillant en virtuose la
fraîcheur de tout ce qui vient de la
mer. Donc, depuis La Rochelle,
nous retrouvons ici les huîtres « tré-
mies », la salade de morue aux
fèves « olives, « bien d'autres
merveilles, à commencer par les
huîtres du Perthun-de-Ré. Décor
Aux quatre coins de France
Vins et alcools
MERCUREY A.O.C. V "^T
12 bwuau 1984 : 480 F TTC franco don.
TAHF SUR DEMANDE - T*L 85-47-13-94
CHAMPAGNE Claude DUBOIS
A la propriété LES ALMANACHS
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Vin vieiffi en foudre. Tarif sur demande.
clair ouvrant sur l'esplanade des
Invalides- Compter 500 F.
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107, rue de l'Université.
TéL: 45-51-91-96.
Fermé dimanche et lundi.
Parking Invalides.
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La Ferme Saint-Simon
D'ici s’est élançâ Francis Van-
denhonde jusqu'à son Manoir de
Paris (rue Pterre-Demours). Mais fi y
revient jeter le coup d'œil du maî-
tre ; et, an ces petites salles amu-
santes et rusthxMTiodemes, on se
presse d'autant plus que la cuisine
est bonne, originale (raviolis d’huî-
tres. aiguillettes de bœuf à la crème
de raifort), les petits vins pas chers
et les desserts merveilleux. Comp-
ter 250-300 F.
LA FERME SAINT-SIMON.
6. rue Saint-Simon.
TA : 45-48-35-74.
Fermé samecB mtâ et dimanche.
Parking me du Bac. CS.
D’Chez eux
Bien entendu, ni Michelin ni
Gauft-Mîllau n'en parlent. Rustique
en son décor comme en sa cuisine,
c'est ici le terroir sacré. Les cochon-
nailles à discrétion, la poule au pot,
le cassoulet, l'avalanche des des-
serts «de bonne femme» M des
petits vins de pays. Pignocheurs
s'abstenir. Pour les autres, compter
300 F.
D'CHEZ EUX,
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TA : 47-05-52-55.
Fermé dimanche.
DC-AE-CB.
Salon 30 couverts-
Isabelle et Muriel
(Le Maupeitu)
Un boudoir pour Cornus ! Isa-
belle, au «piano». « Muriel, en
salle, avec l'enthousiasme qui
convient à ceux qui veulent réussir,
sont deux jeunes personnes se met-
tant en quatre.
Il en résulte un steak de thon aux
deux poivrons, une aile de raie au
vieux pineau, le lapereau moutarde
« pruneaux, la crème brûlée à la
cannelle, le nougat gfaçé aux fruits
rouges, que saisie ? Tous plats
mrtonnés avec amour et, eût dit
Curnonsky, cuisinés * comme
l'oiseau chants». Muriel, qui sait
apprécier les vins, vous conseillera
avec le sourire.
A la carte, compter 250-300 F.
Avec un menu-carte à 170 F (choix
de deux plats, fromage, dessert «
demi de vin) et, aux déjeunera, le
« repas spontané » : une entrée et
un plat, ou un plat « un dessert,
quart de vin, pour 100 F. Petite ter-
rasse au calme sur tes Invalidas.
LEMAUPERTU.
94. boulevard de Latour-Maubourg.
TA : 45-51-37-96.
Fermé samedi et dimanche.
Parking Invalides. CB.
L. R. 1
• Histoires de pieds. - A la
suite de mon article sur tes pieds de
cochon d le sainte Menehould (c le
Monde sans visa » du samedi
9 mai), M. de Singiy, créateur du
Pied d’Or, qui, en son Auberge du
Soleil d'Or (aucun guide ne la
signale, notons-te an passant), pro-
pose huit recettes de pieds de pore,
m’assure avoir une nouvelle recette
qui garantit l'os friable. Et un cor-
respondant milanais me signale
qu’en Piémont ces pieds sont
appelés cbatsua» (contraction des
mots français «bas de soie»}.
Quant à fui, n'en trouvant pas au
restaurant, il les cuisine I ut-même
(cuisson cinq heures, désossement,
planage à l'œuf double avant
réchauffement leur donnant la cou-
leur dorée des bas de soie).
Loua MwMd. vftfcotew, 71680 Maranvy.
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20 Le Monde • Samedi 13 juin 19S7
SPORTS
RUGBY : Coupe du monde
Alan Jones met les Wallabies dans sa poche
SYDNEY
de notre envoyé spécial
S A secrétaire vient de tourner
les talons, emportant, avec le
sourire de l'habitude, une
tonne de travail pour le lendemain.
Depuis son retour de l'entraînement.
Alan Jones n'a pas eu le temps
d’ôter son survêtement. Dans un
verre oublié sur une table, des gla-
çons sont en train de noyer le whisky
qu'Q avait cru pouvoir s'accorder.
On l'attend déjà quelque part pour
dîner avec les joueurs. Pourtant,
l’en traîneur australien accueille les
journalistes avec cordialité, s’excu-
sant d'être » trop fatigué pour par-
ler français ».
Alan Jones n’a jamais refusé
d'interview. C’est l’an des multiples
détails qui font la légende de ce per-
sonnage peu commun. 11 est avant
tout un homme de communication,
doublé d’un travailleur forcené.
Chaque matin, il se lève à 3 h 30
Lorsqu'il évoque Je rugby australien, contre lequel se battront
les Français, samedi 13 jum, i Sydney, lors de la demi-finale de la
Coupe du monde de rugby, Jacques Foaromc distingue deux
périodes : avant et après « Pavèaement » d’Àian Jones, f entraîneur
des Wallabies. « Auparavant, estime rentraSneor français, les Aus-
traliens avaient tnt Jeu qui laissait tme grande part à Pimprorisatiott,
ce qui offrait la possibilité de les prendre en contre. AujounFhui, le
pragmatisme semble régner. Cette équipe cherche davantage à faire
perdre /'adversaire qu’à gagner le match. » Ce jugement est partagé
en Australie par les détracteurs de Jones, dont F encombrante per-
sonnalité suscite des jalousies. A ceux qui l'accusent d’avoir trahi
Fesprit dn jeu australien, r entraîneur répond depuis trois ans par
une impressionnante série de succès sur les meilleures équipes dn
monde.
battant la France, et surtout les AB
Blacks sur leur propre terrain.
S'auioprodamant favori, Alan Jones
a abordé la Coupe du monde sans
appréhension. II est sûr de ses
joueurs comme de ses méthodes.
pour préparer le talk show de trois
heures qu'il anime quotidiennement
sur la station de radio qu'il possède à
Sydney.
Uajei
minoritaire
Un soir sur deux, on le retrouve
dans des dîncrs-confcrences, où il
exerce an prix fort ses talents d'ora-
teur sur les sujets les plus variés. Ces
deux activités insolites ne déparent
pas son curriculum vitae. Professeur
de français et d’anglais après des
études de bel camo. Alan Jones a
subitement bifurqué vers Oxford, où
il a obtenu une maîtrise de sciences
politiques. D'orateur en Australie, il
est devenu président du patronat de
Nouvelle-Galles du Sud. Puis, pen-
dant trois ans, il a rédigé les discours
de l'ancien prunier ministre conser-
vateur, Malcolm Fraser. On lui
prête aujourd'hui des ambitions poli-
tiques qu'il se garde bien de démen-
tir.
Son itinéraire sportif est tout
aussi pittoresque. A quarante-trois
ans, il est l'un des experts du rugby
les plus écoutés ; sans avoir jamais
pratiqué ce sport. Pas plus, en tout
cas, que le football ou le criquet, et
plutôt moins que le tennis, où il fut
jadis classé. Mais le jeune Jones a
été saisi très tôt par le riras de
l’en traînement. Depuis qu’il a pris la
responsabilité de l'équipe nationale
en 1983, l'Australie vole de succès
en succès.
Le redressement du rugby austra-
lien, amorcé par son prédécesseur
Bob Dweyer, s’est transformé en
marche conquérante, après les vic-
toires de 1984 sur l’Angleterre,
l'Ecosse, l'Irlande et le pays de
Galles. Au cours d’une tournée
mémorable dans les îles Britanni-
ques, les Wallabies ont confirmé, en
Sur le plan technique. Jones est
un méticuleux. Pendant les matches,
il noircit des carnets de notes. A
l’entraîne ment, il démonte poste par
poste, toutes les situations de jeu :
« Nous les répétons inlassable-
ment » dit-il, convaincu que « la clé
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■"►T®*, ÆL vatunmm i mai addraea ohngH te U Monte e/o Sprâftapnx USA,
MLG.464S 39 tb «net. LLfc. H.Y. 11WA
Le Quinze australien s'appuie en
effet sur une génération de joueurs
exceptionnels. <* Nous avons réussi
à conserver nos meilleurs éléments,
au lieu de les voir partir au
Treize ». explique Alan Jones. Sport
amateur minoritaire en Australie
(12 000 licenciés), le rngby à
quinze est pillé par les richissimes
clnbs de rugby à treize
(500 000 joueurs) ou par cet autre
sport de balle ovale, typiquement
local et d’une violence difficilement
exportable, l'Australian RuJes
(450000 pratiquants). Grâce à ses
nombreuses relations dans le monde
des affaires. Alan Jones a pu procu-
rer des emplois à ses joueurs. H a
surtout réussi à créer un climat uni-
que dans le monde du rugby. Non
content de réunir tous ses sélec-
tionnés chaque mercredi soir depuis
le mois de janvier dernier, il ne cesse
de les bombarder de coups de télé-
phone, les consultant sur les pro-
blèmes les pins divers et les infor-
mant de ses moindres décisions.
Depuis le début de la Coupe dn
monde, l’intensité des échanges a
redoublé. « Chaque détail est dis-
cuté avec les Joueurs, y compris la
composition de l’équipe. Il n'est pas
question qu’ils la découvrent en
lisant le journal », explique le coach
australien.
du rugby moderne n’est plus seule-
ment de conquérir le ballon, mais
de savoir t'utiliser ». Sous sa férule,
le pack australien, piètre manieur de
ballon en 1983, a acquis une dexté-
rité phénoménale.
Toutefois, l'obsession d'Alan
Jones, qui avoue s'être inspiré de
l'exemple néo-zélandais, c est la
condition physique. Celle des Aus-
traliens s'est nettement améliorée au
fil des matches depuis le début de la
Coupe, tandis que certaines équipes,
notamment britanniques, se sont
effondrées. L’entraîneur australien
est sévère pour les formations qui.
JEAN-JACQUES B020NNET.
Hommage à Ferrari
M.ZUTOM/0PP1
Quarante-cinq voitures des collections de Pierre Banfinon (Mas
du Clos) et de Jack Setton, depuis la 166 Corsa de 1950 à la der-
nière formule 1 de Nflti Lauda, exposées dans un parc da 15 hec-
tares, les reportages spécialement réalisés pour la circonstance par
onze photographes de renom, (es moteurs V12 et V8, la maquette
d'une chaîne de montage de l'usine de Maranello avec le processus
de fabrication de la fabuleuse Testarossa, des Egurini (dessins origi-
naux) de Pininfarina, le plus prestigieux des carrossiers : la Fonda-
tion Cartier pour l’art contemporain rend un c Hommage à Ferrari-»
jusqu'au 26 juillet. Cette exposition est ouverte tous les jours de
1 1 heures à 19 heures avec des nocturnes les samedis et diman-
ches jusqu'à 21 heures.
* Fond at ion Cartier ponr Fart coatemponda, 3,1» de la Mauriac-
tare, Joay-ea-Joaas, Set 39-3 6 - 464 6.
■LES HEURES DU STADE-
Athlétisme
Meeting de Dqon. Samedi
13 juin..
Paris-Colmar h la marche.
Arrivée samedi 13.
martfi 16 juin & Oslo. TP 1 A
18 h 45.
Golf
Automobilisme
24 Heures du Mans. Samedi et
dimanche. TF 1, départ
(15 h 45) et arrivée (en direct).
Opsn de France. Sabit-Ctoud
jusqu'au 13 juin. A 2 samedi à
14 h 25. US Open. San-
Frandsca du 18 au 21 juin.
Basket
Motocyclisme
Championnat d'Europe.
Jusqu'au dimanche 14 juin è
Athènes.
Championnat du monde de
vitesse. Grand Prix de Yougos- *
la vie à Grobnik. TF 1 an direct A
partir de 14 h 30.
Escalade
Rugby
Internationaux de France.
Thonon-Le Biot. Samedi 13 et
dimanche 14 juin. FR 3 déhan-
che à partir de 14 h 50.
Football
Championnat d'Europe des
Nations. Norvège-France,
Coupe du monde. • Demi-
finales. Antenne 2 en direct,
samedi 13 à 7 h, Australie-
France ; dimanche 14 juin.
Nouvelle-Zélande-
Pays-de-Galies. Petite finale
pour les perdante des deml-
fmales. jeudi 18 juin, A 2 A 5 ft
GOLF : Open de France
La batte sort
selon loi. étaient mal préparées. 1
« Les blessures trop nombreuses ont
cassé la continuité du jeu. déplore-
t-il. Ces interruptions incessantes
ont md au spectacle, et nuisent au
public. Le fossé entre les équipes
était trop large. Il faut en particu-
lier que l’Angleterre. l’Ecosse.
l’Irlande et le pays de Galles arri-
vent à prendre le rythme. » - Si l’on
veut que cette Coupe du monde sur-
vive face à la concurrence du foot-
ball et du jeu à treize, nous devons
être des missionnaires de notre
sport, Nous devons pouvoir le ven-
dre. grâce à la qualité du jeu pro-
duit. Pour ça. il faut que nos
joueurs soient en forme. *
’ Décidément très sévère pour la
Grande-Bretagne, à qui il reproche
son conservatisme frileux. Alan
Jones décrète que » derrière U Aus-
tralie, la Nouvelle-Zélande. l’Afri-
que du Sud et la France Ü n’y a
rien ». L’équipe de France, constam-
ment préoccupée par sa fraîcheur
physique, après une saison intermi-
nable, n'aura pas la faveur du pro-
nostic samedi, sur la pelouse du
Concord Oral, malgré la qualité que
lui reconnaît le coach australien.
• Elle est imprévisible Cest une
force. »
do green britannique
Aucune réjouissance particulière de la port des «rgamsatesra n’a
salué, le jeudi U juin, le parcours de 64 a» iliirtfîmr tirer de TOpe*
deFrarcePeugerttde PAmérioün Joey SincWur. Postant cette
CTrtf b praraihg-»» hnwgme rang oc ■«fan «wc rAfifcih du Sud
Baïocchi et à deux coups du Brftanevpie Oùfc, leader à né-
parcours de cette 71* édlifcra de FOpea. !
Siodebr est devenu ainsi îm vainqmxu potentiel de réprwre. Mais
parmi b foule qui arpentait les 6 145 saAtzes trempés *» parcours de
Saint-Cloud, peu de speettim sdedot SWdu oa son compa-
triote Dos PoW à dnq Jougænn* dm k udes, umSaeacoee bien ea
course. Tous les deux sont dfrMne Béate fioKeors comptant chacun
deux victoires sur le circuit ùjnEricàin. VeM, bd, tnmtoa ft lu du-
qaièœe place sur lu Este des jeûnes eux Etats-Unis, Varna** dernière.
Du sofid* des talents bien ou canré, rien à tdr avec kur compatriote
de quarante-sept sms, Lee .Tievâoa, «Sçana*, artisan de
génie qui «bricole » ses coups d^Saktacee* bavardant avec la fode et
ea déridant ses p a rtenaires. D’où Irirariarr fifrtnr devant le tableau,
jeudi soir, aà moment oà Tr evfcm. rata le « oat » dam au tournoi
européen, pow la première fris de sa carrière.
A rOpcn de France; il y a
cinq ans. le truculent
Brian Bornes déclarait:
« Pourquoi jouer le » Frertch » ?
Parce que l’avenir est icL Nous
sommes plusieurs à en être
convaincus z d’ici le golf décollera
comme Concorde. Nous vou-
drions y participer, aider, : et, bien
sûr. en récolter les fruits. » Et de
lever l'immense chope qu*fl trans-
portait partout avec hri et de pro-
poser un toast à revenir du goïf
continental. * •
ri mmel s a créé sa prop r e aime
commerciale, PJ A-Entreprises,
qui s'occupe activement de
l'exploitation du circuit et de la
'promotion des tournais (les Opens
<f Espagne et de Barcelone, le
Inhim y Wsficer Open & Mente*
Cfcria, entre astres). •
Baxnes. avec sa silhouette dé
Faktafî, s’est retiré du circuit
Mais Ü avait vu juste. Depuis, 2
Saint-Cloud, les dotations ont
presque doublé en no an, un vil-
lage de sponsors est sorti de terre
et l’Open de France fait partie
<Tnne série d'épreuves qui mon-
trent désarmais la vole. St le cir-
cuit e ur opéen est en pleïneexpas-
sïoa, cela est dû surtout au
« continental golf ».
- Si l’on écarte l’Open britanni-
que et la Coupe Dunitill. une
épreuve par équipes montée par
1TMG de Marc McCornack et
dotée de 1 mSlian de dollars
■-{autant que FOped^ ta? sapet-
séries ont HeaaujourdTrai banda
Royaume-Uni: l’Open dé Suisse
(3*3 millions de francs), le Tro-
phée LancOme (2^ millions de
francs) et, dans un mouchoir,
FOpen d'Allemagne, le Masters
allemand et FOpea de :> France-
Peugeot avec if millions de
francs de prix.
Ces deux organismes fabriqué*
!*un dm» Pautre ort été calqués
sur ceux de Dean Beman» aux
Etats-Uni», et inr ceux de la
Fédération française de golf, qui a
crféhdaogoff. --
Bientôt, nous serons obligés
d’ouvrir un bureau actif et non
plus une simple ante nne sur le
continent même, -déclare John
paramôre, coordinateur général
pour le circuit 2 la PJA (associa-
tion de golfeurs professionnels
européenne).
' Depuis le 1" janvier 1986,
l'association de gotfeura profes-
Très actif; ambitieux et riche,
le ^continental golf » mèno-t-fl
pour autant la danse? pas autant
: qu'on pourrait te croire. Sur le cir-
cuit e urop é en , * le drcuit le plus
cosmopolite du monde», fait
observer avec raison M. Para-
more, les jonenrs britaonïqnes
sont toujours les plus no mb re u x.
Sur le* cest du classe-
ment actuel; ^ cinquante-huit
détiennent un passeport du
Ro y a um e-Uni Viennent ensuite
FAustralie avec neuf joueurs,
l'Espagne et les Etats-Unis (huit
joueurs)» l’Afrique dn. Sud (cinq
jouemnX» je Suède, {quatre
joueurs), la Nouvclle-Zélaude
(deux)v le Canada (deux),
l’Argentine, le Danemark, le Zsm-
babwe (tut). Bernhard Langer,
soif’ spferafide fsdetneitt de
vedette, r e pr ése nte a hti seul
rABemagne de FOucst. Mais ou
peut mieux juger de l'essor du
golf sur le c onti ne n t en constatant
sou succès grandissant auprès des
joueurs amateure. Ce pbéoomèoe
est plus révélateùr . que les
sommes nasses en je®, sas hb rirciût
professionnel. Iles golfeurs de
talent se font connaître kâ et 14.
La Fidande, le Danemark, la
Suisse par exemple, ^ont devenus
des péphrièresde golfeurs.
V'--' - MARC BALLADE.
votre
sans nous
t'est hgaimrin^^S 0 smwii 9 i
ii
J" T-
. i ■+
..Il •
■Tt -1* r ■• ' • • •
a-.‘\ f ”' f
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1 '» I»ï-:.~r .v-n*
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finÇJ VïS^
Culture
Le Monde • Samedi 13 juin 1987 21
DANSE
Mémoire...
Le Centre
Georges-Pompidou
rend nommage
& l'ex-prodige
devenue sa conseillère
pourladansel.
'£«■» Chwrw fat l’enfam
qva. è sept ara, tnprovi-
«tes musiques orientales.
Adwae ans - an 1936 - eüa
f du Om de Benoit-Lavy,
È.ÎSf'Æ 32^ A Taube des
SS* ^«awnp^iyeées «Ha
Cïteit un cnsf-d œuvre archstec-
y? CT Pl«n d'esprit. Jeu de
cartes.
Dans las années 50-60 eOe
nit avec Roland Petit et Maurice
Mjart l’un des trois choréora-
pnss «modernes» de faptèa-
gujrre. Pies c'est Taccidmt de
1961. Transformée en torche
wvwite sur un plateau de tâdvi-
sion. efle lutte pendant des mois
contra la mort En 1963 eBa
redanse. Responsable du BaBet
da Genève, «Be propose sa ver-
won personnelle de Tristan et
YaeuH.
. J** dans les années 1968-
1970 un décalage s'est produit
Les (fieux de Janine Charrat sont
morts. Une autre mythologie est
née ni M est étrangère. En
1979 eOe est no m m é e consaS-
tere pour la danse au Centra
Gawww^ompidou et se trouve
confrontée brutalement è la
jeune génération.
Lé cycle organisé aujourd'hui
è Beaubourg, c'est la fêta à
Janine. Las amis te retrouvant
dans des fSms ou à travers un
balte*, tes liens (1957} inter-
prété par les danseurs des J.M.F.
Soffidtée par Alain Germain, elle
a accepté de participer à l'inven-
taire de son pessé en compagne
de Jean BsMie.
Tout cela est sympathique.
fam»eL Mais comment réagit la
chorégraphe? .Arv-ofle
quelque chose è dka? Sa nou-
velle création, fa Palais dés
glaces, composée sur un argu-
ment da Pierre ’RhaBys» met en
seine d’inquiétants fantasmes.—
obsessio n de le beauté, désir de
séduire - vécus i la finéte de te
vulgarité par Martine HanqeL . .
Désireuse de. renouve l er son
écriture, la chcrfgy ap ha s'égara
dans un univers de minets et da
poupées 'gonflables vaguement
inspiré (à cause de là robe
conçue par AfineffibAré) de l'uni-
vers -sado-maso de Karine
Saporta. LoSi, très loin dans las
mémoires flotte le souvenir d'un
thème voisin qui bi avait inspiré
Adame Miroir, là danse dû mate-
lot avec son reflet. En 1948.
MARCELLE MICHEL.
* Centre Pompidou, grande
salle : le Palais des glaces. 12 juin,
18 h 30; I nvent aire , 12 jmo, à
20 li 45 ; la Uses rxlmaamre.
13 jum, 4 20 h 45}; 14 juin, 2
16 heures.
théâtre
« La. Nuit même », de Joseph Danan, à Rouen
Trompeuse illusion
Au Studio des Champs-Elysées
« Beau Rivage » (bis)
Au Théâtre des Deux-Rives,
àRouen,
Alain Bezumet en scène
le première pièce
de Joseph Danan:
la Nuit même.
Une fable sur le rêve,
le théâtre et la vie.
Qu’au directeur de théâtre parie
sur la création, rengagement est
sy mp athique. C*esf le cas d’Alain
Bezo, au Théâtre des Deux-Rives à
*ooen. Après avoir fréquenté les
«auiflasi Corneille no tamm ent. Il
crée, uns le cadre du Festival d'été
de Sç mo-Maritnac la Nuit même.
preuiièrc pièce de son dreunatur;
favori. Jorënh Danan. amTeeteitr <
parue aux Cahiers de V Berne «ma
flnstant perpétuel.
H a travaillé, pour la Nuit mime.
mcompfidté avec Alain Bear. C’est
à double tranchant car ni Ton ni
Partie n'ont es le recul suffisant
pour tailler, soustraire, alléger,
autant d'opérations qui auraient été
tout à fait salutaires â la Nuit
même. Non que le propos soit à jeter
aux orties : la pièce tente de cerner
le désor dr e amoureux, la confusion
des sentiments quand tout se mâle,
te rêve, te théâtre, la vie. Cette
réflexion sur lUlution, cons tru ite en
cinq a cte s, prend pour héros un écri-
vant égaré dans te labyrinthe de ses
souvenirs ; il a jadis aimé une .
femme, assassinée dans cette maison
même où 3 est de retour, avec sa
nouvelle compagne. Q erre la nuit
dans la ville, croise dans une boîte
une jolie streap-teaseuse, une comé-
dienne, un loubard, un barman fou,
moine défroqué qui, ***««*■ râ r avoue
sur le ton de la confidence poétique
les viols sadiques qu*3 a commis,
sans omettre tes détails les phu hor-
ribles.
On se perd, ou décroche, on pense
en tout cas vivre dans le rêve de
Simon, le Suggère le
jeu de double pe r s p ec ti ve du décor
(Denis Coucha ux) : des toiles
peintes en trompe )'ϟ, qui repro-
duisent les objets installés sur la
scène. Erreur. An dernier acte tout
bascule; tou était théâtre— nous
n'avons assisté qu’à la répétition
d’une pièce de Simon. Pas seule-
ment, toutefois, car la passion de
Tauteur pour le théâtre lui vaut des
problèmes conjugaux, et, dans sa
tète, tout s’embrouille ; » La vérité.
âh-ÎL, est obscure comme les rêves. »
Mis à part Philippe du Janerand
(Simon), qni balade dans ces
arcanes le même petit personnage de
grand faible. les comédiens — pris
entre le grossissement du trait
qu’impose le rêve et le jeu du théâ-
tre dans le théâtre — ont bien du mal
à Are crédibles. La pièce porte ce
flou, et compte bon nombre de
déclarations d’amour pour la scène
assez naïves.
ODILE ÛLHROT.
★ Jusqu’au 13 juin, 21 heures. Théâ-
tre des Denx-Rîves, Rouen.
Printemps du théâtre à Paris
Zazou fait un flop
tesspëqtac/és
du troisième Printemps
du théâtre "
ne se ressemblent pas.
A La YUlette, HectorZazou
et son oratorio moldave
fontunOop. ■ ■
Un an après l'attentat qui a causé
la mort du c omp ositeur David TClrm -
berg, l'Association des. Moldaves en
exil et un prétendu ami intime du
disparu organisent & là grande halle
de La Valette un concert d’hom-
mage 2 la victime autour- de soa
œuvre ultime, un oratorio moldave
■fan» sa version *taf î n i * î w _ VcÂà
poorFmtrigue.
Hector Zazou, compositeur et
metteur en scène, a rassemblé,
deux pas de la Cité des sciences,
rh an n onte des Chemins de fer du
Nord, ressemble Stringendo, quel-
ques pereosnqnnntes et deux chan-
teuses sur l’immense plateau de
l’espace nord augmenté, pour l'occa-
sion, d’un écran vidéo, de deux
écrans de cinéina, d’un et
de six écrans de télévision placés
autour de celui qui diffuse les
images des bouquets funèbres. Voilà
pour la scénographie.
Six comédiens, sur scène ou sur
les écrans, von s’échiner, pendant
une heure et trente minutes, à nous
raconter la vie et l’œuvre du compo-
siteur «assassiné» sur un texte
(fElie Lassaigne, abondamment ins-
piré de Hergé et da Sceptre d'Otto-
kar. catalogue de clichés sur la criti-
que musicale, sur la dissidence à
l'Est et sur on ne sait trop quoi
d’autre. Voilà pour la dramaturgie.
Rien ne vient sauva- ce spectacle
des méfaits de la «fast culture»
dont on ne dira jamais assez de mal
Ni la musique d’Hector Zazou -
qui a fait mieux par ailleurs, — ni le
jeu, caricatural mais sans drôlerie,
ni les participations filmées, telle
celle de l’actuel ministre de la
culture, François Léotard, plus vrai
que nature dans son apologie
ennuyée du disparu. On oubliera
bien vite cette Version définitive.
OLIVIER SCHM1TT.
* La Version définitive, per la Com-
pagnie Décor. Grande halle de La Vtt-
lette. A 21 h 30 jusqu’au 20 juin.
En raison du succès rencontré à la Comédie de Paris, Beau
Rivage . le dernier spectacle de Jaan Bois, qu’il interprète en compa-
gnie de Dominique Constantin, est prolongé au Stuc&o des Champs-
Elysées. Une chance de plus de découvrir l'un des spectacles les plus
simples, beaux et émouvants, de cette saison. En huit tableaux. Jean
Bois et Dominique Constantin nous convient à rencontrer seize
personnages qui ont en commun la quête d'une manière d'aimer.
Rythmée comme une revue de music-hall expressionniste, cette
quête, entre tendresse et humour, travestissement et sauvagerie,
s'imprime sur la rétine et sur l'esprit.
O. S.
★ Studio des Champs-Elysées. A 21 heures, du mardi an «m rrii
• PRÉCISION. - La conte de
Diderot, Madame de la CarSèra, joué
actuellement au Petit Odéon (le
Monde du 6 juin) a été adapté pour la
■cène par Elisabeth de Fontenay.
ROCK
Sîmply Red au Zénith
Doré sur tranche
Voici comment
MickHucknall,
un rouquin de Manchester
amoureux de soûl
et de rirytbm’D’blues, ..
a fonde son groupe,
SimpîyRed.
A Liverpool, les Beatles ont fait
école, c’est une tradition. A Mao-
ebester, c’est plus compliqué, fl y en
a pour tous les goûts : on 6conte.de
la soûl depuis toujours et dos
ipes locaux (The Sc riths . New
fait u
, qui ont fait une percée au
sommet national. Dans les deux
villes, ralternative est réduite : rock
ou football (Tun oôté, travail 2 'la
chaîne de Fautre et le chômage
entre les deux. Le chômage fait un
tabac.
Dans le port de Manchester,
comme <!»"« tons les parts, 3 y a des
ma ring qui boivent èt dans leurs
bagages des cigarettes américaines
et des disques médit* de soul et de
i-bythmVbiucs pour ceux que ça
intéresse. Us sont nombreux, mats
Mick Hacknall était pins intéressé
que les autres. E a découvert le rock
arec les Beatles, pourtant sespro-
jniers chocs ce sont Jantes Brown,
Otis Redding. Sly Stoné qui les hn
ont procur é s. An fil. des années et
des recherches, fl a réuni Tune des
plus belles coflections de disques
flant ce domaine. Voilà, grosso'
modo, tetabtean de départ. '
Dans fat grisaille de Ma n c he ster, .
Mick HucksaS tranche per l'excen-
tricité de ses mises, ses chère
de carotte et son virage aux
de rousseur.' Un ori gnal , toujours
flanqué (Tune carme a pommeau, et
que tout le monde en nlle fiaiLjttr
reconnaî tre t» oim omme Red. IF
est diso-jokey dans un club et on se
sait pas où il va dénicher les disques
inconnus qui remplissent flfico la
piste de danse.
En 4977, Manchester s’échappe
pas è l’ explosion punk. Les groupes
poussent comme des champignons.
FOur Red, c’est la perspective de
Taccès à la scène. E avait une voix, fl
va se découvrir chanteur avec les
Frantic Eleva tors, qui tentent la
symhïoee cotre rhythmVbtues et
punk-rock. Sur te pâmer, ça semble
intéressant; en réalité, ça frôle la
catastrophe. Après quatre 45 tous,
aujourd'hui introuvables, le groupe
disparaît, m*™ le pas franchi, un
autre va naître qm puise cette fois
dwiMi les racines de la
sôtiL ***** maniérisme. Le «nm est
choisi : Sîmply Red (Simplement
Rouge).
Quelques concerts brûlants et la
rumeur sè propage vite. Les
enchères montent et les maisons de
disques se Panachent. Money's Too
Too Tighl To Mention, le premier
45 tous grimpe aussitôt dans les hit-
parades. Un album (Picture Book )
suit dans la foulée et les tubes
s’enchaînent ( Corne To My Aid.
Look Ai You Now), dorés sur tran-
che, chaloupés en souplesse. Des
mélodies entêtantes, des rythmes
instantanés, une émotion palpable
dans la voix: on danse. ■
On est en 1985, le rock britanni-
que fût de l’œil anjazz avec Style
Councâl et surtout Sade qui bât ies
records de vente; Mais Muk Huck-
rmn , lui, tient magnifiquement la
scène. Moins sur p r en a nt, parce que
peut-être plus attendu, Meri and
Women. le second album sorti
récemment, sonne poortmt un peu
trop onmmg ]a réplique du précé-
dent.
ALAIN WAB.
ir" Le- samedi 13 juin 2 20 heures au
Zénith. Dbqoes chez WEA. ;
JKCIE CONCOURS DE Ut
«I b UGwwim.iiok l' Di L* Cuw -
19 8 7
M.A.R.S
SERA EN NOVEMBRE
Jf^AjUL c'est la renantre de la prodeten artistique
4 «AAS (Marché international des Arts de la Scène)
c'est je premier marché du spectacle vivant en Europe, du
9 au Î4 novembre 1987 r à la Grande Haie -La Vfette.
JfiA âJUL c'est 70 spectacles français, francophones et
en unesemâie.
avec
1 500 oigansaiBurs de spectacles français et étrangers
venant de 25 pays.
Jfii&SSs c'est 200 stands rns à cfispostion des artistes,
agents, producteurs, {xxr diffuser la création nationafemem
THÉÂTRE MUSIQUE CLASSIQUE
DANSE 1 CHANSON / JAZZ / ROCK
VÉ£M BÉ3ÉML: JJ. miSER J D8TEC1HIB: 0. GLUZMAN
Z BUE œ UWCRY, 7KÎQ RWB - Tâ.: H) Wf7S®27
swtwgiaïqœBpmi i Mras^gflESgnœsémiBiEte / caBBfHWK-
■ |>B(UISiaBÇEXâBBilWREaRBSiC96BLiâNW0fUSffiMKEffliaBldRaso l âaK
■œuonwt ^ ^ -L—
*S SDWrofaB 1£SatnggU£H)B6»0ES\B8^Paaj«ZraDCÆË'nBAinaRS.cnMroS-
mBRrtte^mERmtEBCBAIRMIBai POW IA C8È«» ET UflFRaw IDBCSS ET 80HBES
: MB0QfntefffiHniHéDE'lllCQMHKIBIHErBEUltlL1IIS(SftBOEHKl£-UI&l£IK(6W'
BUEisraAiEasiaR^hK^œsHraiBiBBcaL
22 Le Monde O Samedi 13 juin 1987
Culture
Communication
EXPOSITIONS Achat de films, quotas de diffusions, coprodactions
Les « Maîtres de l’art indépendant », au palais de Tokyo Canal Plus reut modifier ses relations ayec le cinéma
Le Salon des ressuscités
(Suite de la première page. )
En 1937, montrer un cubiste dans
■un musée de la Ville pouvait encore
passer pour scandaleux — et Ü faut
rendre grâce à EschoJier, par ail-
lenrs excellent analyste de Ma tisse*
d'avoir été l'homme de ces indépen-
dants inattendus. Il méritait on
hommage, et les indépendants dans
leur version actuelle, abrégée,
condensée, mais fidèle aux choix de
1937 sont cet hommage.
L'exposition d'aujourd'hui, pas
plus que son modèle, ne réunît un
panorama de tout l’art moderne dn
premier tiers du vingtième siècle.
On aurait tort de s'en offusquer.
dans la mesure où le parti a été pris
de suivre jusque dans l'accrochage
et la composition des salles le style
d'autrefois. Si, des quinze cents
ouvres rassemblées, 3 n'en demeure
plus qu'un cinquième, les propor-
tions par altiste ont été respectées,
comme l'a été l'équilibre relatif
entre peinture et sculpture, et
comme l’ont été les préférences
d'Eschohcr.
Celles-ci, confortées par un sens
très sûr de la diplomatie — U fallait
surprendre sans révolter — —
l’avaient conduit & l’abstrac-
tion, à l’exception de celle de Delan-
nay et du Léger de 1920, et à
exclure presque absolument
dadaïsme et surréalisme, esthétiques
jugées « extrémistes ». En 1937, ces
refusés s’étaient réfugiés au Jeu de
paume dans une exposition appelée
« Origine et développement de l’art
international indépendant ». qu'il
n’a pas été possible de reconstituer
de nos jours.
On le regrette, tout en sachant
qu'aux yeux d’on visiteur de l’épo-
que les 170 toiles géométriques, les
Moodrian et Kandinsky du Jeu de
paume existaient à peine, en compa-
raison des légions françaises du Petit
Palais, des 60 Matisse, des 52 Des-
pian on des 47 Zadkme. Ceux-là
étaient l'art moderne, sans contesta-
tion possible alors, on art moderne
dont on aurait presque oublié de nos
jouis l'apparence, tant 3 a été depuis
négligé au bénéfice d'une histoire
rcctüigne, celle des puis et durs de
l'abstraction.
On l’a si bien oublié que ces
indépendants-^ prennent des airs
de Salon des ressuscités, et qu'il faut
s’y rendre autant pour les petits maî-
PaMoGftrgaBe.
DnU.1934.BMBe
très que pour les grands, les néces-
saires. Ces derniers peuvent diffici-
lement surprendre. Il y a donc,
comme prévu, des Matisse, des
Picasso, des Derain, dont l'étrange
Offrande, revenue d'Allemagne, des
Braque de l'entre-deux-guerres,
d’estimables Bonnard et d'admira-
bles Rodin. Des Denis proches d'un
pompiérisme symbolard gênant, des
V nillar d nets et roux, des Maillol
luisants. Et Soutine, et Utrillo, et
Modigliani.
et biee élevés
Rien de très singulier là-
dedans, si ce n’est la préférence
Dufy l’électrique
C'est en 1937 que Dufy a
exécuté sa gigantesque Fée Elec-
tricité : grâce aux dessins et
maquettes conservés au MNAM,
B est possible de reconstituer la
genèse de r œuvre. Dufy mat en
place ses couleurs et ses (pandes
messes, puis H entre dans le
détail des figures et des objets.
Tantôt B se documente sur les
accumulateurs et les transforma-
teurs, tantôt il réunit sa galerie
des héros de l'alternatif/ continu.
Sur des feuilles, B esquisse leurs
figures à I* encre, avant de repor-
ter croquis et expressions au pin-
ceau sur le panneau final.
Dans cet exercice, la virtuosité
de Dufy fait des merveilles. A
l’évidence, B ne prend son sujet
qu'à demi au sérieux. Il s'amuse
d'avoir à croquer les plus vénéra-
bles scientifiques, d'avoir à
représenter leurs pensées et
leurs calculs per un jeu complet
d'airs songeurs et de mines ren-
frognées. On connaît le résultat :
un hémicycle dessiné et colorié
d'une alacrité plus électrique que
pédagogique. Reste un mystère,
que l'exposition de ces études
préparatoires confirme sans
l'éclaircir : pourquoi donc Dufy e-
t-H donné à Goethe r attitude
gauche et le visage ahuri d'un
paysan de Mofière 7
Ph. D.
★ Musée du Jeu de paume,
jusqu’au 28 septembre. Une petite
exposition d’oeuvres fauves a été
organisée paraUèteznaot : on y voit
des Dufy oc jeunesse et d'excellents
Derain.
MUSIQUE
La mort de la pianiste Monique Haas
La pianiste Monique Haas
est morte, le 9 juin,
dans un hôpital parisien .
Elle était âgée
de soixante-dix-sept ans.
Née à Paris le 20 octobre 1909,
Monique Haas fait au Conservatoire
des études complètes : outre le piano
avec Lazare Lévy et la musique de
chambre avec Charles Tourne mire,
elle étudie l'histoire de la musique
avec Maurice Emmanuel et l’harmo-
nie avec Suzanne Desmarquez.
Après son prix de piano remporté à
dix-huit ans, elle se perfectionne
auprès de Robert Casadesus, Rudolf
Serkin et Georges Enesco. Avec lui.
SEUL AU VENDOME
(2 e ) V.O.
Macbeth
LA REALISATION TOUCHE
A LA, PERFECTION
LE SPECTATEUR EST AU
CŒUR DE L’ACTION DU
DEBUT JUSQU'A LA FIN.
VSD
», / n?rwl Plus ne cédera pas devant les d'auteurs et an compte fe souti en. Un
VAlT A0 revendications des prolessiaimds du .sensible a l lége m ent des charges de h
)vHvO cinéma. M. André Roœsdet, président chaîne négocié, sembte-ta. à r totides
de la chaîne payante, affiche une fer-- p rofessio nn els dn o nmt La meme
accordée aux toiles les plus metfi sereine et avance quelques aigu- lettre demand ait , to utefois^ à la cdi-Jsa
« fariks », aux Matisse mondains, mcals de poids. Frappée depkàn fouet payante de
« indépendants » ne plaisaient
jamais autant qu'apprivoisés et
moins indépendants que bien
élevés. Un Vtaminck éprouvant,
monumentale côte de boeuf san-
glante* sur fond noir* incarne à
elle seule cette manière tendan-
1985, as marnent où la chaîn e était an
creux de la vague. Canal Plus avait
n fr *« ai i i de diffuser un {dus grand nom-
bre de filme et de les programmer à
des heures pins favorables.
« Il est vrai, rétorque M. Roussdet*
que nous devions renégocier cet accord
dès que la chaîne atteindrait son équi-
libre. Mais nota n’avons pas encore
dense de déguiser les novateurs libre. Mais nota n’avons pas encore
en pères tranquilles, trop trari- récupéré toutes nos pertes et ratégo-
quilles, de la nature morte bien cia- ne sigdfie pas revenir à la case
quilles, de la nature morte bien cm- ne stgn i
figurative. Mais quoi ? Il fallait départ. De j
convaincre, et donc séduire, fût-cc
feaionda spectateurs du anima.»
an pnx de quelques compromis- contentieux : la
S10 “ S ' chaîne payante avait promis de coasa-
De manière à confirmer cette - - -
25 % de ses ressources à fâchât dé
tendance, dite alors dn retour «à films. Pourtant, le budget d’achat pour
l'ordre » on « à l'humain », Escho-
lier choisît de faire figurer aux francs, alors que te contre aaitaires ae
côtés des grands premiers rôles les Canal Plus devrait atteindre 3 m3-
1987 plafonne à 500 miHions de
francs, alors que le chiffre d’affaires de
. Le président de Canal Plus ne æ
c onten te pas de , ‘ ar ”r FJ ‘ sur la défend
sive derrière ses documents afficfcb. U
veut p ort er le débat un fend et repen-
ser Ira rapports de b. cha î ne payante
avec te cinéma. Contrainte de pro-
grammer 50% de fihus français* h
télévision cryptée se voit obligée
d’acheter la quasi-totalité de la pro-
duction française qui est tombée à cent
trente-quatre films, par an en 1986.
Four le ernéma, c'est une. sorte de
financement automatique : ch aque
producteur peut, en montant son bud-
get, compter sur 1 an 2 -BÜDkjB* versés,
à titre de pré-achat par la dr a i n e
payante. Mas pour Oural Fins cette
tihOgnnnn devîêst m fa nt T irtp ; ]|
production française n'a pas chaque
année ta- même qualité et nestpestm-
jonra capable de séduire Jcs abonnés.
• Nous ne remettons pas en ques-
tion ta programmation des 50% de
films français, affirma M. Rouadec,
mais nous ne voulons pas devenir la
caisse-maladie du anima. St on nota
oblige à acheter lu totalité de la pro-
duction nationale, il faut nous donner
les moyens de l'améliorer. Pourquoi
rte pas permettre à Canal Plus
d'intervenir ai co-production. d'utili-
ser une partie de sa contribution dné-
matograpfdque à aider certains films.
seconds et troisièmes couteaux du
réalisme et de l'expressionnisme
d’entre les deux guerres. Et c'est
grâce à eux, parce qu’ils ont été.
Battis de francs. Calculette à la main,
les professionnels du cinéma deman-
dent le strict respect du cahier des
charges. M. Rousselet répond en bran-
une lettre. Cefle que M a
stenée, le 20 février 1985, M. Georges
fois, que r exposition actuelle est d’Etat chargé
passionnante.
Le charitable
oobfi
Elle permet de voir - ce qui ne
signifie pas d’admirer — La Patel-
lière, Bossingault, Favory, Loti-
ron, Luc-Albert Moreau et,
d’autres* coqueluches de la mode
dans les années 20, et dont il ne
reste plus que les noms dans des
revues du temps. Et pourtant fis
étaient célèbres et admirés™ Tous
impressionnés par le cubisme*
tous, aussi, passés par la guerre.
Ils étaient convaincus qu'ils
devaient peindre avec chuté et
sérieux, dans des gammes som-
bres, des sujets quotidiens.
Les uns s’empêtrent dans le
pâteux à la suite de Segonzac*
d’autres cherchent on dessin raide
et dur, comme Waroquier. D en
est de pathétiques (Gromaire) et
d'intimistes (Maria Blanchard),
de futiles et d'éloquents. Des
charmeurs à la Marcoussis et des
sévères à la DesvaÜière. Certains
ont une force qui arrête, tels
Dufresne ou Desvallière encore.
D’autres semblent ne mériter que
trop le charitable oubli des géné-
rations futures. Mais il n’importe :
leur rassemblement vaut par sa
simple densité, par ce qu'il révèle i
et ce qu’fi contraint à regarder. I
Telle quelle, clairement dispo- {
sée, sobrement mise en scène,
sans grands effets d’architecture à
perspectives, cette seconde ver-
sion des indépendants de 1937
contient en puissance l'analyse
point encore accomplie de trente
ans d’art en France. C’est dire sa
ri c hesse.
des techniques de h commnnïcaîioa.
Le ministre autorisait Chnal Plus à
«ilmler l'assiette de sa contribution
cinématographique en déduisant de ses
ressources la gestion des décodeurs et
les sommes versées aux sociétés
Une chaîne sur les bras » , de M. Hervé R
Les règlements de comptes
d’un bar ideur des médias
Le personnage peut irriter. Par
ses certitudes arrogantes et par son
goût immodéré de Fautocélébraîxm.
Cette immodestie éclate à chaque
page d’une chaîne sur les bras, le
livre quUervé Bourges vient de
consacrer à ses quatre années de
présence à la tête de TF 1. L’auteur
s'y dépeint allègrement comme le
centre des bouleversements audiovi-
suels, on personnage-dé dn Paris
politico-mondain, cite complaisam-
ment ses relations avec les grands de
ce mande et les jugements louan-
geurs adressés à sa propre personne.
• La télévision rend fou », avonet-
fl. On ne peut que l'a pprouv er.
On peut discuter aussi le bflau du
président de la Une. M. Bourges se
dit le sauveur (Tune chaîne à l'arti-
cle de la mort, le précurseur des
mutations de la communication. On
peut dire plus simplement qu’Hervé
Bourges a « dopé * TF 1 en appli-
quant à une télévision publique les
bannes vieilles recettes d'une chaîne
commerciale. Et ce, malgré les car-
cans administratifs. Ira réticences du
go uv e r ne m en t socialiste, les injonc-
tions de la Hante Autorité.
PHILIPPE DAGEN.
* Musée d'art moderne de la ViDe
de Paris, li. avenue dn Président-
WQson. jnsqn'an 30 août. Un catalogne
exhaustif accompagne l'exposition et lai
tient lien de mémoire (285 pages,
250 F).
Mais il faut reconnaître à
M. Bourges - même ses détracteurs
les plus acharnés le concèdent - la
séductio n du combattant L’ancien
présidait de TF 1 s'est battu avec
succès contre l'inertie de sa chaîne.
Lettres
et avec Pierre Fournier, elle inter-
prète de nombreuses sonates tout en
poursuivant une carrière de soliste
que la guerre interrompt brutale-
ment, et qu'elle reprend à la Libéra-
tion, la doublant d’une activité péda-
gogique qui la conduit à enseigner
au Conservatoire de Paris en 1968-
3969.
Parallèlement* elle réalisera une
série d'enregistrements .marquants
pour la firme Erato parmi lesquels
une intégrale Debussy, une intégrale
Ravel, en 1969, dominée par le souci
de respecter la volonté expresse de |
Fauteur : « N'interprétez pas mon \
œuvre, joues-la.» Et* pim récem-
ment, les Etudes, de Chopin, dont I
on loua la clarté et la précision.
Monique Haas, qui réservât tou-
jours une place privilégiée dans ses
programmes à la musique contem-
poraine, était la dédica tain; de la
Sonate n° 2. de Darius Millaud, et
des Enfants, de Florent SchmitL
Elle créa naturellement les oeuvres
pïanistiques — Toccata pour piano
et orchestre, Ricercari — du compo-
siteur Marcel Mjhalovici*son époux,
dont la disparition, eu août 1985, Ta
profondément affectée.
Elle laissera le son venir d’une
artiste exigeante dont la probité, le
sens architectural des ouvres qu’elle
interprétait, étaient exemplaires.
GÉRARD CONDÉ.
L’Académie française
et l’Académie du Maroc
sous la même coupole
L’Académie française innove.
Fait sans précédant dans son his-
toire, elle a procédé, jeudi II juin,
sous la coupole, à la réception
solennelle d’une académie étran-
gère in corpus : celle du royaume
du Maroc. Avec l'autorisation de
sco fondateur et protecteur, le roi
Hassan H, cette dernière était
venue tenir à Paris sa première
session hors fron ti ères avant de
rejoindre sa grande aînée quai
ContL La cérémo n ie s’est dérou-
lée sous la direction de M. Léo-
pold Sédar Senghor, membre
associé de r Académie chérifienne
ainsi que de trois de ses confrères,
MM. Jean Bernard, Edgar Faure
et Maurice Druon, secrétaire per-
pétuel.
r Ajouterais-je que le Maroc
(...) est à la tête des nations en
train de sauver l’islam, l’islam
auquel certaines de ses fractions
fanatiques et intégristes font cou-
rir le risque de dresser contre lui
une hostilité générale. » M- Sen-
ghor a, pour sa part, évoqué la
place de la civilisation afro-arabe
• dans la francophonie que nous
sommes en train d’édifier ».
JEAN-MARIE DUNOYER.
JEAN-FRANÇOIS LACAN;
* Une chant sur . lés bras. Estions
dnSmüL
(Publicité)
. C.F.P.A.
H Cartre farantion prafasàon «ont
■ 57, rue Gharte-laffito, 92ZQQ rwuAy
■■H 47ÆÛ9.1S OÙ À722MM.
Prép aa te n intensive ot septembre,
Ghartos-laffito, 32200 neuAy
■ 47A5Ü9.19 OÙ À722MM.
M. Druon a souligné rimpor- . ■ ■ =
tance géoculturelle autant que T fp
stratégique du Maroc, • point de 1 fxxJJ. Y MSdj
passage le plus étroit, point de didlomatiaue
jonction peut-on dire, entre . .. ■*.
l’Europe et l’Afrique, en même
temps que verrou de la Méditer-
rouée ». pays de double culture.
LA SÊCURFTÊ SOCIALE
DANSLEMONDE
ceux qui ua r resp a n d m t le vieux à
l’attente de nos tàxxmis ? » La revea-
dreatka de M. Rnusdet ne semble
pas excessive. TF 1, Antenne 2 c* FR 3
copnxhnseot d^, dqpus des a i mé e s ,
une partie des ffisss <53bsét sur kura
Mais les prefiaskords du cinéma
soot-fis prto à ht négne tetie n ? Devant
des recettes eu «fies qoi ae cessent de
dmnnggr, fia chrjchcrtf icat sahrt dans
la vente des fins aux tââùfams et
reponsenL toute mod ifi c a tion de la
rfgfemffltetiott. Ube opp o rêüon que
fanri Plus rctroove m son projet de
dna n e t mupémn c per sarelüte. Four
M. Rpareefc*. ce projet sareût Fxvan-
tsge mooraestAie de faire bénéficier
rînt.Tinrae cjnffuiwtngiapbH pie _ fran-
çaise d*uxxe andzence âargie à
TEmopc. Mms 3 serait irréafiste* sdon
W, d’exiger ~<pie_ cette chaîne difitue
50%defimsfrsasm*- •
M Rousrefct propose qoe Toa fixe
penr » chaise cryptée an quota de
50% de fin» eaxopéq » dont 30% à
35% aeraaeae français. Une proposi-
tknqui.&cexuxhabitedcsdes^x»'
ihi rinfena e& Europe, témoi-
gne «stime+5, «T« me po li ti q ue
volontariste * de 2e part de Canal Ph».
Les- proRariainds du cméma ne
restepdest, taattàab* pes aited* leur
de co m p ronni Xbnnriwint à hto-
quer b sortie décret sur la rfgje-
mentation des chaînes cryptées.
ML Roussefct reste; poortant* optimiste
car, rfit-9. « Canal Pkts et le cinéma
ont besoin chacun Eun deTmare ».
’ ATfTARHD
et JEANFRANÇOB LACAN.
Devantlc blocage
des négodations
Fagrestirité de ses ooncnirents,. les
pressions politiques* les pièges de la
privatisation- Tin tel homme ne
dépose pas les armes, et Une chaîne
sur les bras continue, de fait, fe
combat. Hervé Bourges «dâxüte»
les dessous de h. privatisation, les
grandes manœuvres secrètes du poo-
voir et de la CNCL* les obscurs trac-
tations des repreneurs. Il nefant pas
manquer ces morceanx cEanthofogie
que sont*par cxenqde* te:riacqnhe
du PDG die k Une avec M. Robert
Hersant, le vote des treize «sages»
Sur ratttlbution de & sixième chaîne
ou la réunion des «résistants»
an ilnmîftle die Fnm pO W C
Sa gan.
LeMtimdeParis
Surtout* M. Hervé Bourges règle
ses comptes avec le petit monde de
l'audiovisuel en qudqncs portraits
cPuuc takntueuse férocité. Sur son
prédécesseur à la. tête de
TF 1*M. Michel May : •Je sols
qu'il s’intéresse surtout aux bandes
dessinées — les Pieds-Nickelis
notamment — et au cqfÊ-thiàtrt. »
Sur Gabriel de Bragfie, président de
la CNCL : « Il appartient à cette
catégorie des défenseurs de l’ordre
moral pour qui les médias dotaient
être tenus en main par des hommes
sûrs, du séndL » Sur Ftttridc Saba-
tier : • Il est difficile de parler avec
lui d’autre chose que de téfévùâori,
de carrière et de gros sous. » Oa sur
Francis Bouygues -« Cet Auvergnat
pour qui un sou est un sou ' et qui
pratique néanmoins la -■ magnifi-^
cencci cet- autocrate au pouvoir
cord^^^désarmarite, ce • magnat
qui ne supporte pas le moindre
concurrent est un redoutable .parte-
noire. Dès le départ, jii'erains que sa
méconnaissance ' de la 'télévision ne
le conduise à de graves erreurs. »
te Matin de Paris vit-fl son ago-
nie? Ea grève depuis île débet de la
sobéerfe jeadi U jura, le. pe rs onnel
semble veiBer an titre exsangue.
Le qwMkfienvfi; vendredi 2 juin,
la ja Biâée l a ptexcrfiiqoc descs dix
ans d Vrivt i qm r . Uzte jôuméc , qui
devraif être ponctuée^ inc fois
camore* dfeSsemblèeS générale* et
d’attcateL Attente (fuae rencontre
qui pounmtteut choquer, atte nte
«Tun hallau d’oxygène qui regonfle-
rait neténetiw à-la foh décoora-
gée et furieuse. « On nous a menés
en bateau », «fitrm journaliste. • ’ •
Depuis ane semane, Tintersyndi-
cale du Maria de Paris négocie des
suppréssions d’emplois avec
M. Jean-Reoé PraUot* actuel PDG
du journal* et M-Clarale Levet, ^Pun
des deax acbnânstxmteaxs jurfidaires
nommés apr ès le dépôt de Mw dé
maLllya feux joins; les deux par-
ties étaient parvenues à un accord :
la nouvelle société éditrice du Matin
de PariSf (dont ia ntise en placé est
paéiTO.la semaine prodbaîné) devait
c on server 96 des 156 postes* D ne
resf^qu^à^r^R^ir ^ problème dre
salaires s dé -mois de maL
Dèpajs plmieaa Jours, Ton des
ac tionnaire s dn Matin. lc groupe
Italoqnxemboiirgcois Interpart,soÜi-
cfié pour ce versement* faisait la
sauirde-areBlé; Et tcSBE que; jeudi
soir* les salariés apprennent qu’fis ne
s era ien t pâ^^^coôditK». de se
cont cntcr dn m a H i tkn .de7Q pestes.
M- Hervé Bourges ne va pas; se-
faire que des amis. Vltiblêmént,
l’homme s’en moque. fi rêve déjà à
de nouvâ&s aventures rte. (firét^ou
du Matin de Paris ou ' celle .de te
chaîne européenne de M. Robert
MaxwdL Pour te bàroudeur des
médias, le ccmbst oantinue.
Ce * chantage au salaire »,
comme le dénonce la rédaction, met
Je feu au*, poudres. La grève et
Foccnpution dn. journal, sont, votées.
• Nous sommes décidés à finir au
moins aveê d^nhé eJBpËqpMroa.
Lé Livre; CGTT avec lequel fe
cons e ns u s çg, pour une fais réalisé,
- progM e àH'rédactionde fabriquer,
pour vendredi 12 juïn, un journal de
pages:—' sous te tirre • On se
bat ^ — qui retrace Thmaire du quo-
luficnetccllcduconflfi. - -
_ A Lille, M. Hervé Bourges,
anckv'-patiôn de L pressenti
pour^ptendretes xénré du journal,
indique « nr par ion sûr que le
hfatin ptdsse continuer à vivre» et
avbte •posé des conditions draco-
rdetmès» è « venue : pfeün pou-
vôÉra ao PDG, cwwtitution .«Tun
coatil T<radninii 8 tratior 2 «de comr
bûtV'^xDd^ênSanop'tOtalé. . ;
, jc*ufi* te : conrii36 <fcntre-
pnée da qwkkficn. rSdame une renr
-cÿn^tavçc . les «oiontM rnax , Maïs;
l£' ■ (Êatesfpmrtj,
(Méifias-Prcssc-
CcnmûmkutV»)^ et M- Max Théret
reff^innete- Le personnel, rénm .
en «semblée générale dan» 2a
néè dU T2 ■ jum, a déddé de faire
-pâtâtrete. jompal samedi temt .en-
cô rrtin à aht te gève." .. '
Y.-M.L.
j.. ••
. srr
J »■*"*'-
fe/
. m
ClNl
••• Le Monde • Samedi 13 juin 1987 23
Spectacles
théâtre
LES SPECTACLES
NOUVEAUX
* ms»
ofttpsrcatÜsts. :
H08SPARK
d’après Perrault «
™>fiw;«nw es cote et cborfera-
tZLL Maria/BaJlet de
luptn de Lyor Tvtei— u — — ■
(31-86-5652).
Les salles subventionnées
0^(4742-57-50). reUcfae jusqu*»
SA IXE F AVABT (42flfr06.il), 20 b :
Corot les «listes de .l’Opéra; dk.
H-LeFtoch (Mozart. îd]L
coméwe-française, Théâtre de h
CHAOLOT (47-27-81-15). nsttefae
aiwiwJln «.-—B
PETIT ODÉON (43-25-70-32) , 18 b 30 :
i Cerlière, de Dcr Dide-
Madsme de La
rot. '
TEP (43-64-80-80), 18 h 30 ; fa 19 fa. Fng-
maad uuepkce en trais de s'écrire:
BEAUBOURG (42-77-12-33). Déhds-
«TOTOsî 19 kz te rente Aires-
• *ï*k da cfarêm Ms».
*». <c reporter à la rubrique d afana .
cinémathèque ; VUto-UbmifM :
16 h, Loua Kme et se» tigres, «fa J.-
L Kocoig, F. Genêt ; à 19 h, la Rue «Th-
côté. de J.-J. Péché; VMfo-Miokws :
1 6 h. IdomaKo.de Mozart; 19 b, le Bui-
sur de Toeca, de D. Schœid ; CU« d*
BHnée : i 15 fa et 18 b : Jean Duboffet ;
vendredi : Jean Dnbufict ; Barry Ftana-
gan; Gérard Garouste; Concerta-
spectacles: dusse; 18 k 36, te Pateii dira
gte cca ; 20 k 4S. In re s tak e.
THÉÂTRE MUSICAL DE PARES (42-
61-1943) , 20 h 30; Orchestre natâonl
de France. Sdgi Ozm ; Léon Flekbcr.
THÉÂTRE DE LA VILLE (42-74-22-77),
20 fa 45 : Ballet «fa Hambooig, John Nen-
CARRÉ SILVEA MONPORT (4631-
28-34), 20 h: Tango chéri.
MAISON DÉS CULTURES DU
MONDE (4544-72-30). Afrique* 1
Paris. Festival «le ■ntiqnta, dansa,
rituels ; 20 fa 30 : Mozambique (enscm-
bles matteaux et dm) .
(Les jours de rrfâcke sent InfiquEs
cfltaepnaÉUKi)
Les autres salles ... .
ANTOINE (42-08-77-71). - 20 h 30 :
Harold et Mkiuk.
ARCANE (43-38-19-70), 21 h : En ce
ARTlSTlC-ATHEVAINS (46790618),.
20 h 30: les Criminel».
ATALANTE (4606-1 1-90), 20 h 30 : Ce
qui est resté d*na Rembr an dt déchiré ea
petits camés bien régnbax, « fotuns «a
chiottcs-,
ATELIER (46-0649-24). 21 h-Je Malade
üûaginiïit.
BOUFFES-PARISIENS (42-9640-24),
20 b 30: te Tourniquet.
BOUBVLL (43-73-47-84). 20 fa 30 : Lady
Pénélope ; 22 b : Pas dora «remue die.
CAFÉ DE LA DANSE (434745-35).
15 fa 30 : Bambino Bambnx» ; â 20 h ; la
Croisade ; fl 22 b : Caoutchouc
CREATION
ouftTit spaghetti
D'UN 1
THÉÂTRE
INATTENDU
Spectacle de
EUGÉ-NIL
15, 16 ei 17 juin 1987
à 21 h
, ..ii.Ja.lt.* m Jt
«-t« MmthiuiJ
.1,.. J pjru> rfju.r ti «P*» Fo»* ■■
Sous le pairuita^e de JVC
t Victor Cumpany uf Japon. LTD.)
Location: 48 3 "i 1 i 45
CWfDŒm : mm («-74-
4 T* 1 !' ^ h 30 : le» Heure Manches ;
21h : la Sente
dtnate dn boni do nxnde-AfcBnL
CgffiOttjCAUMUtnN (47-42-
«^0. 21 h ; Reviens dormir fa rSyafie.
: ms champs-êlysêes
°3ffiS155. FAœ
C ™jjJ®rrALŒNNE (43-21-22-22),
20n3Qz Oduxto Ftnïcwx
££Pï r £. AÇNÊS < 4W »-
■9-31) ^20 1 30 : le Màaô&rope.
S1 b = u -
P gfcHgJ MS (42-64-3590), 20 fa 30:
ÉDOUARD-VD (4742-5749). 20 fa 30 :
fasCSents.
E SCALIE R D'OR («* Th. subven-
tionnés).
E®™* -nJ?*** 18
‘ 22 h 30: Théâtre mtcixfit. •
ESSUO N (42-78 4642). 19 b : le Chôma
cr Anna VAfgctuiL
fondation deutsch rat la
Marthe ( 43-79-ufls), 20 b : m»
twto.
FONTAINE (48-74-7440). 21 b : An
«eooms, tout va bien.
CATTÊ-MONTPARNASSE (43-22-
IfrlS), 21 b: k Perfectionniste.
CAUERIE 55 (43-2643-51), 21 b : I Do!
I Do!
GRAND EDGAR (43-209049). 20 h 15 :
PfaEer de crabes ; 22 b : C’est ce soir <w
jamais.
GUICHET-MONTPARNASSE (43-27-
W41>, 19 b zYlncamui ; 21 b ; Méffaêoî
Pbedèa.
GYMNASE (4246-79-79). 20 b 30 : t*
FamîlVt HftmtTwlAT
HUCHETTE (43-26-3899). 19 h 30 : Ja
Cantatrice dam ; 20 h 30 ; la Leçon;
21 h 30 : Sparts et dSvertiswments.
LA BRUYÈRE (48-74-88-21), 21 h :
M. Jofivet.
UERRE-THfiATRE (45-86-55-83),
20 h 30 : fa Jea de Rofaâ et de Mazian.
LUCERNADUE (4544-57-34), j :
19 h 30 : Ifanddtiie. -H: 20 h: le Petit
Prince:
MADEfJTNE (426597-09). 21 b: Anti-
gone.
MARIE-SrUÀRT (4598-17-80),
20 h 30: Mess.
MAJOGNY (42-560441). 20 h : Kcan.
MICHEL (426545-02), 21 h 15: tyjama
ponrsbe.
MKHOUËRE (474295-22), 20 h 30 :
Double mixte. 1
MOGADOR (428S-28-80), 20 & 30 :
CabareL
MONNAIE X» PALUS, 20 b 30 : la
Méfién ap o ri voiséc-
MONTPARNASSE (43-22-77-74). 21 fa :
CamontiaiB ^)rés ns ewenemenL
NOUVEAUTÉS (47-70-52-76). 20 fa 30 :
MajaqaictfqBi?
ŒUVRE (48-7442-52). 20 h 45 : Léopold
. blyaNDqé .
PALAIS-ROT AL (4297-59-81). 20 fa 45: ‘
rAmaae^enle.
PORTE SAINT-MARTIN (40-1590-15),
20h30:EstbeEL
RANELAGH (42-88-6444). 20 fa 30 : Im
P etites F31e> modèles.
ROSEAU-THÊATRE (4271*30-20),
19b : HénidBfa ; 21 b :Oràdi Elgre.
SALLE VALHUREKT (45-84-3060),
20 Ii30 : ka Femme» savantes.
SAINT-GEORGES (48-726347),
2 0 h 45: fa» Sera» «le Lofa-
SEN1UER DES HALEES (423697-27),
20 h 30 : J’ai tant mon tenqis, nfa fat-
um?
STUDIO DES CHAMPS-ÉLYSÉES (47-
23-35-10), 19b30, 2Tb: Beau Rivaga
STUDIO DES URSUUNES (43-26-
l9-09),20b45:Ta*L
TAC STUDIO (43-727447), 20 fa : la
Donbfa Inooactancc.
TH. CHËV1N (42469447), 20 h 30 :
TSF ; 22 h :k« Privé».
TAI TH. DTSSAI (42721279),
20 b 30: A ntigone; 20 h 30: nâcamé
de» jawa ; 20 b 30 : Hiü «do».
TH. D’EDGAR (43-2211-02), 20 b 15 :
fa» Baba» cube» ; 22 fa ; Ce«t ce scâr on
jnmiô-i
TH. DU MARAB (46669274),
20 h 30 : Nuit* câlines.
TH J3 (45-88-1630) , 20 fa 30 : A Pied.
1H. DU ROND-POINT (425660-70),
Petite aaBe, 21 b ; Marion; Mafaon
brtwnatfaaato da tbEMre 21 b : Récital
Petiqne F. AmauriaL
TH. DU TEMPS (4365-1068), 20 h 30 ;
Efactre ; 18 h 30 : Deux L a rm e» pour an
[le Monde In for m a tions Spectacles]
42 - 81 - 26-20
Pour tous renseignements concernant
l'ensemble des programmes ou des salles
Ide il h à 21 h sauf dimanches et jours fériés)
[ftiMrvoliet» «t priât préférentiels avec ta Carte Oub]
Vendredi 12 juin
Les cafés-théâtres
AU BEC FIN (429629-35). 20 b 30 :
Pevn existe, je Toi rencontré.
Blancs-manteaux (48-87-1684), l
20 b 15 : Areah = MC2 ; 21 b 30 : ks
Dé m onta Lon l oo ; 23 fa 30: Mais que iait
fai paBoe ? - IL 20 h 15 : tes Sacrés
Monstre» ; 22 fa 30 : Last Luocli - D ernie r
Service,
CAFÉ D’EDGAR (422M5-11).
L 20 b 15 : Tiens, voill deux ;
21 fa30:M«mgcsae»<niaiQn]a;22b30:
Orties de sccorn. - tL 20 h 1S : Nos
amis fa» flks ; 21 fa 30 : fa Chromosome
cbatonineta ; 22 fa 30 : Eltes nous veulent
tontes.
CAFÉ DE LA GARE (42-78-52-51), 22 b ;
tes Taupe» niveau -, 20 b : la Conscience
na t io na l e des faisans d’élevage.
LE GRENIER (43-80-6841). 22 h : Dieu
s’est levé de bonne humeur.
PEUT CASINO (42-78-36-50), 21 h : L»
n'es sont vacbes ; 22 h 30 : Nous, on
aime.
POINT-VIRGULE (42-786793).
20 b 15 : PKctt détachées i 21 fa 30 : Nos
désira font détordre.
SPLENDED SAINT-MARTIN (42-08-
21-93). 20 fa 30 : spectacle Feydean-
Mbsscl
TINTAMARRE (48-87-33-82). 18 b 30 ;
La vie <st an grand toboggan ; 21 b 30 :
Bufo ; 22 h 30 : Des d’amour.
TOURTOUR (4687-8248). 20 fa 30 :
Non», Théo ot Vmaaa Van Gogh.
TRISTAN-BERNARD (46229840),
18 b 30 : Abu» de Mettra,
m DE LA VILLA (4096-5641),
20h30:E. Baxhary.
Les chansonniers
CAVEAU DE LA RÉPUBLIQUE («2-78-
444S).21h:rAccroojrabibnâan.
La danse
CENTRE MANDAPA (468991-60), à
- 20b3O:Kafaana.
ESCALIER IPOK (voir th. subven-
tionné*).
1S-THEATSE (46264747). 20 b 45 :
Angoissé, ffaefate de rire.
TEL 14L-M.SEXREAU (454549-77), fa
20 fa 45 : Sezatme an bain.
—
CINEMA
Tous tes programmes.
Toutes les salles- Tous les horaires.
3615 TAPEZ
cinéma
Les Sara m“y « f (■))
ntxs de treize as, (**) an* moins de dfat-
aktana.
La Cinémathèque
CHAILLOT (47-64-24-24)
16 b. On loi donna on fesü, de W.-S. Van
Dyfce (va) ; 19 b. Un certain regard ; la
PoBoatïte «fat bonheur, de L. Malle (en pré-
sence de Tanienr) ; 21 b. Perspectives : les
Enflants retrouvés, de M. Daqnin ; le Jupon
range, de G. Lcfttme.
BEAUBOURG
(42-78-35-57)
15 h, te Rayon de la amrt, de L. Koule-
ehov ; 17 h. Sozy dis-moi oui, de E. Buz-
zdl; 19 h, Qaâtzaïne des réalisateurs :
Mascara, de P. Conrad.
CENTRE GEORGES-POMPIDOU
SaJk Garance (42-78-37-29)
Leekéata brésfflen.
14 b 30, Mito e meumorfose da» ma es
rasas da estmda, «TO.
17 h 30. Cmabut me «TA. C.
Fbntom; 20 h 30, O «à da vêla, de
L Cebo Martinez Convia et Ncôlton
Nîmes.
Les exclusivités
AFTER HOUBS (A_, va.) ; GKKbes
Saint -Gerama. 6 (46361062) .
AJANTRK (UkL, va) t Rénbk
Cinéma. li« (489651-33) ; h. sp.
■ ANGEL HEART(*> (A,va) :Gannnmt
Haltes, 1- (42-9749-70) ; Saim-Mkfad,
6 (462679-17) ; 14-JuiOet Odfioo, 6
■ (462659-83); Ambassade,. 8î <43-59-
. 1998) ; BienBcnQ&Mbntparnasse, 16
(4644-2592).
L’APICULTEUR (Pr.-Gr.) (va) :
Forum Orient-Express, 1 er (42-36
42-26) ; 14- Juillet Panasse, 6> (4626
5890) ; Saint-André-des-Arts, 6 (4626
’ 48-18) ; 14-JniIlet Bastille. Il*
(43-57-90-81).
ARIA (BriL, va.) : Normandie, 8* (4666
1616).
ARIZONA JUNIOR (A» va) : Cin6
Beaubourg, y (42-71-52-36); UGC
Odfioo. 6> (46261630); Biarritz, 8*
(46662040) ; l^Jufflet “
16 (467679-79). - VJ. : UGC Moot-
panraare, 6* (467494-94) ; UGC Boute-
vnrd. 9* (4674-9540) ; UGC Gare de
Lyon, 1» (434601-59); UGC Gobo-
Kns. 1> (43-362344) ; Images, 18» (46
2247-94) ; Secrétais, 19 (420679-79).
ASSOCIATION UE MALFAITEURS
(Fr.) : George-V. 8* (45424146) ;
Lam2rc,9 (46464907).
ATOMK COLLÈGE (*) (vJ.) : Moto-
pana sre Pathé, 14» (4620-120 6).
ATTENTION BANDITS (Fr.) : Fonun
Horizon. !• (4598-57-57) ; Rex. 6 (46
3643-93); UGC Danton. 6 (4626
10-30); Marignan, 8» (4659-92-82);
Publia* Champs-Elysées. 8* (47-20-
7623) ; Saint-Lazare Pasqnier, 8* (46
87-3543) ; Paramount Opéra, 9» (4746.
5631) ; Nation* 12» (46460447) ;
Fauvette, 13- (463140-74); Mistral,
14» (4639-5243) ; Montparnasse Patbé.
14» (4300-1296) ; Gaumont Conven-
tion. 15» (48-2842-27); Maüfat. I>
(47489696) ; Wepler Pathé, 18» (46
224601) ; Seczfitans 19» (429679-79) ;
Gaumont Gambe tt a. 20 (46-36-10-96) .
AUTOUR DE MINUIT (A, v.a) : Tem-
plier», 4» (4672-94-56).
AUX PORTES DE L’AU-DELA (*) (A,
va) : Fanua Orient-Express, 1*» (4206
4626).
BACXLASH (A^ va) : CinfrBeaubonrg,
6 (42-71-5636) ; Luxembourg, 6 (46
3697-77); Balzac, » (4661-1040);
EscnriflL 13» (4797-2894).
BASIL DÉTECTIVE PRIVÉ (A_ vX) :
Napoléon. 17» (42474642).
BEYOND THERAPY (Bril, va) : Ciné-
Beaubourg, y (42-71-52-36) ; UGC
Danton. 6» (42-25-1 0-3(1) ; UGC
Rotonde, 6 (467494-94) : UGC Biar-
ritz. 8» (4542-2040) ; Bastille. H» (46
4610-80) ; 14-Juület Bçaugrcncik, 16
(467679-79).
BIRDY (A^ vji.) : Lucernftïre. 6 e (4544-
5634).
LES HSOUNOURS N» 2 (A. vX) :
Saint-Lambert, 16 (4632-9148).
BRAZ IL (Brit-, v«.) : Epéc-dc-Bois, 6
(4637-5747) ; Saint-Lambert. 16 (46
369148).
BUISSON ARDENT (Fr.) : Utina. 4»
(42-78-4746) ; UGC Montparnasse. 6»
(4674-94-94) ; Studio 41, 9» (47-70-
6340).
CHAMBRE AVEC VUE (BriL. vjx) :
14-Juület Odéon, 6» (46265943).
CHRONIQUE DES ÉVÉNEMENTS
AMOUREUX (PoL va) : Templkn,
> (467694-56) ; Chray Palace, 6 (46
261690).
CHRONIQUE D'UNE MORT ANNON-
CÉE (It.-Fr^ vJl) : Gaumont Halles, 1*
(42-9749-70) ; 14-Juillet Odéon, 6> (46
265943) ; Marignan. 8» (46599242) ;
Parnassiens. 14» (4620-30-19). - VX :
Rex, 2» (42-364693) ; Bretagne. 6» (46
2657-97) ; Français, 9- (47-70-3348) ;
UGC Gare de Lyon. 12» (434391-59) ;
Ga umont Convention, 15* (48-2842-27) .
CŒURS CROISÉS (Fr.) : Saint-Germain
Hachette, 6 (46-33-6620) l Parnassiens,
14» (4620-30-19).
LA COULEUR DE L’ARGENT (A^
v.o.) Gaumont Opéra, 2» (4742-
60-33) ; Cmocbes Saint-Germain, 6» (46-
361042).
CRIMES DU CŒUR (A. v.o.) : Cmo-
dkes Saint-Germain, 6» (46-361042).
CROCODILE DUNDEE (A, vu.) :
Marignan, 8» (*659fl242). - VX :
Impérial. 2» (4742-7652) ; BastOte, 11-
(46461640) ; Mootpannsae-Paihé. 14*
(4620-1696).
LA DAME DE MUSASHINO (Jap,
VU.) : Templiers. 3* (42-72fl4-56) .
LE DÉCLIN DE L’EMPIRE AMÉRI-
CAIN (Can.) : Studio de la Harpe, 5»
(4634-2652) ; UGC Biarritz, 8» (4662-
2040) ; UGC Gare de Lyon. l> (4346
LE DESTIN DE MADAME YOQ (Jap.
vu.), 14 jnfllet. Parnasse, 6* (4626-
5890).
DOWN BY LAW (A., vu.) tSaint-Andrfr
desrArt», 6* (462648-18).
LES ENFANTS DU SILENCE (Æ,
v.a) : Hautefeuille, 6* (46-3679-38) ;
Ambassade, 8» (4659-7998). - VX. :
Fbiamoott Opéra, 9 1 (47424641) ;
Mont parna*. 14* (4627-5637).
L’ÉTÉ EN PENTE DOUCE (Fr.) : Gau-
mont Halles, t“ (42-974670) ; Saint-
Germain Village, 6 (46-366620) ;
Marignan. & (4659-9242) ; Français, {P
(47-70-3348) ; Nation, 16 (4343-
* 0447); Gmimant-Aléaia, 14» (4627-
84-50) ; Montparnasse Pathé, 14» (46
20-1296).
HEVEL ET LE NOUVEAU MONEŒ
(A, vX.) (h. s.p.) Saint-Ambroise. 1 1*
(47904616) ; Saint-Lambert, 15» (46
329148).
LE FXJC ÉTAIT PRESQUE PARFAIT
(A* yul) : Triomphe, 8» (45424676).
GOLDEN CHDLD (A-, vX.) : Rex. 2 ■ (46
364693).
GOOD MORNING BABXLONIA fit-- A-,
vu.) : Ganmom Opéra, 2» (4742-
60-33) ; 14- Juillet Odéon. 6» (4626
5943) ; 14 Juillet Parnasse, fr (4626-
5890) ; Colisée. 8» (43-59-2946) :
George V, 8* (46624146) ; 14-JiriUtt
BastiDe, 12» (4657-9041); 14 JnBtet
BeangreneQo, 16 (46767679) ; Bten-
venfie Montparnasse. 16 (4544-2602).
LE GRAND CHEMIN (Fr.) : Forum
Horizon. 1' (460847-57) ; Impérial, 2>
(47467652) ; Ambassade. » (4659-
1998); George-V, 8» (46624146) :
UGC Gare de Lyon, 12» (434601-59) ;
LES FOUIS NOUVEAUX
LA CHAMBRE DE MARIAGE.
Hlm tore de Büge Ointe, vu. : "Sto-
dk43. 9> (47-704640). .
DANGEREUSE SOUS TOUS RAP-
PORTS. FBm américain de Jona-
than Gemme, vu. : Forum Horizon.
1»» (45-08-57-57) ; HaWefeuffle, 6»
(46-367638) ; Marignan, 6 (46
569242) ; 14-Jnüktt Beangrearifa.
1 y (46767679) ; vX : Impérial, >
(47467652) ; Fauvette, 1> (46
31-5646) ; Montparnasse Pathé. 14»
(4620-1296) ; Mistral. J* (4636
5243) ; Msiâot. 17» (4748969 6i ;
Parité Oicfay, 18» (46224691);
Gaumont Gambetta. 20» (46-36-
. 1096).
HISTOIRES FANTASTIQUES»
Film «mUectif américain de Bob
Zetneckis, Steven SpioB>CTg_ vu :
Fortun Arc-ën-Ckl, I" (42-97-
5674); Haatef ouille, fi» (4fr36
7638) ; George-V, 8» (45-62-
41-46) ; Gawaoot Pmdbsm, 14»
(46363040) ; Panuiarimw. 14»
(4620-32-20) ; vX : Français, 6
. (47-70-3348) ; MaxériOe. 9» (47-
70*7246) fauvette, , 13; (4631-
5646) ; Ganmoot Alésia, 13* (46
Z7-S4-50) ; Gaumont Convention,
16 (48-284627); Pathé Oiefay.
18* (46224691).
LA RUE ("> Hlm américain de Jeny
Schatzberg. vu. : Forum Aro-eo-
CieL 1- (42-97-5674) ; Haote-
fewlle, 6» (46-367238) ; Marignan.
8* (4659-9682) ; Parnassiens. 14»
(4620-30-19) ; vX. : Rex, 2- (4636
83-93) ; Sfr-Lazare Pasqmer, 8* (46
87-3543) ; Paramoum Opéra, 2*
(474656-31 ) ; UGC Gare de Lyre,
J 2 e (434601-59); Fauvette. 13»
(4631-5646) ; Galaxie, 16 (4540-
1893) ; Montparnasse Pathé, 14»
(4620-1296) ; Mistral, 14» (4639-
5243) ; Convention Sl-Charica. 16
(4679-3600); UGC Convention.
15» (4674-93-40) ; Pathé Wepler.
1 P (462246-01) ; Secxétan. 19»
(4296-7679) ; Gaumont Gam-
betta, 20- (46-36-10-96).
XVP Festival international de Mm
ft nteBri q n c et de rekooe-Bctioe,
vu ./vX. : Grand Rex, 6 (4636-
83fl3).
Fauvette. 13* (4631-56-86) ; Mont-
parscs, 14* (4627-5637) ; Parnassiens,
14* (4620-32-20) : Gaumont Conven-
tion, 16 (48-2842-27); Maillot. 17*
(47489696) ; Pathé Clicby. 18* (46
22-4691}.
HOTEL DE FRANCE (Fr ), Forum
Orient, 1" (42-3342-26) ; Raeioc-
Odéon, 6» (4626-1966) ; Balzac, 8» (46
61-10-60).
JEAN de FLORETTE (Fr.) : George V.
8* (45924146).
La JEUNE FILLE XIAO JOAO (CbÜL,
v-o.) : Ulopia,5» (4626-84-65).
LAPUTA (AU, vu.) : EpéfrdfrBo». S»
(4637-5747).
LES LETTRES D’UN HOMME MORT
(Sov, va) ; Cossus, 6* (4544-2680) .
MACBETH (Fr^ v. iL) : Vendante, 2* (47-
42-97-52).
MANNEQLUS - (A™ v.a) : Marignan, 8»
(465992-82) ; vX ; Grand Rex, 2 1 ( 42-
368393) mai. ; UGC Montparmsse 6»
(4674-94-94).
MANON DES SOURCES (Fr.) : Ûysés»-
Lincoln, 8 e (465936-14).
MAUVAIS SANG (Fr.) : Epfiede-Bo», 6
(4637-5747).
MÉLO (Fr.) : Teatpliert, 3* (42-72-
94-56).
LA MÉNAGERIE DE VERRE (A^
v.o.) : Ciné-Beaubourg, 3» (42-71-
52-36) ; UGC Odéon. 6* (42-2610-30) ;
UGC Rotonde, 6 (4674-94-94) ; Bcir-
rîtz, 8* (46662040).
LA MESSE EST FINIE Ou va) : Tcm-
püers. 3* (42-7687-30) .
MISSION (A, vu.) : Châtelet-Victor»,
1° (4608-94-14); Etafies-Lincote. 8‘
(465936-14).
MY BEAUTTFUL LAUNDRETTE
(Briu, vu.) : Cinocbes. 6» (46-361982).
NEUF SEMAINES ET DEMIE (Hong,
va) : Triomphe 8* (45-624676).
NOLADARUNC N’EN FAIT QU’A SA
TÊTE (A-, va) : Républtc-Cinéma, 11*
(489651-33).
LE NOM DE LA ROSE (Fr„ v. angL) :
Cluny-Palacc. 6 (462619-90) ; Balzac.
8* (45-61-10-60) ; vX. : Lumière, 9 <42-
464997) ; Montparnos, 14* (4627-
52-37).
PEE-WEE BIC ADVENTURE (.6,
v.o.) : Gaumont- H ailes, 1" (42-97-
4970) ; Saim-Gennain-des-Prcs, 6» (42-
22-8 7-23 J ; Publias Champs-Elysées, 8*
(47-20-76-23); Bornai. 13* <4797-
2894) ; vX. : Gaumont-Opéra. 2* (4742-
60-33) ; Rex. 2' (42-36-8693) ;
Gau mon I -Alésia. )3* (4627-84-50);
Miramar, 14» (4620-89-52) ; Gaumont-
Convention, 16 (46284627).
LA PE TI TE BOUTIQUE DES HOR-
REURS (A. vu.) ; Forum Horizon, !•*
(4598-57-57) ; UGC Montparnasse, 6
(4674-94-94) ; UGC Odéon. 6 (42-26
10-30); Bretagne, 6> (4622-57-97):
UGC Champs-Elysées. 6» (45-62-
2040)); UGC Boutevnrd. 9* (4674-
95401 ; Kinopaaorama. 16 (4396-
50-50)); v.f. : Paramount-Opéra, 9«
(4742-56-31); Nations. 12» (4346
04-67)}; UGC Gobclins, 16 (4636
2344); Mistral. 14- (46395243);
UGC Convention. 16 (46749640) ;
CKchy-Patbé. 18» (46224691.
PIERRE ET DJEMLA (Fr.) Fonun Arc-
en-cieL 1* (42-97-5674) ; Gaumont-
Opéra, 2> (474240-33) ; Colisée. 8* (46
59-2946) ; GaumontrAlétia, 14»
(4627-84-50); Gaumam-Paraasre, 14*
(46363040).
PLATOON (A., va) (•) : FdramOrient.
I- (42-3342-26) ; Parnassiens. 14» (46
20-3620) ; va et v.f. : George-V. 8- (46
624146); vX. : Français. 9* (47-70-
3688) ; Galaxie. 16 (4680-1893).
QUATRE AVENTURES DE RA6
NETTE ET MIRABELLE (Fr.) :
Luxembourg, 6 (4633-97-77).
QU ’EST-CE QUE J’AI FAIT POUR
MERITER ÇA ? (Esp^ va) ; Luxem-
bourg, 6» (463697-77).
RADIO DAYS ( va) ; Gaumom-
HaJIcs. !■ (42-974970) ; Gaumoiu-
Opéra, 2* (474240-33) ; Action Rive
gauche, 5' (46294440) ; |44uülct-
Odéon. 6 (46265983); Pagode, 7»
(47961 2-! 5) ; Gaumont Champs-
Elysées. t* (465994-671 ; (^Juillet
Bastille, 11* (4657-90-81) ; Ganmom-
Alésia, 14* (462744-50); Gaumorn-
Parnasse, 14» (46363040) ; 14-Juillet-
Beau grenelle, 15* (45-75-7979) ;
Mayfair. 16 (46262796) ; Maillot, 17-
(47489606); (vX.) St-Lazarc Pas-
quicr. 9 (4347-3543); Nations, 12»
(43460447) : UGC Gobefins, 13* (46
362644) ; Miramar, 14» (46204952).
REBEL ( A_. vu.) : Parnassiens, 16 (46
20-32-20) ; vX. : MaxéviJIe. 9* (47-70-
7146) ; Paremreat-Opéra. 9» (4742-
5631) ; Galaxie, 13» (4540-1893);
UGC Gobe lira. 13» (46362344);
Convention St-Charies, (46793600) :
images. 18* (462247-94).
LE RETOUR DE JEAN MAURICE
(Fr.) Studio 43. 9* (47-70-63-40).
ROSA LUXEMBURG (AIL, va) : Cmo-
ches. 6* (46361982).
SABINE KLEIST. 7 ANS (AD., RD A.
vu) : RépublicCinéma, II* (4896
51-33).
STAND BY ME (/L, va) : Studio de la
Harpe, 6 (4634-2652) : UGC Biarritz,
8* (4662-2040).
ETRANGER THAN PARAD1SE (A-,
vu.) U lopin, 6 (46268445).
SWEET COUNTRY (Grec, va) : Mer-
cury. 8* 14542-9682).
THaTS LIFE (A_, va) : Ambassade. 8 e
(4659-1908).
THE AMERICAN WAY (A., vu.) :
Fomm-Horizon, l« (45-08-57-57) ; Ciné-
Beaubourg. 6 (42-71-52-36) ; Danton. &
(42-2610-30) ; Normandie, 8* (4546
1616) ; v.f. : Rex. 2* (42-3683-93) ;
UGC Montparnasse, 6 (4674-94-94) ;
UGC Boulevard, 9 e (4674-95-40) -
UGC Gobelins, 13* (4636-23-44) ;UGC
Convention, 15* (467493-40) ; leta ve».
18* (46224794).
THÉRÈSE (Fr.) : UGC- Rotonde, & (46
7494-94) ; UGC Gare de Lyon, )> (46
4391-59).
37*2 LE MATIN (Fr.) : Saixn-Micbd, 6
(46267917): Ambassade. 8* (4659
1908) ; Montparnos, 14» (4627-5637).
LE TRÉSOR DE SAN LUCAS (A- v.a)
Triomphe. 8* (45-624 676) ; vX. : Gahé-
Rochcchouan, 9* (48-78-81-77).
TRUE STORE (A_, va) : Templiers. 3*
(4672-94-56).
UNE FLAMME DANS MON CŒUR
(SuhL.) : Cinr-Beaubourg. I<* (42-71-
5636) ; St-Andrfrdm-Arts, 6 (4636
48-18) ; UGC Montparnasse, 6 (4674-
94-94) ; Biarritz. 8» (45-62-20-40) ;
UGC Boulevard. 9* (4674-9540) ; Bas-
tille, 11» (4342-1680) ; UGC Gobelins.
I> (46362344); UGC Convention.
16 (4674-93-40).
UN HOMME AMOUREUX (Fr,
v-angL) : Gaumont Halles. I<* (42-97-
4970) : UGC Odéon. 6> (42-2610-30) ;
Publias Si-Germain, 6 (42-2672-80) ;
Pagode. 7* (4796I615J ; Colisée. 8»
(46592946); 14-JuiJlet BasuQe. Il»
(4657-90-81) ; (4-JuiHei Bcaugrenellë,
15* (45-7679-79); v.f.: Ganmont
Opéra. 2* (4742-60-33) ; Miramar. 14»
(4620-89S2) ; Ganmont Alésia, 14*
(4627-84-50).
IA VEUVE NOIRE (A., va) : UGC
Danton. 6* (42-2610-30) ; UGC Nor-
mandy, 8* (45961616) ; vX. : UGC
Boulevard. 9 (4674-9540).
WELCOME IN \TENNA (Antr^ va) :
U tope, 6 (4626-84-65).
PARIS EN visrres
SAMEDI 13 JUIN
«Les impressionnistes an musée
«T Orsay», 10 h 15, 1, rue de Bellechasse
(M.-C. Lasnier).
.L’hôtel Potocki», 10 b 30, 27, ave-
nue de Friedland (I. Haoller) .
■Van Gogh, Gauguin et Cézanne an
□nuée d’Orsay ». devant l’éléphant. Tare
an (.me de Bellechasse (D. Bouchard).
«An musée Picasso», 12 heures,
5, me de Thorigny (Arcus).
.Le musée d’Orsay», 10 h 30, 1, rue
de BeQechasse (Paris livre d’histoire).
«Promenade botanique an jardin des
Plantes», 10 h 30, «urée du jardin, rue
Cuvier (Les Amis de Ut Terre de Paris).
« L'impressionnisme au musée
d’Orsay», 13 h 15, devant l’entrée
(C Merle).
«Gauguin et l’école de Pont-Aven»,
13 h 30, musée d'Orsay (M«* Caneri).
.L’Opéra». 13 h 45. baU d’entrée
(M--C. Lasnier).
«Passages et vieux village de Belle-
vük», 14 fa 30, angle rue de Bdlo-
viBe/rue Piat (Les Flâneries).
«Le musée Picasso», 14 h 30, 5, rue
de Tborigny, entrée cour (D, Bou-
chard).
« Montmartre », 14 h 30, métra
Abbesses (M. Pohyer).
«L’ancien couvent des Carmes sous
la Terreur», 14 b 30, 70. rue de Vaugi-
rard (Pygma).
« D’Alphonse Allais & Suzanne Vala-
don, les célébrités du cimetière de Saint-
Ouen», 14 h 45, entrée du cii n etitre
(V. «le Langhtrfe).
« Le vieux quartier Seint-
Mexri/Qmncampoix », 15 h, parvis de
l'Hôtel de Ville, devant ta poste (Pré-
sence dn passé).
« L’étrange quartier Saint-S nlpi ce <
15 h, sortie métro Saint -Sulpîce (i
retxïon du passé).
■ L'Opéra -, 15 b, en haut des mar-
ches (Tourisme culturel).
« Exposition : on nouveau regard sur
le Marais », 1 1 bu. hôtel de Sully. 62, rue
Saint-Antoine (Monuments histori-
ques).
« Bâtiments anciens transformés en
musées : la gare d’Orsay ». 13 h, I. rue
de Bellechasse (Monuments histori-
ques) .
■ La maison de la Légion d’honneur fa
Saint-Denis », 15 h, portail de la basili-
que (Paris et son histoire).
« Prestige du Marais. De la place des
Vosges A rbôiel de Sou bise -, 1 5 h,
métro Saint-Paul (E. Bourdais).
• Le séminaire d’Issy-les-
Moulineaux», 15 h, 33, avenue du
Général-Leclerc (La France et son
passé).
« Histoire de la franc-maçonnerie
dans le musée du Grand Orient de
France », 1 5 h, 16. rue Cadet (Connais-
sance d’ici et d'ailleurs).
« Du Palais-Royal aux grands boule-
vards », 15 b, w
(Luièce- Visites).
« Les salons du ministère des
finances», 16 h, 93, rue de Rivoli
(L Hauller) .
• Hôtels du Marais, place des Vosges
illumines *. 21 h, métro Pont-Marie
(Les Flâneries).
CONFÉRENCES
— Créteil, université Paris- Val-
de-Marne, de 9 b 30 à 16 h : « Scènes de
la vie future de Georges Duhamel -
(Les Amis de Georges Duhamel et de
l’abbaye de Créteil).
— Hôtel Concorde-Saint -Lazare,
108, rue Saint-Lazare. 17 fa ; « Le calen-
drier aztèque. Les fils des cinq soleils »
(Association snoslique <f anthropologie
et sciences A.C.I.
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24 Le Monde • Samedi 13 juin 1987
Radio-télévision
Les programmes complets de radio et de télMsieu sont p**tifc chaque semaine dans notre supplément do «««6 <*»*
Æm.«H w -limli. Sigirificgrioa des symboles : te Signalé tfcua «le Monde rafto-t&éTisKm» Q Flba a etiter ■ Oi port fok
■ ■ Ne pas manquer ■■■ Chef-Jcearre on « H a sskptf '-
Vendredi 1 2 juin
TF 1
in H Variétés : La rie de ftmlllfc Emission-jeu de Patrick
Sabatier et Rémy Grumbach. Avec Alain Delon, la Compa-
gnie créole, Dorothée. François Valéry, Canada. Bibà, Pierre
Perret, Simply Red, Cure, Niagara. 22J0 Série : Une occa-
sion en or. Le frénétique. 23.2S JomaL 23.40 Magazine :
Premier balcon. De Josepb Poli et Dominique Daizacq.
Actualité théâtrale. 0.05 Tilbidm sans frontière (TSF).
Spécial Zaïre.
(1984). Avec Jonathan Pryce, Robert De Niro, Michael
P alin. 3.00 : Une femme nommée désir (classé X).
Film français de Michel Bamy (1986). Avec Sa bina K,
Christophe Clark. Melissa Braco. 430 Cinéma ; Hors-ta-loi
□ FQm français de Robin Davis (1984). Avec Clovis Corail -
lard, Wadeck Stawask. Une bonde d‘ adolescents français et
maghrébins, évadés d’un centre de redressement, sont pour-
suivis par des paysans furieux. Scénario d'un simplisme
extrême. 6.15 Sérié : Les monstres.
A 2
LA 5
20 b 30 : Deux fUcs à Miami. On connaît la musique. 2L20
Apostrophes. Magazine littéraire de Bernard Pivot. Les
livres du mois : Hervé Bourges (Une chaîne sur les bras):
Jacques Derogy et Jean-Marie Pontaut ( Enquête sur un car-
refour dangereux). Jean Dieudonné (Pour l'honneur de
l’esprit humain). André Giresse ( Seule la vérité blesse).
22.35 Journal. ► 22.45 Ciné-club : A travers le
miroir nnu Film suédois d'ingmar Bergman (1960). Avec
Gunnar Bjomstrand, Max von Sydow, Harriet Anderssoo.
Lais Passgaard (v.o.). Un écrivain, son fils, sa fille et son
gendre passent leurs vacances dans une île du golfe de Fin-
lande. La jeune femme souffre d'étranges hallucinations.
Elle est victime d'une hérédité pathologique et cherche à
rompre, par tous les moyens, la solitude. Premier volet de la
trilogie des « films de chambre ». où Bergman reprenait,
dans un style dépouillé, austère, sa recherche fondamentale
des rapports humains et son interrogation sur Diète Parfois
très douloureux, toujours magistral.
2030 Série : L'inspecteur Derrick. 21-40 Série : Serptco.
2240 Cinéma : L'héroïque Monsieur Bowiface □ F0m fran-
çais de Maurice Labro (1949). Avec Fernande!. Un étala-
giste timide trouve un cadavre dans son lit et est enlevé par
des gangsters. Fernande! en benêt qui devient héros. Le
nanar, quoi ! De 0.30 à 3.50 Rediffusions. 030 Série : Laurel
et Hardy. 1.05 Série : Kong-fu. 2.00 Série : L'Inspecteur
Derrick. 235 Série : HôteL
M 6
14.00 2030 Série ; Dynastie. Machiavélisme. 2130 Série :
Cagney et Lacey. L’informateur. 2230 Cmé-Ctub : La Belle
et la Béte ■■ Füm français de Jean Cocteau (1946). Avec
Jean Marais, Josette Day. Marcelle André, Mïla Pardy,
Michel Auclair. Pour sauver son père, la fille d’un mar-
à ('état
FR 3
2035 FetdDeton : Florence ou la rie de château. Se épisode :
Les c Barques aux champs. Avec Annie Girardot, Jean-Luc
Bideau. 2130 Portrait- Invitée : Annie Cordy. 22.25 Jour-
Bal. 2230 Magazine : Pare-chocs. 23-20 Prélude à le sdt
Quatuor en ré mineur K 421 de Mozart, interprété par le
Quatuor Talich.
chantL que ses sceurs ont réduite à (état de servante, accepte
de prendre sa place dans le château d’un monstre au corps
d’homme et au mufle répugnant. La propre magie, la propre
mythologie de Cocteau dans l’adaptation du conte de
A 4*" Leprince de Beaumont. Les extérieurs réels, les décors
de Christian Bérard. les éclairages d'Henri Alekan et
l'extraordinaire composition de Jean Marais ont fait de ce
film un splendide poème fantastique. 0-10 M a g a zin e : La
saga du rock (redifT.).
FRANCE-CULTURE
CANAL PLUS
21.00 Cinéma : Macadam ■■ Film français de Marcel Blis-
tène (1946). Avec Françoise Rosay. Paul Mcurisse, Simone
Signoret. Une femme de tète tient à Montmartre un hôtel
louche Un truand vient lui confier une grasse somme, fruit
d’une escroquerie. Elle cherche le moyen de s’en emparer.
Etres en marge, climat noir et pessimiste, romantisme de
l'amour purificateur : ce film porte la marque du réalisme
français des années 30. Etonnante composition de Françoise
Rosay. Simone Signoret à ses débuts. 22.40 Flash d'infor-
mations. 2230 <-£*■"» : Le dernier secret du Poséidon □
Film américain d’Irwin Allen (1978). Avec Michael Cai nc .
0.40 Cinéma : BrazB un Film anglais de Tcny Gilliam
2030 Débat. La fabrique do corps humain et les droits de
l’homme. 2130 Mnrique : Black and Mae. Les musiques de
Zoo) Fleifcher. 2230 Nnits magnétiques. Les gens., tout de
Les quatre quartiers de solitude. 0.10 Du Jour an l en d em ai n .
FRANCE-MUSIQUE
2030 Concert (donné le 17 mai 1987 à Baden-Baden) : IXe
Braut Messina. ouverture en ut mineur op. 100 ; Concerto
pour violon et orchestre en ré mineur ; Symphonie ar 2 en ut
majeur op. 61. de Robert Schumann, par l'Orchestre sym-
phonique du Sudwestfunlt. dir. Chriôoph Eschenbach. soL
Thomas Zebeunair, violon. Z2.20 Les soirées de France-
Musique. A 22.30 las pécheurs de perles; à 030 Mfl*-
mélodame.
Samedi 1 3 juin
TF 1
► 1430 Magazine : L'aventure des plantes. Emission de
Jean-Marie Pelt et Jean-Pierre Cuny. 1. Le plus faible des
deux. 15.00 Dessin animé : G1 Joe, héros sus fr on t i è r e s .
1530 Tiercé i Evry. 15.45 Automobile : 24 Heures du
Mans. 16.15 Magazine : Temps X. Emission d’Igor et
Grichka Bogdanov. 17.05 Mtaunag, de Patrice Drevet.
1730 Feui lle t on : Cogne et gagne (11* épisode). 1830
a Floride. 1930
Série : Agence ton risques. Vacances ea
D’accord, pas d'accord. 1935 Cocoricocoboy. 20-00 Jour-
nal- 20.30 Tirage Ai Loto. 2035 Série noire : Noces de son-
ftt Téléfilm de Raymond VouQlamoz. Avec Agnès Serai,
Claude- Inga Barbey, Jean-Luc Bideau, Hugues Laudenbach.
Un escroc victime d'un accident de voiture alors qu 'U s’enfuit
avec le fruit de son larcin, une veuve pas trop éplorée, une
championne de fleuret et un curieux inspecteur de
/w//ce_.22-15 Droit de réponse. Emission de Michel Polac,
thème : La magistrature. 0.00 Journal. 035 Série : Les
mcrera pri Mcs. 1-05 Automobile : 24 Hasts du Mans.
CANAL PLUS
A2
1435 Les jeux du stade. Rugby : Cdupe du monde ; Golf:
Open de France à Saint-Cloud. 1730 Série : Le juge et le
pilote. Le comptable ea savait trop. 1830 Les carnets de
F aventureJ^ul-Emfle Victor : Retour vers le futur. 18-50
Jeu: Des chiffres et des lettres, d'Armand Jammof. présenté
par Patrice Laffont. 19.10 D’accord, pas d'accord. 19.15
Actualités régtooalcs.19.40 Affaire suivante. 20.00 Journal.
2030 Variétés : Champs-Elysées. Emission présentée par
Michd Drucker, avec : Michel Sardou, Georges Mcustaki,
Maxime Lcforestier, Adamo, Frédéric Chatean, Dédé Saint-
Prix, Paul Pichet, Robbic Nevfl, Berlin, Jean-Pierre Rampai,
^Claude BoUing. Schumacher, Maria et François Pacôme
pour la pièce les Seins de Zola. 2135 Feuilleton : Nana, de
Maurice Cazeneuve, d'après Emile Zola, Avec Véronique
Genest, Guy Tréjan, Patrick Préjean, Albert Simono (3* épi-
sode) . Description de la société de la fin dit Second Empire.
2335 Les enfants do rock. Musicaliforoia ; Hh parade & Los
Angeles ; Reportages : Concrète bkmde, Dream syndicale,
Flie hase ; Music news : Fleetwood Mac. 0.05 JoaraaL
LA 5
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14.10 Téléfilm : A cœur perdu. 1530 Série : K 2000. 1645
Dessin arrimé : Princesse Santa 17.15 Dessin animé : Robo-
ttek 17.40 Dessin anfané : Cathy, te petite fermière. 18.05
Série : Arnold et Wüly. 1835 Série : Happy days. 19.00
Série : Laurel et Hardy. 1935 Série : Jaûrae. 2030 Série:
Supercopter. 2135 Série : Kqjak. 2230 Série : MIke Ham-
mr. 23.15 Série : Mteshm bapaesUe. RIO Série -• Laurel et
Hardy. 0.45 Série : Supercopter. L40 Série: MBte Ham-
mer. 235 Série -.HôteL
M6
1430 Série : L*üe fantastigne. Cowbqy et la deuxième
épouse. 1530 Hit des ctehs. Les meilleurs titres français et
internationaux de la semaine 1630 Téléfilm : Cap an large.
H®0©
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MB MURES HMnBiS
POM IE 8 MU UMSEB M uinuuc moOMM
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1840 Strie : La petite maison dans te prairie. Les grands
frères (1- partie). 1830 Série : V«s. Quelle auberge !
1930 JoaraaL 1935 lnfoprrt. 20.00 Magazine : Turbo.
Les 24 Heures du Mans : la 405 Peugeot : meeting ateten à
La Ferté-Ataïs : Stadium-Cross à Chariety. 2830 TéMOin s
Les mante de te mort- Folle poursuite dans des outrais de
Floride. 2230 Musique : Rythmât. Concert : France Gujl an
Zénith en 1984. 2330 Série : Section 4» La justice privée.
23-50 Magazine: Jazz 6.
Pierre Chaîne et Henri Baucfce : Le marquis de Sade, de
Charles Mère. 2ZJ0 Démarche*. Bernard FischcrZ230
Musique Mcereàre. La pratique du stance. 0-05 Clair de
FRANCE-CULTURE ^ . .
2030 Grand GmgnoL Jack rEvemreur, d’André de Lmoe,
FRANCE-MUSfÛUÊ
Concert (donné le 8 décembre^ 1986 i Ettlingen) :
Caprice pour quatuor j co rd es en mi rameur . op. 81 n* 3, de
Meodelsscéu'; Quanmr 2 corda b* 3 en fé mincaiT.de Chent-
bim; Quatuor à cordes en si bémol ra^esr. ap. -130. et
Grande fugue en si bémol majeur, op 133, de Beethoven per
le QnatnorMelos. 23,00 Naits paraâèfaa- Radio anmeur.
Dimanche 14 juin
TF 1
7>t5 AntoaeoMte : 24 Heures du Mans. 8.00 Bonjour te
France. Journal présenté par Jean-Claude Bourre t.
9-00 7»pp ! Zappcur. EzntuiQ& de Christophe IsnL Avec
les «nrinmi»-w»« d’Yves Bramer. Ditcson docteur Etat >
Dodo Dodo ; La vache Noiraude ; Antivol ; Lra Buznck ; La
naa on de Toutou ; James Hound ; Satanés et D ia bol o ; Cah-
mero. 10J0 Série : Tarzan. Le cirque. 11.00 Trente nü-
fions d'amis. Emission do Jean-Pierre Butin. Alphonse Bon-
dard : La méthode à Mmd ; Les beaux, carrosses ; Gros plan :
le cairo4enier.lL30 Magazine : Asto-motn. 12.15 M*p-
zfee : Taé-fooL 1330 JoaraaL 1335 Série : Starsky et
Hutch. Enquête en tout genre. 1430 Variétés : A te foae
pas du tout et Sport «B«w«ehe- Emission présentée par
Patrick Poi v re d’Arvcr ci Jean-Michel Lénifies. Automobile:
24 Heures du Mans. 16.25 Tiercé à Chantilly.
1635 Variétés : A te folie pas da tout. (Sniie.) Avec
Coosnelo De Havüand, Gloria Lasso, Philippe Bouvier, Ceo-
ha Noah. 18.00 Série : Pots raaoor da roque- Trois cours
pas ordinaire s. 19.00 Magazine : 7 sur 7. Emission de Jean
i -nrrri et Anne Smdair. Invité : Edouard Balladur, ministre
de réoooamîe et des finances. 19-55 Tirage dm Loto sportiL
20-00 JomaL 2030 Oaéina : Pinot mamie ffic. ■, F3ra
français de Gérard Jugnot (1984). Avec Gérard Jugnoc
e ■ t, - n îJrtî— . nri, 1 u Km*
Cyr, des rôles tris bien tenus: ce film français tourné sous
l'Occupation n’a Jamais été diffusé à la (Héyision. 0.10 Pré-
lude kte.nnt.OBmnaH te roi alla à la guerre, de Kenmlea et
Chanson des ivrognes, de ChrennifcDv. par N. Gazdea
(basse) et N. Evrov (piano). .
CANAL PLUS
7 JW Çh csortMa ! MO CWiuî Ite»
T3m
anglais de Richard Eyre ( 1 966 ). AVec Stephen Rca, Lindsay
Dncan, Jan bBkhs. Une jeune femme déladasse moyenne se
trouve obligée de voyager es voiture, de Londres à Munich,
avec un ouvrier de UvâpàoL Cet •in aoyaUepéripte à tra-
vers l’Europe ». comme dis le bulletin dé Canot Plus; est
resté strictement inconnu. 938 Chéns : Bcazfl. ■■ Film
anglais de Terry Gifiam (1984). Avne. Jonathan Pryce,
Robert De Niro, Michael Priât, Kim GtêlL llM Daria
anfané. 12-05 Série: Rambo. 13u80 flri d^dbmatinuc.
13u05 Série = RavWte. 14.6* Téléflhi : Un sfcge cm été.
1535. DocuMatatea : Hiver i,YeQflraonc. 16*00 Série :
Les —onitgfj. 1630 Basket prefrwinuiiçl ttdricak
1735 Cinéma: Les UdaaestmpcariiinQaC Q Fibn français
de Micbei Vocoret ({978): Avec Jean-Marc TfiflttuU, Jac-
QqneàOiaxDL .
drogue a cause a une aeimqvame aonx u est ramw amou-
reux. La pr e m ière réalisation — réussit — de Gérard Jugnot.
SUR
DANS SPORT DIMANCHE SOIR
[INF PEUGEOT 205 Eîl
S[RA GAGNFF.
PAR TIRAGE AU SORT
TELE LOTO
Il G
qpesjonajmeau. Jacques Cbazoïl Da soldats cantonnés dam
une caserne et tes jeunes filles d'un pensionnat creusent un
souterrain qtd doit réunir les deux établissements. Et le film
atteint 1er barfoads dm~ .comique troupier. 2 930 Flash
«rUEbratkaa. 1935 Çà csrtoun! 2*36 Ctaàùn : bti-
lieaa. ■■■■ Fiba am éricain de Woody Allen (1978). Avec
Kristin Griffith, Mary Bctb Huit, Richard Jordan, Diane
Keaum. A soixâmecrofs-ans. un homme, pire de mds filles,
décide de divorcer et de se ranmierenec dm femme qui est
l’antithèse de sa première épouse. Oafihd de Woody Alkn.
où U n apparaît pas. Un film sérieux, dnonatfqee, où U est
question du sens de la vie, oùfremixsent tes ondes d’une réa-
lïei Intérieure captée par la ndse'eK âchit Uk film magnifi-
quement joué 2138 A* AMM.' 2236 Ci&s :
Tirez snr le pfaatistit mm Fîha fiançai* de Fraaçcas TrufTaut
(I960). Avec Chartes Azngvonr, Marie Dubois, Albert
Retny, Nicole Berger. 23.20 Cinéma t Réaction en
chsfat- a FHm ausnSen ée listeny (1980); Avec Steve
Bislcy T Ânna-Maria Winchester, Ron.Tbompson, RalrirCot*
texüL 030 Cinéma : Une fourni rimante èUk (classé X),
fihn français de Michel Bamy (1986). Avec Sa bina JC,
Christophe - Clark, Mc lissa Braco. Laura Lance-
lot330 Série : Winchester ilomfc
LA 5
14.60 Espace 3 : Objectif santé. 14.15 Espace 3 : Portraits
de la r éiâsite . 1435 Théâtre : Heari VOL Cycle William
Shakespeare (v.o.). 17-00 Les géants de te umsiqae. Cycle
Vivaldi. Concert par F orchestre I Solisti Veneti. sous la direc-
tion de Claudio Stimoae. 18.00 Enérim rigte na l e s.
19.00 Flash iTinfoitnatioBS. 19.15 Actnafités tipo — ta.
19-53 Dessin animé : Ulysse 3L 20.04 Disney pour
les tout-petits : Winnie l’ourson. 2035 Disney Chaunri, pour
les jeunes et les moins jeunes. Dessins animés : Une pâme de
popooni. Le vieux séquoia, Donald Chasseur ; i 21.00, un
épisode du Renard des marais. 22.00 JomaL 2235 Maga-
zine : Le (fin». Invitée : France Roche. 2Z45 Série : Dynas-
tie. La justice est faite. 2335 Magazine : Espace fràaco-
p ho a e . Cinq bougies pour cinq continents. 0.05 P r él u de i te
nriL Trois études d’après Pagamni de Liszt (Prélude ; les
Gammes ; la Campa celle) par France Clidat, piana
22.00 Sport dimanche soir. 2330 JoaraaL 2330 Maga-
zine : Cest à Dre. Enüssim de Lucc Perrot, avec Jean
Dutourd.
A2
1410 Téléfilm : Une affaire meortzRra. 1530 Série: Ftesh
Gordon. 1530 Série : Mr Gau. 16.15 Gabon cadte. 1&40
Série : Esplou à ta mode. 1735 Documentaire ; Les «Bnnfa
du sport 1730 Téléfilm : Profession, m an ne q u i n. 1930
Flarii «Ttafonnatioas. 1935 Top 5a 2030 Tâëffim : La
mort n*a pas de cualea-. 22.05 Flash dlnfonoatioas. 2Z15
Docnmeriaire : Lions dans te nrit africaine. 23. 10 Cinéma :
CocsSae. ■■ FDm américain de Paul Marrisscy (1985).
Avec Marilia Pera. Dans les bas quartiers de New-York,
deux gangs de la drogue s'opposent. L’un, commandé par
une Brésilienne Implacable, est composé de jeunes Latino-
Américains. l’autre de Portoricains. Tous les détails sont
vrais mais Paul Morrissey a pris ses distances avec U réa-
lisme. piqué d’humour extravagant les seines de bagarres,
de meurtres, de tueries collectives. 040 C inéma : Swpriac
party. □ Filin français de Roger Vadim (1982). Avec Caro-
line C e lli e r. 2.25 C i n ém a : Emmanuelle IV, □ Film français
de Francis Lena (1983). Avec Sytvia KristcL Une journa-
liste qui ne peut plus supporter un amant trop possessif
change d’apparence au Brésil, grâce à la chirurgie esthéti-
que, et devient Emmanuelle, femme libre. Un voyage touris-
tique et une initiative érotique. Version - soft » ou version
« kard », c'est tout aussi mauvais. 330 Cinéma : Sauve qui
peut (te rie), n n. Film franco-suisse de Jean-Luc Godard
(1980). Avec Isabelle Huppcrt, Jacques Dutroee3.15
Cinéma : Feu sur te gang, n, Füm américain de Gordon Doc-
glas (1951). Avec J. Cagney (v.o.).
635 Rug by : Coupe da monde, demi-finale, en d ir ect de
Bris banc JLSO Informations et météo. 9.00 C o nnaîtr e
Poteau 9.15 Emiss l ous teaBtti. A Bible ouverte ; Le livre
des nombres : L'ange et le prophète;. La source de rie:
l'hébreu pour tous. 10.00 Présence protestaute.1030 Le
jour du Seigneur. 11-45 Messe, cfiébrée au foyer de charité
dc Tressaint dans tes Côte&dn-Nard. 1235 Dim anc he Mm-
tin. Entrez, tes artistes. 13JM) JoaraaL 1330 Tant le monde
le sait. Invités : GokL Jean-Louis Aubert. Cazmd. The Wild
Odes, Claude Barzotti, Darü, Norma Cohen, l'Ensemble
orchestral de Paris, les Petits Chanteurs de SiinieGrâ de
NeuiUyJ430 Série : Les deux font te paire. La mangouste.
1530 L'école des fans. Invité : Pierre AmoyaL 1635 Le
kiosque à mntique.1730 Série : B a n a c ek. La croix de
Bayonne. 1830 Stade Z Automobile; basket; rugby;
cyclisme; athlétisme ; judo; marche; golf. 1936 Série t
Magqy. Epouse et maire. Avec Rosy Varte, Jean- Marc Thi-
bault, Marthe Viltelonga. Henri Gardn. 2630 JoaraaL
te 2030 TBéSm : Je Uk d ta campagne. De Josée Dayan, -
d’après le roman de Paul Clément. Avec François Marthou-
rct, Gérard Desartbe, Roger Dumas, Sylvie Fennec. La ven-
geance d’un homme défiguré dans un accident de la route.
22.05 Rugby : Coupe du monde. 2245 Manqua un carat.
Enrission d’Eve Raggieri. Invité ; Georges Prêtre, chef
d’arebestre français. 2330 J onrnal.2 338 Jazz : Festival
international d’Antibes-Jnan-tes-Pîas 1986k Wcather
Update.
735, US Drafa animé : Princeme Santa 8.06, 930,
10.15 Drafa nataré : Catfay te petite fermière. 835 Brafa
animé : Kobottcta 930 Série : Arnold et Wffiy.
10.40 Série : Jafanle. 1135 Série : Supercopter.
1236 Série : Lamd et Hardy. 1335 Séyie : HéteL
14u00 Série : MBce Hammur 1435 Séria : Xwgta
1530 Série : Jrimte (redat).164S Ocsdu ammé : Pria-
cesüeSunta 17.15 Deaate arrimé : Hebotecta 17^0 Dessin
-animé i Cathy la petite «ermtera. 1835 Série : Arnold et
WïDyv 1835 Série : Happy days.1930 Série : Laurel et
Hardy. 1935 Séries :ftosd « b fi yàua d : 2030 CUma rEc
la t rudréara , horid! a Film français de Patrick Schuhumim
(1978). Arec Jean-Luc Bideu, Evdyne Dress, Bernard
Girandeau. Anne-Marie- Pfaifippe. Histoires croiaées de trois
couples. Un romantique. ' un tendre et te troisième dominé
par un phallocrate. Une comédie semblant défendreles Hans
du cour conte les abus où les hypocrùries tte la per mi ss iv ité
sexuelle, mais sombrant dans le grivois. Déjà passée deux
fois sur FR JL 2215 Série : Hü» Hammar. 2SM Série :
Mission : impossible. 6.05 Série t Imrd et Hardy.
035 Série : Kung-fta 130 Série : EojA. 2J25 Série :
H6teL
M 6
FR 3
31.
939 Debout les enfants. Zorro; Croqu’sdril;
10.06 Mapnkr: Mosaïque. 1130 ADegorte-
1133 FodBetoa : Flipper le dauphin. 12.00 CkevaL mou
aaaL 1230 Espace 3 : Con f édération nationale du Crédit
rosccusL 1X45 Espace 3 : Le grand écran. 13-00 Ftesfa
«nafonsations. 1334 Magazine : D’n sokfl à Pntre.
1330 Forum SMC-FBX 1430 Sÿorts-lcddra. SU nauti-
que à Marignane ; Escalade & Thonon ; Cause de cannons an
Cas t ekt 1635 Aowae 3 : Demetaal730 Dessins arrimât
Lueky Lake; La famElc Duloch. 1735 Série : Yao.
18-28 RFO Hebdo. 1838 Amnse 3 (suite).' Signé Cm*»
Eyes ; La petits m alins . 19-40 Jeu : Cherchez la France.
2030 Série : Bamy HBL 2035 Série : Sur la piste du
crime. 2135 Série : La France à te carte. Première énritrioa
d’une série de treize, 1. La cuisine en fête : Paul Boeuse.
2135 JoaraaL 22.20 Dessin animé : Ta Àvery,
2230 GbémadeatinrittMarie-Martiae. ■■ Fümitançris
d’Albert Valentin (1942). Avec Rràée Saint-Cyt Unromat-
der fouineur et maître chanteur retrouve, dans une petite
vlUe de province, une jeune femme mystérieuse dont U m'a
connu qu’un mome nt ae la vie et sur laquelle U a écrit un
livre où elle passe pour une fille perdue. Un excellent scéno- -
rio « à tiroirs ». le secret d'une attachante hérotne peu à peu
révélé, une mise en scène s’inspirant, du réalisme poétique .
(T avant-guerre, une troublante composition de Renée. Saint-
IL 15 Variétés r-TM 6.1L4SL ImiAtonkaio. I2ÂS lente
nai. 1330 Série : Larda.Le revers de ta médaille
1430 Jeu : Heu te te.M5UHF Série r L’Hcto mriqnr Le
paie d’attractions et ta vedette de rock. 1636 Mbânrae :
Remuez quan d vous variez. E mi ss i o n de FhSippc Meyer.
1830 Série : La petite aalwa tas k mdda Les grands
frères (2* partie). 1830 Sériel Vegas. Le m e urtre du poli-
cier (1" partie). 1930 JoreùriJ935 tafocausouuratiaa.
20.00 Magazine : Carabine FM. 2830 Tfléfflm -, Le ceup
de la noit. ; Un shérif i la recherché d*un sadique.
ZL40 Jovnal «t • sa ûpjg , a i en t sport. 2135 Magazhu :
et dessert. Magazine des gasfrTMtHiies de fiinage.
Musique : Concert. Concerto pour, piai»; Sympbooie
n* 88 de Haydn; Concerto pore* pnoa n* 12 de Mozart.
0-00 Flash iT Iaf m mations. 6.05 Mréqne r 6 Naît.
0.15 Flash dWokmationa. 03O M«SMiBe : 6 Naît.
-030 Flash d'informations. -635 Muim : 6 N rit.
045 Fhakd7afreantions.6S0 Madqae:6Nuit.
FRANCE MUSIQUE
1938:, Co n ce r t - (en direct de Vienne)-: Une barque sur
l’océan, Alborada del gradoeo. Concerto pour piano et
orchestre en ré majenr.pour ta. main' gauche, -Shéhérazade,
Valses nobles et sentimàitaka, La valse, de Maurice Ravel
par l’Or ch es tr e aational dé France, dir.-Sdji Ozawa. 2330
Les soàréeade Fraace^Vfzoiqae. A 23.05, Climats : musique
sacrée byzantine, par l'Ensemble Théodore VâssüikDS ; i
fétoiks, voyage à travers la Chansoa.
130, Champ «Té
FRANCE CULTURE
2036 Musique? Repésagt*. Nadège, auteur, compositeur,
interprète. 2030 Ate8er .de création nritephoriqoe. 2230
A tntlqaw Jaz» bhnnac r Christian Vndet Trio; François
Mochafi Quartette. 035 Chùr de nuit. . ■
Audience TV du 1T Juin 1987 (baromètre le monde/sofres-nib-sen)
Mbnee kmoeaenée. réoraa peiMenne T point > 3X000 loymm
HORAIRE
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FOYERS A YMT
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■s*
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. vtas.
•m Le Monde * Samedi 13 juin 1987 25
s Jïï
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Informations «services»
PHILATÉLIE
Avalanche..,
"• n*»*
■ wodretf 19 et le
“ f 22 jota, pas moins de trois
swwat m» eo vente
generale.
•Transports * câbles. - Le
19 jmc. un timbre sera émis àTocca-
won du sixième congrès internatio-
nal des transports à câbles de Greno-
ble, qui a heu du 15 au 20 juin. La
France, dont les installations de
remontées mécaniques représentent
■ le plus important parc mondial, b été
fonvü^î ^e ^
titre italien OrganÉczaziatK: interna^
nonue dei tramorti a fune). qui a
pour vocation de regrouper tontes
les organisations, services, sociétés
et personnes qui, à travers le monde.
1* intéressent aux transports à câbles
ou aux remontées mécaniques.
Le timbre, d’une valeur faciale de
fa™»* vertical de
26 X 40 mm (n“ PTT 1987-27), est
dessiné par René Dessïrier et
imprimé en héliogravure en feuilles
<le cinquante.
t X ente anticipée les 17 et
18 juin, de 9 heures à 18 heures, au
bureau de poste temporaire ouvert ifaim
le hall d'entrée de Grenoble Alpes
Congrès, avenue dTnnsbnick. à Greno-
ble (Isère) ; de 8 heures à 18 h 45 an
bureau de poste de Grenoble RP.
Souvenirs philathéliqucs : Club tint "
brophile de Grenoble. M. François
Nocca, 2 ter. rue aes Violettes,
38100 Grenoble.
• Avènement d*Hngnes
— Le 22 juin sera mis en vente t
raie un timbre célébrant le millé-
naire du sacre d'Hugues Capet.
Petit événement : cette figurine
sera le premier timbre français
imprimé entièrement en offset à
l’imprimerie des timbres-poste de
Péngueox sur machine japonaise
Komori. Cette presse n 'autorise que
le tirage feuille a feinUe. La numéro-
tation et la perforation dés feuilles
constituent deux manœuvres supplé-
mentaires. Les lettres «OFF> dans
la marge signalent l'impression off-
set. Le tirage ne constitue pas, à
l'évidence, un progrès : la quantité
de timbres à imprimer a imposé de
n omb reuses sujétions au personne)
. technique, habitué jusqu’à mainte-
nant au tirage rapide des presses
rotatives.
En effet, les timbres Are de
triomphe, émis par le gouvernement
provisoire en i944 étaient bien
imprimés en offset mais venaient
des Etats-Unis. Les timbres Conseil
de l’Europe émis en décembre der-
nier, imprimés eux aussi en offset,
ne peuvent être utilisés que dans
l’enceinte do Conseil de l'Europe A
Strasbourg.
La France a déjà émis un timbre
célébrant Hugues Capet, eh 1967,
dessiné et gravé par Albert Decaris,
qui représentait l'élection du duc
des Francs A la royauté. Le timbre
dessiné par Alain Rouiller reproduit
le monogramme d’Hugues ~ .
avec pour fond la cathédrale de
Noyon, où se déroula son sacre le
3 juillet 987. après le décès, le
22 mai précé de nt, du carolingien
Louis V.
Le timbre, d’une valeur faciale de
1 ,90 F, au forma t vert ical de 26 x 40
millimètres (n 6 PTT 1987-25) est
En filigrane
• Bureaux temporaires.
- L'assemblée du 1 0S" district
de Polio Plus se tiendra le
samedi 20 juin au gymnase de
Cattenom {Moselle}. Un bureau
temporaire des P et T muni d'un
cachet grand format illustré sera
ouvert de 8 h 30 à 12 heures
(souvenirs et renseignements :
Rotary Club. BP 121.
57 1 03 TlrônviJte Cedex).
Pour la Fête de la musique,
un bureau temporaire doté d’un
cachet grand format illustré sera
ouvert te 20 juin, de 14 heures A
16 heures, 23, rue Trâmassac,
69005 Lyon. Aux mêmes
heures aura Bai une exposition
philatélique et cartophile (souve-
nirs et renseignements : Asso-
ciation philatélique Les Canuts.
6. rue Grataloup, 69004 Lyon).
• Flamme. — Le premier
jour de la flamme d'oblitération
célébrant le cinquantenaire de (a
cave-coopérative de Sairrt-
Pargoire (Hérault) aura leu le
samedi 20 juin (souvenirs : Ami-
cale philatélique de Saint-
Pargqjre. 10, avenue de Campa-
gnan, 34230 Samt-Pargoire).
WA.***
dessiné par Albert Rouhier et
imprimé en offset en feuilles de cin-
quante.
★ Verne anticipée les 20 et 21 juin,
de 9. heures A 18 tours, as bureau de
poste temporaire ouvert au théâtre
municipal, place Aristide-Briand A
tOto) ; le 20 juin, de 8 h 30 A
12 b 30, au bureau de pacte de Nqÿon.
Prytanée national mffitalre. -
Le 22 juin sera émis un timbre
consacré au Prytanée national mili-
taire de La Bêche. L’église de cette
ville apparaît déjà sur un timbre
anus A l occasion de la Journée du
timbre de 1946 reproduisant les
traits de GuüUaume Fbuquet (1560-
1616), contrôleur des postes sous
Henri-rV.
Henri de Navarre confia aux
jésuites le soin d’ouvrir dans le châ-
teau de sa grand-mère, Françoise
tf Alençon, situé A La Flèche, un éta-
blissement d’éducation dont les pre-
mière élèves franchirent la porte en
1604. Fermé en 1794, le college rou-
vrît ses portes en 1808 pour y rece-
voir le Prytanée militaire, fondé en
1800, et, tf abord, installé A Saint-
Cyr. Le mot Prytanée est de Lucien
Bonaparte : te prytanée était le lieu
où se réunissaient les édiles des cités
grecques, les prytanes. On y édu-
quait gratuitement les fils de
citoyens morts pour la patrie.
Ouvert d’abord aux fils d'offi-
ciers, le recrutement s’est ensuite
démocratisé. Le prytanée accepte
les jeunes Elles depuis 1984.
ir Le. timbre, d’une valeur de 2^0 F,
au forma i vertical 26 x 40 millimétrés
(n* PTT 1987-26), est dessiné et gravé
en (aiDs-douce par Marie-Noélle Goflln
et imprimé en feuilles de cinquante.
★ Vente anticipée les 20 et 21 juin,
de 9 heures A ]8 heures, au bureau de
poste temporaire ouvert dans le hall
d’honneur du Prytanée national mili-
taire A La Flèche (Sarthe) ; le 20 juin,
de S heures à 12 heures, au bureau de
poste de La Flèche.
du A4«xfe des pàBniUatta.
24, rue Oauchat, 75009 Paris.
TÉL: (1)42-47-99-68.
MÉTÉOROLOGIE
SITUATION U 12 JUIN 1987 A 0 HEURE TU
d ée au Bassin parisien, à la Champagne,
au Nord, des passages nuageux et des
averses devenant orageuses.
Une amélioration se développera en
fin d’apres-raidi sur U Vendée, le Poitou
et les Charentes.
En Bretagne, en Pays de Loire, en
Basse-Normandie des ondées le matin et
des averses l'après-midi.
Les températures seront dans
l’ensemble en légère baisse.
Dimanche : sur la moitié nord-ouest,
le cie] sera variable le matin avec des
brumes locales, puis il y aura des
averses orageuses.
Sur la moitié sud-est temps très nua-
geux et plu vio-orageux.
Les températures seront en baisse sur
le Nord-Ouest.
PRÉVISIONS POUR LE 14 JUIN A O HEURE TU
TEMPÉRATURES maxmta - mnâna et temps observé
Valeurs extrêmes relevées entre le 11-6-1987
[te H-6 d 6 heures TU et te 12-6-1987 â 6 heures TU
EvolafiM probable du temps en France
entre le vendredi 12 jnia à 0 h et le
ifijimnche 14 Juin à 24 h.
Autour de la dépression qui persiste
sur tes lies Britanniques, le courant per-
turbé de sud-ouest perdure de l'Espagne
A la Belgique tandis que 1e vent de nord-
ouest souffle de l'Irlande à ht côte atlan-
tique.
S amedi : en début de matinée temps
très nuageux en toutes régions. Des
Pyrénées A la Méditerranée, aux Alpes
et au Nord-Est le temps sera très nua-
geux avec des pluies orageuses et de
fortes avenes plus fréquentes l’après-
midi- Les orages pourront être violents
avec de fortes rafales.
FRANCE
UACOO V 20
BIARRITZ ...
B09DÊAUX
BOURGES ..
OUST
Caen
CHERBOURG
23 15
22 13
OERMONWBUt 24 14
DIJON 21 13
GRBIOItESHH 28 14
LILLE 19 10
UMKES 19 12
LTON 23 14
17
MABSBLLMUX. 26
18 !3
NANCY
NANTES
NICE
PASBMONB. ..
PAU
PERPIGNAN
RENNES 19 8
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STRASBOURG .... 23 14
20 7
23 17
» 13
26 12
23 13
TOURS 20 8
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POKTCAP. 32 23
ÉTRANGER
ALGER
. 23
21
C
AMSTERDAM ...
. 16
4
B
ATHENES
. 32
21
D
BANGKOK
. 36
28
N
BARCELONE ....
. 23
14
N
BELGRADE
. 26
14
D
BERLIN
. 24
11
N
BRUXELLES
. 18
10
N
LE CAIRE
. 38
35
D
COPENHAGUE ..
. 18
10
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DAKAR
. 30
26
P
DELHI
. 38
28
N
DJERBA
. 28
23
D
GENÈVE
. 23
n
N
HONGKONG
. 26
25
P
ISTANBUL
. 30
18
N
tf»HMiai
. 28
17
D
LISBONNE
. 24
13
N
LONDRES
17
7
D
LOS ANGELS ..
LUXEMBOURG ..
MADRID
marrakech ...
MEXICO
MILAN
MONTRÉAL
MOSCOU
NAIROBI
NEW-YORK
OSLO
PALllA-DE-MAL .
PÉKIN
RKHJEIANEBO
ROME
SINGAPOUR
STOCKHOLM
SYDNEY
TOKYO
TUNIS
VARSOVIE
VENISE
VŒNNE
21 15
n n
29 IJ
30 lb
26 14
26 16
23 H
24 13
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26 14
17 9
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26 21
28 20
31 27
17 9
20 14
25 16
35 19
23 12
24 15
26 11
A
B
C
D
N
O
P
T
*
averse
brume
ciel
couvert
ciel
dégagé
cid
nuageux
orage
pluie
tempête
neige
★ TU = temps universal, c'est-à-dire pour la France : heure légale
moins 2 heures en été ; heure légale moins 1 heure en hiver.
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Le Carnet du
Naissances
- Juliette, AugMe, CLêmence, Jao-
qnes et Marie Séria, née ManatrtiŒL
stmi benreox {Tannaacer la naissance de
Louise,
le 10 jmn 1987.
1 72, aveaoe du Préaîdeait-Wilsoa,
93100 MtmtreottéOos^M.
Décès
- M. H.-J. Bcociiaud,
M. et M“ Jean Bouchaud
et leur Gs Nicolas.
M. et M“» Jacques Thorid«t
et leur 13s Jean-Mi chcl,
M- Philippe Ddangerre,
M. et M“ Michel Ddangerre
et leur 13s Robinson,
M- Maria
Les ftt rm U ff Bouchaud, ThondocC,
Le Tendre, Tbamilt, Diroo, Seoaa nt-
cbe, Goss, ILapicrre, Ddacgeirc et
RoufBo,
ont la g r an de douleur de frire part du
décès de
HERoe
BOUCHAUD-LE TENDRE
leur dpotse, mire, gread-mire, arrfire-
grand-tnèxt, sœur, tante et aune, sur-
venu le U juin 1987, dans sa quatre-
vingt-sixième année.
L'inhumation aura Beu an c imenère
de Gafflaa-sur-Mantcïeat (78) dans le
caveau de fiuoiDc, la lundi 15 juin 1987,
8 11 h 30. Rendez-vous à rentrée ds
fjniriüji e.
H.J. Bouchaud, 4, rue de RSdder.
75014 Paris.
« OosTafllefer » SS, Grande-Rue,
GaiUoD-sur'Monicîcnt,
78250 Menlan.
- Les familles Obvier et alliés
ont la profonde douleur de faire part de
b mort du
professeur de théologie
des facultés de Montpellier
et de Strasb ourg
Henri CLAVIER,
à fiots ceux qui Tao» cousu et aimS.
M“ HSène Clavier,
812. rue de P ère - P ré v ost.
34100 Montpellier.
- Le président.
Le bureau.
Le conseil cF admi n i st ration.
Le conseil scientifique.
Ses amis.
Et le [ v ««w g l de rEade des hantes
fondes en s ci enc es so ci ales, .
reit le regret dp fane part d» décès de
paal LEUnXXOTr -
directeur d'études.
- Hélène Libeskiod, .
t nw fmf iL
Jean-Yves et MkMleLaieridisd,
Mcfcao» et Jeta- Jacques Oerio-
xnans,
ses enfants,
Jérôme et Frédérique Libeskind,
Tqdtaîne et Cffine Oede-
ffw ni ,
ses petits-enfants,
Simon Liberidnd,
ses enfàutsct pctha-cxi ftrnH ,
Jeasoe Kmtchouk,
ses enfants et
Maurice K ,
ses frère, beüe-aceur, bcan-frère,
et nièces,
• Et tonte te famille,
oot b douleur de faire part du décès do
. David LTBESKINDs,
survenu le 11 juin 1987 dans sa
SOUBBte - feiritui B année
Les obsdques amont fies le Ittàm
15 juin 1987. Os x r éu ni ra à 15 h 30 &
b porte principale du cimetière paririea
de Bagacox.
Ni flems ni co ur o nnes .
Cet avis tient Ces de fhir&part.
306, ne des PyrinSet,
75020 Paris.
— L'é minem e planiste
Moeiqae HAAS-MIHALOVK3,
cbcvaBer de b léglm (Thotmeur,
est décédée le 9 juin, à Paris. le Monde
de ta musique et ses proches hn ren-
dront le dernier hommage, le 16 jnm, à
9 heure s , au columbarium du Père-
Lachaise.
( Lire page 22.)
- Le Père
Oande-FraRçots LEDAN
est décédé le 4 juin, à Bruxelles, à l’âge
de soixante-quatre ans
La messe de funérailles sera célébrée
au couvent des Fr a ncisc a ins, 7, rue
Marie-Rose, Paris (140, lundi 15 juin, &
10 heures.
DebpartdesaEamiDeetdcsfiancb-
cains de la province de Paris.
- Ses enfants.
Ses petits-enfants et arrière-petits-
enfants
ont le regret d'annoncer le décès de
M* Jean LEISSEN,
née Mu y ate Gribye.
Les obsèques ont eu ben à C and a n
(56) , b 29 mai. dans nntimité.
• M* Alice Marin,
son épouse.
Et tonte b famille,
ont la tristesse de faire paît du décès de
M. Pierre MARIN»
anckb Sève de rEoole polytechnique,
survenu le 4 mao 1987, dns àRqmize-
vingt-douzièmeBnnéc-
lSler.iuedesTanmdk*.
94240 L*Hay^e-Roses-
- M« Raymond Mord,
sou épouse,
M. et Frédério-Jean-Kerre
(TABest.
M. et M" Jean Mord.
M. et M" Rcàaod Mord,
t ectum,
Laurence; Pierre, Jean-Raphafi, Via-
cem. Chririophe, Agnès,' Nicolas et
Mathieu,
ses peQt^enfânts.
MTetM-'AIbertMord.
ion frère et re be l l e -ra t, ...
M. Alain Mord
et ses enfanta,
M. et Nh* M arc Morel
Ct IcQB
Ses neveux et mèces,
M.etM“JeanBriDe,
Ainsi qne uns ses parents et amis,
ont l a triâe ne de faire pm da décès At
doctear Rnynood MOBEL
ancien médecin,
directeur
dn centre de cure rhantoiaraa,
à Briançon,
dievaGcrde Ponlre natiOBsl da Mérite,
survenu & Meodoo-Beüevue, le 10 jnin
1987, Alix c a Wftfa
La cérémonie religieuse anra lieu, b
samedi 13 juin, à 11 heures, en régbsc
de Fayence, 83440-
Cet avis tient fieu dcfaire-parL
8, boulevard Thkis,
06130 Grasse.
WEEK-END D'UN CHINEUR
ILE-DE-FlLiNCE
Samedi 13 juin
Bob de Boulogne, 15 heures :
Marines (M* Gilict à Nanterre) ;
Rambouillet, 10 heures et
14 heures : vins ; CorbeO-Essooae,
14 h 30 : objets d’art, mobilier, art
nouveau ; Sceaux, 14 heures :
tableaux modernes.
Dimanche 14 juin
Versailles Chevan-Légers,
10 heures et 14 heures : orfèvrerie,
16 heures : bijoux; 14 h 15 : de ssins
et cartes anciennes, mobilier ; Suint-
Cermsin en Laye, 14 heures : vins;
Chartres, 14 heures : apparais de
TSF; F owtameWf an, 14 heures :
objets d’art, mobilier, tableaux;
Rambouillet, 10 heures et '
14 heures : vins; LTale-Adam,
14 h 30 : montres de collection,
bijoux, argenterie; Veraon,
14 h 30 : tableaux modernes ;
Ment, 14 heures: mobilier, argen-
terie, tableaux ; Provins, 14 heures :
timbres; 17 heures : mobilier;
Beurrais, 14 h 15 : argenterie,
tableaux, mobili er ; 1 a Yarenne-
Ssht-Hflahe, 14 h 30 : tableaux
modernes ; Somme, 14 h 30 : objets
d’art, mobilier.
PLUS LOIN
Samedi 13 jria
Fontenay -k-Comte, 14 heures :
Bibliophilie ; Besançon, 14 heures :
affiches de cinéma; La Rocho-sv
Yoo, 14 heures : argenterie, bijoux,
mobilier; Angers, 14 heures : armes
anciennes ; Lyon, 14 heures ; collec-
tion de montres, bijoux; Vichy,
14 heures : objets d'art, mobilier,
tableaux; Pârlgoemc, 14 heures :
tableaux modernes ; Bergerac,
14 heures : mobilier, objets d’art ;
Marseille (Prado), 11 heures et
14 h 30 : livres ; Partira»?,
14 h 15 : mobilier, objets iTait;Vl-
icfnrache, 14 h 30: jouets anciens.
tldjaja
La Flèche, arts d’Asie ; Ti a arw ,
14 h 30 ^ objets d’art, mobilier;
Salnt-Qiwtln, 14 h 30 : Objets
d’art, argenterie, moWlier; llom,
. 14 h 30 : tableaux modernes, mobi-
lier ; Caca,. 14. h 30 : objet» d’art,
mobilier, argenterie ; S*hl Ethaa,
14 h.30 : timbres; Romu (Palais
des co^rès), 14 h 30 : céramiques,
orf è vrer ie, mohgîer, objets d’art;
Newre, 14 heures : mobilier, argen-
terie, bijoux ; Honflear, 14 heures :
argenterie, bibelots, mobilier ;
Arrancbes, 14 h 30 : mobilier haute
époque, cénuxdques, objets' d’art ;
Saiat-O^c, -.14 h 30 r.bîbeiots,
mobilier; MouHaa, 14 heures :
mobilier, tableaux ; M— ee que,
14 heures : armes, coUection de bou-
tons, mobilier; Lyon, 14 h 30 :
objets d’art, mobilier; Turbo,
14 h 30 : linge, tableaux, mobilier;
Noyou, 14 heures : mobilier, objet»
d’art; Aries, 14 heures. r ttimnii
modernes ; Brire-la-GnOlarAe,
14 heures : objets d’art, mobSSer ;
MiUMB»(had6],ËvtA...
POIRES ET SAL(»ÈS
Paris, place SanabSaZpsce Deca-
2eviIle (12>.; .Beniaj, ^Uratge-
rau (91). Dimanche ;
de Vîncetmes) .
Une vente de vottorés de coDeO-
tîon aura lieu lundi. 1.5. juin 2
20 heures . au Palais de» congrès
(Porte Maillot). Exposition sot
place samedi et dimanche toute la
journées .•;■; •> v;* /
LéasudoEOûreDeSetva,
Marc et Aadreelüdo,
Gsesxsfa De Sélva.
EttnettlaliumBc,
ont la doâfaer de frire part du décita de
M.
leur
sur mm i
le 9 jam 1967,
RADO.
dres.sa «eixanredix-
La cdfto o uî e idlgiswi sera cfoé-
brée, le tamS 15 jaré. & 10 h 15, rata
rfiTpriit da fsaérÉiiuis des PFG,
| 9 ,zaB<feBtint,à&èyoaae (Pyrtnén-
Ariantiqace).
' Surettes 2000.
D.ree-BaUfrMata,
92150 r
Rwnercia mBnts
C27) Evrem.^» Ventes.
M^DanRiBBaeL
satàta.
M. Denis Réffnntt,
EtfeurfamSc,
tris Ktmbfas aax nOmbreares
de qm^atixie tteo^oéee la» da
de •
ar r wt QatelBÆT,
prient de recevoir faut pta itaokres
A n«l v 6r « a irea
— Dysdxim,iel3jni 1977,
OMRfiGQGI
aousaqtdttéa.
Amis,
ècBfcl
- E >«
le 13 juin 1957.
irGm fRSEDMANN,
; Béer
Ura pensée est demandée!, tous «ex
qéi r«n njuaar et «huée. Qu’a» IW
âefltdnalénr sonreribré
George» FRXEDMANN,
Æspsinfc 15 n ove mb r e 1977.
De ta pert de leur filk.
■ - AroccrindiranandE
Colette
. «ttreçd»cnxEr,
lerns n om breu x antis rare prient d’avoir
«M aflbctaease pensée A lear intention.
Meyfan (38). " «.
Les hwnrhnt (05).
- Ses amà aareet une pensée A ta
mémoirede •
FtaraçobePEPTN-LEHALLEUR,
... néeDbrasoê. .
- Hyaagansdispe n wHiaft .
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Qae ccsx qn Font causa ré' réarien-
m- •
13 jais 1987.
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Méditerranée. Soevenki ffYvelte AHe.
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- ■ U afe c ni tf àris-IV. »' Le buxfi
15j8m,A9fa 30. amphithairt Guiwt,
17.iaa.de l& Sorbonoe. M** 1 Béasîee-
Goiette Godart : «Les pandores sui-
Ûtofficexam». .
CUbmSité Esris4IL - Le lundi
15 jrin, A 13 h 30, 17, ree de ta Sor-
bame, seOo Bomjac. M.' Peter Stodda-
g r : «De ta structure concept u el l e.
lui d’nne description sémio-
üngoârqüe .des situations dynamiques
ctstatiyes dans fc hàwrée v
— Ecole det hautes études en
scieuces .aociafcs. --^ Le lundi 15 juin, i
14 heures, 44. rue de la Tour,
75116 Fartai salle .7. M»*. Marie-
Alexaadrin e Martin : « Une société tra-
d iriônadb fqreBgre : les paysans du
masrif desCBtdammxies». .
- Université Paris-L Panthéon-
Sorbonne. — Le lundi 15 juin, A
14 braies; 17, tue de ta Sorbonne, sàUc
Lotis Uni M. IguMidd Vienne :
«té naturel dans ta pentCe de John
Loche*.”. .
JOURNAL OFFICIEL
SêMt publiés nu. Journal officiel
dujendSLll juin:
DES ARRÊTÉS ’
; • Du l^juni 1987: bcÂMtioguant
le rè^etoent de la Commissiou des
opérations de bourse relatif an pros-
pecrea étaltii par les émetteurs de
-b3teré de tr é so re ri e à pha.de deux
: : (P Dti JTjKnW l987rdàtif aux
ânmpable8 A.toyer moyen dans les
déjtar to iierita-trqptr&^ner modifiant
TmTCÉC Ai M mars 1972 rotatif aux
OQodi&stàdclocaiiondcs logements
primés ' ^B^càant de .juéts à la
copstroction.
, m.Dp I2toai 1987 fixant ta liste
des c an d i d a t s autorisés & prendre
part au concoure ouvert en. 1987
pour rentrée A l’Ecole normale supé-
■dcurc ^section , des sciences.
groupesA,BctC).
*; .*
V
siîj
.\é y j Lj~g>
Economie
« Le Monde • Samedi 13 juin 1987 27
iv _._
V»* *
•'■• * ■ -,
V “ —
(Suite de la première page.)
Eo amSiorant nette ment le nm^
sÆ-ît-TSsa -'s
Le casse-tête du budget 1988
Sg p™ 0 ®» »«*«».
3 « a __ ,qÔ £ — * * ‘«vivais - ûe
«VCTH^i 986 * ~ “ grossissant les
^ *
la îPssMsâr» ?
erfH - .J** 11 ?? .““PosaWc. Mal. dè francs sur la taxe frais
^llS)&^^ ,I ï^i! e,,demcnt ES * **“■ wUc frappant fe 8 ^
r^e,S^HL^fJf sociétés et sur k î nK>ûis 6 ndUiaf^de fran®
SSLl lf OTOan ^/ beattC0a P J* .Scieront ta entrepK
J!, ?" a . 6t ^ d ® même , fait & rextension de ta TVA
^ P 00 * 1 rester-
?tn5L!W 06 P rcasees ' moins
2 milliards de francs d’impôts sor
**“* te taœcpassera
de 45 % à 42 moins 2 milliards
Sïï± # TV A> d B fait d’âne
cooso pun a t i op en hausse.
Mata ces facteurs ont cessé de
wii moins 0 milliards de francs
T™ 1 . .Wÿfiaeront les entreprises
SL*?.* raa e n a«m «le la TVA
déductible aux communications -
mou» 2 milliards de francs sor là
î®? e habitation (3) ; moins
fSS* t SSLT éc, * ct *» effets *'« V 5 d “ f®it <k la'soppres-
fwont sentir 1 année prochaine. f 100 «le la retenue h la source sur
L impôt sur les sociétés, qui “ Teveaa * ^obligations,
apportera presque 120 milliards de v ^ “5 promesses s'ajoute une
mines cette année dans les «>fc— » ha ^« de l’impôt sur le revenu.
mmes cette année dans les «»îc W
de TEtat, avec une progression de
plus de 15 % per rapport à 1986.
va se ralentir. - D en sera de même
2TO iSP* T ï rcvcnQ (Ptosde
• ÎL? 3 ia » d * de f raa cs cette
année) dn fait de ta tris faible
progression du pouvoir d’achat des
Français (+ 0,5 % e D moyenne
cette année), - l’INSEE pré-
voyant meme une baisse de 08 %
au second semestre.
La TVA, qui, avec 500 milliards
defiancs, fommt 45 % des ren-
trocs fiscales, va voir son rend©-
ment baisser du fait de la réorien-
uc i impôt sur te revenu,
uniforme pour tous, qui coûte
2 milliards de francs 1e pont et ne
pourra guère être inférieure à 3%
(on a renoncé à une nouvelle
reduction du taux le {dus élevé du
“fwne); les premiers effets do
P«n épargne-retraite et ceux du
pan Méhaignerie pour encourager
ta construction de logements loca-
tifs; enfin, la possibilité donnée à
certains contribuables de déduire
de leurs revenus Ire ver-
séœ pour l'emploi d’une aide à
domicile.
ment baisser du fait de la réorien- déjà au-delà des 20 à
talion de ta croissance en Fiance. . milliards de francs promis,
beaucoup moins tirée par la Jn& ? c 1 “ “ 8°°roniement, voyant
consommation des ménaees. dam». vemr ** a avancé sur 1987
pins v ite, on rat que Ire secondes
représen t e n t on volume nettement
pins important que les premières.
Progresseront très faiblement ou
stagneront les dépenses d’équipe-
ment crvD (80 milliards de francs
environ sur un budget de
1 100 milliards) entraînées par les
Restent Ire dépenses augmentant
plus vite que les prix. Le budget
militaire ( 20 0 milliards de francs
si l'on prend en compte les pen-
sions) , dont la croissance risque
d’atteindre 6 % l’aimée prochaine à
cause de la forte progression dre
beaucoup moins tirée par la “.J* SOBvernement, voyant grands chantiers de la eauhata. Ire dépenses d'équipement prévues
«msommatic» des ménages, davan- VBmr * «“B**»,» avance sur 1987 aides et dotations à l'industrie, à la dans b ^ ^ programme 1987-
tage par l’investissement, qui, lui, ronned acompte» rembour- recherche; les mterveutions écono- ^l. Enfin, la dette publique
ne supporte pas cet impôt, cn 1 )L® 8 “ * a haïsse miques (une centaine de milliards - une centaine de milliards de
A toutes ces raisons qui contri- ailSvît. fil.!?®!? 6 * ce qui de francs), grâce notamment aux francs, - dont la progression est
buent au freinage dre recettes de if i*f s .“/ rancs 168 écot^wre importantes réalisées sur conditionnée par l’évolution des
l’Etat s’en ajoutent deux autres ^2® ? de , I98S - J® 8 bomf^twns d’intérêts consen- taux d’intérêt, qui se révèlent sensi-
*“* blement supérieurs à ce qui avait
importantes. Les prélèvements
effectués sur les recettes de TVA
pour financer le budget de la CEE
(46 milliards de francs cette
année) et les subventions de TEtat
aux collectivités locales (une cen-
taine de milliards de francs) pro-
gressent au rythme de 15 % fan.
Et ce rythme n’a aucune raison de
sc ralentir Tannée prochaine.
Uyi tout d’abord rengagement
pris fin juin. 1984 an sommet de
Fontainebleau d’a ugmenter — i
partir de 1988. — les p r él è vem ents
opérés sur ressources budgétaires
nationales au bénéfice de la CEE.
Ceux-ci passeraient de 1,4 % à
1.6 % (1), ce qui représenterait
5,5 milliards de francs supplémen-
taires. Depuis cette «tare la. Com-
mission a modifié ses p ropo si t io ns,
avançant ridée d’un prélèvement
de 1.4 % calculé cette fois sur le
PNB, qui entraînerait une ponction
plus importante qn’actuellèment
mais ne s'appliquerait sûrement
pas avant 1989.' Quoi qu’a en sent,-
la CEE, qui veut disposer d’un
véritable budget, comme en ont
tous Ire pays, a besoin de pins
d’argent. Des engagements ont été
pris et le financement dn budget
communautaire coûtera de plus en
pins cher. Déjà, cette année, notre
participation (46 milliards de
francs, risque fort d’être majorée
de 5 à 6 milliards pour boucler les
comptes européens.
Une seconde raison interdit
d’espérer un ralentissement de ta
progression des prélèvements
opérés sur les recettes de l’Etat.
Les subventions accordées aux col-
lectivités locales - une centaine de
milliards de francs - progressent
plus vite que ire recettes fiscales.
Cette dérive s'explique : la dota-
tion globale de fonctionnement
(DGF), qui est la principale aide
accordée aux collectivités locales,
est indexée sur le rendement de la
TVA, un des rares impôts dont Ire
taux n'aient pas été réduits ces
dernières années. C’est la raison
pour laquelle ta DGF (70 milliards
de francs) doit progresser de plus
de 5 % cette année par rapport à
1986 et d’an moins 4 % Tannée
prochaine.
Si Ton ajoute & tous ces motifs
de pessimisme la faible croissance
économique qui tarit les re ntr é es
fiscales, l’rai comprend pourquoi ta
progression des recettes de l'Etat,
généralement à peu près parallèles
à ta croissance de la production
nationale en valeur, sera plus lente
l'année prochaine.
Ce c han gement est fondamental.
La facilité avec laqocllc le budget
de 1987 avait été mis au point à
l'automne dernier tenait précisé-
ment, et pour l’essentiel, & une
croissance spontanée dre recettes
sensiblement supérieure à ta crois-
sance dn produit national (effets
de la manne pétrolière et dn
redressement des entreprises).
Malgré une trentaine de milliards
de frases de réduction d’impôts
cette année. Ire recettes de l'Etat
progresseront de 4 % par rapport à
1986. En 1988, c'est le contraire,
qui va se produire.
Dans l'hypothèse où les impôts
pro g re s s era ient de 4 % - avant
tout allégement, et sans pendre en
compte les nouveaux prélèvements
sociaux - Ire recettes de l’Etat
atteindraient quelque 1 005 mü-
Hards de francs (2). C’est cette
somme qu’il faudrait amputer de
20 à 22 milliards- de francs pour
“ n empecue : les promesses
contenues dans la plate-forme com-
mune, pma ceBçs qui ont été faites
Î ar MM. Chirac, Balladur et
uppé ramènent à moins de
1000 milliards de francs (985 mil-
liards) Ire recettes prévisibles de
l’Etat en 1988, soit une progression
de 2% seulement.
Dans ces conditions, ponr
réduire le déficit d’une quinzaine
de milliards de francs, 3 faudrait
que les dépenses progressent de
moins de 1%, chiffre qu’a d’ail-
leurs a peu près confirmé M. Bal-
ladur, le 3 mai dernier, au coure
de l’émission « Le Grand- Jnry
. RTL -le Monde • : « Les dépenses
ne devront augmenter que de 1%
en valeur au lieu de 5 %». avait
précisé le ministre.
Reste à savoir , si le gouverne-
ment peut co mprim er les dépenses
de. l’Etat an point de Ire faire bais-
ser en valeur réelle (1% d’augmen-
tation en francs courants corres-
pond à une baisse de 1 % en valeur
réelle, puisque la hausse dre prix
envisagée est de 2%). Pour répon-
dre & une telle question, c'est-à-
dire pour mesurer Tcfiort d’écono-
mies à accomplir, il faut
s’interroger sur l’évolution sponta-
née des charges de -l’Etat d’une
année sur Fantre. Par spontanée,
entendons le rythme auquel
animent augmenté les dépenses
publiques si le gouvernement
s’était contenté de reconduire en
1988 le budget de 1987 sans rien
retrancher ni ajouter.
Fins nte fue piéra
A partir de 1978, les dépenses
ont progressé plus vite que la pro-
duction nationale. Cette évolution
a été particulièrement nette au
cours de ta période 1980-1983.
Mais une véritable rupture s'est
produite en 1984, année au coure
de laquelle les dépenses publiques
ont - après des coupes sévères et
quelques astuces de présentation -
augmenté de 8,1 % pour une pro-
duction nationale qui croissait
de 8,7 %. Même si les débudgétisa-
tions opérées ont artificiellement
minimisé une partie de la dépense
réelle, tes faits sont là : depuis trois
ans, tes charges de l'Etat augmen-
tent de moins en moins vite, le
point de départ de cette nouvelle
tendance étant un profond change-
ment d'attitude des socialistes vis-
à-vis de ta politique budgétaire
Nous enr e gistr ons m ain t e n ant Ire
effets de ce retournement qui a
porté notamment sur un fromage
des rémunérations des fonction-
naires, sur des rédactions d’effec-
tifs (moins dix mille durant les
deux années 1984 et 1985), sur
une réduction des bonifications
d'intérêts consenties par TEtaL
Dans le budget 1987, les
dépenses progresseront — malgré
les économies réalisées — à peu
près comme tes prix, c’est-à-dire
d’un pourcentage compris entre
3 % et 3,5 %, sent sensiblement
S lus vite qu*ü n’avait été prévu
ans le texte de loi voté i
l’automne 1986 (1,8 %). S semble
donc que la tendance spontanée -
avant toute économie nouvelle —
soit à une progression de la
dépense supérieure à la hausse des
prix, mais un peu inférieure à celle
de la production- nationale. Soit,
ponr 1988, une progression qui SC
situerait aux alentours de 4 %.
En effet, a Ton sépare dans les
dépenses de TEiat celles qui pro-
gressent comme les prix (2 % pré-
vue eu 1988) — ou moins vite
qu’eux — de celles qui augmentent
cté prévu (plus de 8 % actuelle-
ment contre 6,5 5ô).
Si Ton retient une progression
spontanée de la dépense publique
d'environ 4 % en 1988. on voit que
le gouvernement va devoir écono-
miser une trentaine de milliards de
francs (4). Cela pour ramener à
1 % l'augmentation des charges de
i’Etat, qui, progressant moins vite
que les recettes, permettrait une
réduction du défiriL
Tout cela est-il possible ? Proba-
blement non, pour au moins trois
raisons. La première est que de
telles compressions n'ont jamais été
réalisées, et l'exécution du budget
1987, qui prévoyait 40 milliards de
francs d’économies, n’apportera pas
la preuve contraire. Deuxième rai-
son : ce n’est pas en année préélec-
torale qu’un gouvernement peut
sabrer les dépenses, les élec-
teurs étant souvent également des
utilisateurs de fonds publics. Troi-
sième raison : plus le temps passe,
et plus il est difficile d'économiser
massivement, sous peine de remet-
tre en cause des fonctions essen-
tielles de l’Etat, comme on l’a vu
pour les prisons, par exemple (5),
pour Faidie au logement et a l’agri-
culture, comme on le voit pour les
collectivités locales, qui. malgré Ire
textes de décentralisation, conti-
nuent de coûter très cher an bud-
get de l'Etat.
Le budget de 1988 s’annonce
donc extrêmement difficile à met-
tre au point après deux années de
facilité qui ont pu donner bien des
illusions. La tentation sera donc
grande pour les pouvoirs publics
d'utiliser plus amplement qu’il
□'est prévu les recettes de privati-
Qui a initié, dans le cadre des “Masters de l'Économie”.
85 000 élèves à la marche des entreprises et à l’industrie de
demain ? Qui envoie les plus doués d’entre eux - ceux des
clubs de Limoges et Saumur- aux États-Unis pour qu’ils
découvrent pendant une semaine, New York et sa vie cultu-
relle, Wall Street et les milieux financiers, Washington et la
NASA? Qui équipe de micro-ordinateurs les établissements
auxquels appartiennent les meilleurs clubs d’investisse-
ment de ce concours? Qui nous a entraînés, pendant le
mois de mai, dans la “Ruée vers l'Art? à travers 1 000 mani-
festations culturelles relayées par son réseau d’agences?
Qui, enfin, a introduit 43 entreprises sur le Second Marché?
GROUPE CIC
COMPAGNIE FINANCIERE DE CIC
sa bon pour financer des dépenses
en capital que le budget de l’Etat
assume traaïtioimeUement, Ceta va
être fait pour les armées, mais
aussi pour les autoroutes, pour
l'aéronautique (SNIAS, et
SNECMA), pour 1e TGV..
Le problème posé pur l'ampleur
des économies que le gouverne-
ment peut — au-delà des artifices
de présentation — véritablement
imposer an budget de FEtat n’est
pas secondaire. U conditionne fon-
damentalement la poursuite de la
réduction dn déficit budgétaire. Il
conditionne aussi et surtout 2c
sérieux d’une politique de baisse
des impôts tous azimuts, dont noos
n’avons probablement pas les
moyens.
ALAIN VERNHOLES.
(1) Ce pourcentage est calculé sur
l'assictie de la TVA.
(2) Dans ces chiffres sont com-
prises une partie des recettes tirées des
privatisations. Les seules recettes fis-
cales nettes prévues fin 1986 pour
1987 sont de 862 milliar ds de francs.
(3) Les exonérations accordés pour
la taxe d’habitation dépendent de
ceilcr qui sont accordées sur l'impôt
sur le revenn (deux millions de contri-
buables ont été exonérés de TIR).
Cest l’Etat qui supporte en la rem-
boursant aux communes la perte de la
taxe d'habitation-
(4) M. Balladur parle de 35 mil-
liards de francs, car s’ajoutent 5 mil-
liards de francs de dépenses nouvelles
(déclaration de M. Juppé de décembre
1986).
(5) La construction des prisons sera
généreusement dotée mais en 1989.
1990 et 1991. Eo 1988, les crédits de
paiement ouverts seront faibles»
Le Groupe CIC touche les jeunes, secoue le monde de
l’art, prend la première place sur le Second Marché.
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DE lOKRAINE. C REDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL DE PARIS. CREDIT INDL'STRI EL DE NORMANDIE. CRÉDIT INDUSTRIEL DE LQUEST SOCIÉTÉ BORDELAISE
DE CRÉDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL SOCIÉTÉ LYONNAISE DE BANQUE. SOCIÉTÉ NANCÉiENNE VARIN-BERNIER. BANQUE DE L'UNION EUROPÉENNE.
!Vi
28 te Monde • Samedi 13 iuin 1987
AFFAIRES
L a privatisation de la Société générale
L’action à 407 francs
M. Edouard Balladur a 0x6 le ven-
dredi 1 2 juin les conditions de te. priva-
tisation à 407 francs le prix de chacune
des 20,9 mdZioss d’actions mises en
vente entre le 15 et 27 juin. La compo-
sition du ■ groupe des actionnaires sta-
bles » (noyau dur) qu’a retenu le
ministre d’Etat comprends 19 mvœ-
tisseurs qui se partageront 20 % do
capital de là banque. Parmi ceux<i on
retrouve les deux compagnies dassn-
rances encore publiques, les AGF et te
GAN, la Compagnie aectrcHütancwre
(du groupe Compagnie générale
d'électricité) et la Compagnie finan-
cière pour l'industrie chimique (du
groupe Rhône-Poulenc). Chacun de
ces quatre actionnaires aura droit a 2 %
du capitaL fis ach&eront les actions |
un prix supérieur de 5 c elui propo se
au public mais devront les conserver au
moins deux ans.
A la veille de cette privatisation, ou
apprenait que la Société générale fai-
sait l'objet d’un contrôle fiscal D’après
le quotidien libération du 12 juin,
celui-ci pourrait aboutir & un redresse-
ment fiscal pour la Société mère de
quelque 600 millions de francs. Au
siège de la banque, on rappeüe que les
grands établissements bancaires font
l’objet de centrale de de redressements
fiscaux réguliers. Le dentieren date à la
Société générale remonte & 1981. On
ow li gne également que des provisions
sent régulièrement constituées & cet
effet Enfin, on ajoute que « tous les
éléments chiffrés concernant ce
contrôle ont été portés en leur temps à
la connaissance des organes de contrôle
et d’audit externe de la Société Géné-
rale ».
REPÈRES
Fonctionnaires
Ralentissement
de la croissance
des frais de personnel
Selon une enquête de l'INSEE, e de
1982 à 1985. les dépenses de person-
nel des services avUs de l'Etat sont
pft *xâa 4 de 211 tnHEards de francs i
environ 268 milliards de lianes, soft
une progre s sion de 27 % s. En francs
constants, elles ont crû de 2% de
1982 i 1985. En 1983 et 1984. les
salaires bruts (charges patronales
induses} ont progressé davantage que
les prix, alors qu'à partir de 1985 les
dépenses de personnel de l'Etat cm
enregistré une progression inférieure à
celle du coût de la vie. L'INSEE expliqua
ce * ralentissement de la croissance
dés frais de personnel de l'Etat s par la
stabilisation des effectifs, dès 1984, et
le freinage des hausses de salaires. De
1982 à 1985, e le coût salarial indivi-
duel moyen (salaire brut augmenté des
prestations et des charges patronales} a
augmenté de 25,3 % de 1982 à 1985,
titulaires et non titulakes réunis et de
24.5 % pour les seuls titulaires».
L'INSEE précise qu'en masse le pouvoir
d'achat du salaire net moyen par téta a
Economie
baissé da 1 % dans les services civils
de l'Etat, antre 1982 et 1985, «alors
que la pouvoir d’achat du solaire brut
moyen a augmenté de 0,9 96».
Revenu national
Baisse de 0,5%
au premier trimestre
en RFA
Le produit national brut ouest-
allemand s'est contracté de 0,5 %
durant le premier trimestre 1987, irxfc-
que, dans des statistiques provisoires,
r Office fédéral des statistiques. Non
corrigée des variations saisonnières,
cette baissa atteint 1 % en raison d'un
hiver particulièrement rigoureux, qui a
provoqué une quasi-paralysie dans b
construction et a entraîné une baisse
des adrets de voitures nouvelles.
Durant b dernier tri m es t re 1986, b
PNB avait déjà fait apparaître une sta-
gnation par rapport aux trois mob pré-
cédents. L'Office des statistiques de
Wtesbaden souligne, toutefois, que les
résultats de janvier à mars 19 87 sont
supérieurs de 2,4 X A ceux du premier
t rime stre 1986.
Le capital (FECT
pourrait être ouvert aa privé
Après les privatisations, la « res-
piration » du secteur public. Tout eu
poursuivant son programme de
dénationalisa lions (voir te Monde
Affaires ) , le gouvernement
s’apprête à organiser l'ouverture du
capital d’entreprises publiques à des
intérêts privés. L’une des premières
opérations de ce type pounrait
concerner, & l'automne prochain, la
société EGT (Entreprise générale
de télécommunications), dans
l’orbite de la direction générale des
télécommunications. Les ministères
de l’économie, de l'industrie et des
p et T y travaillent, conseillés dans
ce dossier par la banque Aijfl, créée
au début de cette année par
M. Jean-Luc Lagardère.
Dépendante de la Compagnie
générale de communication (Cbgc-
com), société holding détenue tota-
lement par l'Etat français, qui
regroupe les filiales de l’Etat dans
les télécommunications, EGT est
une entreprise moyenne (quatre
cents personnes) qui commercialise
des repondeurs téléphoniques, des
téléphones de voiture. Eurosignal et
des télécopieurs, intervenant dans
un secteur très concurrentiel et où
les producteurs étrangers se font de
plus en plus offensifs, cette entre-
prise d’Etat a opéré depuis 1983 un
redressement important 4 de sa renta-
bilité. Son chiffre d’affaires a atteint
j Tan darder 522 millions de francs,
en progression de 10,6 % par rapport
& 1985, et son bénéfice après impôt
64 millions (+8,6 %). La perte
avait été en 1983 de 131 millions de
francs.
Souhaitant, • pour des raisons
| stratégiques », ouvrir depuis plu-
sieurs années son capital (totale-
ment détenu par l'Etat) , M. Jacques
Daucct» le président d’EGT, pour-
rait obtenir gain de cause. Le gour
| verne ment envisage, en effet, de
vendre environ 30 % du capital de la
i société à des partenaires de l’entre-
prise et au public. Les actions de la
société pourraient être introduites
sur le second marché de la Bourse
de Paris en octobre ou novembre
prochains. Dans le schéma finale-
ment retenu, la Cogeoam, holding
totalement possédé par l’Etal,
devrait rester publique. Elle devrait
être amenée & vendre partiellement
certaines de ses filiales. Après
l’EGT, ce pourrait être au tour de
Télésystèmes, société de services
infonnatiqnes.
ÉFUK ERAELEW1CZ.
SOCIAL
La grève des contrôleurs aériens
Les contrôleurs aériens sont en
train de mettre es péril le droit de
grève en menant une guerre d’usure
de huit semaines, afin d'obtenir
l'intégration des primes dans le cal-
cul de leur retraite. M. Michel Gha-
7 a1, consultant en management et
négociation, pronostique cette mon-
tée des dangers en apprenant que
des passagers excédés ont voulu
prendre (Tassant la tour de contrôle
d’Orly le 21 mai, et que les députés
sont prêts à retenir une journée de
salaire pour toute heure de grève.
En décembre dernier, fi estimait
que le conflit de la SNCF était le
fruit d’erreurs typiquement fran-
çaises (le Monde du 30 décembre
1986) : épreuve de force, positions
rigides, chantage, culpabilisation de
l’adversaire, etc. ML Ghazal n’en
défend pas moins le droit de grève
en le légitimant aux yeux des usa-
gers qui pâtissent de son exercice.
Comment? « En France, le pro-
cessus de négociations fonctionne à
l’envers. répète-t-iL Normalement,
revendication, négociation et conflit
s'enchaînent dans cet ordre. Otez
nous, le conflit vient avant la négo-
ciation. Les deux parties refusent a
priori les propositions de l'autre.
Les syndicats de la navigation
aérienne demandent-ils l’intégration
de leurs primes? La direction de
l’aviation civile s’y oppose au nom
de la grille de la fonction publique.
La direction propose-
t-elle à son tour de créer un établis-
sement public pour sortir du carcan
budgétaire ? C’est au tour des syn-
dicats de s’y opposer. On aboutit à
une guerre de position que les pro-
tagonistes essayent de tenir le plus
fermement possible. En fait, la
négociation n’en est pas une . car elle
a pour but d’amener l’autre à com-
position. Le compromis inévitable
qui résultera de cette affrontement
stérile ne satisfera personne parce
qu'il sera fondé sur les positions
Vive Parbitrage !
i respectives et non sur les intérêts
Vune desparties. L'opinion jugerait
de la Ugftimtii des patitkms en pré-
M. Ghazal verrait un tout «rire
processus. Devant les revendications
des aiguilleurs du dd, la direction
de l'aviation civile répliquerait que
Us statut de la fonction publique
rend impossible de les satisfaire car
tous les fonctionnaires est profite-
raient pour exiger l'Intégration de
leur prime dans le salaire. La créa-
tion d’un établissement pubfic sentit
une intelligente façon de tourner la
difficulté. Malheureusement, les
syndicats s’accrocheraient au statut
de la fonction publique parce qnSk
ont peur d’en perdre les avantagea.
D faudrait alors leur demander
d’énumérer ces avantages et de dire
les garanties qui leur permettraient
de se sentir en sécurité dans un £ta<
bassement publie. Et â Timpasse
per sis tait, ne pounaifron i nve nt e r en
système de plan d’épaignwetraite
qui aboutisse A revaloriser les
retraites des contrôleurs? De Tima-
gmatiou, que diable !
Uopbdm
ment obligatoire g*ea pas si msofitc
S TI y permît. Uxi système compara-
: existe aux Etats-Unis et eu Alle-
magne fédérale. Es France même,
la convention caOeetive de la Fédé-
ration nationale des coopératives lai-
tières contient une clause de couci-
Gationr préalable obligatoire et deux
confSts sur trois ^atteignent pas le
stade de Tarxêt de travail, grâce à
c ette procé dure. "
■ Le gouvernement ex les co n tr û -
ktxrs aériens ne pourraient ae prt-
tcrànnemi? "
ALAMFMJJAS.
« fl faut moraliser le- droit de
grève en y introduisant une chose
protectrice , lut fusible . insiste
M. GharaL Avant toute grive, les
partenaires sociaux devraient être
obligés par la loi de passer devant
une commission tTarbUrage compo-
sée d’une personnalité unanimement
reconnue, d’un spécialiste deVobjct
du litige et d'un expert du processus
de négociation. Cette commission
aurait deux buts : d'abord, faire
sortir les véritables enjeux et non
les faux-semblants et les amours-
propres ; ensuite imaginer des .solur
lions inédites. La commission aurait
le droit de publier ces propositions
en cas de refus d'application par
La grève lancé e par la C GT, la
CFDT et 1» CFTC dm k» FIT a
été retetnexaent peu mûrie le jeudi
H juin: le mhustere esti mai t à 16 %
le taux de ptrtkàpgtiOB, avec un
taux plus fort dm les tfiécams
(19 5 $ q H ’i h peste (14 %). Les
syndicats a v a n cent des c hi f fre s pro-
dm et noient une participation plus
âevfoea province qu’à Paris.
Les syndicat» avaient appelé, dans
le désordre à oè mo u v em ent : la
CGT protestait contre b privatisa-
tion et b fifiahsatioo du secte u r
pubfic, les atteintes aux. garanties
statutaires» et réclamait Famflfant-
tion du pouvoir «Tâchât et la créa-
tion dom aine postes, notamment.
Lu CFDT entendait défendre le sér-
ié potrati^tTachat. La êlFTCMimi-
tait ses rcvenrficatiODS' aux salaires
et aux effectifs.
FO, qû n'a pas pris part an mou-
renient, attend de connaître les pro-
jets du mi n is tè re sur l'ouverture de
la copc Bc rgicc dns .les tfléeoms à
Tsmosatm avant, éve ntuaik anent,
d'appeler k une g rève ; mais pas de
vingt-qeazrehcurea. — (itfP,) .
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3* Cycle, est conçu, foncé et supporté avec autant de conviction et de volonté d'obourir, conjointement par des Unfvereiîaîres ônments et les Présidents des Sociétés
de Marketing Direct et de Vente par Correspondance parmi les plus importantes d'Europe.
L'objectif : b création d'un véritable vivier de cadres supérieurs et de managers européens du Marketing Direct, capables de s'intégrer immédiatement ou plus haut
niveau dans les Entreprises de^ V.P.C., ou de créer et de développer de nouvelles activités de Martetmg Direct dans les Sociétés (te cfetribution, de services ou de pro-
duction.
WwWmmm--
■ Accessible aux bacheteis + 2 ans, b Magistère s'inscrit dans b cursus universitaire en 2* et 3* Cycle.
■ La fin de la 2 e année équivaut à la moîtrise de sciences de gestion.
■ Le diplôme du Magistère pourra permettre une correspondance avec un 3* Cyde de Marketing Direct.
1 , • !
m Rsii m m m A
Les candidatures sont ouvertes:
- aux titulaires d'un diplôme universitaire du 1 " cyde D.E.U.G., D.E.U.5.T., D.U.T. de sdenœs, cte gestion, de commerdafeatiari, de droit, d'économie et de langues}
- aux titulaires de B.T.5. (gestion, commertialisafion, informatique, sciences et tedindpgïe);
- aux candidats admis aux Grandes Ecoles de Commerce et
- aux diplômés européens équivalents.
LES EPREUVES D'ADMISSION : DATE LIMITE DES CANDIDATURES 20 JUILLET 1987.
PRE-SBfCTION SUR DOSSIER: à demander au moyen du coupon-réponse d-dessous ou par téléphona au 20.52.32.56.
SELECTION ET ADMISSION DEFINITIVES: entretien avec un jury d'uriveratores et de professtormeis; test ^épreuves; se dérouleront en septembre.
LES RESPONSABLES: i.-P. Déboursé: professeur de gesfonù Lfie I, dredew «Eamrie.de la firaw»(urôé
ossooée au CNJL.S.), membre oorrespondonf de TAaidéttfecfessoamporwnerd o fes-PieroOr^^
fesseur de gesfion à ÜKe i, responsable de l'EJL.E^ri., membre du Cored d'admiriistrafon et-det bureau de
l'AsscriafonkB^aiserfemarBd^ ’_ •••' v
l£ CONS8L SOENT1RQUE réuriï notommertf au côtés d'Unrveafoiras de Ue, Morépefcr ÿ Noncy; t
d'André : P.-D.G. des Trois Susses. M. Delœurt: préâdattde lo Sanche Pbrt^ président de La Banque Popu-
laire du Nord. J. Joubert: président du Syrafeaf de b Vente pcttrorrespondcnca J.-C SansSrn P.-D.G: de la
Redoute. -v '• •/' -.!•
rotamment: .V ... ■.
-la Redoute, les 3 Suisses, La Banque Populoi® du Nortl, la GOTartieAAjtuefe des fotdfonnŒre^Vesmjffo
lie), La Bbraie Porte, La Compagrie Générofede Chalrifef lqDBKîianGénértjfecfeL In Dredon
du Nord, Damcri, Cortd, QueSe, RatiXèrox, Reoaufr^RhôneifouleRC, Sadas, Vert Baudet, Télé Performance,
Tété lfessourtes,BemŒdJulbiet,S^Sligas Tête •
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) □ Adressez-mra le dosâer de oandSdatura ainsi que le progrèawie d’études du Magêtère
de Mcdoréing Direct •••.: -
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Les partenaires professionnels et les Professeurs de l'Université Ülle-flandres-Artois ont élaboré un programme de fornxriionsupérieuBSur 3 ras, intégrant hormonieuse-
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Marketing Général et International - Marketing Direct (structures et démarches) - Boses de données et Gestion des fichiers - Technologie (édition, fabrication, tedui-
ques photogmphiques, T^écommurwntbn, Transports et logistique, Télémorketing...} - Promotion -Commumcolion Directe -Informatique spécifique fichiers et gestion
- Statistiques et Prévisions ■ Relations Publiques - Economie d'tnlreprise - Droit - Comptabilité et Finances - Psycho^xialogie et Négociations - Informatique - longues
- Gestion de l'offre - Relations humaines et Management - Analyse de la vdeur...
A vocation Européenne, le Magistère de Marketing Dredtreautedes étudiants de tara les poys du Mordié Commun, où des conespondûntsUnhref^
sfonneb assureront b axtrdinotion des programmes, le suivi des projets et b préparation des stages dois les entreprises européemes.
N° de téléphone:! I
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MAGISTÈRE DE MARKETING DIRECT 7
j^Mre^^Lefevre- 59043 ÜtlEŒDEX
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%F*?*oesoin. » rw «fefaire totaL
Aéronautique
_ b . Arbitre de la controverse Giraud-Dassault
-L^ tte S" d P arie sur ^avenir du Rafale
Le Monde S Samedi 13 juin 1987 29
mm vhs il» ms ü
Au salon du Bourget, M Mrèler-
raoo n’a pas tranché. Cependant, les
responsables de Dassault ont noté que
k^hef de l'Etat a rejoint le premier
En pnna'pe, le premier ministre
devrait préciser ses choix Ion du dis-
«hits qu’il prononcera, samedi 20 juin,
au déjeuner offert en l’honneur des
tr • « V C
*6 p** d "»-/rde~ n „f
Les propos de M ftifîiijn n.._i actueDe de ^ w-nwiw w 11 ™^ a ; 2000 par ri nde, Dassault-
! ^ on » « 2 est mène arrivé qu*un client.
Sur le march é des lon^courriers
Bras de fer Airbus-Boeing
des transports oaest^ncrWrf^ teurproposé en deux wrswns : fune
<te mm La
wate Europe ne brûle pas dans un
ÏL2 ^' d J“T b r* de secteurs de
Mute technologie qu'efle poisse se
[c^reaux axgumms des Etats-
qui hn demandaient d’arrêter
fe.. r ? n0nCer à CCMtUTen-
«r leurs oonstroctenrs aéranauti-
qpes. Fort de ses succès commS
ctau^Ie «msortmm Airbus a décidé
de défier FOncle Sam en s’attaquant
au damer domaine oû celui-ci rèjme
«ns partage : les avions à trtsW
rayon d’action, les long-courriers.
«kS Airbus n’avait guère le
choix de la stratégie. Aucun avion-
ncur n est crédible en dessous d’une
certaine jpnut dn marché mondial des
avions civils. D ne lui suffit pas de
dêpasscrles 20%, et AïrtraTs’ost
™ un objectif de 30 % des ventes
d appareils de phu de 100 places à
IThutzou des années 90. Pour y par-
venir, le consortium européen
derait, comme un constructeur auto-
mobile, offrir à ses clients une
gamme complète d’avions adaptée
A VIT ItMAme mm* J. - “V *
réacteurs et des équipements qui
devront rester modernes après
i an 2000-
Pour ces raisons, 1e ministère de la
défense veut y regarder à deux fois
«vaut de passer commande de quoi
que ce soit. Et l'opinion de scs e x p a l s
est que la date de 1996, sans étretota-
tement irréaliste, est peut-être opti-
miste et que la prudence peut faire
«yjjMger 1998 comme date raisonna-
ble de esse en service si Ton veut être
sur du reodez-vous technologique.
Dans cette hypothèse, h marine
^^ na ^,. scrail P 1304 * face à un pro-
M cmc dé licat : le remplacement de ses
intercepte ms Crusader sur ses porto-
avrais, qui devrait commencer dès
5 S 5 i^BSBSs«^ ^as.-zr:
î* grand nombre’dc’ Sctean S* •« fattDce di S^5lO°milS. lïfWtî SS?.?. 1 ' Ifa i k
faliqae a reconnu qu’a existait un pro-
blème de • soudure entre 1993 et
t I ac des solutions étaient à
1 étude. Il a aussitôt ajouté : •Si je
suis tout à finit partisan des arrange'
ntems et des coopérations internatio-
nales, ce/a ne peut se faire au détri-
ment de notre technique qui, de ce
point de vue, est incomparable. Nous
devons d'abord servir notre industrie
et notre aviation. » Ce qui est un senzi-
ment largement partagé chez
Dassanh-Breguet-
J * Mitterrand-Chirac, même cern-
ant », en a-t-on conclu rhne ]q r» m p
des partisans d’un lanop - m fiif rapide du
programme Rafale.
nautique et de l’espace marque, aussi.
Faff reniement entre le Rafale et son
principal concurrent, l’Eurqfi gh ter,
présenté par la société British Acros-
pace en association avec des finnes
oa est-allemand es et italiennes et avec
la participation, toujours en discussion,
des Espagnols. Des pays, comme la
Belgique ou les Pays-Bas, par exemple,
pourraient dès lors se tourner vas l'un
ou l’autre de ces deux projets euro-
péens. Sans un Rafale à temps, c’est la
survie de Dassault-Breguet qui est en
jeu et. avec die, la menant» d’une
- sldérurgite » de l'aéronautique fran-
çaise n'est pas exclue.
JACQUES ISNARD.
les ventes pré-
visibles de 500 appareils de ce type
ae permett aient pas de rentabiliser
Je programme. Airbus a donc trouvé
Je moyen de sortir de ce dilemme eu
lançant un avion jumeau. l’A-
330 biréacteur, de 328 passagère sur
un e distance de 9250 ËWtres et
livrable en 1993. A-330 et A-340
auront la même aile, la même uartie
central»- Hn t d .
annoncé 10 milliards de francs
fgvMce remboursable; la France
Sjomilhards de lianes et la Grande-
Bretagne 4J milliards de francs. Le
reste devra être trouvé auprès des
banques et sur les marcha finan-
ciers.
CoBcurresce
déloyale
I* participation des Etats euro-
de vendre un millier d’avions des
[ta» types, lepomt (TéqmHbre s’éta-
blissant à 600 exemidaires. Si l’on
en Croit le WHI OT t inm l'affi.»
Etats-Unis, qui estiment qn’Airbus
est, en réalité, porté à bout de bras
par les contribuables des quatre
pays membres du consortium,
ftteïng a calculé que l’A-300 et VA-
m — y— -~rm a vu r j w u sa lAïUOUlUllilL
en croit le consortium, l'affaire n’a Boeing a calculé que l’A-300 et PA-
pu mal pris puisque à l’ouverture de 310 auraient reçu de 45 à 60 mû-
Sakm du Boomt, on déoombrut H^rds de francs de dons déguisés,
dM MMnimnrf«f J jf.i. ror nrtkina •JP y
w — r—— * “'«vue ouaincc
anx besoins en matière de capacité,
m rayao «faction, de prix et ae coût
— . " r ““0 Vfc l uuwuilAOll
«c® commandes' fermes-ou des dâcla-
rations (fintérêt pour 130 appareils
(89 A-340 et 41 A-330) émuVSnr de
dix compagnies.
La fa mill e Airbus était, jusqu’à ce
jour, trop étroite. H y a le «vieux.
A-300 conçu en 1969, bsréactenr de
267 places et d’un rayon d’action de
6 80Ô kilomètres ; l’A-310, conçu, eu
1978, biréacteur de 218 places et
d'un rayon d'action de 8 500 küomè-
ties, et, enfin, le «petit génie.
A-320 conçu en 1983, oiréacteur de
150 places et d'un rayon d’action
maximum de 4800 kilomètres.
L* A-320 connaît un franc su c c è s
commercial, puisqu'il a été com-
mandé 1 270 exemplaires, mnrq nrf f
il convient d’ajouter 160 options
pour seize compagnies, ü empiète
sur le territoire des «beat sellera»
américains, les MD-80 de
McDonnen-pougba et les 737 de
Boeing, qui concourent dans la
meme catégorie que lui
II ne restait plus qu’un monopole :
edui de Boeing avec son 747 de 400-
500 places. Grâce & ce géant, le
constructeur de Seattle réalise 30 %
de bénéfice sur la vente de chacun
de ses jumbos, c’est-à-dire de 200 à
250 nmEons de francs par avion!
dix compagnies
A quoi serviront ces appareils?
L’ A-330 conviendra aussi bien à
Air-Inter pour effectuer des Paris-
■Maneille anx heures de grande
affluence qu’aux compagnies »ffrr-
tuant des vob transocéaniques de
Londres à San-Frandsca i/A-340.
InL ert.déjà prévu chez Air-France
et Lufthansa pour effectuer des vob
mis escale sur des destinations pas
trop fréquentées où R est difficile de
remplir les 400 places d'on Boeins-
747. L es A -340 d’Air-France pour-
raieiit être équipés uniquement en
classe affaires et en première
A r exclusion de tout sitee «écono-
mie., tant la demande des hnmmff
d affaires sera forte pour ces vob
non-stop.
Qui fabriquera ces nouveaux
avions ? Comme pour TA-320, Bri-
tish Aerospace (20% dn capital
d’Airbus) est chargé de l’aile;
l’espagnol CASA (4,2 %) de
rempeimage horizontal; l’allemand
MBÔ (375%) du fuselage et le
français Aérospatiale (37,9%) du
poste de PÜOtagCr des cnwwnandf^ Hf
vol, de certaines parties du fuselage
rt de l’assemUage final. Fokkcr
(Pays-Bas), Belairbos .(Belgique) et
Kat (Italie) apporteront leur contri-
bution.
Qui paiera leur développement ?
Chacun des partenaires en propop-
car le rythme de oommerciahsatian
des deux phu anciens modèles a été
teorp lait ponr p erm e ttr e une renta-
bilité. Malheureusement pour les
Américains, Os ne peuvent accuser
ces avions de concurrence déloyale,
r • accord relatif au commerce des
aéronefs civils • datant de 1979 a
étant postérieur an lancement des
deux avions.
Pas de chance.. Le modèle sui-
vant, PA-320, se vend comme des
petits pains et, selon toute vraisem-
blance, ü sera placé à un millier
d exemplaires, dégageant de solides
profits. Les gardiens de la libre
entreprise dnutre-Atlan tique ne
peuvent espérer appliquer qu'aux
deux nouveaux Airbus tancés en ce
mob de juin l'article 6 de raccord,
qui stipule : * Les signataires sont
convenus que la détermination du
prix des aéronefs civils devrait se
fonder sur une perspective raisonna-
ble de couvrir tous les coûts. » Et,
Puisque les mena ces de la Maison
••• ■ > v#> , r t'-" v : : - “de. mûs.Qu’oo ne se
- 'i,' - .r- j. J ment 900 million!
1 v.- ^ d’avance rembouraabl
Blanche n’<mt pas empêché le pro-
çamme A-330 et A-340 de devenir
réalité, Washington a décidé de
de mander à un bureau d’études
prive de radiographier les comptes
d Airbus pour y trouver les subven-
tions déguisées et les coups de pouce
budgétaires qui avantageront injus-
tement 1 A-340 par . rapport à ses
deux concurrents, ic 74% de Boeing
et le MD-11 de McDonnell Douglas.
Qu’ on ne s’y trompe pas. Les
Américains ne sam pas des paran-
gons de libéralisme. Us ont tout sim-
plement une antre façon d’aider
Jeun constructeurs par le biais de la
recherche et des programmes mili-
taires. D est frappant de constater
qu’on réagit oatre-Atlantique à des
progra mme s a éro nautiques euro-
péens menaçant la production natio-
nale, mais qu’oo ne semble pas cho-
qu£ que le _ « motoriste » français
SNECMA ait reçu de son gouverne-
ment 900 millions de francs
d’avance remboursable pour déve-
lopper le nouveau réacteur de l’A-
340. D fant dire que SNECMA le
construira à mit égale avec F améri-
cain General Electric.
CPCE
Lar^oste
mcpTÉ\
Cyde de .. , , . _ ' ~Z_ ; '
perfectio nneme nt -, Cycle de
cadres de l'exportation perfectronneinent anx
Diptôme visé par ie ; ; techaoqneff dè Fmqidxtsrtioa
Min is tè re de • /■Efltoawo'^ar
. i^Educatian . Nationale; , ->
: MWyçiRX
Les Etats-Unis ont paxfaitenwnt
compris qu’Airbus était déscamab
un rival complet et présent « frm
tontes les catégories dn jeu. qui
entend conserver la maîtrise de soi
produits et non pas devenir un sous-
traitant des avkumeurs américains.
Il y a gros & paria- que Pou caresse,
à la Maison Bk ; ;hc, l'idée d'utiliser
la section 301 du code dn enmmw i ffl
américain autorisant le président
des Etats-Unis à prendre toute
mesure d'interdiction et de taxation.
*5stP( !
f
WèÈêê
NOM _
Adresse
Prénom
souhaite recevoir une documentation.
glas, pour c on s truir e un « énorme »
avion ou Phypcreanique du futur.
ALAIN FA UJAS.
• La compagnis Air lotor vient
de commander ferme cinq court-
moyen courriers të-réacteurs A 330
capables da transporter environ deux
cent quatre-vingts passagers. EUe a
prb en outre quinze options sur le
mSme modèle d’avion.
défense, M. Jacques Boyon, consiste-
rait à c omm a nd er (éven tuelleme nt en
foration) nn avion intérimaire eomm^
le F-1 8 américain, le temps de pouvoir
remplacer, après Tan 2000, par des
Rafale « navalisés > les Super-
Etendaid de Faéronavafc. Trop vieux
et ne pouvant attendre leurs succes-
seurs, les Crusader seraient relevés,
après 1993, par une vingtaine de F-I8
Homet
Soupçonnant M. Giraud de parta-
Accord franco-américain
sur les matériaux composites
~ — ““pi» uu uuu
du gouve rnement pour que le recours à
b technologie étrangère, qui n’est pas
forcément « une mauvaise action -,
yfoç le ministre de la défense, soit
écartée au profit d'une solution natio-
nale. « H faut couper les pattes à ce F-
18 américain, dit M. Dassault. Depuis
due Von a rebaptisé CharletKle-Gaalle
notre futur porte-avions nucléaire, m
ne va pas y laisser poser un avion
américain. -
Le constructeur dn Rafale propose
donc de moderniser provisoirement le
Crusader, même si la marine jvmicw
les hauts cris en faisant valoir qu’elle
ne répand plus de h sécurité des vols.
La ceOule du Crusader a subi b corro-
sion de h mer et le risque est de ne
plus avoir suffisamment d’avions de ce
type en ligne.
La Société européenne de pro-
pulsion (SEP), qui fabrique des
moteurs d'Ariane, a srçyié, j*mHi
1 1 juin, avec l'Américain Du Pont
de Nemoure, un accord de cession
de ficance sur certains matériaux
composites à hauts tenue mécani-
se et thermique. Ces matériaux -
des céramiques armées par des
fibres de carbone ou de céramique
- développés ces cfix dernières
armées par b SEP pour les besoins
des p rogrammes mèharas sont, en
tffet promis A un bd avenir. La
construction des moteurs d'avion,
celle des propulseurs à poudre et à
Bqtëds des fusées. la réalisation des
Protections thermiques de b miro-
navetta européenne Hermès, y
feront demain iergament appel,
tout comme le futur avion spatial
que les Américains envisagent de
construira.
Devant l'ampleur du mardis
ouvert à ces produits nouveaux, les
deux sociétés ont décidé de
condure un accord qui, au-delà de
b cession de Ecance propmient
cfitSi les engage dons une coopéra-
tion à long terme. En effet, ndé-
pondamment des « royalties » que
la société américaine réglera pen-
dait dix ans à son partenaire fran-
çais, Du Pont coopérera financière-
ment pendant cinq ans avec la SB*
pour lui permettre d'accroître son
effort de recherche et développe-
ment. Pour la firme française, ce
soutien est un atout d'autant plus
fnportant Qu'j devrait lui perm ettre
de conserver son avance technoto-
giepe tout en s'appuyant sur las
ponts forts de f industriel américain
b fabrication des fibres, les pro-
(foita chimiques de base et son
léseau commercial.
C'est b troisième accord da ce
type que la SS* signe en quelques
semaines avec des finnes améri-
caines. En mai, elle avait céd é à BF
Goodrich une licence sur l'utïfisation
d’un matériau - le Noveftex -
pour la fabrication das disques da
freins d'avion et, début juin, une
autre à Kaiser Aerospace sur le
même matériau pour b réaEsatkm
cta tuyères de moteira de fusée.
J.-F.A.
tour independent vvœkly view ofWbrld Aflàire, finance. Science.
Traduction du texte ci-dessus : . Cest l’arbre qui rarhe la forêt .
Chaque semaine, votre aperçu indépendant sur les affaires du monde,
de la finance, de la science.
■■ s
30 Le Monde • Samedi 13 juin 1987
AVIS FINANCIERS DES SOCIÉTÉS
Affaires
CAISSE NATIONALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
A TRAVERS US ENTREPRISES
CNT - ObfigstiofTS 10.60 % 1979
Les intérêts courus du 21 juin 1986 au 20 juin 1987 seront payables à partir du
21 juin 1987 à raison de 190.80 F par titre de 2000 F nominal, contre détachement
du coupon n* 8, après une retenue & ta source donnant droit à un avoir fiscal de
21,20 F.
Eu cas d’option pour Je régime de prélèvement d'impôt forfaitaire, le complé-
ment du prélèvement libératoire sera de 31,78 F augmenté de 1 % des intérêts bruts
(contribution au bénéfice de la Caisse nationale des allocations familiales), soit un
net de 156.90 F.
A compter de la même date, les obligations comprises dans les séries de
numéros 351753 à 370068, 383958 à 393S70, 407460 à 416245 et 430135 à
431 894 sortis au tirage au sort du 22 avril 1987 cesseront de porter intérêt et seront
remboursables à 2000 F. coupon n» 9 au 21 juin 1988 attaché.
Le paiement des coupons et le remboursement des titres seront effectués sans
frais aux caisses des comptables directs du Trésor (Trésorerie générale, rece tt es des
finances et perceptions) auprès des bureaux de poste, de la Caisse des dépôts et
consignations, au siège de la CNT. 20. avenue Rapp, Paris-7», ainsi qu’aux guichets
de la Banque de France et des établissements bancaires habituels.
0 est rappelé:
» d’une part, que les intérêts c o nce r nant les titres nominatifs seront réglés
directement aux titulaires par la CNT ;
— d'autre part, que le remboursement des obligations désignées ci-dessus et
comprises dans les certificats nominatifs sera effectué également par la CNT dès
réception, sous bordereau, des certificats nominatifs concernés ;
- enfin, que les titres compris dans les séries de numéros 370069 à 383957,
393571 i 407459. I IS364 à 131 141, 14023 à 2991 1, 416246 à 430134, I300I â
54075 et 54076 â 83651 sont respectivement remboursables depuis le 21 juin 1980,
le 21 juin 1981. le 21 juin 1982, le 21 juin 1983, le 21 juin 1984, te 21 juin 1985 et le
21 juin 1986.
Michelin ouvre le capital
de sa filiale suisse
Michelin va augmenter de 300 minions de francs suisses (1,2 mÜ-
lianis de FF) par appel au marché le capital de sa filiale suisse (compagnie
financière MicheBn) qui coiffe les opérations internationales du groupe. CFM
a réalisé des ventes consolidées de 35 mïlGards de FF en 19S6 et un
bénéfice net de 1,5 milliard. A l’issue de cette opération. Michelin ne pos-
sédera plus que 89,5 % da sa filiale contre 99.3 % actuellement.
Pour s’expliquer, Michelin, qui ne délivre que le strict n wûmu ro
d’informations sur ses structures et ses comptes, a précautionneusement
ouvert ses portes à quelques analystes et journalistes financiers ch ois is.
L’augmentation de capital est destinée è réduire un peu les dettes de CFM
qui se montent à 4,5 milliards de francs suisses. MkfteQn veut investir
200 milUons de dollars supplémentaires aux Etats-Unis (en plus du pro-
gramme en coure d’im milliard de dollars) et 138 minions de doHare au
SrésS. U groupe Michelin (1,9 milliard de FF de bénéfice consolidé pour
des ventes de 48,3 mOfiards en 1986) a confirmé que son activité en
France devrait retrouver son équilibre en 1988. En 1987, tout dépendra
de la valeur du dollar.
Alsthom ACB acquiert
30 % d'une société
d'ingénierie norvégienne
CRÉATION DVNE NOUVELLE SICAV:
TRILION
Pour répondre aux besoins de sa dientèfe, té CRÉDfT
LYONNAIS a obtenu des autorités de tutelle l’autorisation de
créer une nouvelle Sicav dénommée 7RUJ0NZ
Cette Sicav qui investira principalement en obtigations
françaises à taux fixe et à faux variable, versera à ses actionnaires
des revenus trimestriels et viendra ainsi compléter la gamme des
placements que fe CRÉDIT LYONNAIS met à la disposition de sa
clientèle d’épargnants
Les actions de TRIUON dont le prix unitaire sera voisin de
5000 F pourront être souscrites à compter du 15 juin 1987 aux
sièges et agences du CRÉDfT LYONNAIS.
Alsthom ACB, filiale du groupe
français CGE spécialisée dans te
fabrication d’équipements pour les
forages pétroliers en mer, a
annoncé qu’elle allait prendre une
participation de 30 % dans le capi-
tal de la société norvégienne
d’ingénierie Lias an Engineering, elle-
même filiale du groupe familial
Uaaen {construction navale). Cette
prise de participation facilitera
l’accès d' Alsthom au marché para-
pétrolier norvégien, qui offre
d'importantes perspectives de déve-
loppement grâce è la mise en
valeur des champs ga2iere de Trofi
et de Sleipner.
^CREDIT LYONNAIS
Pour faciliter la présence des
industriels français dans ces projets,
conformément aux accords passés
lors de la signature du contrat
d’achat par 1a France du gaz da
Troll. la BNP vient par ailleurs
d’annoncer qu’elle allait ouvrir une
ligne de crédit d’un milliard da dol-
lars (6 milliards de F environ) pour
financer l’exploitation des deux
gisements gaziers. Cette ligne de
crédit sera conditionnée par l’achat
de produits et de services à des
entreprises françaises, lesquelles
seront directement payées par la
BNP.
GROUPE
Isovac
Le conseil de surveillance de SOV AC, réuni fe 9 juin 1987 tous la présidence de M- Michel David -WeiJJ, a pris
connaissance de l’évolution de l’activité ainsi que des résultats du groupe pour les quatre premiers mois de 1987.
Les financements nouveaux consentis au cours de cette période par l’ensemble des sociétés du groupe s’élèvent i
7.1 milliards de francs, en augmentation de 29% par rapporté ht même période de 1986 (et de 52 % par rapport â celle
de 1985).
Les entoura gérés par ces mêmes sociétés atteignent 39,7 milliards de francs au 30 avril 1987, en pro g re ssi on de
10 % par rapport au 30 avril 1986.
Au cours de son exposé devant le conseil de surveillance, André ‘Wormser. président du directoire, a souligné que
l’activité des premiers mois de l'exercice a été principalement marquée par (a situation favorable des secteurs automo-
bile et immobilier, le développement de la concurrence et les c on séquences des évolutions de taux sur les financements
immobiliers consentis ^ Hn| les a n térieures
Les financements réalisés par les filiales de CREDTPAR - holding détenue par moitié par les groupes SOV AC et
PSA - ont progres s é fortement sous l'effet du développement des ventes et de f accroissement de la proport i on des
véhicules financés par rapport au nombre des immatriculations des marques concernées. La baisse des marges est pour
partie compensée par le développement des volumes et la bonne maîtrise de la qualité des engagements.
Dans le secteur des financements immobiliers, la production s’est accrue, dans le respect de marges raisonnables,
de manière satisfaisante par rapport 4 l'exercice antérieur qui avait connu liû-méme on très fort développement La
situation actuelle de concurrence exacerbée qui conduit certains grands établissements 4 consentir des crédits de longue
durée à des taux fixes inférieurs à ceux auxquels la signature de l'Etat permet d’emprunter, ne peut être que provisoire.
En ce qui concerne les conséquences des mouvements de remboursements anticipés et de réa m é n a g ement des crédits
consentis dans la période de taux élevés, la politique déjà entre pri se de réaménagement dn passif sera poursuivie et
amplifiée. A ce titre, l'exercice 1986 avait déjà supporté une charge de 32 millions de provisions. D est actuellement
prévu que l’exercice 1987 suppor t era 80 millions de provisions ayant le même objet. Cesi compte teun de cet élément,
pris proportionnellement, qu'ont été arrêtés les comptes consolidés provisoires au 30 avril 1987.
Enfin, en ce qui concerne te développement des prêts personnels, sons forme notamment de crédits en compte, liés
ou non à des cartes, les accords qui viennent d'être conclus avec de grandes entreprises de distribution (en particulier le
Printemps) , et ceux 4 l’étude, offrent à terme d'intéressantes perspectives.
Part des tiers exclue. les résultats d'exploitation consolidés provisoires atteignent, pour les quatre premiers de
1987, 138,8 miffioas de francs après provisions et impôt.
Sur une buse comparable, ils marquent une progression de 4 % par rapport à l'exercice antérieur.
Au cours de fa même séance, le conseil de surveillance a appelé M. Jean Dromer et M. Yves RapjUy à succéder
respectivement à M“ Yvette Chassagne et à M. François Gautier, membres du conseil de surveillance démission-
naires ; M“ Yvette Chassagne a, par ailleurs, accepté de faire partie du coDège des censeurs.
L’ACTIVITÉ COMMERCIALE DU GROUPE SOV AC
En millioos de Trancs
Pourcentage d’évolution
au 304-1987
30-4-1987/30-4-1986
Fmancemeats
Encours
Financements
Encans
■ÛSNtB
gérés
pa rare ux
gérés
SOVAC et Sllafes on paitidpatioiis Ærectes .
3166
24 664
4 21
+ 8
- Financements aux particutieis (l)
1307
5 892
+ 9
+ 12
- Financements aux entreprises
518
3 133
+ 24
+ 3
— Financements immobiliers
1 341
15 639
+ 35
+ 7
CRÊDIPAR et fifiates ...
3 707
14263
+ 36
+ 14
Fffiaks d’outre-mer
235(2)
| 790(2)
+ 15(2)
+ 22(2)
TOTAL
7 108
i 39 717
+ 29
+ 10
(f) Financements de ventes à crédit, prêts personnels, crédits en compte.
(2) Estimation.
Intel rachète
une partie de ses actions
détenues par IBM
Le fabricant améric a i n da sami-
conducteure Intel Corp. a annoncé
te jeudi 11 juin qu’il avait racheté
8,9 miUians de sas actions déte-
nues par IBM. Le numéro un de
l’informatique restera cependant
son principal actionnaire, avec une
participation de 11,5 % (soit
13.7 mêlions d’actions) dans Intel,
premier fabricant mondial de micro-
processeurs.
Selon le président d'IBM,
M. John Aie ers. « Big Blue > a réa-
lisé l'objectif qu'il s’était fixé en
entrant dans fa capital d'Intel, à
savoir renforcer un groupe impor-
tant dans l'Industrie des semi-
conducteurs, et développer avec ha
des relations étroites qui devraient
être maintenues. IBM, rappelle-t-on.
était le principal chant d'Intel en
1985.
RousseMJcIaf vend
les parfums Rochas
Le groupe pharmaceutique
RousseMJcIaf vient de céder sa
fïlale parfums Rochas au groupe
ouest-allemand Welle (cosméti-
ques). Les parfums Rochas ont réa-
lisé en 1986 un chiffra d'affaires de
402 millions de francs en baissa de
9,8 % sur l'année précédente.
RousseMJcIaf, détenu pour 54.5 %
par le groupe Hoesch (ouest-
allemand) et par l'Etat français
(36,35 %), va recentrer ses acti-
vités dans la pharmacie et f agro-
alimentaire.
SOPAGRI
L’assemblée générale ordinaire des
actionnaires de la société SOPAGRI
s’est réunie 1e 27 mai 1987 sous la prési-
dence de Michel Harps.
Elle a approuvé tes comptes de l'exer-
cice 1986 qui font apparaître un béné-
fice net comptable de 138 177 929 F
contre 10409937 F pour l'exercice pré-
cèdent.
Sur proposition du conseil d’adminis-
tration, rassemblée générale a décidé de
fixer le dividence de l’exercice 1986 à
un montant de 3 F par action, augmenté
d’un avoir fiscal de 1.50 F par action,
soit on total de 4,50 F.
Le montant net de la distribution
atteindra ainsi fa somme de
7 150 662 F, en augmentation de 20 %
sur l'exercice précédent
Ce dividende a été mis eu paiement le
1 er juin 1987.
En réponse aux questions qm foi
faaicnt posées, le président a notamment
indiqué:
«La valorisation élevée sur
ressemble des places financières inter-
nationales a conduit votre société à
adopter une politique prudente et une
grande sélectivité dans la recherche de
ses investissements. Pour l'instant, la
majeure partie des disponibilités de la
société a été placée dans des véhicules
peu sensibles à l'évolution des marchés
financiers mondiaux.
• Votre société continue à int er ve nir
principalement dans le secteur des
industries agn+afimentaires.
» Dans tes secteurs annexes. SOPA-
GRI s'intéressera particulièrement an -
secteur de la santé et de la communica-
tion.
» Dan» cette p e r s pe cti ve. SOPAGRI
a souscrit à 10 % du capital de la Com-
pagnie européenne de droits, société
d’acquisition et de négoce de droits
audiovisuels animée par 01 du
groupe Marin Karmxtz.
• Dans te secteur agro-alimentaire,
votre société investira dans des sociétés
perfonnantes. Noos pensons d’aïDesra
pouvoir voua annoncer dam tes semai ne s
qui suivent la oonctarion (f opérations
dans ce secteur.
» La réussite de votre société, ainsi
que sa valorisation, est la trad u ction de
la réussite des sociétés dans lesquelles
elle a investi.
» D’après tes éléments dont nous dis-
posons, une estimation raisonnable de
l’actif de votre société donnerait une
valeur intrinsèque comprise entre 220 F
et 250 F par action.»
PUBLICITÉ
FINANCIÈRE
45-55-91-82, peste 4330
Marchés financiers
PARIS, 12 jiat
Indécise : + 0,2 %
NEW-YORK» nj
En hausse
La Bourse de Perla a évolué vendra*
sur une note 4 pairie soutenue,
gagnant «an* Wp y croire 0.2 96»
dans un marché assez actif . De
ravis des opérateurs, te Bourse es
besoin de panser ses plates» «pris
les secousses i répétition qu’étfe a
comues ces temps derrière. Las
opérateurs dressaient un bilan
contrasté de ta saonine : le sommet
de Venise n'a tien im port é sur te
plan boursier- Le marché obfigatafee.
sous F emprise d» révolution des
taux et des m on nai es, a connu de
fartas secousse» avant de retrouver
son calme.
Las prévisions d’in erobsanœ
assez faible an 1987 (+ 1,3 %
salon le BIPE) mai ntiennent Hncerti-
tude quant à révolution de f envi-
ronnement économique des pro-
chains mois. La division de ta
majorité continue d'inquiéter les
boursiers ; fe mauvais choisi rend de
plus en plus improbable la « hausse
d'été» que nombre «f opérateurs
attendent ds pied terme.
Du côté des valeurs an haussa,
orr notât te borne performance de
Dassault, sans doute dopé par
nntérét des pouvoirs publics pour
r avion de combat Rafale, une des
vedettes du Salon du Bourget.
Matra était ainsi bien orienté, pour
des raisons comparables. La Comp-
toir des e ntre preneur». Casino, prio-
ritaire, Sodexho et Loors-Vuitton
gagnaient du terrain-
Quant aux baisses, eBes tou-
chaient essentiellement Maisons
Phénix (- 16.8 %). dont le capital
pourrait être soumis & m coup ■
d'accordéon. Ce titre touchait son
plus bas niveau de famée, ôvi que
SGE, Fromageries Sel, le CM* Médi-
terranée. Bafl Equipement et Raffi-
nage.
Au MATTF, le contrat e échéance
mars 88 gagnait 0.05 % à 103,3b.
Lingot :88 850 F H- 900).
Napoléon : 523 F {+ 21
La tradanot m êmtnt sur une
. noteirréjpjfière jewfià WaD Street.
L'indke Dow Joncs a Cacaé irec
des gains compris entre 4 et
20 peinte. Eu cBtnrc. 3 conservait
nsc avance de 6.52 points. 4
2 Les ira raserions ont porté
sur 139 nrihâora de titres, contre
198 la vo aie. On relevait
885 valons es hausse, 615 en repfi
et 480 inchangées. Autotir da Kg
Bond, les investissons se décla-
raient rassurés par l’aisance, avec
laquelle le marché a absorbé, e» fin
de séance précédents une vague de
prima de béné fi c e s.
Une tarisse relative des taux
d’intérêt et les niveaux reco r ds
etteima 1 te Bouse de Tokyo ont
stimulé te demande. On
notait, jeudi, te progresâoa de Sony
(-»- 23/8.4 24 1/8), de Woolwatb
(4 1 5/8. i 53) et de United Tccb-
DOlcsses. (+ 1 3/4. 4 49 3/8). RJR
Nabisco a cédé du tanin, ainsi que
CBS et Goodyear. Parmi les valeur*
tes pins écha ng ées figuraient Day-
ton Hudson (3444 rafiSoes de tran-
sactions), Panam World Airways
(2£ nâflroos) et Naviston latorna-
rioml (23 mfllicwa).
CHANGES
DoSar :6,006 F *
INDICES BOURSIERS
Le dollar s’est légèrement
replié, te 12 juin, sur tes marchés
des changes, qui ont' r ciion vt un
certain calme. En dépit des décla-
rations maladroites de M. Rea-
gan. sur une nouvelle baisse possi-
ble dn dollar, les cambistes
estimera qoè le bütez vert devrait
se stabiliser anx mvcanx aetnete.
Il valait 6,0060 F 4 Paris,
1.79 DM et 1.42 yen.
PARIS
(INSEE, hast H»; 31 «c. 1985)
lÛjOM lljfflB
Valons français».. MJ 91
Yakmsétasgtea . 117? 117,4
Odes agents ée change
(Bue KM): 31 àtc, 1981 )
Indice g énéral . . . 41 7J 4»
FRANCFORT lljria !2jri>
DoBar (arDM) .. V*» L 7935
TOKYO Ujaâ 12 jû
Dollar (en yen») .. L4290 M285
MARCHÉ MONÉTAIRE
(effets privés)
Pari* (12 juin). ...... Ml/4%
Hwr-Voric (1 1 juin). WflMU%
NEW-YORK
(bd» Dur Jones)
lOjma Ujasi
I ntfartri e Bc* ....2X3JU 2368*3
LONDRES
(ïnditt •Hnxsâd Titres»)
V fOjûa lljù
Industrielles .... 1 752£ IRM
Mines d’or SU _ 3*M
Foods d’Erat .... «J» 91M
TOKŸ6
‘ lljria lijaàa
NffcbffQuJK* .... 2SNM& JSftlR
Indice général... 22SM8 22ÛJ5
MAT J F
Notionnel 10 %. — Co ta t i on en pourcentage Ai 1 1 juin
Nombre de contrats: 60 636
! ÉCHÉANCES - ■ '
COURS , - - - - - -- — —
Jpin87 Sept. 37 Pfc-87 Mm 88
Dente* 102^5 103^5 10*35 10*35
Précédent 102,20 . 102,70 . 102,65 112&
AUTOUR DE LA CORBEILLE
LA CFAO FETE SON CEN-
TENAIRE. - La CFAO (Campe- .
gaie française de F Afrique occi-
dentale) ISte son cen te naire avec
des activités qm s’étendent de
F Afrique an Pacifique en passant
par l’Europe et l’Amérique du
Nord. Les comptoirs africains de
jadis ont cédé la place à un '
groupe de commerce international,
qui regroupe cent soixante sociétés
et emploie vingt mille personnes.
Le chiffre d’affaires de ta .
CFAO, cotée en Bourse depuis
1880, atteint. 17 milliards dé-
fiants, dont 14^ jnflKards consq-
Edés. -La CFAO- a commencé à
diversifier ses activités dès' l’indé-
pendance des Etals africains au ■
débat des années 60. Elle com-
mercialise aujourd'hui des produits
dont te moitié sont fiançais, et le
reste étrangers (automobiles japo-
naises notamment). L’Afrique
représente aujourd'hui 48% envi-
ron de Tactivixé de te CFAO. Elle
ÿ emploie douze mille personnes,
dont trois mille cinq cents au
Nigérian .
LE MARCHÉ INTERBANCAIRE DES DEVISES
COU» DU JOUR
+ te* + tara Rap. +oa Mp. -j Rap, +<w dépu -j Rap. +en Mp. -
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43887 4 153 6 178 » 3tf- 1-
33425 + 115 + 134 4 249 -f
23664 4 66' 4 76 4 145 4
163283 4 356 4 241 4 336 4
4^413 4 129 4 148 + 293 +
4,4127 - 89 - 53 - 1» -
W» - 67 TA * 91 . -
130 4 26Q 4 350
- - 75 4 8
343 4 943 41023
273 + 761 4 835
162 +467 +528
523 4 998 41368
JU f- 926 +1086
122 — 484 — 364
21- 74 4 118
TAUX DES EUROMONNAIES
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S 9/lâ 811/16 815/16
Ces eom pratiqués sur te marché mterinoKaire dâs devises nous sont mdiqnés en
fin de matinée panne grande banque de te place. . -
,[R
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Marchés financiers
Le Monda 9 Samedi 13 juin 1987 31
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+ 4 13
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- 083
516
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522
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+ 187
2169
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+ 288
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+ 121
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1251
2175
+ 074
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2350
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+ 473
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+ 132
3290
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3150
3199
3199
+ 156
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- 079
1260
326
326
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1430
1415
1411
- 133
535
Sgn. Er*. EL*
495
502
500
+ 101
565
Gén. Belgique ..
545
546
546
+ 020
386
371
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32 • Samedi 13 juin 1987
ETRANGER
2 La visite de M. Reagan à
Berlin-Ouest.
3 Le voyage du pape en
Pologne.
4 L'accroissement de la ten-
sion en Corée du Sud.
5 1 es troubles à Panama et
- l’instauration de l'état
d'urgence.
POLITIQUE
SOCIÉTÉ
CULTURE
ÉCONOMIE
SERVICES
6-7 Le gouvernement et le
droit de grève des fonc-
tionnaires : M. Chirac et le
PR contre M. Séguin.
8 Un sondage SOFRES pour
le Monde : les sympathi-
sants communistes sont
en majorité sensibles aux
thèses des rénovateurs du
PC.
10 Le procès de Klaus Bar-
bie : le témoignage de
M. Cria ban-Delmas.
11 Affaire Chaumet : enquête
en vue de l’ouverture
d'une information judi-
ciaire.
20 Rugby : la Coupe du
monde.
— Goff : J'Open de France.
21 Le 3* Printemps du théâ-
tre. è Paris : Simpty Red,
au Zenith.
22 La mort de Monique Haas.
— Communication : Canal
Plus et le cinéma.
— La grève au Matin de
Paris.
28 La grève des contrôleurs
aériens.
29 La controverse Giraud-
Dassault, M. Mitterrand
parie sur l'avenir du
Rafale.
30 A travers les entreprises.
30-31 Marchés financiers.
Radio-télévision ....... TA
Annonces classées 26
Carnet 28
Météorologie 26
Philatélie ....... ^ .... 26
Mots croisés 18
Abonnements 20-
Loto 24
Spectacles .23
AttAffTH.
du toc
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pbüo. ETU
• Grande-Bretagne: s Vie-
tory* pour That-
cher. JOUR
# Questions à André Frps-
sanLBAR
Actualité . , Sports. I n t arnan onaL
Bout». Catien, towwùfiar.
38-1 S Tapez LEMONDE
T^ Kmi t atkm du droit de grève des fonctionnaires
M. Chirac justifie son offensive
M. Denis Baudouin, porte-parole
de Matignon, a affirme, vendredi
12 juin, que M. Chirac avait bien
laissé avant de partir jeudi à Bonn
des instructions a propos du retour à
la règle du «trentième indivisible*
en cas de grève dans la fonction
publique. M. Baudouin et
M” e Marie-Hélène Bérard. conseil-
ler à Matignon pour les affaires
sociales, ont confirmé que
M. Chirac était parfaitement au
courant de la teneur de ('amende-
ment Lamassoure déposé jeudi soir
au Palais-Bourbon,
M“ Bérard a expliqué que la
grève des contrôleurs de la naviga-
tion aérienne, qui dure depuis neuf
semaines, avait été « la goutte qui
faire une heure de grève au bon
moment pour bouleverser complète-
ment le service ». a-t-elle expliqué.
avait fait déborder le vase ». Le fait
que la loi Le Pors de 1 982 permette
aux grévistes de n'etre financière-
ment pénalisés que pour la durée de
la grève conduit à - tous les détour-
nements possibles ». - Il suffit de
M“ Bérard a également insisté
sur le fait que M. Chirac ne souhai-
tait en aucun cas attenter au droit
de grève : - L'amendement accepté
par le gouvernement marque,
a-t-elle affirmé, simplement le
retour à ce qui a\‘alt été la règle de
droit commun de la fonction publi-
que de l’après-guerre à 1982. »
Pour protester * par tous les
moyens » contre cette mesure, la
CGT appelait à une manifestation
devant l’Assemblée le 12 juin â
16 heures. La CFDT organisera une
journée de grèves et de manifesta-
tions lundi 1 S. La CFDT de la navi-
gation aérienne affirme que les par-
lementaires - prennent l’entière
responsabilité d'une paralysie quasi
totale du trafic aérien ».
Le président des Etats-Unis confirme
qu’il espère recevoir cette année
M. Gorbatchev à la Maison Blanche
Venise (AFP). - Le président
Ronald Reagan a déclaré, jeudi
1 1 juin à Venise, lors d'une confé-
rence de presse, qu’il pourrait avoir
une nouvelle rencontre au sommet
celte année avec M. Mikhaïl Gor-
batchev pour signer, à Washington,
un accord sur les armes nucléaires
intermédiaires (INF).
Le chef de la Maison Blanche a
notamment déclaré : • Je pense
qu’il y a une possibilité accrue
d'une conférence au sommet et
d'une réelle réduction des arme-
ments. particulièrement dans le
domaine nucléaire. (...) Tout ce que
je sais, c'est que nous avons expli-
qué clairement qu'ils [les Soviéti-
ques] ont l'invitation, et nous les
attendons. Nous croyons qu'ils
devraient dire ce qui serait le
moment le mieux approprié ou le
plus facile pour eux. »
M. Reagan a aussi fait l’éloge de
M.. Gorbatchev, • le premier diri-
geant soviétique, si ma mémoire ne
me trahit pas, qui se soit pronoiué
pour l’élimination d’armes déjà
construites et déployées ».
A te question de savoir s’il faisait
confiance à M. Gorbatchev et s’il
croyait en sa sincérité, le président
américain a hésité avant de répon-
dre : « C’est un gentleman amical,
mais Je lui ai cité un proverbe russe
en lui disant ; • Doveriay no prove-
* riay. » Cela veut dire : Fais
confiance, mais vérifie. •
En plein air, près de la piscine de
l'hôtel Cipriani, M. Reagan, qui
avait l’air en forme, s'est félicité des
résultats du sommet économique de
Venise (8-10 juin), allant jusqu'à le
qualifier de plus positif que celui de
Tokyo (1986).
Evoquant 1a question politique la
plus brillante abordée à Venise, celle
du Golfe, le président s'est déclare
• complètement satisfait • par
l'appui de ses alliés sut ce point :
- fl y a eu un soutien complet à ce
que nous essayons de faire para
qu’ils comprennent que nous
n essayons pas de provoquer de
quelconques hostilités. Nous ten-
tons de maintenir la paix et nous
sommes tous fermentent unis dans
notre désir de mettre fin au conflit
Iran-Irak. •
Offensive présidentielle
envers les médias
A propos de la présence soviéti-
que dans le Golfe, le chef de l'exécu-
tif américain a eu l'air de considérer
comme normal que l’URSS escorte
ses bateaux sur place. Mais il a indi-
qué fermement qu’il n’envisageait
pas de faire de Moscou un garant de
la paix dans (e Golfe en coopération
avec Washington.
Le président américain a indiqué
que l'affaire des ventes d’armes à
l'Iran n'avait pas nui à ses relations
avec ses alliés participant au som-
met de Venise.
Dans l’affaire de r» Irangate ».
• la loi ria pas été violée », a estimé
le président Reagan, comparant une
nouvelle fois les « contras • aux bri-
gades internationales de la guerre
d'Espagne.
La conférence de presse du prési-
dent américain a marqué le déclen-
chement d'une véritable offensive en
direction des médias, qui n'ont pas
été tendres â son égard â Venise,
insistant sur la diminution de son
leadership. Cette campagne devait
se poursuivre par le discours de ce
vendredi à Berlin-Ouest, un discours
à la nation lundi, et une conférence
de presse pour la presse régionale
américaine, mardi, à Washington.
Malgré la « gaffe * de M. Reagan sur le dollar
Le calme prévaut
sur les marchés des changes
Les marchés des changes se sont
remis de la surprise provoquée, le
jeudi 1 ] juin, par le président
Ronald Reagan. Rompant avec les
déclarations de sa propre équipe,
M. Reagan avait envisagé, lors
d’une conférence de presse à Venise,
• une certaine baisse du dollar à
l’égard des autres monnaies ».
Pour les cambistes peu
convaincus de l’importance du som-
met des pays industriels, il n'en fal-
lait pas plus pour précipiter une ten-
dance à la baisse. L’eniourage du
président s'est empressé d'atténuer
portée de ces propos. La rapidité
de la réaction à une « gaffe » supplé-
mentaire, mais particulièrement
inopportune, donne la mesure de
('inquiétude et du scepticisme des
marchés.
Certains n’excluent d’ailleurs pas
une discrète et modeste intervention
des banques centrales pour stopper
un mouvement menaçant la fragile
stabilisation monétaire à laquelle on
assiste depuis peu. Le dollar, après
être retombé à 1,79 DM, reprenait
quelque vigueur. Cette tendance
s'est maintenue vendredi, le billet
vert s'inscrivant à 1,79 DM,
1,42 yen et 5,99 F.
Désormais les cambistes, peu
impressionnés par la baisse des
ventes de détail en mai aux Etats-
Unis (- 0.6 %, soit le plus fort recul
depuis quatre mois), attendent les
résultats du commerce extérieur
américain, cet après-midi, pour se
prononcer. Ils n'ont apparemment
pas tenu compte des conclusions
préoccupantes d’un rapport réalisé
pour l'agence de planification écono-
mique japonaise et envisageant une
chute du dollar à 100 yens d’ici à
1993 si l’arme monétaire était seule
utilisée pour atténuer les déséquili-
bres entre les excédents nippons et
les déficits américains.
AFGHANISTAN
Un Antonov-26 abattu
par la guérilla : 53 morts
Un appareil civil afghan, avec
cinquante-cinq passagers & bord, a
été abattu, jeudi 1 1 juin, par un mis-
sile au-dessus de la localité de Shab-
joy, Antif la province de Zabou) (au
sud du pays). Cinquante-trois passa-
gers ont été tués et deux autres
blessés, a annoncé Radio-Kaboul. Il
y aurait eu dix femmes et seize
enfants à bord. L’agence Tass a
affirmé, jeudi soir, que c’est un mis-
sile S ring er, de fabrication améri-
caine, qui a touché l’avion, un
Antonov-26 de fabrication soviéti-
que. L’une des organisations de la
résistance, le parti Hezb Islaxni de
M. Golbuddin Hekmatyar (radi-
cal), a revendiqué cette action,
affirmant qu’il s’agissait en fait d’un
avion militair e qui transportait du
ravitaillement et des munitions de
Kandahar (sud) à Kaboul. Le Hezb
Tslami a démenti qu’il y ait eu des
femmes et des enfants à bord de
l’appareil.
D’autre part, Radio-Kaboul a rap-
porté jeudi que le général Qayyum
Saddi a été tué à Kandahar, alors
qu’il s'adressait à la population. Le
parti Hezb Islaxni a affirmé qn’fl
avait été tué kns de combats.
Enfin, des moudjahidins afghans
de la pro v ince de Badghis (nord-
ouest du pays) auraient détruit un
poste frontière soviétique à proxi-
mité de la localité afghane de Mari-
chaq. te 17 mai, et une centaine de
civils auraient été tués dans les
représailles qui ont suivi, selon des
informations parvenues jeudi à
Qnetta (sud-est du Pakistan) . Selon
des sources proches de la guérilla,
plusieurs dizaines de soldats soviéti-
ques ont été tués le lundi suivant
rianc nu des villages occupés par les
Croupes héliportées soviétiques arri-
vées dans la région à la suite de
l'attaque du poste frontière pour
rechercher les assaillants. Les Sovié-
tiques ont réagi le lendemain par des
bombardements aériens au cours
desquels une centaine de personnes,
civils et moudjahidins, ont été tuées.
Des rescapés ont communiqué ces
informations à partir de Masbad
(Iran), où ils se sont réfugiés. Qua-
tre moudjahidins ont par ailleurs été
capturés par les Soviétiques, ont
indiqué les mêmes sources. Les
médias soviétiques ont reconnu ces
derniers mois, pour la première fois,
l'existence d'incursions armées de la
guérilla afghane sur leur territoire.
- (ATT.}
RÉPUBLIQUE SUD-AFRICAINE
Renforcement de la censure
JOHANNESBURG
de notre correspondant
L’an II de Tétât d'urgence sera un
peu plus contraignant que le précé-
dent. Le texte publié, jeudi 1 1 juin,
à la Gazette gouvernementale.
l’équivalent du Journal officiel.
modifie certaines mesures préala-
bles, élargit certaines définitions,
mais surtout réintroduit les mesures
qui avaient été invalidées par les tri-
bunaux. La première concerne la
presse, qui voit à nouveau sa liberté
d'action considérablement entravée,
et lui interdit d'être présente, de fil-
mer ou de photographier toute force
de sécurité en action, lois de scènes
Désastre culturel»
à l’université
d’Ispahan
Quelque quatre-vingt-cinq
mille ouvrages et manuscrits,
dont près de la moitié d'une
valeur inestimable, ont été
détruits au cours de l'incerafie
qui a ravagé, dimanche 7 juin, ta
bibliothèque de la faculté de litté-
rature de l'université d*tep aton.
La disparition de cette bibliothè-
que où étaient rassemblées,
depuis près de quarante ans, la
plupart des donations faites par
des particuliers ou des institu-
tions, a été qualifiée par les uni-
versftairas iraniens de * désastre
culturel et soantifkjije m.
Selon les autorités, l'incendie,
d'origine accidentelle, a été pro-
voqué par des ouvriers qui effec-
tuaient des travaux de soudure
sur les toits d'un bâtiment joux-
tant la salis de te bibliothèque.
La presse a aussitôt dénoncé
l'absence de mesuras de sécurité
adéquates et la carence des
équipes cha rgées de maîtriser
('incendie.
Cette version officielle est
cependant accueillie avec scepti-
cisme par certains universitaires
qui pensent que t'incendie a été
délibérément provoqué pour faire
disparaître toute trace de nom-
breux vols de manuscrits parmi
les plus précieux. Tout' récem-
ment encore, des ouvrages rares
« détruits » dans la bibliothèque
du Parlement, è la suite de
dégâts provoqués par une inon-
dation, ont été retrouvés dans
une salle des ventes d’Amster-
dam.
de violence ou de m e etings déclarés
illégaux. La seconde a trait & la pro-
motion et à la diffusion des idées
d'une organisation interdite.
Non seulement le nouvel état
d’urgence a comblé certaines
lacunes techniques du texte précé-
dent mais la marge de manœuvre
des forces de sécurité a été renfor-
cée. La durée des arrestations arbi-
traires, qui était auparavant de qua-
torze joins, a été portée à trente
jours, sans qu’il soit besoin, pour la
justice, de motiver celles-ci ou de
délivrer des mandats. Comme par le
passé, la détention peux être prolon-
gée indéfiniment sur simple décision
do minis tre de la ld et de l’ordre. Le
pouvoir discrétionnaire de tout
membre des forces de sécurité est
donc élargi.
Enfin, le nouveau texte a intégré
les différentes dispositions prises au
cours de Tannée dernière dans le
domaine de l’éducation, pour inter-
dire l’accès des écoles, prohiber les
slogans, les «T-shirts», les docu-
ments, les autocollants jugés subver-
sifs. Toute infraction peut entraîner
une condamnation 4 deux ans
d’emprisonnement.
Dans l’ensemble, pas de modifica-
tions d’envergure, juste un réajuste-
ment pour combler certaines
lacunes, mais chacun se demande â
l’Afrique do Sud n’est pas entrée
dans rare de l’état d’urgence perma-
nent Le régime de Pretoria s est ins-
tallé un peu plus confortablement
sous le règne des kns d’exception, en
attendant de pouvoir résoudre la
crise politique et de régi» les ques-
tions de fond. Nombreux sont ceux
qui s’accordent, y compris au son
du pouvoir, à dire que l’état
d’urgence ne résout rien et permet
simplement de contenir le mécon-
tentement dans la perspective de
négociations qui n’en finissent pas
de se faire attendre.
MICHEL ROLE-RICHARD.
m Washington dénonce la
reconduction de Tétât d'urgence.
— Le porte-parole du département
d’Etat a déclaré, te jeudi T 1 juin, que
la décision des autorités de Pretoria
de reconduire l’état d'urgence traduit
son * incompréhension des causes
fondame nt ales des troubles et de la
violence » en Afrique du Sud- (AFP.)
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• Deux expuMons.de B— q u e »
espagnols. — Selon la procédure
d'urgence absolue, deux Basques
espagnols, interpellés le jeudi 1 1 juin
dans la banlieue de Bayonne, ont été
expulsés le soir môme et remis è la
'police espagnole. H s’agit de Ignacio
Echaniz-Onatibia, trente-trois ans, et
de Bégonia Cfemsnte-Lazaro, vingt-
six ans, tous deux proches, selon la
police, de F organisation séparatiste
ETA-mHitaire.
Le numéro da « Monde »
daté 12 jtdB 1987
-û été tiré à 476 513 exemplaires
Le Monde Infos-Spectacles
sur Minitel
36-15 + LEMONDE
I — Sur le vif'
Qui est le père ?
fl y a dès gens, on se
demande vraiment comment ça
marche dans Ipur tête. Vous êtes
au courant pour cette Allemande,
la première femme au monde è
être titulaire d'une chaire de
théologie cathofique. Ella ensei-
gne depuis trois ans r histoire de
r Eglise primitive et te Nouveau
Testament à F université d’Essen.
Elle enseignait.. Parce que là, as
vont ia virer. Panât que la pape
est furieux après eDe.
Pourquoi ? Bi bien figurez-
vous que cette folie. U n'y a pas
d'autre mot, s'est nus dans
l'idée que le père de Jésus c’était
pas le Saint-Esprit. C'était qui
alors 7 Le mari de sa maman.
Joseph, tout simplement.
Conclusion ? Oui, vous avez
deviné. Marie, c'était pas «na
vraie jeune ffile. Qu'elle le pense,
M"- Ranke-Heirmrnann. passe
encore, mais qu'elle le dise et à
qui, è ses élèves, des future prê-
tres, faut vraiment être ravagée.
Qu’est-ce qu'elle en sait,
d’abord 7 Bte tenait pas le chan-
defier. Et pois qu'est-co que ça
peut k* (are? De quoi je me
mêle ? Non, c'est vrai, foutra en
l’air des années d'études,
d’efforts; d’avancement, une
carrière exceptionnelle, unique,
perce qu'eBe tient absolument è
savoir qui a couché avec qui, il y
à' bientôt deux mfie ans, c'est
pas raisonnable. Surtout è son
Age. Elle a cinquante-neuf
berges. Je aérais sa sœur ou sa
copine, qu’ est-ce que je
r engueulerais:
— Pourquoi tu tiens absolu-
«w« è ce que ce soit un biologi-
que et pas un adopté, la petit
Jésus. Mn7 A r époque des
bébés-éprouvette, des banques
de sperme* et des mères porr
tauses,- c’est d'un rétro, ma pau-
vre chérie I Et Marie, vierge ou
pas vierge, quall»' importan c e 7
Ça Ta pas empêchée de faire tai
bon ménagé. Avec un brave gar-
çon, juif, dévoué et tout Mazal
tov!
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Peut-on réussir dans la vie
sa mémoire?
ou l'étrange histoire d’un grand avocat
En ce jour de vacances d’été, qu’étais-je venu fatre, avecraes 1 B ans, dans cegre-
nier ouaté de poussière et de sBenCe?. ..
Dehors, te reste de la bandé s’ébattait dans te piscine de cette grande et belle
demeure où m’avait invité mon ami François. Mais je ne m’é&ùs jamais senti trèsè
mon aise dans ia compagnie des autres. • .
Alors, j’étais là, au milieu de ces meubles qui avaient cessé de pjaife,jè détail-
lais l'œil curieux les sourenirè- d'une we qui, visiblement, avait été brûlante.
J’ouvris plusieurs tiroirs et découvrisdansftm d’eux un petit Bvre que jefeuîite-
tai machinalement. . " - s
Mais bientôt, m’asseyant surl'osiergrinçarttcfurtepereère, je continuai ma lec-
ture. Page après page. Négligeant même la lumière du jour qui baissait
Dans ce livre /appris que tout le nxmde possède une mémoire fantastique,
mats que seuls quelques-uns savent l'utiliser.
J'étais sceptique, bien sûr. mais une méthode simple était décrite. Ce qui
me conduisit à prendre unidefl annuaire du téléphone oublié là, pour cons-
tater qu’en suivant là méthode, effectivement fêtais capable après une
seule lecture attentive de tout retenir: Iss. noms; les professions et les
numéros de téléphone de deux colonnes d'abonnés.
Oserais-je dire qu'afors je me pinçai avant de me Jhw à d’autres expériences.
Mais toutes furent aussi convaincame& Et je pus mèmè vérifierque. mois heures
après avoir amplement lu 83 numéros de tétéptaonéCcar je les avais comptés], je
n ! en avais toujours oublié aucun. - " . . ■
- C était tellement étrange que. ee soir-Jà; je m’endrinnis tard. Attendant le len-
demain et le- chant du premier merle qui, avec un jour nouveau, me dirait que
favais rêvé. : . ■■■■
Or j'avais tort. Tout était toujoias dans matéte. Et la fin des vacances, pour cela
en fut transformée.
Mon ami François me dit: "Mas on ta changé!” La bande me découvrit
comme efle ne m avait jamais vu. Je n’osais pourtaotrfen de plus. Simplement
fêtais autre; inattaquable et serefn. Répondant du tàc au tac; après, n’avoir eu â
souvent que l'esprit de fescafier.
Et plus tard, à la rentrée, moi qui peinais juscpTatora sur méecours de droit je
sus maîtriser les dates des lois èt les articles du Code. Rappris mèmeTangtais en
quelques mois. ...
A partir de cette simple méthode, jeme souvenais de tout: des visages, des
nor^desmusiques,depoè)nesenl>ersdcatqKifltmi£fnen|jepouvated]requel-
que extrait dans un dinar eavHIe- . .. . . . j
Depuis, le temps a passé. Même les médias m’accotdént aujourd'hui f autorité
que donnent conjointement le talent etTassurance et j’écris cet article pour
rendre hommage è un être exceptionnel, qui a révélé enmoi l’homme qui était au
delà de l’homme
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